vendredi 1 juin 2007

Maisonniversaire

Voilà, la boucle est bouclée.


L'an dernier à cette date et cette heure-ci, on était en train de déchager les deux premiers camions de cartons et de meubles. On s'était levés tôt, on avait accueilli nos amis qui venaient nous aider, et puis on avait chargé notre Kombi et puis le camion d'un copain et enfin la coffre de la Saab, garés au bout de la Rue Sans Nom (j'vous jure, c'était vraiment le nom de la rue où l'on habitait), au plus près de notre ancienne maison. On était partis, on avait fait l'état des lieux d'entrée en arrivant sur place pendant que nos amis faisaient une première pause bien méritée pour la journée. Et puis on avait commencé à déballer, avant de retourner faire un deuxième chargement.


Le jardin il y a un an.


Le jardin aujourd'hui.


C'est toujours une journée agréable, celle du déménagement. Malgré la fatigue, malgré toutes ces choses à faire en à peine une journée. On avait fait, en tout (et finalement sur plusieurs jours), huits camions pleins plusse quelques coffres de voiture + un camion plein pour la déchetterie. On n'a même pas encore tout déballé, depuis - de toute façon, on n'a pas la place. Une partie reste encore dans le jardin à attendre que l'on s'en débarrasse. On avait repeint toute la maison (enfin, surtout mon mari : moi je commençais à rédiger ma thèse). On avait tout nettoyé de fond en comble, tout refait au propre, parce que c'était la première fois que l'on avait fait les choses en règle : on avait payé jusqu'au dernier mois de loyer et on devait récupérer la caution. Grand mal nous en a pris : le proprio ne nous a jamais rendu la caution, malgré l'accord qu'il a signé à la sortie, et maintenant il faut que l'on entamme une procédure judiciaire... mais bon, ce 1er juin 2006 était une belle journée, loin de toutes ces tracasseries : c'était le jour où l'on s'appropriait notre nouvelle maison.


Le potager il y a un an.


Le potager aujourd'hui.


Je me souviens que ce jour-là le vent s'est levé progressivement, jusqu'à ce que l'on se rende compte, le soir même, que la maison était dans un couloir de vent. J'ai l'impression qu'aujourd'hui va être sans doute identique, le vent se lève doucement.


En fin de journée on avait bu la dernière bière de la journée avec nos amis, assis sur le rebord de la terrasse devant l'entrée de la maison, à l'abri du vent. A midi on avait déjeuné de l'autre côté, sous les chênes et le prunier, à l'ombre, et puis on avait fait une petite sieste sous le chêne vert avec cette vue sur la Sainte Victoire de laquelle on n'avait pas encore pris l'habitude.


Le site de la sieste, il y a un an.


Le jardin n'avait pas été arrosé depuis des lustres ; les anciens locataires n'avaient vraisemblablement pas saisi la différence entre les fleurs en plastique et les vraies plantes. La terrasse était pleine de planches cassées à changer. La maison avait été laissée dans un état pitoyable : assez propre en surface, mais je crois qu'ils n'avaient pas idée non plus que des choses comme les dessus de porte, les interrupteurs, l'intérieur des meubles de cuisine, ça se nettoie aussi de temps en temps. (C'est marrant parce que j'ai beau être à l'opposé d'une fée du logis, quand je fais le ménage, je le fais à fond. Du coup j'ai vite fait de remarquer ce genre de chose.)


On avait un mois pour tout préparer pour le mariage. Mais on était tellement contents ! Ce jour-là c'était notre jour, comme une nouvelle vie qui commence, avec la perspective d'un changement des habitudes quotidiennes, tout ranger dans de nouveaux lieux, trouver de nouvelles idées pour adapter nos meubles aux nouveaux murs, aux nouvelles pièces, c'est comme un puzzle à taille humaine.


Il faisait beau, il faisait plus chaud qu'aujourd'hui, et on avait tant de chouettes choses à faire. C'était bien. C'était il y a un an.


1 Commentaire :

Anonyme a dit...

au fait bon annif.
un an, deja? et toujours la?