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samedi 20 octobre 2012

Gourmands

Retrouvailles avec un vrai jardin. On a des arbres, chose incroyable qui ne nous était plus arrivée depuis des années. Bon sang qu'est-ce que c'est bon de jardiner ! Et ça tombe bien parce qu'il y a un sacré boulot en perspective.

Un des premiers trucs : tailler les gourmands qui envahissent les pieds des arbres.


Et puis tailler les branches mortes (que dis-je, les troncs morts !).


Et puis profiter du plaisir de toucher des arbres... d'avoir un jardin, à nouveau. Je ne me souvenais pas à quel point ça m'avait manqué, ni à quel point ça m'était nécessaire pour me sentir bien. Ma fille semble adorer aussi et me réclame de faire du jardinage au réveil de sa sieste. Elle me demande de lui expliquer ce que je fais, rassemble les branches en un gros tas, me montre les branches à tailler : "celle-là ça va / celle-là faut couper" en prenant toutes les branches à sa hauteur une à une. "Fais attention de pas te couper maman." Le sécateur est "un genre de gros ciseau" et le ramasse-feuilles "c'est comme une fourchette géante". (Oui, ma fille de 2 ans parle couramment. Depuis des mois déjà. Ça fait bizarre mais on s'habitue.)

Il y a trois noisetiers, un laurier, un figuier. Et puis des vieux pommiers et d'autres fruitiers dans un tel état qu'on ne les reconnaît pas... Des marronniers aussi, mais pas besoin de les tailler. Et des chênes et des chênes et des chênes !

On va agrandir le potager actuel, peut-être le déplacer, c'est en discussion. On veut installer une serre pour l'hiver. Remonter les mini restanques qui bordent la cour et ont depuis longtemps disparu sous les lierres et les lilas. On a plein d'idées, plus on s'y remet, plus on en a. Et j'adore être dehors, mes journées reprennent des dimensions plus confortables : je ne suis pas une femme d'intérieur.

jeudi 28 mai 2009

De jolies choses aussi

Parce que la vie ne s'arrête pas .



Ophrys fuciflora (je crois !), Lac de Sainte Croix, avril 2009.

Il y a eu le retour du soleil, quelques apéros de fin d'après-midi entre amis, la tendre présence quotidienne de mes voisins, de nouvelles amours équines si touchantes, l'amour de mon mari au travers des tempêtes qui nous tansent, la musique, le potager qui n'en finit plus de pousser, des sourires, des fleurs, les incroyables senteurs du printemps.

jeudi 16 avril 2009

La liste

Je me suis réveillée un peu avant 6h, il est tombé une forte pluie, et puis plus rien. Le silence revenu, je me suis rendormie, et réveillée bien tard. À présent il fait soleil et le sol est tout mouillé.


Dans mon bureau il y a un autoportrait de mon mari, une aquarelle. Il l'avait posée près de mon bureau dans notre premier appartement, et depuis elle est toujours restée à cet emplacement ; elle manque si elle n'y est pas. Elle n'a plus de vitre de protection et elle a pris la poussière... je la nettoie de temps en temps, mais c'est vrai que je n'y pense pas assez souvent. Ce matin je vois que mon mari l'a déplacée, elle était sur mon bureau et il l'a posée à côté sur l'étagère. Elle est mieux, là.


Lorsque nous avons emménagé ici j'ai commencé à faire une liste de choses à faire, parce que j'aime ça, parce que ça me permet de poser les idées et de ne plus avoir à les garder en tête et qu'elles finissent perdues dans la masse. Fièrement, (utilement,) je l'avais punaisée dans le salon ; mais mon mari ne supportait pas de la voir, il fait partie de ces gens à qui ça fait peur, à qui ça met la pression de voir tant de choses à faire, comme si c'était un ordre, comme si c'était à faire tout de suite, alors je l'ai enlevée et rangée. Mais je la tiens toujours... elle s'est allongée avec le temps, tant de temps déjà (presque le temps d'une grossesse me suis-je fait remarquer hier soir), et deux bons tiers ont été barrés. Ça prouve que même si l'on travaille, même si l'on prend du temps pour voir nos amis, même si l'on prend du temps juste pour nous deux, et pour la ferme, et pour les chevaux, et à présent pour les travaux de l'appartement de la future nouvelle locataire qui arrive tout bientôt, et même si j'ai toujours cette impression que l'on ne s'installe pas vraiment encore une fois, on n'a pas rien fait pour emménager.


Hier j'ai enfin pu poser des tringles pour les rideaux des chambres. Ça a été très compliqué parce que la configuration n'est pas pratique, et puis j'ai dû refaire des rideaux aux bonnes dimensions (d'ailleurs je n'ai pas fini, j'ai changé d'avis plusieurs fois et finalement certains sont encore trop longs), trouver des tringles les moins épaisses possibles, et surtout trouver une idée d'attaches pour que les tringles soient accrochées au plafond, presque tout contre. J'ai tenté plusieurs choses, en vain. J'avais trouvé une nouvelle idée depuis quelques semaines... mais il fallait encore trouver les pièces nécessaires, et les acheter. Hier ça a été chose faite, enfin. Alors je les ai mises en place. Quelle joie de pouvoir enfin avoir des rideaux accrochés autrement que par des punaises. Et une nouvelle ligne de la liste à barrer.


J'ai même pu en barrer une seconde, celle qui concerne un rideau que je devais poser dans les WC. Certes, celui-ci a fini punaisé (!), mais au moins il est posé. Là aussi j'ai un problème de configuration, et je ne sais pas trop comment je vais pouvoir poser une tringle. Mais celui-ci ne bougera pas beaucoup alors il peut rester un peu comme ça, et puis c'est toujours mieux que rien du tout. Ça change tout ! Ça fait du bien.


J'ai également rajouté pas mal de choses dans ma liste ces derniers jours : tout ce qui concerne le jardin, et que l'on n'avait pas encore entamé avant. On a fabriqué quelques séparations, entre le potager et le reste notamment, pour que le chien n'aille pas se coucher dans les fraiches salades comme il en a l'habitude pendant les chaleurs, et on a fait une porte, avec du bois de récup' de la ferme. Il faut maintenant peindre tout cela, et l'on a une idée précise de la couleur : un bleu que l'on avait déjà utilisé dans un jardin précédent, qui allait magnifiquement avec le vert des plantes. Un bleu intense et dynamique. Alors on en a cherché, mais pas encore retrouvé : bah, on cherchera ailleurs.


On a mis quelques graines à germer, on en a semé quelques autres, on a planté des patates. On suit la pousse des pois de senteur et des capucines grimpantes que l'on avait semés à l'automne sur le tour du jardin, complétés par des clématites et quelques vignes sauvages. On regarde notre pauvre et unique plant de rhubarbe sauvé in extremis l'été dernier et qui a l'air de se sentir mieux ici. L'hysope et l'absinthe aussi, se développent mieux ici. Sans doute que la pluie n'y est pas pour rien non plus...


Et puis ces temps-ci, j'hésite. J'hésite parce que l'on a récupéré une commode que l'on devrait prendre il y a longtemps pour la mettre dans la chambre de notre enfant. Puis on a transformé cette future chambre qui n'en fut jamais une en bureau / chambre d'amis, et la commode n'y a plus sa place. Alors je ne sais pas trop où la mettre. Je réalise que je voudrais la mettre dans la chambre du bébé, même si je sais bien que ça n'a plus de sens. Je me demande où l'on mettra mon bureau, où l'on mettra la chambre d'amis lorsqu'un nouveau bébé viendra. Et là, je ne sais pas comment formuler tout cela sur la liste des choses à faire...

jeudi 23 octobre 2008

Help needed

Bon, ben comme je ne sais pas quoi dire ces jours-ci (et ça dû se remarquer...), j'ai une question à vous poser : qu'est-ce que je pourrais bien planter dans mon jardin ? En gros, j'ai besoin de plantes qui font des fleurs et qui grimpent le long des canisses, et puis aussi de plantes pour faire des massifs, certains en plein soleil, d'autres à l'ombre. Le tout dans une terre plutôt globalement calcaire, où il gèle en hiver (mais bon modérément tout de même, ça reste en Provence), où le mistral souffle bien, et je voudrais des trucs qui poussent vite, qui ne meurent pas tous les ans si possible (vive les vivaces) ou alors qui se re-sèment tous seuls, et puis, et puis... qui soit rustiques et pas exotiques ! J'ai passé deux jours à parcourir le catalogue du Biau Germe mais comme il n'y a que très peu d'illustrations et que je suis nulle en plantes à fleurs, j'ai beaucoup de mal à me représenter ce que je pourrais tenter :-/


Des idées, des idées ? Parce que moi je sèche grave sur la question !


Y'a aussi mon plan de jardin qui traine, mais je ne sais tellement pas quoi planter, et ce jardin est tellement régulier, que je ne sais pas par quel bout commencer ! Avant j'avais toujours des arbres plantés ça et là, des rochers, des restanques pour me guider dans mon inspiration et ajouter des contraintes avec lesquelles jouer mais là, rien de tel. Juste un grand rectangle, tout plat, avec des canisses sur les petits côtés, le mur de la maison sur le grand côté sud (qui donc fait une partie très ombragée à son pied) et une rangée de cyprès (acides !) sur le grand côté nord.


J'mettrais bien des photos pour vous aider à m'aider (non parce que vraiment, j'ai besoin d'aide sur ce coup-là) mais je n'ai toujours pas retrouvé le câble pour faire le transfert de l'appareil...!

lundi 13 octobre 2008

Bazar du lundi matin

Quelques gouttes de pluie ce matin. Le ciel est bas et gris, quelques oiseaux osent chanter, réfugiés sur le toît pendant que les chasseurs tirent en bas dans les bosquets. Casquettes orange vif que l'on voit pointer entre les branches à intervalles réguliers, grelots et cloches des chiens : ça n'a que peu à voir avec les chasseurs qui cherchent à se cacher pour ne pas être vus du gibier, et se fondent dans la nature pour s'inscrire dans un certain équilibre.


Mon mari est tombé malade à peine quelques heures après m'avoir dit entre ses dents, en rentrant du travail, qu'il était en colère contre le monde entier, parce que le monde entier avait des enfants et pas nous. Puis la fièvre est arrivée et l'a fait pleurer pendant presque toute la semaine. Ma sage-femme m'avait expliqué une fois que la composition des larmes n'était pas la même quand on pleure pour se débarrasser d'une poussière p.ex., et quand on pleure de chagrin ou de douleur : j'aurais été curieuse de savoir quelle était la composition de ses larmes cette fois-ci.


Moi, pendant ce temps, j'ai voulu être "forte" pour l'aider à tenir le coup, être vigoureuse et joyeuse et énergique pour deux. Mes efforts m'ont conduite à un mal de gorge cuisant, qui a disparu quelques heures après avoir pu pleurer tout mon saoul dans ses bras en lui disant tout ce qui se bloquait dans ma tête.


Et il y en a, des choses coincées là-dedans. Quelques jours après l'accouchement je disais déjà que je voyais qu'il y avait une partie de moi que j'avais enfermée et rien que d'y penser j'en avais un vertige fou. J'en ai déjà parlé un peu ici : j'arrive à faire des projets à moyen ou long terme, mais rien pour le présent, et surtout rien pour moi-même. Enfin, je me rends bien compte que c'est faux puisque je m'en sors, et plutôt pas trop mal pour le moment. Mais quand la peine me saisit... je ne vois plus rien clairement. Je me mets à porter un regard qui trouble tout ce que j'aperçois, le travail que je n'ai aucune envie de reprendre, l'aménagement de la maison que l'on n'arrive pas à faire avancer aussi vite que l'on voudrait, les chevaux dont je voudrais m'occuper plus mais je n'y arrive pas, cette peur qui me tenaille de perdre encore quelqu'un, le vide que mon enfant ma laisse. Il m'arrive à certains brefs instants de me surprendre à penser que tout cela n'est qu'un mauvais rêve et que mon fils est là, qu'il va arriver, qu'il est vivant, que c'est juste un moment d'angoisse qui suit tous ces longs mois de questionnements, de chambardements.


Mais non. Mon fils est mort et il pleut ce matin. Notre maison est devenue une habitation pour deux personnes. Je suis en congé et je devrais en profiter pour préparer un nouveau dossier de candidature pour cette année, parce que j'ai décidé de tout refaire à partir de ce que j'ai appris ces deux dernières années, de ce qui a fonctionné, et ce qui a juste fait bonne impression mais sans m'ouvrir de portes. Que si j'attends de reprendre le travail pour le faire, je n'aurai pas le temps de faire ça et de la recherche en même temps, et que ça fait trop longtemps que je n'ai pas fait de recherche intensive, qu'avant ça me plaisait, que l'envie devrait revenir avec la pratique, avec l'approche d'une solution à un problème, avec la sensation d'aller dans la bonne voie, avec la hâte fébrile de voir les résultats d'un test, avec les réponses que l'on voit apparaître des erreurs que l'on trouve.


Oui, j'en parle bien ;-) mais tout ça n'est que de la théorie. Dans la pratique, la première chose que je devrais faire c'est de me chercher un job pour quand j'aurai fini mon postdoc, ce qui va arriver assez vite, et pour cela je n'ai aucune énergie qui me vient.


Et puis dans l'immédiat, mon énergie va se concentrer sur le ménage de la maison qui est devenue un véritable champ de bataille depuis les pluies diluviennes de la semaine dernière... vivement que l'on ait pu planter le gazon.


A part ça, profitant d'un stand qu'ils avaient installé à la fête de la courge, ce week-end j'ai enfin adhéré à Kokopelli (y'a aussi leur futur site, en cours de construction, ). Ça a été une rudement bonne occasion et j'en suis très contente. Et de les rencontrer, en chair en os (...et en sachets de semences !), ça a été une très chouette rencontre.


jeudi 5 juin 2008

Coups de gueule : 2 pour le prix d'1

Premier effet pas cool


Jusqu'à hier je pensais publier une gueulante à propos des engins militaires. Apparemment ils en ont assez de leurs terrains de jeu, du plan de Canjuers (avant / après) qu'ils ont réquisitionné dans les années 70 (pour l'anecdote, j'aavais lu qqpart - il faudrait que je retrouve le lien - que dans le village qu'ils ont récupéré sur le plan, le premier truc qu'ils ont utilisé en guise de cible c'était l'école), ils en ont assez de tourner autour de leur base de Salon de Provence, alors ils ont décidé de venir faire un tour dans la haute vallée de l'Arc. Faut dire, c'est tellement joli, hein. Alors jusque là, de temps à autre on avait quelques avions de chasse qui passaient à basse altitude, mais pas trop souvent. On avait assez régulièrement un hélicoptère qui passait une bonne heure à faire des allers et retours incessants au-dessus du village, de la maison, de la barre du Cengle, nous gratifiant de son boucan de tous les diables, quels que soient l'heure et le jour (...mais pourvu qu'il fasse beau !).


Avant-hier, en milieu d'après-midi, deux avions de chasse sont passés à quelques dizaines de mètres au-dessus de la maison. Leur bruit impossible et soudain m'a conduite au bord de la syncope, chancelante, tremblante, le bide en vrac pendant presque une heure. Hier, vers midi, rebelote. Et hier soir, voilà-t-y pas l'hélico qui vient faire du vol stationnaire au-dessus de la maison pendant un quart d'heure. Insupportable. Ça m'a mise en rogne, je vous dis pas. Je leur ai crié ce que je pensais de ce qu'ils faisaient, mais bon... et je sais que je ne peux rien y faire. Je ne comprends pas comment une telle nuisance peut être autorisée, si ce n'est que ce sont des militaires, et il me semble que la "raison" militaire a toujours raison sur tout le reste.


Deuxième effet pas cool


Ce matin, même pas 5h, il fait encore nuit (vu la saison, c'est dire si c'est tôt). Du bruit comme si un 33 tonnes était emballé sur la nationale et avait fini sa course à 2 m de la maison. Mais pas du tout : c'est juste un vigneron qui a décidé de venir pulvériser je ne sais quel cocktail de substances puantes et très probablement hautement nocives. Et il commence son triste boulot par la zone qui est à moins de 5m de notre maison. On l'entend qui s'éloigne lentement au bout du champ. Qui revient de notre côté. Qui fait demi-tour le long du mur (de notre chambre), qui repart. Qui revient, etc. N'en pouvant plus, on se lève, tant pis ça peut arriver.


Vers 6h le chien émerge et veut sortir. Le vigneron est parti traiter un autre bout de vigne plus loin, on entr'ouvre la porte au chien : ça pue c'est infernal. Mon mari est censé sortir faire de la mécanique (urgente...) sur la voiture avant de partir au boulot mais ce n'est pas possible, du coup. Et voilà que l'autre vigneron, celui qui s'occupe de la vigne de l'autre côté de la maison, se ramène avec le même matériel, et s'y met de son côté. Il est bientôt 9h [ contrairement à ce que l'heure du blog affiche, d'ailleurs, il faut que je vérifie ça ] et ça continue. Son installation sur son tracteur est tellement longue qu'il est obligé de venir faire ses manoeuvres dans notre jardin. Il pourrait, il devrait couper la diffusion de sa substance nauséabonde pendant qu'il tourne en-dehors de la vigne mais pensez-vous. On s'en prend plein. Sur le jardin, sur la voiture. Sur le potager. C'est désespérant.


Aussi insupportable que ça puisse être pour nous, il a très probablement le droit de venir exercer une activité hautement bruyante avant 5h du matin à moins de 5m d'une maison d'habitation. Il a très probablement le droit d'épandre ses produits (j'ai entendu dire à plusieurs reprises que les produits que l'on met sur les vignes, ce sont de loin les plus polluants de toute l'agriculture) à une si courte distance d'une habitation, quitte à nous condamner à rester confinés dans la maison pendant toute une demi-journée pour éviter le pire de l'exposition à ces produits (surtout moi qui suis enceinte...). Ce qui n'épargnera malheureusement pas notre production alimentaire, en revanche. Qu'il en ait le droit, comme mes militaires préférés ont probablement celui de passer où ils veulent quand ils veulent à la fréquence qui leur chante quels que soient les désagréments pour les riverains, je n'en doute pas.


Mais un soupçon de bon sens, merde, c'est pourtant pas beaucoup demander.


- - - - - - -


PS : Et vous savez quoi ? Aujourd'hui c'est la Journée mondiale de l'environnement. Voilà qui tombe bien, je devrais peut-être aller en parler avec les vignerons...?


PS2 : Et devinez qui reprend sa ronde dans le ciel autour de la maison... j'en ai marre et je ne peux rien faire. Et il me nargue en plus, je suis sortie regarder où il était, il était en vol stationnaire juste au-dessus du jardin à même pas la hauteur d'un immeuble et il est resté là, pendant que je le regardais. Y'a rien à voir ici, qu'est-ce qu'il fout, hein ? Il surveille mes tomates ?

vendredi 22 février 2008

Le tour du jardin

Un vrai tour du jardin un peu consistant cette fois, parce qu'il y a eu pas mal de nouvelles apparitions ces derniers jours.



L'amandier est complètement fleuri, et acceuille désormais toute la clique des jeunes abeilles, bourdons et autres affamés. Ça fait un boucan !




Le prunier, lui, contrairement à l'an dernier (20 février 2007), n'a pas encore commencé à fleurir. Il n'en est tout de même plus très loin et nous promet une belle explosion blanche, mais pour l'instant les bourgeons restent bien clos.


Tant que je suis dans la comparaison avec l'an dernier, toujours pas de becs de grues à l'horizon pour l'instant, alors qu'ils avaient déjà commencé à fleurir. Mais pas de scolopendre non plus...



Notre p'tite jonquille préférée nous prépare trois fleurs cette année. Seront-elles aussi tchernobyl que celle de l'an dernier ?



En tout cas un second pied a poussé à côté. Mais ils sont trop à l'ombre, pour l'an prochain il faudra que je pense à les déplacer pendant l'hiver.



Le potager est totalement à l'abandon (c'est mal !). Malgré tout, il semble que notre tentative de rhubarbe n'ait pas dit son dernier mot... l'an dernier elle s'était aussitôt fait dévorer, mais cette fois elle a l'air d'avoir pris un peu d'avance sur ses attaquants. Ça serait chouette si elle poussait, c'est tellement bon la rhubarbe.



Une petite salade rescapée de nos deniers plants. Elle repousse, toute minuscule, mais bien vaillante.



Les plants de roquette sauvage (diplotaxis tenuifolia) reprennent du poil de la bête, et c'est tant mieux. On a bien fait d'en planter dans le jardin, elle y est beaucoup plus protégée que dans la nature (sauvage...!) et y pousse avec beaucoup plus de vigueur (même avec tout ce qu'on lui prélève pour la dévorer, goulus que nous sommes).



Un peu partout dans le jardin repoussent mille et une plantes, dont un grand nombre de plants d'oseille. Je n'ai jamais osé en récupérer pour en cuisiner, je ne sais pas ce que ça vaut.



Ça aussi ça pousse un peu partout. Je ne sais pas ce que c'est, si quelqu'un a une idée je suis preneuse ! Ce que je sais c'est qu'il s'agit d'une plante à bulbe, mais c'est tout ce que je peux en dire.



Au bord de ce qui nous fait office de pelouse, pour l'heure, les véroniques de Perse (veronica persica) se taillent une place au soleil entre les jeunes feuilles de mauve sylvestre (malva sylvestris) qui pour l'instant se contentent de ramper.



Passons à la rubrique orchidées à présent ! Voici les deux nouveaux pieds de barlia de Robert (himantoglossum robertanium) qui poussent non loin de la maison (reprérés l'an dernier en fleurs le 10 mars). Ci-dessus le premier pied, celui que j'avais pris en photo, et ci-dessous le second pied juste à coté, qui n'avait pas fleuri l'an dernier.



Je les trouve tout de même très à l'ombre. Il faudrait que je vérifie où en sont ceux qui sont au soleil au bord de la route de Rousset, pour comparer. L'an dernier je les avais reprérés en même temps, mais ça ne veut pas dire qu'ils avaient fleuri au même moment, on passe si facilement à côté quand on ne s'attend pas à les voir.



Et pour finir, une question : l'an dernier, à cet emplacement, j'avais trouvé un orchis pyramidal (anacamptis pyramidalis). Cette année, en lieu et place du plant, je vois pousser ça. Je sais qu'il est nettement trop tôt pour les a. pyramidalis, je sais aussi qu'ils n'ont pas de rosette quand ils fleurissent (ou alors on ne la voit plus...? en tout cas il semble que les feuilles soient alors placées le long de la tige florale, si je ne m'abuse). Mais comme ceci est placé juste au même endroit, et qu'il n'y en n'a qu'un seul pied (tout comme mon orchidée de l'an dernier), vraiment, je me demande si les deux ne seraient pas une seule et même plante... Avis aux botanistes ! Je peux détailler l'apparence de la plante au besoin.

lundi 1 octobre 2007

En basque, blog se dit...

...blog.



Et là, je suis heureuse de lire ce que j'y ai vu, et sais déjà que ça sera l'une de mes adresses favorites.

vendredi 31 août 2007

Au menu du jour

  • Payer les factures qui restent,

  • Commander des graines de la collection automne-hiver au Biau Germe,

  • Fabriquer quelques bricoles que j'ai en tête... j'y reviendrai, photos à l'appui, quand ça sera fait.


Il fait beau, y'a pas (trop) de vent... une jolie journée qui se présente.


Et ça c'était la vue d'hier matin, avec un nuage plein de couleurs du jour qui se lève qui venait s'enrouler autour de la Torque :


lundi 20 août 2007

Le tour du jardin, 13

Rapide, rapide.


On n'aura pas de pommes cette année...



Par contre, on ne manque pas de courgettes.



Et l'on n'aura qu'une seule cucurbitacée, une rescapée de nos semis de début de saison qui avaient échoué. Ça ressemble en tous points à un patidou.


vendredi 10 août 2007

La cata du matin

Bilan du mistral de la nuit : une grosse branche du prunier arrachée gît au sol, la toile que l'on a tendue entre les chênes est à moitié arrachée, les coussins du canapé sont répandus aléatoirement sur la terrasse. Et ce n'est que ce que je peux voir d'ici.


Mhhh. Quand je dis qu'on est dans un couloir de vent.


Bon allez je file dans le Verdon, là-bas au moins, le vent est supportable. A lundi tout le monde.

dimanche 15 juillet 2007

Le tour du jardin, 12

Maintenant que j'ai récupéré mon appareil photo numérique je vais pouvoir à nouveau vous innonder d'images :-) Voici donc un tour du jardin en fin de journée.


Pour commencer, je vois que le filaire à feuilles étroites a fait des fruits. Presque aussi petits que ses fleurs.



Et au pied du filaire je croise un animal sauvage à l'air fort menaçant (vous trouvez pas ?). Je m'en éloigne sur la pointe des pieds, craignant de me faire attaquer par surprise...



Une petite vue sur le paysage en passant, pour le plaisir. Sacré pays de vigne, quand-même.



L'arme du futur crime : ça fait plusieurs jours que l'un des vignerons a commencé à arroser. Hier il a mis son attirail en place au-dessus de la maison. Les tuyaux longent le jardin sous les chênes, bientôt il nous demandera s'il peut traverser au milieu de la pelouse pour arroser de l'autre côté.



En fin de journée, les abeilles laissent place aux bourdons sur les lavandes.



Des cucurbitacées surprise.



A la fin de l'hiver on avait semé moult sortes de courges et potirons, mais très peu ont poussé. En outre, comme on est des gros malins, on n'avait pas noté qui était semé où, et pour arranger les choses on a mélangé les pots à plusieurs reprises pour les déplacer. Résulat : on en a bien quelques-unes qui ont finalement levé leur nez mais on ne sait pas lequelles. Devinez ce que peut-être la photo ci-dessus ? (je note les pronostics, réponse dès qu'on aura un fruit...)


Sur un autre pied (qui n'est pas de la même espèce) on a déjà un petit fruit : il semble que ça soit un patidou.



Le pommier va toujours bien, et ses fruits ont encore grossi et pris quelques couleurs, mais il n'est pas du tout certain que l'on puisse en manger un seul vu qu'ils ont une fâcheuse tendance à se faire attaquer par tout ce qui bouge. Mais alors, ils sont énormes pour une espèce sauvage ! Ou alors c'était un pommier d'élevage, mais vu où on l'a trouvé et dans quel état, c'est étonnant (ou alors c'est bien triste).



Côté tomates, on a 6 pieds qui croulent sous les fruits (deux roma, deux coeur de boeuf et deux on-ne-sait-pas-quoi, c'était censé ête des russes mais ça n'y ressemble pas du tout) ; puis quelques pieds qui commencent à peine à faire des fruits, et entre les deux on a 6 autres pieds que l'on avait achetés au marché de Gardanne sans savoir ce que c'était. Voilà ce que ça donne :



Cette fois-ci, ça serait des russes que ça ne m'étonnerait pas.


Un piment doux qui se gratte la tête.



A ce propos, j'ai une question pour les cultivateurs de poivrons divers et variés (les poivrons, pas les cultivateurs) : on a deux pieds qui croulent sous les fruits. Ils sont relativement gros, pas autant que les énormes choses pleines d'eau qu'on trouve dans les supermachés mais quand-même assez conséquents. Et ils ne font plus de fleurs. Alors je me demande s'il ne faudrait pas cueillir les plus gros fruits, question de laisser grossir les suivants, voire même éventuellement de laisser refleurir la plante. Mais est-ce que ça fonctionne comme ça, ou alors est-ce que quoi qu'il arrive mes plants de refleuriront pas ?


Sortie du potager, sur le rebord, voici un (savant) mélange sauvage constitué d'un énorme plantain et d'une scabieuse fânés, le tout habilement parsemé de quelques escargots. J'adore l'ensemble de formes et de couleurs que ça fait.


jeudi 12 juillet 2007

Gédéon le hérisson tout rond

Hier soir. On sortait de chez nos amis. On longeait leur immeuble, perdu au beau milieu d'une forêt de béton, dans un vieux quartier pas très favorisé des bords de la ville. Sur le côté gauche une file de voitures garées, sur le côté droit une petite plate-bande avec trois buissons qui se courent après sur la terre nue.


On entend fouisser au pied d'un arbuste. C'est un hérisson. Un gros !


Alors... on l'a emmené avec nous à la maison.


J'espère qu'on n'a pas fait de bêtise en faisant ça, mais en tout cas j'espère surtout qu'il sera mieux ici dans la verdure campagnarde plutôt que perdu dans les HLM urbains. Et accessoirement, qu'il nous débarrasera des scolopendres...


Nous avons donc un nouveau membre dans la famille Irza : Gédéon le hérisson. Vous pensez bien que je ne l'ai pas encore photographié : j'imagine que pour le moment qu'on l'a assez traumatisé comme ça en le baladant la nuit dernière. En tout cas il est assez gros et il a un bout du nez tout pointu. On l'a tendrement déposé au pied d'un gros filaire bien fourni et sous les chênes donc non loin d'une bonne source d'insectes, en croisant les doigts pour qu'il s'y plaise assez et qu'il en fasse sa nouvelle maison.

mercredi 27 juin 2007

Le tour du jardin, 10

J'ai fini par fabriquer un petit bidule-support pour scanner à peu près correctement mes négatifs, alors voilà le début du résultat.


Tout d'abord et au passage, j'ai mis la photo de ma salade magique .


Ensuite, hé bien ça faisait longtemps ! Voici un petit tour du jardin, qui remonte déjà à une bonne semaine / dizaine de jours (et qu'est-ce que ça a évolué déjà depuis !), mais quand-même, le temps que je développe la pellicule suivante, voici celui-ci.


Ah oui, encore une remarque avant de commencer : apparemment il semble que j'aie un problème d'étanchéité à la lumière dans mon boîtier... ce qui fait que pas mal de photos (mais pas toutes, allez savoir pourquoi) ont de jolies traces blanches... bon, c'est moche, mais j'ai laissé les photos quand-même.


D'abord, dans la vigne autour de la maison, les grappes sont déjà bien formées.



Les lavandes, une fois fleuries, sont plus grosses que jamais : elles s'éroulent sous leur propre poids et on ne peut même plus passer à côté ! Ça a dû leur faire du bien qu'on les taille à la fin de la saison dernière.



Les plants de tomates ont bien grossi, et sont couverts de fruits. En fait, depuis cette photo il y en a nettement plus, et les premières ont déjà été mangées... mais il y a une dizaine de jours c'était comme ça :



Du côté des cucurbitacées, les melons ont pris un peu trop de libertés par terre, alors depuis on les a redressés sur leurs tuteurs.



Et puis les courgettes poussent, poussent et fleurissent, fleurissent.



Le pommier au milieu du potager n'a jamais été aussi fourni. Ses fruits sont énormes. C'est à se demander même s'il s'agit vraiment d'un pommier sauvage, comme on le pensait intialement. Réponse dans quelques temps encore, quand les fruits seront plus proches de leur maturité ; pour l'instant ils continuent à grossir.



Ici, le site de l'appel à la sieste, un peu comme chez Din-Diu.



Et il n'y a pas que les humains qui siestent... d'autres ont trouvé quelques bonnes cachettes pour écraser tranquiles - et à l'ombre... mais ils sont trahis !



vendredi 22 juin 2007

Mmmhhhh miam

Ce qu'il y a de bien dans l'été, c'est les salades à midi sous les chênes.


Aujourd'hui (tout ce qui est suivi d'une astérisque est produit à la maison) :


  • de la sucrine *

  • de la laitue rousse *

  • de la roquette sauvage *

  • quelques jeunes feuilles de plantain (avec parcimonie) qui s'incrustait à côté d'un fraisier *

  • de l'hysope hachée menu-menu *

  • un peu de fromage de brebis

  • des graines de lentilles vertes et de fenugrec germées

  • une toute légère touche de curry

  • sel, huile d'olive et citron

  • le tout avec une bonne tranche de pain maison, deux tiers blé / un tiers petit épeautre de Haute Provence (complets, ça va sans dire) *


Et ça donne ça :



...Et après on me demande pourquoi je n'aime pas la salade servie en accompagnement dans les restaurants !


Vivement que nos tomates soient mûres (ce qui ne devrait plus tarder pour les premières). Elles sont énormes ! Je crois que cette année sera celle de notre plus belles récolte ; sans doute est-ce dû à la couche qu'on a mis à terre pour faire de l'humus et préserver l'humidité, la fraîcheur et la vie dans la terre.


Déjà, ce matin un poivron m'est resté dans la main quand je l'ai effleuré pour le voir : signe qu'il faut le manger !


Et cet après-midi, je vais pouvoir nous faire une petit clafoutis aux prunes du jardin. S'il y a des volontaires pour venir le déguster avec nous, ça sera avec plaisir !


Quel bonheur, ces premières récoltes de l'été !


vendredi 1 juin 2007

Maisonniversaire

Voilà, la boucle est bouclée.


L'an dernier à cette date et cette heure-ci, on était en train de déchager les deux premiers camions de cartons et de meubles. On s'était levés tôt, on avait accueilli nos amis qui venaient nous aider, et puis on avait chargé notre Kombi et puis le camion d'un copain et enfin la coffre de la Saab, garés au bout de la Rue Sans Nom (j'vous jure, c'était vraiment le nom de la rue où l'on habitait), au plus près de notre ancienne maison. On était partis, on avait fait l'état des lieux d'entrée en arrivant sur place pendant que nos amis faisaient une première pause bien méritée pour la journée. Et puis on avait commencé à déballer, avant de retourner faire un deuxième chargement.


Le jardin il y a un an.


Le jardin aujourd'hui.


C'est toujours une journée agréable, celle du déménagement. Malgré la fatigue, malgré toutes ces choses à faire en à peine une journée. On avait fait, en tout (et finalement sur plusieurs jours), huits camions pleins plusse quelques coffres de voiture + un camion plein pour la déchetterie. On n'a même pas encore tout déballé, depuis - de toute façon, on n'a pas la place. Une partie reste encore dans le jardin à attendre que l'on s'en débarrasse. On avait repeint toute la maison (enfin, surtout mon mari : moi je commençais à rédiger ma thèse). On avait tout nettoyé de fond en comble, tout refait au propre, parce que c'était la première fois que l'on avait fait les choses en règle : on avait payé jusqu'au dernier mois de loyer et on devait récupérer la caution. Grand mal nous en a pris : le proprio ne nous a jamais rendu la caution, malgré l'accord qu'il a signé à la sortie, et maintenant il faut que l'on entamme une procédure judiciaire... mais bon, ce 1er juin 2006 était une belle journée, loin de toutes ces tracasseries : c'était le jour où l'on s'appropriait notre nouvelle maison.


Le potager il y a un an.


Le potager aujourd'hui.


Je me souviens que ce jour-là le vent s'est levé progressivement, jusqu'à ce que l'on se rende compte, le soir même, que la maison était dans un couloir de vent. J'ai l'impression qu'aujourd'hui va être sans doute identique, le vent se lève doucement.


En fin de journée on avait bu la dernière bière de la journée avec nos amis, assis sur le rebord de la terrasse devant l'entrée de la maison, à l'abri du vent. A midi on avait déjeuné de l'autre côté, sous les chênes et le prunier, à l'ombre, et puis on avait fait une petite sieste sous le chêne vert avec cette vue sur la Sainte Victoire de laquelle on n'avait pas encore pris l'habitude.


Le site de la sieste, il y a un an.


Le jardin n'avait pas été arrosé depuis des lustres ; les anciens locataires n'avaient vraisemblablement pas saisi la différence entre les fleurs en plastique et les vraies plantes. La terrasse était pleine de planches cassées à changer. La maison avait été laissée dans un état pitoyable : assez propre en surface, mais je crois qu'ils n'avaient pas idée non plus que des choses comme les dessus de porte, les interrupteurs, l'intérieur des meubles de cuisine, ça se nettoie aussi de temps en temps. (C'est marrant parce que j'ai beau être à l'opposé d'une fée du logis, quand je fais le ménage, je le fais à fond. Du coup j'ai vite fait de remarquer ce genre de chose.)


On avait un mois pour tout préparer pour le mariage. Mais on était tellement contents ! Ce jour-là c'était notre jour, comme une nouvelle vie qui commence, avec la perspective d'un changement des habitudes quotidiennes, tout ranger dans de nouveaux lieux, trouver de nouvelles idées pour adapter nos meubles aux nouveaux murs, aux nouvelles pièces, c'est comme un puzzle à taille humaine.


Il faisait beau, il faisait plus chaud qu'aujourd'hui, et on avait tant de chouettes choses à faire. C'était bien. C'était il y a un an.