Avant-hier j'ai reçu un mail, de la part d'un homme. Un vrai mail je veux dire. Il avait envie de développer un truc informatique pour son plaisir, et il a cherché des ressources sur lesquelles se baser, il a tapé ce qu'il cherchait dans Google. Et il est tombé sur moi.
Ça m'a fait tellement drôle : j'ai essayé de taper sa requête dans Google et en effet, incroyable, je suis la seule à sortir. Pourtant, c'est une requête très simple qu'il a tapée, évidente quand on s'intéresse à cette question. J'ai trouvé ça dingue... et intéressant par rapport à ce que me disait mon directeur de thèse à l'époque, mais ce n'est pas la question aujourd'hui.
Et puis c'est tellement décalé, imaginez : je n'ai pas mis le nez dans mon boulot depuis bien 2 ans et demi, j'ai abandonné. Là, il me pose des questions naïves certes, mais je me rends compte avec quel plaisir, avec quelle facilité je lui réponds. Et je lui réponds vite, chose qui ne m'arrive plus que très rarement depuis que je ne travaille plus. Je réalise le recul que j'ai pris par rapport à tout cela. Il y a toutes ces choses que j'ai oubliées, tout ce vocabulaire, toutes ces habitudes que je ne retrouve plus, ce pli que j'ai perdu ; mais il y a aussi la nouvelle perspective que cela me donne, et je trouve ça vraiment intéressant, presque rassurant.
Ça m'a rappelé quand, il y a quelques années, lorsque je m'acharnais à trouver un poste à la fac (en vain), un soir mon amie bibliothécaire m'avait envoyé un mail pour me dire : Tu sais, on a beau dire, ça fait 4 ans que tu as soutenu et pourtant, le document qui est le plus téléchargé sur le site internet de notre labo, ça reste ta thèse. Je trouvais ça dingue. Ma thèse ? Mais personne ne la cite !
Et ça me rappelle aussi que cet été j'ai rencontré quelques jeunes maitres de conférence. Tous recrutés locaux. Et que ce matin, j'ai reçu un mail envoyé à l'une des listes de ma vieille fac (je n'arrive pas encore à passer le cap de m'en désinscrire). D'une nana qui avait fait sa thèse en même temps que moi. Si elle poste sur cette liste, c'est qu'elle a été recrutée. En local.
Pourquoi tout le monde est recruté et pas moi ?
(NB : C'est à moi-même que je pose la question hein, ne vous méprenez pas)
vendredi 31 août 2012
Amertume
Ecrit par Mimille à 20:03
— Catégories : Docteure chômeuse, En question, Université mon amour
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mardi 1 décembre 2009
Remue-ménage
Ecrit par malie à 06:12
— Catégories : En consigne, En question
Flux de pensées d'hier soir en vrac.
Je reproche à mon mari de ne jamais accepter de relativiser son point de vue, de le prendre pour LA réalité, LA vérité. D'être incapable de tenir compte de mon ressenti lorsqu'il est différent du sien, de le considérer alors comme faux, comme inutile. À bien réfléchir ce sont des choses que je me reproche à moi-même, bien sûr. Moi qui croyais être tolérante ! Moi qui me fais un devoir de prendre en compte l'avis de gens, leur vision des choses ! Non, non non non, en fait je les écoute bien, oui, mais je considère toujours que c'est faux, qu'ils ont tort, qu'ils ont une vision déformée des choses et que c'est moi qui détiens LA vérité.
Je ne supporte pas que l'on ne tienne pas compte de ce que je dis. Pas nécessairement que l'on soit d'accord, mais qu'on l'entende, que l'on fasse l'effort de moduler les échanges en fonction de ce que chacun met en jeu. Donc c'est sans doute quelque chose que je ne sais pas faire moi-même, même si je pensais que j'y arrivais si bien !
Ça a mis en avant autre chose aussi. Lorsque je suis née ma mère n'était pas en état de s'occuper de moi. On a endormi ma mère, on l'a découpée, on m'a éjectée brusquement de mon monde maternel sans aucun temps de transition, on m'a posée dans une boîte en plastique, et on m'a laissée là, seule, des heures durant. Sans rien m'expliquer, sans tenir compte de mes sensations, de ma terreur, de mon incompréhension, on m'a juste posée dans un coin, on n'a pas tenu compte de moi, on a fait comme si je ne comptais pas. Lorsque je suis venue au monde, j'ai cru que je ne comptais pas. Tout le monde se fichait bien de ce que je pouvais ressentir ! Je me suis retrouvée abandonnée, et ne pouvant pas en connaitre la raison j'ai pensé que c'était moi, la raison. Je me suis griffé une joue. Parce que c'était moche d'être là toute seule, parce que j'étais moche, parce que je souffrais, parce que j'étais incapable de faire quoi que ce soit d'autre.
Parce que je suis née comme ça, j'ai à la fois une peur terrible qu'on ne me voie pas, et une fichue tendance à me cacher en même temps. Je veux que l'on m'aime mais je n'ose pas toucher les gens. Ah, toucher... lorsque je suis née, moi qui avais jusque là été constamment en contact avec un corps, moi qui ne concevais l'existence qu'avec l'accompagnement de ces sensations organiques, brusquement on ne m'a plus touchée, on m'a même consciencieusement déposée dans un endroit où l'on ne risquait pas de me toucher. Alors c'est ça, la vie ? C'est le moment où l'on ne peut plus sentir le monde ?
Je veux tenir compte des gens dans ma vie, je veux faire partie du monde en le prenant tel qu'il est, mais je porte bien plus qu'une cicatrice, une véritable fracture ouverte, celle d'avoir été mise au monde sans que l'on tienne compte de moi. Comme si, même dans ce moment qui était à moi, pour moi, même là je ne comptais pas. Je n'avais aucune importance. Je pouvais bien ressentir ce que je voulais, avoir besoin d'une chose ou d'une autre ça n'avait aucune importance : en couveuse, rangée dans un coin, comme tout le monde !
Alors je ne perçois le monde qu'au travers de cette douleur, dans un va-et-vient constant entre ma main qui se tend pour toucher le monde, et qui se retire précipitamment de peur de se brûler. Comment arriver à prendre ma place dans un monde qui s'en fout éperdument que j'existe ? Comment arriver à tisser des liens avec des gens, des gens qui vont me ranger dans une boite et me laisser de côté ?
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mercredi 9 septembre 2009
Contraste (ce qu'on voit et ce qu'on sait qu'on pourrait voir)
Ecrit par Mimille à 22:01
— Catégories : En question
Hier soir, en regardant par la vitre du bus, j'ai vu des gens qui faisaient du Yoga sur une pelouse au bord d'une rivière en contre-bas d'un village.
Ce matin, au même endroit, il y avait un concert de marteaux-piqueurs.
Ça vous évoque quoi, à vous ?
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lundi 1 juin 2009
Des gens, des animaux et tant d'avenirs possibles
Ecrit par malie à 13:45
— Catégories : À la ferme, Avec les chevaux, En consigne, En question, Postdocteure, Recherche mon amour, Simplicité volontaire, Thèse and Co.
Je n'arrive pas encore tout à fait à le croire, mais pendant les quelques mois qui commencent aujourd'hui je devrais me sentir mieux. Beaucoup de choses s'y prêtent. Je retrouve un milieu connu, aimé. Différent certes parce que quitté il y a quelques années, ayant évolué, autres personnes autres lieux autres statuts. Mais alors que je n'y suis même pas tout à fait encore quelques liens se sont immédiatement retissés, ont repis leur place tout naturellement dans la trame.
C'est là que je me dis qu'on a beau dire, on a beau aller chercher ailleurs parce que c'est ce qu'on nous demande de faire, parfois ce n'est pas nécessaire. Parfois ça ne fait que durcir le coeur. Ça ne fait que voir les parties sombres auxquelles on avait eu la chance d'échapper. Instructif ? Sûrement. Et destructif tout autant.
C'est comme revenir au pays. Rentrer à la maison. Rouvrir les yeux après un cauchemar et retrouver son chez-soi.
Je ne veux pas non plus trop y croire, parce que ça ne passe jamais comme on l'attend, parce que ça se passe toujours autrement que ce à quoi l'on s'attend. Parce qu'on me l'a trop fait. Parce que je suis brisée. Parce que je vis un peu ça comme un bouquet final, et que cette impression me fait le double effet d'un plaisir et d'une menace.
Ne pas refermer les yeux sur ce que je suis. Ne pas m'oublier dans ce monde qui ne pourra être le mien que si je peux y croître selon ma propre nature. Ne plus chercher à adopter les volontés des autres.
Je veux profiter de ce moment pour vivre ma propre vie, la mienne, celle que je peux vivre. Mes mots ont déjà changé je le sens, et tous ne sont pas prononcés sous l'effet du dépît. Je crains moins le jugement, j'ai par conséquent aussi moins besoin de dire comment je vois les choses à tout bout de champ, ce qui m'évite de récolter tous les avis qui passent, et me sont inutiles, et me sont nuisibles. Je veux pouvoir aimer les gens sans leur reprocher de ne pas soutenir mes choix. Je n'ai pas besoin de leur demander leur accord, ni même de leur exposer mes envies — qui au demeurant, pour l'essentiel sont de me laisser du temps pour réagir en fonction de ce qu'il se passera, en sachant grosso modo ce que je veux, et en restant ouverte aux opportunités qui me permettront d'y parvenir.
Ne plus vivre en opposition, me laisser échanger avec mon milieu, mon "écosystème à moi" aussi complexe qu'il puisse sembler. Laisser chaque élément exprimer l'influence qu'il voudrait avoir sur le tout, y réfléchir et en tenir compte. Me pardonner, être indulgente, tolérante, aimante envers moi-même. Personne ne le fera à ma place.
J'a fait des trucs très bien et aussi plein de trucs nettement moins bien ces derniers temps. Il y a des jours où j'ai les nerfs en pelote, des moments où j'ai envie de m'enfoncer dans un trou de souris. Il y a des fois où je me lance dans une activité constructive pleine d'entrain au détriment d'autres choses que je devrais faire ; que je ferais mieux de faire, si j'étais une machine et que je fonctionnais uniquement sous l'impulsion d'un savant calcul de rendement relatif de chaque chose à faire. Je ne suis pas une machine, et même que j'ai le droit parfois de faire autre chose que ce que je devrais faire, que ce qu'on me demande de faire. Dans les cas où j'en suis consciente, et d'autant plus dans ceux où je ne le suis pas. Et même si je me rends compte ensuite que c'était une erreur.
Le vent se lève. Il fait si beau. J'ai caressé "mon" (*) cheval ce matin. J'ai discuté d'humanité qui se rencontre, de climat alpin, de solaire photovoltaïque, raconté une vieille histoire dans un nouveau contexte. J'ai goûté les rayons du soleil, le silence et les animaux de la ferme au matin. Poules, pintades, lapins au p'tit cul blanc qui batifolent dans l'herbe, chiens, chats et chevaux ; ânes et vaches plus bas. J'ai bu du café, écouté de la musique comme un souvenir d'un week-end de découverte des autres et de moi avec eux. J'ai lu des blogs, pris le temps, rédigé quelques commentaires, répondu à ceux qui m'étaient adressés.
Je vais descendre me faire à manger... ou pas. Je verrai bien. J'ai le temps, ou peut-être pas, mais je m'en fous.
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(*) Ce n'est pas le mien et bien qu'on le l'ait confié, je peine considérablement à le dire comme ça, même si ça simplifie bien des détours de parole. Mon doigt cassé et mon manque de temps pour lui de ces 2 derniers mois n'arrangent pas ma sensation vis-à-vis de cette situation d'ailleurs.
Tout cela me donne d'ailleurs une lecture d'une simplicité extrême sur cette fracture de l'annulaire : peur de me lier, trop peur que ça fasse mal, tellement peur de ce lien en train de se souder que je préfère briser toute possiblité d'approfondissement : je me casse le doigt (avec son intervention d'ailleurs puisque c'est lui qui a tenu le rôle du "casseur"), je ne peux plus m'en occuper. Le doigt est brisé, le lien aussi. Tout le contexte me fournit en outre plein de "bonnes raisons" pour venir enrichir cet abandon du lien, pas le temps, pas envie parce qu'il est peut-être pas si gentil que ça, il ne me fait peut-être pas si confiance que ça (sinon il m'aurait pas "fait" un coup pareil), et puis si ça se trouve on va peut-être déménager (c'était pendant les concours),...
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dimanche 7 décembre 2008
La veille... du lendemain
Ecrit par malie à 09:32
— Catégories : Avec les chevaux, En consigne, En photo, En question, Postdocteure, Provence, Recherche mon amour, Simplicité volontaire, Thèse and Co.
La façon dont les événements se succèdent est parfois bien drôle.
Je reprends le travail demain. Il va falloir que je reprenne l'habitude de me forcer à me lever tôt, si possible à la même heure chaque jour, de me préparer, de prendre la voiture et de parcourir la longue route qui me mène à mon labo (en roulant doucement parce que ça gèle bien) (et je ne sais même pas encore précisément par où je vais passer), d'arriver, de passer mon badge dans le lecteur pour ouvrir la porte, de m'installer à mon bureau, de lancer mon ordinateur et de bosser, bosser, bosser. Bosser le plus possible pendant que je suis là-bas parce qu'ici, j'aurai d'autres choses à faire. Je ne sais encore pas du tout comment est-ce que je vais m'organiser ici avec la reprise du travail, comment je vais faire pour réduire mes activités, ce que je vais décider de ne plus faire pour garder suffisamment de temps pour le reste. Ensuite le soir, alors qu'il fera déjà nuit, je quitterai mon bureau, remonterai dans ma voiture et ferai mon long trajet retour (toujours doucement), jusqu'au lendemain où je ferai la même chose.
À la maison, il faudra que je m'organise pour faire un peu de ménage régulièrement question de ne pas me retrouver surchargée tout d'un coup. Il faudra sans doute que je le fasse le soir, parce que le matin ça risque d'être trop compliqué pour moi... Un petit coup de balai par ci, un peu de vaisselle par là, et je garderai les activités plus pontuelles pour le week-end (comme de faire les vitres par exemple... que je n'ai toujours pas faites depuis qu'on a emménagé et qui sont franchement sales, il faut le reconnaître). Le problème c'est que le soir je risque d'arriver complètement crevée à la maison, et d'avoir envie d'autre chose que de passer un coup de balai. Mais bon, d'un autre côté c'est tout de même bien agréable que ça ne soit pas tout le temps le chantier total, qu'on arrive à trouver facilement les choses et que l'on puisse laisser flotter son regard dans le salon sans qu'il y ait mille trucs qui trainent partout.
Je en sais pas du tout comment je vais faire pour continuer à m'occuper des chevaux. Là j'ai pris l'habitude de leur donner leur repas du soir, mais ça se passe juste avant le coucher du soleil c'est-à-dire vers 17h. À partir de demain, à 17h, je serai encore au boulot donc je ne pourrai plus le faire. Alors je pourrais changer mes habitudes pour leur donner plutôt leur ration du matin. Oui mais, le problème c'est que si je fais ça, ça veut dire qu'il faudra que je m'habille 2 fois le matin (une fois pour aller aux chevaux, l'autre pour m'habiller "en propre" pour le labo : je m'imagine difficilement arriver au travail pleine de boue et de foin). Ça veut dire aussi prendre un bon bout de temps pour le faire, parce que le matin c'est plus long, en ce moment parce que c'est l'hiver on leur donne de la farine (i.e. des grains concassés mouillés à l'eau qu'on leur sert dans des seaux, c'est plus compliqué que le foin). Et puis si je pars tôt le matin pour arriver pas trop tard au boulot (question de repartir pas trop tard non plus), il faudra que je le fasse de nuit... donc en plus, je ne les verrai pas beaucoup ! Et puis j'ai peur que ça me démotive très vite et que je ne tienne pas le coup.
Ça, c'est un vrai problème. Je ne sais vraiment pas du tout comment je vais faire, alors que je quitterai la ferme de nuit et rentrerai de nuit également. Je ne sais pas du tout comment je vais pouvoir faire pour m'occuper encore des chevaux malgré tout. Alors certes, je n'irai pas au labo tous les jours. Je prévois d'y aller 3 jours par semaine, les jours où mon mari travaille. Mais je me connais et je connais trop bien mon travail aussi, et je sais pertinement que concrètement, très vite j'aurai des petites obligations tous les jours de la semaine, et qu'il me sera vraiment très difficile soit d'accepter de ne pas être présente au travail autant que je le devrais (et donc de culpabiliser parce que tout de même, c'est mon boulot, et c'est à plein temps — même si je n'ai pas réellement d'obligation de présence pendant mes heures de travail), soit d'accepter de ne plus m'occuper quotidiennement des chevaux. Dans les deux cas je vais culpabiliser. Je sais que je vais avoir l'impression de ne pas en faire assez, quelle que soit la solution que j'adopterai : que ce soit en privilégiant l'un des deux, ou en tentant d'en faire autant que possible des deux côtés à la fois (au détriment de mon ménage cité plus haut, notamment ;-)). Je sais déjà qu'il faudra que je lutte contre cette culpabilité mal placée puisque de toute façon je ferai ce que je pourrai, et que soit je donnerai mon plein temps à l'un en abandonnant l'autre, soit je ménagerai la chèvre et le chou et ne serai donc entièrement dévouée à aucun des deux. Mais je n'ai pas envie de choisir. Il y a des gens qui s'en sortent très bien avec un travail du type du mien et des chevaux, mais ils n'ont pas autant de kilomètres à faire matin et soir. Et en outre ils sont titulaires de leur poste, ils n'ont pas à fair epreuve d'une bonne volonté à toute épreuve dans leur travail !
Et puis paradoxalement, c'est là que l'enchaîenement des choses se fait joueur, l'activité "chevaux" devient de plus en plus potentiellement prenante (ça fait un peu abstrait tout ça, mais en fait ça l'est beaucoup moins qu'il n'y parait, sans que j'ose pour autant le formuler différemment pour l'instant — ensuite on verra). Sans vouloir encore ni faire des plans sur la comète ni même dévoiler clairement ce qui se trame, je dirai que l'éventualité de faire plus de place aux chevaux à la ferme se dessine d'une manière de plus en plus concrètement envisageable, et que plusieurs événements qui sont arrivés ces dernières semaines (en se précipitant particulièrement ces derniers jours) font qu'il y aurait peut-être moyen de faire quelque chose de vraiment intéressant selon mon point de vue et mes envies en la matière. Vraiment, c'est drôle de voir comment, alors que je suis à la veille de mon retour au travail intellectuel que j'avais fait jusque là, s'ouvrent du côté manuel, du côté près de la terre, du côté simpliste volontaire et écologiste, du côté humain proche, local, en interdépendance et en échange ouvert, des perspectives qui vont de plus en plus dans un sens qui me plaît vraiment beaucoup. Est-ce qu'il y aurait vraiment de quoi en faire une activité procurant revenu ? Si oui, quand et pour combien de personnes ? Quels seraient les investissements nécessaires en temps et en argent ? Que ferions-nous très précisément (il y a plusieurs options possibles) ? Et puis, si ça se faisait, est-ce que ça me plairait de faire ça vraiment quotidiennement en tant qu'activité princpale ?
Je n'ai pas de réponse à ces questions pour le moment. Le fait est qu'on est en train de traverser l'un des moments les plus durs de l'hiver où il fait un froid de canard et où les journées sont hyper courtes et malgré tout j'ai un mal fou à rester enfermée. Je me sens tellement bien dehors. Je me sens tellement plus proche de moi, tellement moins en question, les choses sont tellement plus évidentes. En même temps, je me dis que ça doit aussi être en bonne partie dû au fait que je reprends le travail demain et que je n'ai pas envie. — Enfin bon, dit comme ça c'est un cercle vicieux, il faut que je tente d'être plus précise pour l'exprimer, de manière à parvenir à le regarder avec autant d'objectivité que possible : j'ai peur de reprendre le travail parce que je sais que je vais tout de suite me retrouver dans l'urgence, l'urgence des résultats, l'urgence des publications, l'urgence des candidatures, et que j'ai une trouille bleur d'y aller encore pour me retrouver le bec dans l'eau. Et que si jamais ma seule perspective d'avenir professionnel est un poste dans une université du bout du monde dans une région inconnue et sans amis, au sein d'une équipe que je ne connais pas ou si peu, je vais à nouveau me retrouver devant un doute affreux.
Et voilà, du coup le fait de parler de ça m'y fait penser : ça y est, le concours CNRS a ouvert. Et la tendance se confirme, ça se profile plutôt moyennement : 2 postes de CR2 en section 34 (c'est-à-dire ma section de spécialité) dont un sur une thématique à laquelle je pense ne pas coller du tout, et 3 en 44 (tiens, la numérotation a changé, jusqu'à l'an dernier c'était la 45), dont 2 sur une thématique dont je ne comprends même pas la signification de l'intitulé et le 3e sur une thématique "musique" (donc pas pour moi). Au final donc, ça fait pour moi un seul et unique poste envisageable, celui qui n'est pas profilé en 34. Hum, même dans mes persepctives les plus sombres je ne pensais pas que ça serait noir à ce point, là. Encore peut-être un événement qui ferai pencher la balance dans un certain sens... Il reste aussi les faleuses "chaires CNRS" qui vont ouvrir dans les universités, j'avais lu 150 postes (pour l'ensemble des disciplines !!!), puis 115, et là ce matin je viens de voir qu'ils en annoncent 90 (ce qui signifie que s'il y en a 1 dans mes cordes ça sera déjà Byzance). Pour l'instant c'est la seule information que l'on trouve à leur propos, elles ne sont pas encore publiées.
Bon. Je ne sais pas encore quoi penser de tout ça précisément. J'ai dit que je faisais une 3e année de candidature, j'ai obtenu un prolongement de mon contrat de travail pour quelques mois, je suis à la veille de la reprise et il faut bien que je me jette à l'eau. Mais vu d'ici elle a l'air bien froide et fort peu engageante, c'est le moins que l'on puisse dire. Par ailleurs, c'est peut-être la toute première fois de ma vie que j'ai une ouverture en or pour me recycler dans un truc qui me plairait, même si c'est encore très loin d'être certain. Et sans doute que si je ne plonge dans aucun des deux je risque de me retrouver au final en perdante des deux côtés. Ça serait vraiment trop con. Et si je me gourre dans mon choix hein, est-ce que ça serait pas tout aussi con ?
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A part ça, les images de ce billet n'ont rien à voir avec la choucroute. Ce sont des photos de Jean-Loup Sieff, photographe que j'adore et auquel j'ai pensé juste avant de commencer la rédaction de ce billet, alors je n'ai pu résister à l'envie de partager quelques-unes de ses photos même si ça n'avait aucun rapport. J'adore particulièrement le portrait de Bernadette Laffont en 1959, je le trouve captivant à couper le souffle, mais il y en a tellement d'autres !
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vendredi 9 mai 2008
Un peu de mal
Ecrit par malie à 14:33
— Catégories : Docteure chômeuse, En ceinte, En consigne, En question, Thèse and Co.
Une bonne frayeur ces derniers jours. Ce week-end on a un peu baroudé, invités par ci par là, lundi et mardi j'ai fait mes 3h de trajet quotidien pour aller travailler, et puis mardi soir on est sortis avec un ami, on a bu un coup et dîné au restau... je ne sais pas très précisément ce qui a le plus joué là-dedans, mais le lendemain j'avais mal à l'utérus. Comme j'étais crevée, j'ai passé presque toute la journée à dormir, et puis en fin de journée, comme les douleurs ne passaient toujours pas, je suis allée marcher un peu. Ça s'est soulagé. Et puis c'est revenu pendant le trajet en voiture qui nous amenait chez nos amis, où l'on était invités le soir. En en discutant avec mon mari, il m'a conseillé de téléphoner à la sage-femme au cas où.
Et là, catastrophe : d'après ce que je lui raconte elle m'explique que ce sont des contractions, que ce n'est pas forcément grave mais que par contre c'est très sérieux, qu'il faut que je prenne du Spasfon et que je me coule un bain. Ne pouvant pas le faire puisque je ne suis pas chez moi, elle me conseille de passer à l'hôpital de la ville, qu'ils vérifieront ce qu'il se passe, et qu'au pire ils me garderont 48h sous perfusion de Spasfon. Panique, on file à l'hosto, je commence à être sérieusement terrorisée, je m'en veux à mort de ne pas avoir su détecter ça. Et pour couronner le tout à l'hôpital c'est du grand n'importe quoi. Les urgences maternité sont vides, alors on va jusqu'aux aux urgences normales, qui nous disent d'y retourner et de sonner à la porte. On sonne, on nous indique d'aller sur notre gauche (alors que dans l'entrée les urgences mat' sont indiquées à droite... à gauche c'est les urgences pédiatrie...), on entre dans la maternité (comme dans un moulin, on croise deux mecs un peu louches de je ne sais quel service qui se baladent alors qu'on passe devant des salles avec des couveuses...), on tombe sur une infirmière et on lui explique, elle nous répond que non non, il faut aller au service gynéco (c'est d'une logique imparable, bien sûr). On y va, on tombe sur une infirmière, qui nous explique tant bien que mal où est la salle des urgences gynéco, et nous annonce que l'obstétricien n'est pas disponible pour le moment parce qu'il en train de faire une césarienne... Bon. On va attendre devant la salle en question (franchement bien cachée), on attend on attend, toujours rien, j'angoisse à mort, ce qui n'arrange rien, je ne sais pas si je dois rester assise ou debout, je me sens toute contractée, je me retiens de pleurer tant bien que mal. Au bout d'un moment la dernière infirmière passe, nous voit et nous demande "Ben ? Il est toujours pas revenu ??
- Non.
- (...)
- Y'aurait pas moyen de voir quelqu'un d'autre ?
- Ben... qui donc ?
- Je sais pas moi, une sage femme par exemple.
- (l'air étonné) Ah non alors, les sages-femmes ne font pas ça !"
Bon bon. Je n'en peux plus, mon mari non plus, il sort rappeler à la sage-femme pour savoir ce qu'on doit faire, si l'on n'a pas une autre option que de rester là comme des cons dans cet endroit où je n'ai confiance en personne, je les vois déjà me faire toutes sortes d'examens inutiles et dangereux pour le bébé en me déclarant que c'est obligatoire, et finir par m'annoncer qu'on doit m'accoucher que ça sera mieux, et moi je n'ai pas confiance, je n'ai pas confiance, je veux rentrer à la maison, je repense au fait qu'initialement la SF m'avait juste dit de me plonger dans un bain, je veux rentrer chez moi et prendre un bain, et dormir contre mon chéri, à la maison, au calme, tranquilement, me reposer chez moi. La SF, apprenant que l'on n'a toujours pas été pris en charge est outrée, et nous conseille effectivement, si je me sens de rentrer (évidemment que je me sens ! Tout sauf continuer à attendre dans cet endroit infâme !), de le faire. Puis de me reposer absolument pendant 48h, sous Spasfon régulièrement, sans rien faire.
J'ai donc passé deux jours de repos complet, allongée à ne rien pouvoir faire de plus que me lever régulièrement pour aller faire pipi... parce que le bougre ne m'appuie pas moins sur la vessie pour autant. Hier les douleurs ont commencé à se calmer... pour être remplacées par des courbatures (ben oui, 48h à être contractés, les muscles, ça fait un sacré effort) et un mal de dos à m'empêcher de dormir. Et depuis cette nuit s'est ajouté à ça un mal aux fesses et aux épaules, qui deviennent elles-mêmes toutes tendues.
Je n'ose plus bouger, bien que j'aie moins mal, mais j'ai tellement peur que ça revienne. Je ne veux pas risquer d'accoucher maintenant, c'est vraiment beaucoup trop tôt ça serait l'horreur, mais en même temps c'est cette position couchée qui me fit si mal partout ailleurs, et puisle stress aussi, de ne pas sentir une réelle amélioration, que j'attendais plus rapide, plus franche. Là je n'ai plus vraiment mal (à part hier soir où j'ai eu une brève -mais intense- remontée), je crois que je n'ai plus de contractions (en tout cas rien de plus que les normales c'est-à-dire des légères de temps en temps), mais j'angoisse tellement que même les mouvements du bébé m'inquiètent, j'ai beau savoir que c'est lui ça me fait peur tout de même.
Et puis je voudrais que ça passe. Je ne veux pas non plus passer mes 5 prochains mois couchée, c'est l'horreur. Quand j'y pense, je sens bien à quels moments j'ai abusé, à quels moments je me suis forcée alors que je n'aurais pas dû, mais je n'ai tellement pas l'habitude que je ne m'en rends pas comtpe sur le coup. Déjà, je n'aurais pas dû faire tous ces kilomètres. Mais ça serait resté calme, je crois, si je n'avais pas reçu mardi une mauvaise nouvelle professionnelle. Une nouvelle qui m'a mis le moral complètement à zéro, qui m'a vraiment dégoûtée de continuer, qui m'a ôté tout espoir de trouver un travail pour l'an prochain. Et moi, parce que j'étais bloquée sur mon lieu de travail jusqu'au soir et parce que je ne voulais pas sombrer en larmes devant tout le monde (ni entendre des "Mais noooon... c'est pas si graaaave..."), j'ai pris sur moi. Même le soir j'ai dû en faire autant, parce qu'à peine rentrée du boulot on avait rendez-vous avec un ami et qu'on a passé la soirée à discuter de plein de choses passionnantes, mais pendant ce temps l'angoisse me dévorait de l'intérieur sans que je puisse l'extérioriser pour ne pas qu'elle s'installe. Ben c'était une belle connerie, puisque ça m'a tellement stressée, tellement tendue intérieurement, qu'évidemment cette tension s'est reportée sur l'utérus et les contractions ont commencé.
Et à présent je ne sais pas trop quoi faire pour bloquer ça. Relativiser ? Je veux bien, je ne demande que ça même, mais ce n'est vraiment pas simple de n'avoir absolument aucune idée de ce que pourra bien être ma vie d'ici à quelques mois. La seule chose dont je reste sûre, c'est mon mari, et c'est déjà pas si mal (en tout cas j'espère, parce que sinon...). A part ça, non seulement ma vie ma totalement changer parce que je vais être maman (enfin... si je ne gâche pas tout avec mon stress d'ici là), mais en plus je ne sais pas ce que je ferai ni où je serai. C'est vraiment pas facile de ne pas pouvoir du tout me projeter, de ne pas avoir la moindre idée, juste petit à petit de barrer des possibles, et qu'il en reste de moins en moins dans la liste, à part la dernière ligne : "Autre".
Ce matin je me disais que j'allais tenter de faire un billet positif avec tout ça. Ben c'est pas facile. C'est d'ailleurs sans trop de doutes pour ça que je ne suis toujours pas remise sur pieds. Il faut que j'accepte ça et que j'arrête de me cramponner à... à je ne sais quoi, à tout ce qui me retient. C'était quoi qui était mieux dans ma situation de l'an dernier par rapport à celle de cette année, hein ? Qu'est-ce que je pourrais bien regretter ? On se l'demande.
Pour fêter ça, je ferais volontiers ma petite sieste de 10h30... sauf que j'ai trop mal au dos :-/
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jeudi 27 septembre 2007
24 en passant
Ecrit par Mimille à 09:50
— Catégories : Chez les voisins, En question
Chez dianeenminuscule, j'ai trouvé un questionnaire, et je ne résiste pas à l'envie d'y répondre.
1) attrapez le livre le plus proche, allez à la page 18 et écrivez la 4ème ligne.
Là, faut que je la colle en image parce qu'elle est pleine de symboles barbares :
Ben oui, pas de chance, c'est tombé sur ma thèse...
2) sans vérifier, quelle heure est-il?
Je dirais, environ 10h.
3) vérifie…
9h57. Waou, je ne me pensais pas si proche que ça !
4) que portes-tu?
Un de mes pantalons fétiches en velours vert, un pull que j'adore en laine orange, mes chaussettes d'hier, une culotte, et le premier tee-shirt sur lequel j'ai mis la main. Je passe la journée seule à la maison, ceci explique cela...
5) avant de répondre à ce questionnaire, que regardais-tu?
Les derniers billets publiés sur mon agrégateur.
6) quel bruit entends-tu à part celui de l'ordinateur?
L'album de Patti Smith dont je parlais l'autre fois. Justement, c'est exactement Smells like teen spirit qui passe. J'adore ce morceau.
Mais ce n'est pas un bruit, ça. Des bruits, voyons voir ce que j'entends... pas grand-chose. Le frigo, peut-être.
7) quand es-tu sortie la dernière fois? qu'as-tu fait?
Il y a un petit quart d'heure, pour accorcher le volet de la porte-fenêtre parce qu'il y a du vent que ça le faisait se fermer, et que ça assombrit trop. Il fait un froid de canard, je suis rentrée immédiatement et j'ai bu un café (manque de pot, mon mari a fait du café aujourd'hui, à la place du thé que l'on a repris l'habitude de boire - du coup, je bois ce qu'il y a...).
8) as-tu rêvé cette nuit ?
Oui. Et évidemment, je ne me souviens plus de quoi, mais c'était important.
9) quand as-tu ri pour la dernière fois?
Ce matin en lisant le tout premier billet de mon agrégateur. A gorge déployée, même, j'imaginais la scène, j'ai adoré.
10) qu'y a t-il sur les murs de la pièce où tu es?
Presque rien... parce que l'on n'a pas mis les tableaux. Je voudrais en mettre, mais mon mari ne veut pas parce que la pièce n'est pas très grande et il ne voudrait pas que ça la réduise encore plus. Tout de même, il y a une photo qu'il avait prise dans la Sagrada Familia, avec une famille de touristes italiens qui avaient amené leurs tables et chaises et qui pique-niquaient dans la cathédrale. Derrière moi il y a deux lampes (d'origine dans la location, en terre cuite). Et puis une petite aquarelle de mon mari, représentant une photo qu'il avait prise il y a lontemps.
11) si tu devenais multimillionnaire dans la nuit, quelle est la première chose que tu achèterais?
Une très grosse ferme à restaurer vers la Palud sur Verdon. Sans hésiter. En fait, je sais même très précisément laquelle j'achèterais !
12) quel est le dernier film que tu aies vu?
Aguirre, la colère de dieu, film de 1972 de Werner Herzog, avec Klaus Kinski. On l'avait emprunté à la bib'. Je n'ai pas du tout aimé, et mon mari non plus. Cette façon que Kinki avait de se tenir tordu, comme pour donner un petit plus au personnage, c'était complètement inutile. Le scénar était mal goupillé, beaucoup d'acteurs jouaient moyennement bien, les images étaient assez moyennes. Bref, vraiment pas aimé du tout !
13) as-tu vu quelque chose d'étrange aujourd'hui?
Je réfléchis... non, pas encore.
Si, un billet d'Oxygène à propos de la situation sanitaire en Martinique, qui m'a fait penser que même sur les blogs, je n'en ai pas beaucoup entendu parler, et j'ai trouvé ça étrange.
14) que penses-tu de ce questionnaire?
Que c'est drôle de pouvoir passer du coq à l'âne comme ça, et que ça me permet de parler de trucs auxquels je n'aurais pas pensé a priori, c'est pour ça que j'ai décidé d'y répondre.
15) dis-nous quelque chose de toi que ne savons pas encore…
Ça, ça dépend de qui "vous" êtes...
Heu... voyons... J'ai les ongles trop longs et il faut que je me les coupe ce week-end mais je n'en ai pas réellement envie parce que finalement, j'aime bien quand ils sont un peu trop longs. Intéressant, non ?
16) quel serait le prénom de ton enfant si c'était une fille?
Julie, ou Louise, ou encore Suzanne. Mais ça sera Julie je crois, parce que c'est extrêmement simple et donc super facile à porter. Louise, ça risque de sonner étrangement avec son nom de famille, c'est dommage.
17) quel serait le prénom de ton enfant si c'était un garçon?
J'aime beaucoup Louis (aussi !), et là je n'ai pas d'idée de ce que ça sera si l'occasion se présente.
18) as-tu déjà pensé à vivre à l'étranger?
Oui j'y ai déjà pensé, surtout quand j'étais à l'étranger, mais dès que je rentre chez moi je n'en ai plus aucune envie.
19) que voudrais-tu que (…) te dise lorsque tu franchiras les portes du paradis?
Drôle de question ! La notion de paradis ne fait pas partie de mon monde, donc je n'ai pas de réponse.
20) si tu pouvais changer quelque chose dans le monde en dehors de la culpabilité et la politique, que changerais-tu?
La difficulté humaine à s'acclimater dans les régions. Je ferais en sorte qu'il soit aussi simple, aussi naturel, de vivre dans un pays super froid que dans un pays ultra chaud, sans que ça nécessite de modifier les milieux pour qu'ils s'adaptent à nous.
21) aimes-tu danser?
Oui, mais je ne sais pas danser. Aussi, je ne le fais que très, très rarement. La dernière fois je crois que ça doit remonter au jour de l'an 1999 ! C'est comme pour parler facilement anglais, il me faut une certaine dose d'alcool pour y parvenir sans me poser de question.
22) georges bush?
Napoléon ?
23) quelle est la dernière chose que tu aies regardé à la télévision?
Un film... ah oui, Josey Wales hors la loi, j'en avais parlé ici, même que.
24) quelles sont les 4 personnes qui doivent (peuvent) prendre le relais sur leur blog?
Celles qui le souhaitent, tout simplement.
Bon c'est pas tout ça, j'ai ma communication de demain à préparer, et là c'est vraiment le dernier moment pour le faire, alors je n'ai plus le choix !
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mardi 11 septembre 2007
Changer d'ordi comme de chemise
Ecrit par Mimille à 13:44
— Catégories : En question, Geekeries et Méta-Blogage, Postdocteure
Ma connection à internet rame à mort depuis hier soir, j'ai l'impression de me retrouver avec un modem 56k, c'est fou comme on peut s'habituer à la rapidité de la connection.
Actuellement, j'ai un ordinateur portable. Il n'est pas à moi, il est à mon labo, mon ancien labo. Et comme je change de labo je vais changer d'ordinateur du même coup : renvoyer celui-ci pour qu'il serve à quelqu'un d'autre, et en avoir un nouveau. Et pour le nouveau, on m'a proposé soit un iMac 20 pouces, soit un MacBook 15 pouces. En d'autres termes, soit un fixe soit un portable. Et là mon coeur balance.
Si je choisis un portable je me retrouverai dans la même situation qu'aujourd'hui, c'est-à-dire que j'aurai ma bécane à portée de main à toute heure du jour et de la nuit. C'est pratique pour plein de raisons, parce que quand je prendrai le train je pourrai tranquilement finir de préparer les diaporamas que je n'aurai pas faits avant le dernier moment ; parce que quand je serai à la maison je pourrai bloguer, forumer, naviguer à l'envi ; parce que je me suis habituée à ça. Mais il y a deux inconvénients : d'abord le fait que du coup, je n'aurai pas que des loisirs à portée de main, j'aurai aussi du travail... et je me connais, j'aurai vite fait de lancer TexShop pour finir un petit machin, puis de télécharger quelques articles pour les lire tranquilement, et puis hop la main sera dans l'engrenage du travail non stop. Ensuite, il y a que j'ai remarqué que l'écran du portable est nettement trop bas pour ma petite nuque, et que ça me fait donc super mal, à terme, de travailler avec la tête toujours un peu penchée. C'est douloureux et ça me déforme : à la base, ce n'est pas étudié pour travailler quotidiennement.
Si je choisis un fixe cela aura une conséquence directe évidente : il restera au labo. Ce qui aura pour avantages le fait que je ne ramènerai pas de travail à la maison, que je passerai beaucoup moins de temps sur mon ordinateur (et aussi que par conséquent j'en passerai plus à faire autre chose), et que j'aurai moins mal à la nuque. Par contre, cela signifiera d'une part que mon utilisation d'internet s'en trouvera réduite comme peau de chagrin (parce que la corollaire de "Je ne travaille qu'au bureau et pas la maison", c'est "Au bureau, je ne fais QUE travailler", et non pas visiter des blogs et des forums...), et puis d'autre part que quand je serai en déplacement, je n'aurai pas d'ordinateur.
Il y a aussi une solution intermédiaire. Je pourrais prendre le fixe parce que j'ai tout de même un vieil iBook à la maison. L'avantage c'est que je pourrais distinguer l'ordi professionnel (pour travailler et uniquement travailler) et l'ordi personnel (pour tout le reste et uniquement tout le reste). Mais là aussi il y a deux inconvénients : le premier, comme me l'a fait remarquer mon mari, c'est que j'aurai probablement vite fait d'installer TexShop dessus, comme ça mine de rien... et l'engrenage démoniaque risquera de reprendre le dessus sur ma volonté (de fer, mais le fer c'est mou). Le second, c'est que cet ordi date de Mathusalem et en a déjà vécu des vertes et des pas mûres plus qu'à son tour, ce qui implique, pour plein de raisons diverses, il serait illusoire d'envisager de l'emporter en déplacements. Donc il serait comme un fixe, mais en plus petit.
Il y a aussi que mon mari a lui-même un portable, dont je pourrais me servir de temps à autre, quand il est là (puisqu'il l'emporte pour travailler) et qu'il ne l'utilise pas. Mais celui-ci appartient également à l'un de mes anciens labos (décidément je les collectionne), et on ne l'a gardé qu'en sursis en attendant que quelqu'un en ait besoin. Il peut donc disparaître de la circulation du jour au lendemain. On se retrouverait alors avec l'unique iBook antique, portable-mais-non-déplaçable.
Bon. On a vécu bien longtemps sans portable, je pourrais continuer ainsi sans tous ces problèmes qui ne m'apparaissent que parce que j'ai expérimenté, depuis, les avantages du portable (dit-elle en se massant la nuque...). Et puis sans portable, l'un des avantages les plus considérables aussi c'est que je n'ai pas à le porter dans mon sac, exit les sacs à dos d'adolescente attardée qui pèsent vingt tonnes.
Je ne sais pas encore quoi choisir. Plus ça va, plus je me dis qu'un fixe serait bien. Mais j'ignore si la formule me plaira autant que ce que j'en imagine a priori, et sur ce coup-là je n'ai pas le droit à l'erreur : je ne pourrai pas changer d'ordi en cours d'année. Donc je réfléchis. Et il faut que je me décide au plus vite...
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samedi 8 septembre 2007
Promesses de jeunesse
Ecrit par Mimille à 19:19
— Catégories : Chez les voisins, En question
Dr. CaSo raconte que quand elle était adolescente, elle s'était promis d'aller habiter dans un pays dont elle était amoureuse. Elle a tenu sa promesse.
Moi, quand j'étais adolescente, je m'étais promis de ne jamais avoir d'ordinateur.. j'ai râté.
Je m'étais promis d'avoir un enfant avant mes 24 ans... encore râté.
Je m'étais promis de ne jamas habiter à Paris. Ça, j'ai tenu.
Et vous, qu'est-ce que vous vous étiez promis et avez-vous tenu vos promesses d'alors ?
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