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mercredi 11 mai 2011

Un pas après l'autre (mais tout de même, c'est le printemps)

Comme le temps passe vite ! En fait je ne sais pas par où (re)commencer, pas envie de faire un résumé de "ma vie entre temps", pas envie non plus de reprendre comme si je n'avais jamais arrêté parce que... parce qu'il m'était venu une certaine aisance, une certaine légèreté avec la pratique quotidienne que j'ai perdues avec le temps passé depuis.

Mais comment faire alors ?

Je pourrais commencer par mettre un cliché d'un genre connu. Orchis anthropophora, l'orchis "homme pendu". Bien contente d'en avoir trouvé une station tout près de chez moi (dans un endroit tout à fait inattendu, comme d'hab'), puisque je n'en avais jamais vu en vrai encore.



Mais c'est difficile comme tout de reprendre la photo herboristique avec un bébé porté, même dans le dos. Elle n'a évidemment pas la même patience que moi pour ces choses ; bien qu'elle soit en ce moment complètement fascinée par les arbres, alors je me fais une joie de lui montrer en détail toutes les espèces qu'on croise (quand je pense que tous ses premiers mois j'attendais avec impatience de lui faire toucher un arbre !).

Et elle goûte à tout évidemment, y compris les fleurs... une pâquerette (pas grave) et un iris (moins bien) en ot déjà fait les frais depuis le début de la semaine.

Ah ! Tiens... (un coq-à-l'âne total) je devrais faire des post antidatés, sur les couches lavables, sur mes modes de portage, sur la diversification, sur l'allaitement, sur le cododo, sur l'éducation non violente, sur la couture, sur le projet de naissance sans violence,... et puis aussi sur le travail (ou pas), et puis sur la vie en général, et sur tout ce qui a changé, et sur les chevaux, et sur les plantes, et sur, et sur...

Mais pourquoi antidatés en fait ? Peut-être parce que ça m'impressionne beaucoup, tout ce qui s'est passé, pendant tout ce temps loin d'ici.

C'est comme le début de chaque chemin : il faut commencer par un premier pas puis un autre et un autre, et une fois qu'on en a fait quelques-uns ça devient très vite plus facile. Allez allez, le plus dur c'est de commencer, et ça c'est déjà fait.

vendredi 27 novembre 2009

Journal de Mister C., 9 : Onirie nasale

lundi 14 septembre 2009

Crôaaa

Une visiteuse du début de l'été.


jeudi 28 mai 2009

De jolies choses aussi

Parce que la vie ne s'arrête pas .



Ophrys fuciflora (je crois !), Lac de Sainte Croix, avril 2009.

Il y a eu le retour du soleil, quelques apéros de fin d'après-midi entre amis, la tendre présence quotidienne de mes voisins, de nouvelles amours équines si touchantes, l'amour de mon mari au travers des tempêtes qui nous tansent, la musique, le potager qui n'en finit plus de pousser, des sourires, des fleurs, les incroyables senteurs du printemps.

lundi 15 décembre 2008

Bric-à-brac avant de me lancer dans la journée

Il pleut. Ça fait des jours qu'il pleut. Il pleut beaucoup dehors ; il pleut même pas mal dans la maison, et ça c'est plutôt embêtant. C'était difficile de s'occuper hier, ne pouvant pas vraiment sortir sous la tempête de pluie accompagnée de rafales de vent à tout faire envoler, on avait prévu de ranger la maison. Il y avait un gros ménage à faire et surtout des choses à ranger en haut, quelques meubles à déplacer, ça promettait d'être tout de même plutôt sympa.


Mais c'était sans compter les fuites dans la maison. Pas assez de serpillères, on passait d'un endroit à l'autre et à peine le temps de tout essuyer qu'on n'avait plus qu'à recommencer. Alors on est sortis tenter d'endiguer le flot de l'extérieur sur le toit mais c'était pas simple, et on était trempés, les mains gelées, les cuisses tremblantes. On n'est pas équipés de telles pluies, c'est tellement rare normalement.


Mouillés pour mouillés, du coup on est restés dehors pour aller s'occuper des chevaux. Il y en avait deux dehors, plus l'âne M. Ils étaient allés s'abriter du vent glacé et de la pluie mais avaient fort mal choisi leur endroit : dans la réserve à foin... On les a donc surpris en flagrant délit de gavage intensif. On a fait rentrer en vitesse les deux chevaux dans le parc à côté, c'est pas bien grave s'ils ne s'entendent pas bien avec l'un de ses occupants puisque c'est super grand, sont pas obligés de rester ensemble. Mais l'un des deux s'est mis à s'étirer en portant tout son poids sur ses postérieurs, et puis il dansait d'un pied sur l'autre sans arrêt. J'étais très inquiète. Je n'en ai jamais vu de mes yeux mais je trouvais que ça ressemblait fort aux premiers symptômes d'une fourbure, et ç'aurait été la catastrophe. Mais je n'y voyais guère, la nuit tombait, il pleuvait des cordes, j'ai pensé qu'il faudrait attendre le lendemain pour voir comment ça évoluait et éventuellement appeler le véto. J'ai passé la soirée à chercher des informations sur la fourbure, et la nuit à gamberger en espérant n'avoir pas fait de bêtise en attendant le lendemain, en espérant très fort que ça ne serait pas trop rapide et qu'on ne risquait pas de le retrouver mort ce matin, ou même gravement atteint.


Bon, ce matin tout semble aller bien. Je le surveillerai tout de même parce que je n'aime pas ce que j'ai vu, je n'ai pas l'habitude de voir un cheval s'étirer comme ça, je n'ai pas trouvé ça normal. Et je ne voudrais pas qu'il lui arrive quelque chose de grave ; surtout que le plus dur dans la fourbure c'est que c'est très douloureux pour le cheval, et je ne voudrais surtout pas risquer de lui faire subir des souffrances inutiles.


Ce matin j'ai profité d'une accalmie pour passer une petite heure à les regarder et à leur donner à manger. Ils semblent tous se porter bien, malgré la pluie qui ne veut pas vraiment cesser et qui leur trempe le poil en profondeur. Ils peuvent s'abriter sous les arbres mais ne le font guère, donc ça doit signifier que ça ne les dérange pas, ou pas trop. Mais ils doivent en avoir marre tout de même de ne même pas pouvoir se chauffer au soleil dans la journée. Enfin, j'imagine.


Cet aprème je vais voir la psy de la maternité ; on avait pris rendez-vous pour faire le point juste après ma reprise du travail. Je ne sais pas du tout ce que je vais pouvoir y dire, pas parce que je n'ai rien à dire mais parce que bien au contraire j'ai tellement de choses à trier dans ma tête que je ne sais pas ce qui fait partie de son champ d'action (l'évolution du deuil) et ce qui le dépasse. Tout cela ne fait qu'un en moi, évidemment. Et puis j'aurais aimé que mon mari puisse venir aussi, mais il travaille aujourd'hui. Je crois que lui aussi aurait aimé.


Il faut que je finisse mon dossier de candidature à la qualification en urgence (encore une fois...). Ensuite il faudra que je m'attaque au dossier de candidature au CNRS, le temps passe et je n'y ai même pas encore songé concrètement, et la date limite se rapproche et ça m'inquiète. Quand je suis ici à la ferme, j'ai un mal fou à travailler là-dessus parce que j'ai tant d'autres choses à faire. Mais j'en ai déjà parlé... et il suffirait que je choisisse une chose, n'importe laquelle, et que j'en accepte les conséquences. Ça aussi j'en ai déjà largement parlé. Sauf qu'en parler, finalement, ça ne me fait guère avancer : je n'arrive pas à assumer mes choix. Ou j'ai l'impression de ne pas choisir. Ou de choisir la mauvaise chose.


Et ça ne change pas grand-chose de le répéter encore une fois... Je tenterais bien de me faire un petit calendrier, de toute façon c'est nécessaire vu ce qui m'attend dans les semaines qui viennent, mais je sais d'avance que je ne le tiendrai pas alors ça ne m'emballe guère de me lancer dans une entreprise promise à l'échec. Je pourrais aussi ne pas le considérer sous cet angle négatif et le prendre pour ce que c'est : un calendrier pour mettre les choses à plat, et surtout voué à évoluer. Ouais, faudrait que j'assume un peu ça...


J'ai vraiment l'impression que je ne me sortirai pas de tout ce que j'ai à faire. Je ne sais pas comment je vais m'y prendre.

jeudi 11 décembre 2008

Cache-cache

L'âne M. nous avait préparé une partie de cache-cache ce matin. Il est sorti de son parc (allez savoir comment) et s'est planqué... saurez-vous le retrouver ?


Ça y est




Et pendant que je choisissais mes photos à l'instant, il se met à tomber de gros flocons...

dimanche 7 décembre 2008

La veille... du lendemain

La façon dont les événements se succèdent est parfois bien drôle.


Je reprends le travail demain. Il va falloir que je reprenne l'habitude de me forcer à me lever tôt, si possible à la même heure chaque jour, de me préparer, de prendre la voiture et de parcourir la longue route qui me mène à mon labo (en roulant doucement parce que ça gèle bien) (et je ne sais même pas encore précisément par où je vais passer), d'arriver, de passer mon badge dans le lecteur pour ouvrir la porte, de m'installer à mon bureau, de lancer mon ordinateur et de bosser, bosser, bosser. Bosser le plus possible pendant que je suis là-bas parce qu'ici, j'aurai d'autres choses à faire. Je ne sais encore pas du tout comment est-ce que je vais m'organiser ici avec la reprise du travail, comment je vais faire pour réduire mes activités, ce que je vais décider de ne plus faire pour garder suffisamment de temps pour le reste. Ensuite le soir, alors qu'il fera déjà nuit, je quitterai mon bureau, remonterai dans ma voiture et ferai mon long trajet retour (toujours doucement), jusqu'au lendemain où je ferai la même chose.


À la maison, il faudra que je m'organise pour faire un peu de ménage régulièrement question de ne pas me retrouver surchargée tout d'un coup. Il faudra sans doute que je le fasse le soir, parce que le matin ça risque d'être trop compliqué pour moi... Un petit coup de balai par ci, un peu de vaisselle par là, et je garderai les activités plus pontuelles pour le week-end (comme de faire les vitres par exemple... que je n'ai toujours pas faites depuis qu'on a emménagé et qui sont franchement sales, il faut le reconnaître). Le problème c'est que le soir je risque d'arriver complètement crevée à la maison, et d'avoir envie d'autre chose que de passer un coup de balai. Mais bon, d'un autre côté c'est tout de même bien agréable que ça ne soit pas tout le temps le chantier total, qu'on arrive à trouver facilement les choses et que l'on puisse laisser flotter son regard dans le salon sans qu'il y ait mille trucs qui trainent partout.


Je en sais pas du tout comment je vais faire pour continuer à m'occuper des chevaux. Là j'ai pris l'habitude de leur donner leur repas du soir, mais ça se passe juste avant le coucher du soleil c'est-à-dire vers 17h. À partir de demain, à 17h, je serai encore au boulot donc je ne pourrai plus le faire. Alors je pourrais changer mes habitudes pour leur donner plutôt leur ration du matin. Oui mais, le problème c'est que si je fais ça, ça veut dire qu'il faudra que je m'habille 2 fois le matin (une fois pour aller aux chevaux, l'autre pour m'habiller "en propre" pour le labo : je m'imagine difficilement arriver au travail pleine de boue et de foin). Ça veut dire aussi prendre un bon bout de temps pour le faire, parce que le matin c'est plus long, en ce moment parce que c'est l'hiver on leur donne de la farine (i.e. des grains concassés mouillés à l'eau qu'on leur sert dans des seaux, c'est plus compliqué que le foin). Et puis si je pars tôt le matin pour arriver pas trop tard au boulot (question de repartir pas trop tard non plus), il faudra que je le fasse de nuit... donc en plus, je ne les verrai pas beaucoup ! Et puis j'ai peur que ça me démotive très vite et que je ne tienne pas le coup.


Ça, c'est un vrai problème. Je ne sais vraiment pas du tout comment je vais faire, alors que je quitterai la ferme de nuit et rentrerai de nuit également. Je ne sais pas du tout comment je vais pouvoir faire pour m'occuper encore des chevaux malgré tout. Alors certes, je n'irai pas au labo tous les jours. Je prévois d'y aller 3 jours par semaine, les jours où mon mari travaille. Mais je me connais et je connais trop bien mon travail aussi, et je sais pertinement que concrètement, très vite j'aurai des petites obligations tous les jours de la semaine, et qu'il me sera vraiment très difficile soit d'accepter de ne pas être présente au travail autant que je le devrais (et donc de culpabiliser parce que tout de même, c'est mon boulot, et c'est à plein temps — même si je n'ai pas réellement d'obligation de présence pendant mes heures de travail), soit d'accepter de ne plus m'occuper quotidiennement des chevaux. Dans les deux cas je vais culpabiliser. Je sais que je vais avoir l'impression de ne pas en faire assez, quelle que soit la solution que j'adopterai : que ce soit en privilégiant l'un des deux, ou en tentant d'en faire autant que possible des deux côtés à la fois (au détriment de mon ménage cité plus haut, notamment ;-)). Je sais déjà qu'il faudra que je lutte contre cette culpabilité mal placée puisque de toute façon je ferai ce que je pourrai, et que soit je donnerai mon plein temps à l'un en abandonnant l'autre, soit je ménagerai la chèvre et le chou et ne serai donc entièrement dévouée à aucun des deux. Mais je n'ai pas envie de choisir. Il y a des gens qui s'en sortent très bien avec un travail du type du mien et des chevaux, mais ils n'ont pas autant de kilomètres à faire matin et soir. Et en outre ils sont titulaires de leur poste, ils n'ont pas à fair epreuve d'une bonne volonté à toute épreuve dans leur travail !


Et puis paradoxalement, c'est là que l'enchaîenement des choses se fait joueur, l'activité "chevaux" devient de plus en plus potentiellement prenante (ça fait un peu abstrait tout ça, mais en fait ça l'est beaucoup moins qu'il n'y parait, sans que j'ose pour autant le formuler différemment pour l'instant — ensuite on verra). Sans vouloir encore ni faire des plans sur la comète ni même dévoiler clairement ce qui se trame, je dirai que l'éventualité de faire plus de place aux chevaux à la ferme se dessine d'une manière de plus en plus concrètement envisageable, et que plusieurs événements qui sont arrivés ces dernières semaines (en se précipitant particulièrement ces derniers jours) font qu'il y aurait peut-être moyen de faire quelque chose de vraiment intéressant selon mon point de vue et mes envies en la matière. Vraiment, c'est drôle de voir comment, alors que je suis à la veille de mon retour au travail intellectuel que j'avais fait jusque là, s'ouvrent du côté manuel, du côté près de la terre, du côté simpliste volontaire et écologiste, du côté humain proche, local, en interdépendance et en échange ouvert, des perspectives qui vont de plus en plus dans un sens qui me plaît vraiment beaucoup. Est-ce qu'il y aurait vraiment de quoi en faire une activité procurant revenu ? Si oui, quand et pour combien de personnes ? Quels seraient les investissements nécessaires en temps et en argent ? Que ferions-nous très précisément (il y a plusieurs options possibles) ? Et puis, si ça se faisait, est-ce que ça me plairait de faire ça vraiment quotidiennement en tant qu'activité princpale ?


Je n'ai pas de réponse à ces questions pour le moment. Le fait est qu'on est en train de traverser l'un des moments les plus durs de l'hiver où il fait un froid de canard et où les journées sont hyper courtes et malgré tout j'ai un mal fou à rester enfermée. Je me sens tellement bien dehors. Je me sens tellement plus proche de moi, tellement moins en question, les choses sont tellement plus évidentes. En même temps, je me dis que ça doit aussi être en bonne partie dû au fait que je reprends le travail demain et que je n'ai pas envie. — Enfin bon, dit comme ça c'est un cercle vicieux, il faut que je tente d'être plus précise pour l'exprimer, de manière à parvenir à le regarder avec autant d'objectivité que possible : j'ai peur de reprendre le travail parce que je sais que je vais tout de suite me retrouver dans l'urgence, l'urgence des résultats, l'urgence des publications, l'urgence des candidatures, et que j'ai une trouille bleur d'y aller encore pour me retrouver le bec dans l'eau. Et que si jamais ma seule perspective d'avenir professionnel est un poste dans une université du bout du monde dans une région inconnue et sans amis, au sein d'une équipe que je ne connais pas ou si peu, je vais à nouveau me retrouver devant un doute affreux.


Et voilà, du coup le fait de parler de ça m'y fait penser : ça y est, le concours CNRS a ouvert. Et la tendance se confirme, ça se profile plutôt moyennement : 2 postes de CR2 en section 34 (c'est-à-dire ma section de spécialité) dont un sur une thématique à laquelle je pense ne pas coller du tout, et 3 en 44 (tiens, la numérotation a changé, jusqu'à l'an dernier c'était la 45), dont 2 sur une thématique dont je ne comprends même pas la signification de l'intitulé et le 3e sur une thématique "musique" (donc pas pour moi). Au final donc, ça fait pour moi un seul et unique poste envisageable, celui qui n'est pas profilé en 34. Hum, même dans mes persepctives les plus sombres je ne pensais pas que ça serait noir à ce point, là. Encore peut-être un événement qui ferai pencher la balance dans un certain sens... Il reste aussi les faleuses "chaires CNRS" qui vont ouvrir dans les universités, j'avais lu 150 postes (pour l'ensemble des disciplines !!!), puis 115, et là ce matin je viens de voir qu'ils en annoncent 90 (ce qui signifie que s'il y en a 1 dans mes cordes ça sera déjà Byzance). Pour l'instant c'est la seule information que l'on trouve à leur propos, elles ne sont pas encore publiées.


Bon. Je ne sais pas encore quoi penser de tout ça précisément. J'ai dit que je faisais une 3e année de candidature, j'ai obtenu un prolongement de mon contrat de travail pour quelques mois, je suis à la veille de la reprise et il faut bien que je me jette à l'eau. Mais vu d'ici elle a l'air bien froide et fort peu engageante, c'est le moins que l'on puisse dire. Par ailleurs, c'est peut-être la toute première fois de ma vie que j'ai une ouverture en or pour me recycler dans un truc qui me plairait, même si c'est encore très loin d'être certain. Et sans doute que si je ne plonge dans aucun des deux je risque de me retrouver au final en perdante des deux côtés. Ça serait vraiment trop con. Et si je me gourre dans mon choix hein, est-ce que ça serait pas tout aussi con ?


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A part ça, les images de ce billet n'ont rien à voir avec la choucroute. Ce sont des photos de Jean-Loup Sieff, photographe que j'adore et auquel j'ai pensé juste avant de commencer la rédaction de ce billet, alors je n'ai pu résister à l'envie de partager quelques-unes de ses photos même si ça n'avait aucun rapport. J'adore particulièrement le portrait de Bernadette Laffont en 1959, je le trouve captivant à couper le souffle, mais il y en a tellement d'autres !

mercredi 3 décembre 2008

Ce qui est fait (n'est plus à faire)

Hier j'ai fait une rapide liste des choses que je voudrais faire mais ne ferais sans doute pas. A la regarder ce matin, je me dis que finalement j'en ai fait un tout petit peu plus que ce que je pensais :


  • Prendre la veille jument selle français dans son parc et lui donner un bon coup de pansage intégral. Lui passer de l'argile sur ses vieilles blessures et de la crème dans son oeil qui pleure (je ne sais pas ce qu'elle a mais ça m'inquiète sacrément ce truc).


Ça, je l'ai fait. Le pansage a été moins intensif que prévu parce que j'étais gelée, et puis aussi parce que je n'étais pas complètement rassurée. Parce que j'étais toute seule dans un recoin où l'on ne me voyait pas, et que j'avais peur qu'il se passe n'importe quoi, et que c'est ce qui m'empêche d'avancer en ce moment avec les chevaux. Mais contrairement aux jours derniers où je projetais de le faire mais trouvais mille raisons pour ne pas en prendre le temps, là je l'ai fait. C'est sans doute très très con mais c'est une petite victoire pour moi.


Victoire que je n'ai pas pu partager avec mon mari parce que ça l'énerve que je m'occupe de ces chevaux-là, parce que ce ne sont pas "les nôtres" (disons) mais ceux de propriétaires et qu'on n'est pas censés s'en occuper plus qu'en leur donnant à manger. Oui mais cette pauvre jument, elle n'avait même pas reçu un coup de brosse après sa dernière balade, ça me faisait peine. Et puis c'est un vieux selle français, un genre de cheval que je connais bien, je suis habituée au format et même aux traits généraux de caractère. Et puis c'est pas sa faute à elle si elle a tel propriétaire et pas tel autre. Et puis ça m'a fait plaisir, c'était moins compliqué à faire qu'avec un autre, et puis voilà.


Je voudrais faire ça chaque jour — chaque jour où je suis disponible en tout cas : prendre l'un des chevaux de la ferme et le panser. Parce que ça leur ferait du bien sur plein de plans, et à moi aussi, et que ça me permettrait de les vérifier en détail régulièrement pour voir si tout va bien. On voit toujours plus de détails dans ces moments-là. Et c'est un lien important. Oui mais... concrètement, c'est compliqué (ou alors c'est moi qui me crée des complications mais le fait est que je ne sais pas comment solutionner cela). [ Là j'avais commencé une description in extenso, et puis je préfère la retirer parce que j'ai bien peur que ça n'intéresse que moi ;-) Et puis ce ne sont pas mes chevaux, alors je ne veux pas trop raconter leur vie ici, ça me gêne ]


Je ne sais pas du tout si j'arriverai à m'occuper de ces chevaux d'une manière qui me satisfasse...


  • Aller faire un coucou au QG de la ferme mais ne pas y rester trop longtemps. Y amener les choses que je dois donner aux filles.


Je l'ai fait... mais j'y suis restée beaucoup plus longtemps que prévu. Faut dire, ils sont si gentils.


  • Finir de laver la vaisselle de notre fête de samedi soir, et ramener le tout à la "salle des fêtes" de la ferme. Y passer un coup de balai général. Ramener ma bassine que j'avais laissée là-bas.


Alors là, je n'ai pas avancé d'un iota. Il faudrait d'ailleurs que je m'en préoccupasse ce matin...


  • Aller chercher du petit bois parce qu'on n'en a plus ! (et même que je crois bien que le poële s'est éteint, déjà...)


Là je n'avais guère le choix, alors je l'ai fait. Aujourd'hui d'ailleurs il serait bon que je ramène un peu de bois plus gros parce que notre stock s'écoule assez vite avec le froid qu'il fait.


  • Passer un grand coup de balai général dans la maison, puis nettoyer le sol. Ranger la cuisine qui est toute surchargée, et ranger un peu les affaires qui traînent. Faire la poussière sur les meubles, et les toiles d'araignées qui se sont un peu lâchées ces derniers jours (à l'appel du froid elles rentrent toutes dans la maison).


Je n'ai rien fait de tout ça non plus ! Je me rends compte que j'ai quelques difficultés à m'occuper de ma maison aussi souvent que je le voudrais, ces jours-ci. Bah, y'a des moments sans, sans doute. Et il faudrait que je lave du linge aussi, parce que ça commence à manquer cruellement ; ça, il faut absolument que je trouve un moment pour le faire, aujourd'hui.


  • Descendre voir les chevaux du bas avec des bouts de quelque chose à grignoter.


Ça je l'ai fait. Je leur ai amené un peu de pain dur, ils avaient l'air reconnaissants.


  • Avancer mon dossier de qualification... (argh)


Heu... ben c'est-à-dire que... Non mais par contre j'ai fait plein de mails de boulot... comment ça, ça compte pas ?


  • M'épiler les jambes pour faire plaisir à mon mari (et un peu à moi tout de même, question de prendre un peu soin de moi).


Pas fait non plus. Je garde mes jambes d'ourse pour l'instant.


  • Commencer une liste des protagonistes de la fête de Noël et de ce que je pourrais bien leur offrir. (au secours !!)


Alors là, je trouve que j'en suis loin, mais loin... Pourtant il faudra bien que je m'y colle à un moment donné.


Aujourd'hui, à part ce que je n'ai pas fait hier et qui sont donc toujours à l'ordre du jour (mais que je ne ferai sans doute pas en entier, non plus, faut pas rêver), il y a des parcs à chevaux à modifier. Et puis ça serait vraiment bien d'en profiter pour faire le tour et changer les fils électriques là où c'est nécessaire, parce que vraiment, si ces chevaux restent dans ces parcs c'est parce qu'ils sont bien braves (et la bravoure, suivant ce qui se passe, peut avoir ses limites).


En résumé finalement, j'en ai fait plus hier que je ne le pensais a priori, ce qui montre bien que j'ai toujours cette impression de "ne rien faire", de ne pas en faire assez. Et puis là je parle beaucoup des choses que je fais, mais j'essaie de considérer que ça fait partie de ce que je suis... (ce qui n'est pas évident puisque je me considère toujours +/- en échec, mais j'essaie de m'en sortir et d'être plus indulgente avec moi).


Voilà. Il est pas loin de 9h, je vais aller faire un tour au QG, voir si y'a du monde pour boire un café, et voir ce que la journée me réservera...

mardi 25 novembre 2008

Il fait froid...

...mais fort beau. Ce matin tout était recouvert de givre, c'était magnifique sous les premiers rayons du soleil (et sous les suivants aussi parce que ça a mis un temps fou à fondre c't'affaire).


Je suis allée faire un tour aux chevaux dans les parcs en haut. Voir s'ils n'ont pas froid, s'ils vont bien. Le danois s'ennuie, il est tout seul dans son parc et je sens qu'il a terriblement besoin de copains pour jouer (et sans doute pour se réchauffer aussi). J'aimerais bien le mettre avec d'autres chevaux. Dans l'idéal, j'aimerais bien rassembler tous les parcs du haut pour n'en faire qu'un seul grand et qu'ils soient tous ensemble dans un espace suffisamment grand pour jouer, marcher (presque) autant qu'ils le veulent, et que s'il y a des inimitiés ils ne soient pas obligés de rester ensemble. Je suis convaincue que ça ferait du bien à tout le monde... mais les propriétaires ne sont pas de cet avis.


On avait 2 groupes de 2 chevaux chacun. L'un des deux groupes est constitué de deux juments qui ne s'entendent pas, si bien que quand elles sont toutes les deux il y en a une qui passe son temps à faire fuir l'autre, à la mordre, à l'empêcher de manger. Alors on avait rassemblé les 4 chevaux ensemble, dans un plus grand parc, en espérant que ça modifie un peu les rapports de force. Ça avait fonctionné à la perfection : la petite avait retrouvé une place qui lui permettait de manger, d'être tranquille, et la grosse s'était faite copine avec la jument qui avait pris la tête, elles passaient leur temps à se faire des papouilles.


Oui mais les propriétaires des deux juments n'ont pas été de cet avis ; ils pensent que leurs juments, qui ne sont plus dans leur prime jeunesse, n'ont ni assez ni assez bien à manger dans les parcs en hiver. Ils trouvent que ça n'est pas pratique de leur amener un complément alimentaire (même si ce n'est pas eux qui s'en occupent). Et puis, ils trouvent que les grands parcs sont trop loin de la sellerie, que ce n'est pas pratique pour eux. Alors ils ont remis leurs deux juments dans un parc du haut. Et la galère pour la petite a repris : je viens de lui voir une grosse trace de morsure sur l'épaule droite, et elle ne quitte que difficilement les arbres pour s'approcher quand on l'appelle.


Je les ai prévenus qu'elles ne s'entendaient pas et que ça se régulait de soi-même quand elles étaient avec d'autres chevaux (j'ai passé sur le fait que ce sont des animaux grégaires qui ont besoin de contacts avec leurs congénères pour se sentir équilibrés - et accessoirement, pour avoir chaud en hiver). Ils m'ont dit qu'ils le savaient, que j'avais bien raison, et que donc la solution était... de diviser le parc des deux juments pour les séparer l'une de l'autre.


Je comprends bien leur position, franchement. Mais je suis déçue. Je me demande si le fait de vouloir voir les chevaux rester ensemble, essayer de les mettre dans des conditions les plus proches du naturel pour ne pas trop leur nuire, je me demande si tout ça vient du fait que moi, je les vois tous les jours et peu importe s'ils sont dans un grand parc un peu loin. Le fait est que les deux juments étaient mieux quand elles étaient avec les deux autres, mais peut-être que pour s'imprégner de ce genre de chose il faut voir les chevaux évoluer au quotidien, et que sinon ça reste trop théorique, trop lointain. Je sais bien qu'avant je ne me posais pas toutes ces questions sur le bien-être des chevaux.


Et ce danois qui s'ennuie, qui passe son temps le long de la séparation avec le parc d'à côté à regarder ce qui se passe, à essayer de guetter l'attention, et même qui a passé une journée entière à hennir pour appeler l'une des deux juments en question quand elles ont été remises en haut, ça aussi ça me tracasse. Ce cheval, avant, était dans un club et il voyait du monde tout le temps. Je ne sais pas si l'on s'occupait régulièrement de lui, mais en tout cas il avait de l'activité tout autour de lui toute la journée. Et là, je vois bien qu'il s'ennuie.


Et je ne sais pas quoi faire. Je ne peux pas prendre d'initiative, parce que ce ne sont pas mes chevaux, et je n'en ai pas non plus la responsabilité. Alors je vais les voir régulièrement mais ça ne suffit pas, au contraire ça ne fait que m'ennuyer un peu plus à chaque fois que les vois comme ça.


Et les deux loulous du proprio et de son ami restent tous les deux perdus dans un grand parc tout en bas... c'est dommage, eux aussi étaient mieux quand ils partageaient leur terre avec d'autres.


Bientôt, il va y avoir une reconfiguration des parcs du haut parce que l'un des propriétaires va partir. Il va laisser un enclos qui doit faire un petit hectare ; de quoi repenser en profondeur l'aménagement des parcs (qui de toute façon sont à refaire parce que la plupart des poteaux ont bougé, sont nazes, et que l'électricité ne passe plus tellement les fils sont usés). Je voudrais trouver une solution qui plaise à tout le monde. Mais le problème, c'est que par "tout le monde" j'entends aussi bien les bipèdes que les quadrupèdes, et que tout ça fait beaucoup d'avis contradictoires...


...Alors je vais me balader et je les regarde, en espérant que peut-être eux me souffleront une idée lumineuse du bout de leurs grands naseaux tous chauds.


Pour finir, rien à voir avec les chevaux, mais voilà une bonne illustration de la technique du réchauffement par les pairs ! Même les espèces non grégaires s'y mettent, c'est dire.



Et puis c'est pas tout ça mais le soleil se couche, c'est l'heure du foin. Allez zou, un bonnet, des gants, et c'est parti pour l'un des moments les plus agréables de la journée : leur donner à manger puis savourer le coucher de soleil en les écoutant mâcher.

jeudi 20 novembre 2008

Beaucoup de temps (et pas moins de choses)

A nouveau un long moment sans poster de billet, mais je n'ai pas chômé.


Il a plu. Longtemps. Beaucoup. Pendant presque 15 jours consécutifs. Alors on s'est occupés comme on a pu.



Et puis, par un beau matin...



On a rassemblé 4 des chevaux et on a profité de la repousse de l'herbe pour les mettre dans un pré tout neuf.




On est allés au salon du cheval de Montpellier, Equi'Sud. On a été assez déçus, on pensait trouver un salon aussi grand que celui d'Avignon mais en réalité c'était beaucoup plus petit. Et l'on pensait pouvoir acheter plein de matériel en faisant des affaires, mais il y avait très peu de stands et qui vendaient très cher. Alors on n'a rien pris... sauf la photo d'une ânesse bien jolie (du Poitou je crois ?, mais je n'y connais rien en ânes) !



Et puis comme il s'est remis à faire soleil, on a foncé dans les bois chercher quelques champignons. On a trouvé plein de gros sanguins, que l'on a partagés avec les gens de la ferme. Mhhh !



Ici, les cavaliers sont adorables et nous ont proposé de monter leurs chevaux. Mais ils ont tous du matériel de western et c'est pas trop mon truc (pour ne pas dire, pas du tout). Alors on a parcouru internet jusqu'à trouver les selles les plus fantastiques du monde à mon goût : deux Stübben Parzival, une mixte tendance dressage et une mixte tendance obstacle. La dressage est nickel, l'obstacle a pas mal de réparations à faire (comme on le voit sur la photo !) mais les deux promettent d'être géniales à l'utilisation.



Et puis, après le premier cheval, on en a fait déferrer un second. Pour ce faire on a demandé à une pareuse professionnelle qui vient de s'installer dans la région, qui est venue faire le point du premier, et déferrer proprement la seconde. On a eu un contact nickel et on est complètement ravis.



Autant le premier déferré a mis du temps à remarcher correctement, et a encore quelques hématomes dans l'avant de la sole (et d'ailleurs il faudra qu'on lui mette des sandales aux antérieurs pour les premiers temps de monte), autant la seconde se porte déjà comme un charme après quelques jours. Elle trotte et galope, avec ses pieds nus, c'est un pur plaisir ! Je reviendrai là-dessus plus précisément, avec des photos et tout, parce qu'à partir de maintenant c'est nous qui nous occuperons du parage d'entretien, en suivant les conseils avisés de la pareuse et entre ses visites !


Et pour finir, voilà la plus grosse part de nos occupations de ces temps-ci. Pour monter à l'occasion mais aussi pour s'amuser à pieds avec les chevaux et leur apprendre des tours, on a entrepris de se faire une carrière. On l'a positionnée au milieu des parcs de façon à ne pas empiéter sur les terres agricoles (faudrait pas abuser tout de même), dans l'endroit le plus plat — ou en tout cas le moins penché...


Une vue du site au début des travaux : on a déjà planté 22 poteaux de bois pour délimiter la carrière, qui fera 60 m de long sur 20 m de large (une dimension standard, en somme).



C'est assez pierreux mais c'est pas le pire endroit ! On devra dégager toutes ces pierres, une fois qu'on aura fini le tour.




Une fois les poteaux plantés (ouffff...) il faut les relier avec quelque chose, de préférence relativement voyant et paraissant fixe afin que les chevaux puissent s'appuyer dessus (enfin, pas au sens propre). On avait pensé à des planches, classiquement, mais on avait peur de ne pas en trouver des assez longues (en moyenne 4 m entre les poteaux) et en quantité suffisante (sur 160 m de contour...). Alors on a cherché dans "la caverne l'Ali Baba" (l'endroit où notre propriétaire amasse des centaines de trucs et autres bidules, au cas où, si besoin est, et aussi juste parce qu'il aime ça) et on a trouvé des mètres et des mètres de vieilles cordes d'amarrage. Nickel !



Reste à les attacher aux poteaux... et avant cela, à les dédoubler parce qu'elles sont cousues en double, formant une longue boucle. Et au final, ça donne ça :




Reste à finir le tour... Hier on a ramené encore de nouvelles cordes pour finir la largeur et la longueur qui nous manquent, et on a reconstitué proprement le parc que l'on avait amputé de cette carrière, avec des piquets et des fils électriques placés le long du tour de la carrière à environ 1 m de distance pour éviter que son locataire vienne mettre sa tête dans la carrière pendant qu'on passe à cheval. Ensuite on mettra un coup de tractopelle dans la carrière pour la mettre autant à niveau que possible, et on enlèvera les pierres. Pour finir, je ne sais pas si l'on tentera d'y mettre du sable, des copeaux ou je ne sais quoi, ça dépendra de ce qu'on trouvera sur place surtout, parce que le but du jeu c'est de se faire une carrière pour pas un rond, juste avec des matériaux de récupération.


Et avec tout ça, j'ai fait plein d'exercice, j'ai perdu une taille de pantalon mais sans perdre de poids, je me suis oxygénée, j'ai eu des fous rires... et j'ai conduit le tracteur ! (pas le petit d'en bas hein, le gros d'en haut, non mais ;-))


jeudi 23 octobre 2008

Une petite signature, pour la route

Dans bref tour sur mon agrégateur j'ai trouvé ce billet :


Bouriane verte: Roquebrune sur Argens (83): on sort vraiment de la Bouriane


pour aller se rendre compte qu'à Roquebrune sur Argens, le territoire de la commune est interdit de survol aux rolliers, guêpiers et autres PGTR (Pie grièche à tête rousse); à cette fin, un moyen original de les virer a été mis en route : au Verteil, les autorités permettent la construction d'une piste de moto cross et de quads dans une zone Natura 2000 particulièrement riche en oiseaux. C'est peut-être le début d'un bétonnage organisé, courant dans ces régions méridionales.
(...)

Vous trouverez sur le billet de Jean-Pierre tous les liens nécessaires, mais je mets tout de même au moins celui qui permet de se faire une idée de la situation et de signer la pétition :


http://roquebrune.welcometoparadize.com/


Pas trop mon genre de faire dans la pétition, mais là tout de même... c'est chez moi, mince alors ! Et c'est le strict minimum que je puisse faire.

Help needed

Bon, ben comme je ne sais pas quoi dire ces jours-ci (et ça dû se remarquer...), j'ai une question à vous poser : qu'est-ce que je pourrais bien planter dans mon jardin ? En gros, j'ai besoin de plantes qui font des fleurs et qui grimpent le long des canisses, et puis aussi de plantes pour faire des massifs, certains en plein soleil, d'autres à l'ombre. Le tout dans une terre plutôt globalement calcaire, où il gèle en hiver (mais bon modérément tout de même, ça reste en Provence), où le mistral souffle bien, et je voudrais des trucs qui poussent vite, qui ne meurent pas tous les ans si possible (vive les vivaces) ou alors qui se re-sèment tous seuls, et puis, et puis... qui soit rustiques et pas exotiques ! J'ai passé deux jours à parcourir le catalogue du Biau Germe mais comme il n'y a que très peu d'illustrations et que je suis nulle en plantes à fleurs, j'ai beaucoup de mal à me représenter ce que je pourrais tenter :-/


Des idées, des idées ? Parce que moi je sèche grave sur la question !


Y'a aussi mon plan de jardin qui traine, mais je ne sais tellement pas quoi planter, et ce jardin est tellement régulier, que je ne sais pas par quel bout commencer ! Avant j'avais toujours des arbres plantés ça et là, des rochers, des restanques pour me guider dans mon inspiration et ajouter des contraintes avec lesquelles jouer mais là, rien de tel. Juste un grand rectangle, tout plat, avec des canisses sur les petits côtés, le mur de la maison sur le grand côté sud (qui donc fait une partie très ombragée à son pied) et une rangée de cyprès (acides !) sur le grand côté nord.


J'mettrais bien des photos pour vous aider à m'aider (non parce que vraiment, j'ai besoin d'aide sur ce coup-là) mais je n'ai toujours pas retrouvé le câble pour faire le transfert de l'appareil...!

lundi 6 octobre 2008

Le linge propre

Je me suis levée (trop tard, encore, mais j'ai réussi à gagner trois petits quarts d'heure sur mes horaire de ces derniers jours : je progresse), j'ai mis de l'eau à chauffer et suis allée me débarbouiller. Je suis sortie devant la maison et j'ai bu un café au soleil avec le chien à mes pieds.


Puis j'ai enfilé une veste et je suis allée mettre le nouveau cheval au parc. Quand je suis revenue du parc il s'est mis à tomber trois gouttes, sous le soleil devenu timide. Je me suis tournée vers l'ouest et il y faisait tout gris, avec un gigantesque arc-en-ciel (et je vois que ce n'était pas le seul). C'était beau.


Je suis revenue, j'ai nettoyé un peu le box, et puis je suis allée boire une menthe à l'eau avec les gens de la ferme qui étaient là. Les filles sont rentrées des vendanges très tôt, il n'y a plus grand-chose à faire, cette année ils font presque tout à la machine.


Devant la menthe à l'eau se prépare la réouverture d'un commerce du village, c'est pour bientôt, beaucoup de la ferme en sont, ça intéresse tout le monde et chacun y va de son petit conseil sur les travaux, le mobilier, les techniques de vente.


Je regarde au loin le nouveau cheval qui se fait attaquer par les moucherons, il hoche la tête et remue la queue sans cesse, et je ne sais pas trop quoi faire pour l'en soulager. On a parlé de lui mettre un bonnet, mais on s'est dit qu'il était déjà trop aristocrate sans avoir besoin de le déguiser en plus ;-) Avec un peu de chance il s'habituera.


En fait, le plus dur c'est que là j'ai fait à peu près tout ce que j'avais prévu de faire dans la journée. Et il n'est même pas tout à fait midi. Les filles m'ont proposé de descendre avec elles au village d'à côté cet après-midi, faire trois courses, mais je n'en ai pas bien envie. Je les aime beaucoup mais je peine à prendre leur rythme à elles, elles ont des habitudes qui ne sont pas les miennes et beaucoup ne prennent pas facilement leur place dans le déroulement de mes journées. Et j'aime encore beaucoup passer du temps seule, et ça m'est sans doute nécessaire.


Alors à présent, je me trouve dans le moment où je sais ce que je pourrais faire (ranger la vaisselle propre et nettoyer la cuisine, prendre une grosse douche et m'épiler en attendant que la machine à laver ait fini puis ranger le linge sec et étendre le mouillé, passer un coup de balai dans les chambres,...), mais je n'ai plus très envie de rien. Ou j'ai peur de le faire. J'ai peur de ne pas bien le faire. J'ai peut-être peur d'arriver au bout de ma liste de choses à faire.


On n'a toujours pas retrouvé les clés qu'il faut pour démonter le lit de bébé qu'on avait mis dans la pièce qui devait être sa chambre. On y passe de temps en temps, mais on a complètement désinvesti cette pièce, on ne l'utilise plus telle qu'elle devait l'être et pas encore telle qu'elle le sera finalement. Et il y a toujours ce lit qui brise notre volonté, même si l'on n'en parle pas, même si l'on se contente de penser à autre chose, de ne pas le regarder quand on passe. Il y a aussi les cartons de vêtements de bébé que l'on avait laissés ouverts volontairement mais que l'on pourrait fermer et stocker à présent, il suffirait de mettre les boules de cèdre dedans, de les scotcher et puis de les mettre... où ? Je ne sais pas où l'on va les mettre, j'ai peur de les ranger dans le grenier, j'ai peur qu'ils prennent l'eau, se fassent ronger par des bestioles, je ne sais pas si ça craint ou pas mais j'ai peur de les laisser dans un endroit où l'on ne peut pas veiller à ce qu'ils soient protégés. Mhhh. Je réalise que j'ai terriblement peur de tourner complètement la page (même si ce n'est pas la présence de ce lit ni de ces cartons qui y change vraiment quelque chose en réalité, je le sais bien). Sur le coup je trouvais infiniment glauque ces parents qui ne touchent pas à la chambre de leur enfant disparu, mais à présent je peux comprendre ce qu'ils ressentent et ça n'a rien de glauque. C'est une paralysie.


Les nuages se sont dissipés maintenant. Il va faire chaud cet après-midi. J'ai envie de boire un autre café, et quand je serai en bas je sais que machinalement je finirai par le vider, ce lave-vaisselle propre. Que je me ferai à manger, puis que j'irai chercher quelques herbes sèches à placer dans le vase que l'on nous a offert hier, et que ça remplacera les roses qui à présent sont fanées. C'est joli, des bouquets dans la maison. Je regarde l'étendoir à linge et me dis que je peux le faire. Je peux le faire.


Parfois, le goût à la vie tient juste à un bout de drap sec qui attend sur un étendoir au soleil.

vendredi 27 juin 2008

Let's move north

Ça y est, c'est signé, on va déménager. On quitte le sud...


... de la Sainte Victoire.


On quitte la vallée de l'Arc. Notre fils naîtra dans le Var, et de ça je suis joyeuse (y'a pas de petits plaisirs).


On va changer de façon de vivre aussi, probablement assez largement. On passe d'une petite maison indépendante à un bout d'une ferme qui fonctionne un peu comme un petit hameau. Quand on a visité, on a vu du monde qui passait devant la maison en demandant au propriétaire "Alors ? Comment ils sont ?" Ça a l'air de se rencontrer régulièrement et de concevoir le grand catalpa côté sud comme une place de village. Ça a l'air de vivre, pas en communauté non, mais en interdépendance. En connexion.


C'est plus grand. On aura une chambre pour le bébé. Et une vraie grande pour nous, où je pourrai installer la machine à coudre sur une table toute exprès. Et un bureau/atelier pour mon mari.


Y'a toute la forêt à portée de main (de pieds...) et des champs de céréales et une vue sur tous les massifs alentour à découvrir, et des poules et un bel âne de Provence qui m'a l'air tout jeune et quelques chevaux que je n'ai pas encore vus mais qu'on m'a racontés, et des gens partout de tous âges et de toutes origines, y'a une zone à chasse interdite au bout du chemin, y'a des chemins de balade à ne pas savoir par où commencer, y'a plein d'oiseaux et ce calme bruyant de la nature qui nous enveloppe.


Je vous dis pas le trac que j'ai. On va déménager ! Ça peut paraître infiniment couillon d'avoir le trac de quitter la vallée, mais ça faisait longtemps qu'on y habitait, on y avait toutes nos habitudes, on commençait à bien la connaître, on s'y était attachés et on en connaissait pas mal d'histoires de lieux et de familles, de plantes et d'animaux.


Là où l'on va, il y a plein de choses que l'on aime. On y allait assez souvent, d'ailleurs, pour des fêtes et des brocantes. On était attirés par le coin, et on avait déjà visité des choses, mais jamais rien qui nous convienne vraiment assez pour accepter d'y emménager. Et puis tout s'est passé très vite. Une annonce, un coup de fil, une visite dans la foulée, un apéro, une nuit de sommeil et c'était fait. Alors qu'on était sur un autre plan, qui trainait... et que l'on n'arrivait pas à se résoudre à accepter.


On a un mois pour encartonner notre éternel cafoutche et le transférer là-haut. Ça va promettre de chaudes journées...

lundi 9 juin 2008

Le temps passe... mais reste tout pourri

Il a failli faire beau...


Et puis le ciel s'est tellement chargé en électricité, qu'à chaque éclair la sonnerie du téléphone retentissait. L'électricité s'est coupée un peu, puis est revenue. Et il pleut.


Nos agris de voisins nous prédisent un été pourri. Plus le temps passe, plus c'est ce que je pense aussi, même si je n'y connais rien pour ma part.

jeudi 5 juin 2008

Coups de gueule : 2 pour le prix d'1

Premier effet pas cool


Jusqu'à hier je pensais publier une gueulante à propos des engins militaires. Apparemment ils en ont assez de leurs terrains de jeu, du plan de Canjuers (avant / après) qu'ils ont réquisitionné dans les années 70 (pour l'anecdote, j'aavais lu qqpart - il faudrait que je retrouve le lien - que dans le village qu'ils ont récupéré sur le plan, le premier truc qu'ils ont utilisé en guise de cible c'était l'école), ils en ont assez de tourner autour de leur base de Salon de Provence, alors ils ont décidé de venir faire un tour dans la haute vallée de l'Arc. Faut dire, c'est tellement joli, hein. Alors jusque là, de temps à autre on avait quelques avions de chasse qui passaient à basse altitude, mais pas trop souvent. On avait assez régulièrement un hélicoptère qui passait une bonne heure à faire des allers et retours incessants au-dessus du village, de la maison, de la barre du Cengle, nous gratifiant de son boucan de tous les diables, quels que soient l'heure et le jour (...mais pourvu qu'il fasse beau !).


Avant-hier, en milieu d'après-midi, deux avions de chasse sont passés à quelques dizaines de mètres au-dessus de la maison. Leur bruit impossible et soudain m'a conduite au bord de la syncope, chancelante, tremblante, le bide en vrac pendant presque une heure. Hier, vers midi, rebelote. Et hier soir, voilà-t-y pas l'hélico qui vient faire du vol stationnaire au-dessus de la maison pendant un quart d'heure. Insupportable. Ça m'a mise en rogne, je vous dis pas. Je leur ai crié ce que je pensais de ce qu'ils faisaient, mais bon... et je sais que je ne peux rien y faire. Je ne comprends pas comment une telle nuisance peut être autorisée, si ce n'est que ce sont des militaires, et il me semble que la "raison" militaire a toujours raison sur tout le reste.


Deuxième effet pas cool


Ce matin, même pas 5h, il fait encore nuit (vu la saison, c'est dire si c'est tôt). Du bruit comme si un 33 tonnes était emballé sur la nationale et avait fini sa course à 2 m de la maison. Mais pas du tout : c'est juste un vigneron qui a décidé de venir pulvériser je ne sais quel cocktail de substances puantes et très probablement hautement nocives. Et il commence son triste boulot par la zone qui est à moins de 5m de notre maison. On l'entend qui s'éloigne lentement au bout du champ. Qui revient de notre côté. Qui fait demi-tour le long du mur (de notre chambre), qui repart. Qui revient, etc. N'en pouvant plus, on se lève, tant pis ça peut arriver.


Vers 6h le chien émerge et veut sortir. Le vigneron est parti traiter un autre bout de vigne plus loin, on entr'ouvre la porte au chien : ça pue c'est infernal. Mon mari est censé sortir faire de la mécanique (urgente...) sur la voiture avant de partir au boulot mais ce n'est pas possible, du coup. Et voilà que l'autre vigneron, celui qui s'occupe de la vigne de l'autre côté de la maison, se ramène avec le même matériel, et s'y met de son côté. Il est bientôt 9h [ contrairement à ce que l'heure du blog affiche, d'ailleurs, il faut que je vérifie ça ] et ça continue. Son installation sur son tracteur est tellement longue qu'il est obligé de venir faire ses manoeuvres dans notre jardin. Il pourrait, il devrait couper la diffusion de sa substance nauséabonde pendant qu'il tourne en-dehors de la vigne mais pensez-vous. On s'en prend plein. Sur le jardin, sur la voiture. Sur le potager. C'est désespérant.


Aussi insupportable que ça puisse être pour nous, il a très probablement le droit de venir exercer une activité hautement bruyante avant 5h du matin à moins de 5m d'une maison d'habitation. Il a très probablement le droit d'épandre ses produits (j'ai entendu dire à plusieurs reprises que les produits que l'on met sur les vignes, ce sont de loin les plus polluants de toute l'agriculture) à une si courte distance d'une habitation, quitte à nous condamner à rester confinés dans la maison pendant toute une demi-journée pour éviter le pire de l'exposition à ces produits (surtout moi qui suis enceinte...). Ce qui n'épargnera malheureusement pas notre production alimentaire, en revanche. Qu'il en ait le droit, comme mes militaires préférés ont probablement celui de passer où ils veulent quand ils veulent à la fréquence qui leur chante quels que soient les désagréments pour les riverains, je n'en doute pas.


Mais un soupçon de bon sens, merde, c'est pourtant pas beaucoup demander.


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PS : Et vous savez quoi ? Aujourd'hui c'est la Journée mondiale de l'environnement. Voilà qui tombe bien, je devrais peut-être aller en parler avec les vignerons...?


PS2 : Et devinez qui reprend sa ronde dans le ciel autour de la maison... j'en ai marre et je ne peux rien faire. Et il me nargue en plus, je suis sortie regarder où il était, il était en vol stationnaire juste au-dessus du jardin à même pas la hauteur d'un immeuble et il est resté là, pendant que je le regardais. Y'a rien à voir ici, qu'est-ce qu'il fout, hein ? Il surveille mes tomates ?

jeudi 3 avril 2008

Jolies plantes

EDIT du 7 avril (décidément !) : Je mets à jour le billet à l'aide de toutes les indications qu'a données Pierre-Michel dans ses commentaires.


EDIT du 5 avril : Mon mari vient de me montrer qu'avec juste un tout petit retraitement d'image je pouvais améliorer grandement la visibilité des photos, alors hop je les ai soumises à ce traitement, et c'est vrai que ça fait une sacrée différence !


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Une petite balade herboristique avant de partir donner un séminaire dans une ville loin, très loin. Je suis retournée sur le site des rosettes de la dernière fois. Manque de pot, les sangliers en ont dévoré la majeure partie. Parmi celles qui restent, des ophrys ont fleuri et des orchis sont en boutons.


Un Ophrys passionis pour commencer.



Je pensais à Neotinea usulata, Pierre-Michel pense à Orchis purpurea... on verra à la floraison ! (c'est vrai que sous cette forme, il y a de quoi hésiter, et j'ai déjà vu les deux dans le coin les années précédentes)




Les petites rosettes brillantes et pointues n'ont pas encore évolué. Sans doute Spirantes spiralis, ce qui m'avait été suggéré une première fois sur le forum Ophrys, et confirmé par Pierre-Michel, qui ajoute à ce propos :


Les feuilles sont présentes au printemps sous forme de rosette, puis disparaissent l'été. A l'automne, les fleurs apparaissent, avec une petite rosette à côté un peu plus tard : la fleur de l'année suivante.


Ça c'est ce qu'il reste de l'emplacement des petites rosettes tâchetées de Neotinea maculata... vraisemblablement les sangliers sont passés par là, et toutes ont disparu :-(



Les bourses-à-pasteur sont en pleine floraison.




Ophrys provincialis (?)



Quelques rosettes qui ont échappé aux sangliers ont malgré tout semble-t-il souffert de la neige de l'autre jour...



Il y en a aussi qui ont simplement souffert de l'endroit peu confortable où elles ont poussé...



Un peu plus loin que le site que j'avais trouvé, il y avait des ophrys fleuris partout ! La lumière du soleil passe au travers de cet O. archnitiformis.



Du sédum élevé.



D'autres Ophrys passionis.




Ophrys lupercalis (comme le petit voisin).




Ophrys bilunulata, qui ressemble à lupercalis mais avec le bord du labelle jaune, et un sinus entre les lobes du labelle en coin très étroit (au lieu d'un sinus arrondi).




Encore des Ophrys arachnitiformis.







Une rosette trouvée sur le même site, mais qui à mon avis ne donnera pas un ophrys mais plutôt un anacamptis pyramidalis ? A surveiller...



Et un dernier pied d'Ophrys arachnitiformis.