Hécatombe
Mauvaise nouvelle ce matin : après Arrêt sur Images à la télé, c'est au tour de La bande à Bonnaud sur Inter d'être supprimée. Alors pour la télé passe encore, bon, je la regarde jamais. Mais Frédéric Bonnaud, c'est mon plaisir radiophonique ! D'abord, il a la plus belle plus belle voix du PAF et de loin, et rien que ça, ça devrait l'immuniser contre ce genre de choses parce que l'entendre même sans l'écouter fait du bien à l'être tout entier. Et puis ensuite, son émission était un plaisir. Chari-vari (celle d'avant) l'était aussi. Ça a toujours été un moment magique pour moi, d'écouter Frédéric Bonnaud. Alors je suis verte. Je suis dégoûtée. C'est nul. Je ne comprends pas qu'on puisse faire une chose pareille.
Bon, il y a une pétition à signer, mais je sais bien que ça ne le fera pas revenir, que ça ne changera rien. Alors je suis verte quand-même. Sinon, la der des ders c'est aujourd'hui à 16h30, et en plus je ne pourrai même pas l'écouter en direct parce que je serai chez le dentiste à ce moment-là (à moins qu'il allume la radio, souvent il l'écoute, mais c'est plutôt France Musique).
Transition
Comme me le faisait remarquer Pistil en commentaire d'un billet précédent, je suis effectivement en période de transition en ce moment. Transition entre emploi et chômage ; entre travail et vacances ; entre période d'abandon de moi-même et retrouvailles personnelles ; entre oursification et retour à des contacts sociaux ; entre refus et acception de moi ; etc.
Et même à plus petite échelle ça se voit largement. La semaine dernière, pleine d'enthousiasme j'ai commencé le yoga, j'ai refait du pain, j'ai recommencé à dormir, j'avais la patate, je mangeais plusse et mieux... et puis cette semaine le soufflé est retombé.
Que s'est-il passé entre temps ? Je l'ignore complètement. Je sais quand exactement ça a changé, tout s'est affaissé d'un coup, mais je n'ai aucune idée de pourquoi, ni de quel événement a été à l'origine de ça. Je sais que ça provient de ma perception personnelle de quelque chose qui s'est passé, mais je ne sais pas quoi. En gros, ça a été ce week-end. Entre samedi et dimanche soir.
En fait, pour être tout à fait honnête, je sais exactement quel est l'événement qui est à l'origine de ça. Mais je n'arrive pas à analyser pourquoi il a eu tant de retentissements sur moi. Sans doute parce qu'il accapare toute ma volonté, ça doit faire comme les vases communiquants. C'est la seule explication que je trouve.
Il faut que j'arrive à passer outre.
Cancer
J'avais prévu d'aller visiter une partie de ma famille cet été. J'avais décidé que ça deviendrai un rituel de l'été, parce que ça fait du bien, que ce sont des gens adorables, et qu'en plus leur coin est un paradis et que toute la famille s'y croise pendant l'été.
Mais un cancer en a décidé autrement. Et je ne sais pas quoi faire. M'y inviter quand-même pour les aider, pour qu'ils ne se retrouvent pas tous seuls à devoir tout assumer, pour être là pour parler, pour épauler, pour soulager, pour tout ce dont ils pourraient avoir besoin sans oser le demander ? Ou alors les laisser tranquiles parce que je ne suis sans doute pas la plus proche d'eux et que d'autres le feront sans doute mieux que moi, parce que je n'ose pas, parce que j'aurais peur de les gêner plutôt qu'autre chose ?
Fichu cancer. Tout le monde en meurt dans ma famille. A croire que le défaut de communication est devenu un trait familial intrinsèque. Pendant mon adolescence j'ai réalisé, à force, que je m'étais convaincue que moi aussi je finirais nécessairement par mourir d'un cancer, et que les seules choses que je ne savais pas c'était de quel cancer il allait s'agir et de quand il allait frapper. Reste qu'aujourd'hui c'est au tour de ma tante d'avoir un cancer. Et que c'est une personne formidable, et que j'aime, et qu'elle est loin, et que c'est simplement dégueulasse.
Perception
Hier j'ai relu mes vieux posts sur la féminité et sur la perception de moi-même (1, 2 et 3). C'est là que je commence à réaliser une autre utilité de ce blog : retrouver mes pensées et ma façon de les exprimer d'il y a quelques temps. Ça me permet de voir ça avec un peu de recul. Et je vois que j'ai beaucoup tourné en rond. En tout cas, c'est comme ça que je le vois aujourd'hui.
Tourné en rond, ou plus exactement, posé de fausses questions, ou posé les questions de traviole, afin de me barrer sciemment la route à toute progression, à toute acceptation. Je le fais souvent ; je l'ai même presque toujours fait. Pas qu'aujourd'hui soit un jour radicalement différent, mais au moins j'ai un peu de recul par rapport à ce que je disais il y a quelques mois. C'est déjà ça. Je crois que j'ai avancé. Je crois que je ne me conçois plus complètement dans l'opposition. Ça soulage. Et même quand ça revient, comme cette semaine, j'arrive à "le regarder comme un film" (comme l'avait dit Koldo dans l'un de ses commentaires avisés) et le considérer pour ce que c'est : une abstraction. Une réflexion, une opinion, un raisonnement, et non pas une réalité. Déjà ça, donc. Pas encore surmonté, mais observé.
Sur ce (et un peu grâce à), je vais faire ma séance de yoga.