mercredi 27 juin 2007

La vie, quoi

Hier je n'ai pas écrit de billet. On pourrait croire vu de l'extérieur que c'est parce que j'ai eu d'autres choses à faire, mais même pas. Juste que je n'avais rien à dire ici.


Malgré tout, j'ai passé plein de temps sur mon ordi. Pour lire les blogs / forums etc. d'abord, et puis pour travailler un peu ensuite (quelques trucs à faire encore avant d'être complètement en vacances - c'est toujours comme ça en fait, et c'est bien ce qui m'empêche d'être en vacances à chaque fois que j'essaie alors il va falloir que je me force à arrêter à un moment donné, cette fois). Et puis ma pelloche de photos a été développée, alors j'ai scanné les négatifs pour voir les résultats. C'est pas trop mal pour un premier-essai-tout-manuel-depuis-une-éternité. Seul problème, on n'arrive pas à retrouver le bidule exprès pour disposer les négatifs correctement dans le scanner (un genre de grille) alors du coup ce n'est pas parfaitement net, et il y a des traces qui apparaissent. Donc il va falloir attendre un peu pour que je les mette en ligne ici, qu'on retrouve le bidule ou alors que je m'en fabrique un de fortune en attendant.


Je n'ai donc pas passé ma journée à ne rien faire, mais tout de même, j'ai trouvé mes occupations pas terribles. Faut dire, hier y'avait un mistral fou, ce qui n'aide pas à mettre le nez dehors. Mais j'aurais pu... j'aurais pu faire plein de choses.


Et puis ce matin je lis tous les billets qu'Isolde a publiés hier sur son nouveau blog, et ça me fait à la fois comme un pincement au coeur et comme une bouffée d'oxygène : oxygène parce que je me retrouve en grande partie dans ce qu'elle dit et que ça fait toujours du bien de lire les mots des autres sur ces choses que l'on ressent ; pincement au coeur parce que je sais bien qu'il faut que je redouble d'efforts pour me sortir de là.


En bref, il faut que :


  • J'arrête de passer toutes mes matinées sur Internet :
    Non seulement ça me prend plein de temps, mais en plus ça ne me plaît pas. Et pour couronner le tout ça me fait mal à la nuque parce que j'ai une position pourrie et que je ne peux pas faire autrement.

  • Je me tienne à un horaire régulier pour ma séance de yoga :
    Là, je ressens clairement que j'en ai plus envie en fin de journée qu'en début, mais en fin de journée j'ai toujours mille choses à faire, ce qui rend la régularité impossible. Et le matin, vraiment je n'en ai aucune envie, et c'est déjà suffisamment difficile comme ça de faire des efforts.

  • Je me mette en place une petite routine ménagère :
    La maison s'est à nouveau transformée en un champ de bataille, et cette fois c'est sans aucune raison un tant soit peu valable. Je sais que je suis du genre à faire le ménage une bonne fois à fond de temps en temps, mais concrètement à vivre au quotidien ce n'est pas tenable. Il y a des poils de chien qui trainent par terre, des toiles d'arignées qui se sont développées au-delà du raisonnable un peu partout, la cuisine est remplie de machins divers qui n'ont rien à y faire, et mon tas de papiers urgents n'a pas baissé d'un iota depuis que j'ai fait le grand rangement. Alors même si ça me révulse, je crois qu'il va falloir que j'en vienne à me faire une petite liste des choses à faire régulièrement le matin et régulièrement le soir (ou bien régulièrement dans la journée, après tout qu'importent les horaires canoniques de ce genre de tâche).


Le problème, c'est que me trouve avec les meilleures intentions (et résolutions) du monde le soir, mais alors tous les matins, c'est retour à la case départ : plus envie de rien. Et je suis certaine, pour me connaître, qu'en me forçant ne serait-ce qu'un tout petit peu au début, petit à petit tout ça s'engagerait ensuite naturellement tout seul.


Mais bon, je crois qu'il y a tout de même un peu de positif dans ces derniers jours et dernières semaines :


  • J'ai commencé le yoga.
    C'est déjà bien, et lire tout plein de choses à ce propos fait franchement du bien, fait réfléchir, donne des envies, ouvre des portes. Rien que ça c'est positif.

  • Je dors mieux.
    C'est pas encore la panacée mais ça revient doucement. Je fais des tas de cauchemars mais je crois que c'est normal en ce moment, et puis au moins quand je cauchemarde, c'est que je dors...

  • J'ai beaucoup avancé sur ma perception de moi-même.
    Toutes ces choses que j'ai racontées en partie ici, tournent toutes autour d'une même chose, et cette chose je sens bien que je m'en approche de plus en plus. Même que je l'ai enfin touchée, à dire vrai. Et ça, même si ça me file le plus grand vertige du monde parce qu'il s'agit d'un vertige intérieur général, c'est super positif et ça ne peut que me faire le plus grand bien possible.

  • J'ai recommencé à faire du pain.
    C'est un détail, mais c'est représentatif. Et puis on a racheté pas mal de trucs bios aussi. En bref, on a recommencé à prendre soin de notre alimentation.

  • J'ai pris l'habitude (un peu surveillée par mon mari mais bon) de téléphoner au moins à un ami par semaine pour prendre de ses nouvelles.
    Ces dernières années j'étais devenue tellement un ours que je ne supportais plus le téléphone, et que je n'osais plus contacter les gens juste comme ça, pour garder le contact. Je me rends compte que ça fait du bien, même quand les nouvelles sont mauvaises (ça arrive, et c'est arrivé, et même sacrément mauvaises), c'est important, ça me fait me sentir plus humaine, plus... "réelle".

  • Enfin, je commence aussi à exprimer ce que je ressens, à tenir compte de mon bonheur à moi, parce que je viens de comprendre que si je ne le fais pas, personne ne le fera à ma place. Peut-être que quand j'aurai bien assimilé ça j'en ferai un billet, je ne sais pas.


Bref. Des hauts et des bas, du mieux et du pas encore ça, des jours légers et d'autres laborieux. La vie, quoi. Non ?


12 Commentaires :

Anonyme a dit...

Oh oui, la vie ! Je te suis sur les trois chose que je devrais faire ou ne plus faire... Mais contrairement à toi, je n'ai pas mis au point un plan d'action... je ne le fais jamais d'ailleurs... donc bravo, c'est déjà bien.
Impossible de poster sur ton billet des 7 vèrités. J'essaierai plus tard.

Mimille a dit...

Hé hé :-) Des fois je me demande si co-blogue parce qu'on a les mêmes idées, on si on a les mêmes idées parce qu'on co-blogue... sans doute les deux, mon capitaine !

Bah, le plan d'action c'est facile : reste encore à l'appliquer !! Et là c'est pas gagné...

Mel a dit...

Oh oui, s'éloigner du pc plutôt qu'y guetter toute la journée L'info capitale à ne pas rater !

Mimille a dit...

...et qui nous attendra sinon ! ;-)

Cécile a dit...

Tu ne passes que tes matinées sur Internet ???!!! Moi, c'est la journée entière et la nuit... Je suis complètement droguée et ça devient un VRAI problème (parce que je ne suis pas vraiment toute seule à la maison !!!)

Mimille a dit...

Mhhh... ben si, la journée aussi : la preuve ;-)
Mais pas la nuit par contre.
Ouf !

Bon, tout de même, va falloir que je me prenne en main à ce niveau-là à un moment donné. En plus je sais que ça ne me manque pas tant que ça quand je ne le fais pas, je l'ai même retesté il y a quelque semaines quand j'étais en conf, du lundi matin au samedi soir sans même un email, et aucune trace de manque ;-) Donc ça doit être faisable, suffit de trouver... autre chose à faire !

Anonyme a dit...

Moi je trouve ce billet plutôt positif ... un temps de transition, c'est toujours un peu bordélique (en tous cas pour moi)

Mimille a dit...

Pistil > Oui, tu as sans doute raison. Quand on est en transition on est nécessairement entre deux eaux alors forcément, ça fait des vagues... ;-)

Anonyme a dit...

Tiens! Voilà! Je mets un petit commentaire sur ton blog parce que tu ne peux pas imaginer comme ça me rassure de lire ton post. Quoi je ne suis pas la seule? Je pense être bien pire que toi en matière de bordel, je n'arrive pas à tenir les bonnes résolutions que je prends dans les bonnes périodes de motivation, j'aime le grand rangement celui qu'on voit pas l'entretien. Mais je retiens ton histoire de téléphone, je suis dans le même cas que toi, ça peut peut-être marcher. Allez tu y arriveras j'en suis sûre et merci pour ce chouette blog.

Mimille a dit...

Salut Baronette et bienvenue ici, d'abord. :-)

C'est drôle, avec une copine y'a pas si longtemps que ça on parlait de ces deux grandes catégories de gens, ceux qui, quand ils font le ménage, aiment que ça fasse une grosse différence, et puis ceux qui le font un peu, régulièrement. Apparemment on est assez nombreuses à être dans le 1er cas ! ;-)

(Je ne veux pas tenter un concours, mais vraiment, pire que moi pour le bordel, c'est pas facile ! Alors rassure-toi : non tu n'es pas seule :-)

Enfin, pour le téléphone, ça marche pas mal. Ça vaut le coup de s'obliger un minimum. Même si c'est difficile, en tout cas pour moi, parce que je n'ai plus l'habitude du tout des conversations uniquement orales, c'est pas évident de faire en sorte que ça se déroule à peu près "normalement", sans grand blanc, quoi. Mais ça revient doucement. Quand je pense que pendant mon adolescence j'ai passé un an ou deux où je passais toutes mes soirées au téléphone ! Mais comment je faisais...?

Anonyme a dit...

Merci Mirza pour l'accueil.
Dans les trucs de ménage, de conseils d'organisation, on dit que ces tâches-là celles qui se voient bien qui ne demandent pas de suivi, ce sont celles des hommes. Il faudrait que nous les femmes (d'après ces livres), on réserve ces tâches-là, satisfaisantes parce que bien voyantes, aux hommes et, qu'on garde pour nous les trucs du quotidien moins visibles. Ca me fait toujours un peu sourire. Nous sommes des hommes en puissance alors ;-)
En ce qui concerne le téléphone, j'avais vu ça je crois dans un bouquin qui s'appelle des petits riens qui changent tout ou un truc comme ça. Ca m'avait déjà interpellé mais comme tu dis il faut déjà se resociabiliser en quelques sortes avec le téléphone. Tout comme toi, ado, j'aimais le téléphone puis j'ai voulu perdre cette habitude et je suis tombée dans l'autre extrême: ne plus téléphoner du tout. Maintenant je supporte difficilement une longue conversation au téléphone et je ne pense plus à appeler les gens de mon entourage. Au début je me suis dit: c'est pas grave ils s'habitueront mais je me rends compte que c'est blessant pour certaines personnes. Alors peut-être instaurer l'appel du dimanche ce serait pas si mal pour reprendre en douceur...

Mimille a dit...

Cette histoire de catégories ménagères me fait penser à autre chose : Il y a un autre découpage catégoriel, qui ne s'oppose pas au premier, qu'on avait constaté avec ma cop's :
- les gens qui, quand ils font le ménage, le font (très) vite mais en surface uniquement,
- vs. les gens qui, quand ils font le ménage, le font à fond, dans le détail, et ça leur prend un temps fou.
Là je fais partie de la seconde catégorie. Autant dire que quand je fais le ménage, comme juste avant c'est Sarajevo à la maison, ça me prend la journée entière pour faire une demi-pièce ;-)
Et ma cop's est pareille. Et on constatait aussi que nos maris respectifs, c'était le contraire : vite mais pas dans le détail (du genre à ne pas passer l'aspi sous les meubles, quoi).

Bon bref ;-)

Pour le téléphone, vraiment je ne regrette pas de m'être un peu forcée au début, là ça commence à revenir, et sans pour autant redevenir télépho-dépendante, quand-même, avoir des nouvelles des gens qu'on aime... ça fait du bien :-) Essaie, tu me diras ce que ça donne !