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vendredi 6 novembre 2009

Trop (c'est trop)

Je veux faire trop de choses.


Finies les listes de choses à faire, si je dois en faire tellement pour jamais ne rien oublier c'est que j'ai trop de choses à faire et que de toute façon je ne pourrai pas tout faire. À quoi bon faire des listes pour quand j'aurai du temps ? Je n'en aurai jamais plus que ce je me donne déjà aujourd'hui. Ou alors ce ne sera pas pour le remplir de toutes ces choses que j'avais notées en d'autres temps.


Trop de choses à faire, ça veut dire aussi arrêter de dire oui à tout, arrêter de proposer de l'aide supplémentaire, et surtout, surtout : accepter de n'avoir pas tout fait. Ce n'est pas parce que je suis capable de faire tant de choses que je suis obligée de toutes les faire. Et puis, pour la plupart, d'autres peuvent les faire aussi. Ou alors elles ne sont pas obligatoires. Ou alors elles peuvent attendre. Ou alors j'assumerai de ne pas les avoir faites, ou pas à temps.


Je ne peux pas tout faire, tout le temps. Ça ne m'empêche pas de faire plein de choses. La prochaine étape sera de faire moins de choses...

lundi 1 juin 2009

Des gens, des animaux et tant d'avenirs possibles

Je n'arrive pas encore tout à fait à le croire, mais pendant les quelques mois qui commencent aujourd'hui je devrais me sentir mieux. Beaucoup de choses s'y prêtent. Je retrouve un milieu connu, aimé. Différent certes parce que quitté il y a quelques années, ayant évolué, autres personnes autres lieux autres statuts. Mais alors que je n'y suis même pas tout à fait encore quelques liens se sont immédiatement retissés, ont repis leur place tout naturellement dans la trame.


C'est là que je me dis qu'on a beau dire, on a beau aller chercher ailleurs parce que c'est ce qu'on nous demande de faire, parfois ce n'est pas nécessaire. Parfois ça ne fait que durcir le coeur. Ça ne fait que voir les parties sombres auxquelles on avait eu la chance d'échapper. Instructif ? Sûrement. Et destructif tout autant.


C'est comme revenir au pays. Rentrer à la maison. Rouvrir les yeux après un cauchemar et retrouver son chez-soi.


Je ne veux pas non plus trop y croire, parce que ça ne passe jamais comme on l'attend, parce que ça se passe toujours autrement que ce à quoi l'on s'attend. Parce qu'on me l'a trop fait. Parce que je suis brisée. Parce que je vis un peu ça comme un bouquet final, et que cette impression me fait le double effet d'un plaisir et d'une menace.


Ne pas refermer les yeux sur ce que je suis. Ne pas m'oublier dans ce monde qui ne pourra être le mien que si je peux y croître selon ma propre nature. Ne plus chercher à adopter les volontés des autres.


Je veux profiter de ce moment pour vivre ma propre vie, la mienne, celle que je peux vivre. Mes mots ont déjà changé je le sens, et tous ne sont pas prononcés sous l'effet du dépît. Je crains moins le jugement, j'ai par conséquent aussi moins besoin de dire comment je vois les choses à tout bout de champ, ce qui m'évite de récolter tous les avis qui passent, et me sont inutiles, et me sont nuisibles. Je veux pouvoir aimer les gens sans leur reprocher de ne pas soutenir mes choix. Je n'ai pas besoin de leur demander leur accord, ni même de leur exposer mes envies — qui au demeurant, pour l'essentiel sont de me laisser du temps pour réagir en fonction de ce qu'il se passera, en sachant grosso modo ce que je veux, et en restant ouverte aux opportunités qui me permettront d'y parvenir.


Ne plus vivre en opposition, me laisser échanger avec mon milieu, mon "écosystème à moi" aussi complexe qu'il puisse sembler. Laisser chaque élément exprimer l'influence qu'il voudrait avoir sur le tout, y réfléchir et en tenir compte. Me pardonner, être indulgente, tolérante, aimante envers moi-même. Personne ne le fera à ma place.


J'a fait des trucs très bien et aussi plein de trucs nettement moins bien ces derniers temps. Il y a des jours où j'ai les nerfs en pelote, des moments où j'ai envie de m'enfoncer dans un trou de souris. Il y a des fois où je me lance dans une activité constructive pleine d'entrain au détriment d'autres choses que je devrais faire ; que je ferais mieux de faire, si j'étais une machine et que je fonctionnais uniquement sous l'impulsion d'un savant calcul de rendement relatif de chaque chose à faire. Je ne suis pas une machine, et même que j'ai le droit parfois de faire autre chose que ce que je devrais faire, que ce qu'on me demande de faire. Dans les cas où j'en suis consciente, et d'autant plus dans ceux où je ne le suis pas. Et même si je me rends compte ensuite que c'était une erreur.


Le vent se lève. Il fait si beau. J'ai caressé "mon" (*) cheval ce matin. J'ai discuté d'humanité qui se rencontre, de climat alpin, de solaire photovoltaïque, raconté une vieille histoire dans un nouveau contexte. J'ai goûté les rayons du soleil, le silence et les animaux de la ferme au matin. Poules, pintades, lapins au p'tit cul blanc qui batifolent dans l'herbe, chiens, chats et chevaux ; ânes et vaches plus bas. J'ai bu du café, écouté de la musique comme un souvenir d'un week-end de découverte des autres et de moi avec eux. J'ai lu des blogs, pris le temps, rédigé quelques commentaires, répondu à ceux qui m'étaient adressés.


Je vais descendre me faire à manger... ou pas. Je verrai bien. J'ai le temps, ou peut-être pas, mais je m'en fous.


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(*) Ce n'est pas le mien et bien qu'on le l'ait confié, je peine considérablement à le dire comme ça, même si ça simplifie bien des détours de parole. Mon doigt cassé et mon manque de temps pour lui de ces 2 derniers mois n'arrangent pas ma sensation vis-à-vis de cette situation d'ailleurs.


Tout cela me donne d'ailleurs une lecture d'une simplicité extrême sur cette fracture de l'annulaire : peur de me lier, trop peur que ça fasse mal, tellement peur de ce lien en train de se souder que je préfère briser toute possiblité d'approfondissement : je me casse le doigt (avec son intervention d'ailleurs puisque c'est lui qui a tenu le rôle du "casseur"), je ne peux plus m'en occuper. Le doigt est brisé, le lien aussi. Tout le contexte me fournit en outre plein de "bonnes raisons" pour venir enrichir cet abandon du lien, pas le temps, pas envie parce qu'il est peut-être pas si gentil que ça, il ne me fait peut-être pas si confiance que ça (sinon il m'aurait pas "fait" un coup pareil), et puis si ça se trouve on va peut-être déménager (c'était pendant les concours),...

jeudi 28 mai 2009

De jolies choses aussi

Parce que la vie ne s'arrête pas .



Ophrys fuciflora (je crois !), Lac de Sainte Croix, avril 2009.

Il y a eu le retour du soleil, quelques apéros de fin d'après-midi entre amis, la tendre présence quotidienne de mes voisins, de nouvelles amours équines si touchantes, l'amour de mon mari au travers des tempêtes qui nous tansent, la musique, le potager qui n'en finit plus de pousser, des sourires, des fleurs, les incroyables senteurs du printemps.

mercredi 8 avril 2009

Et qu'est-ce qu'elle fait pendant ce temps-là ?

Envie de reprendre un peu la plume ici. Juste un peu — et on verra bien.


Pas pris part à tout ce qui se passe autour de mon travail. Souvent je reste sans voix à lire des nouvelles de partout, des témoignages, des analyses. Parfois je pense que j'aurais dû, que je devrais participer. À ma manière, je le fais tout de même. En réalité, dans le quotidien, avec les gens que je côtoie, ceux qui vivent autour de moi, ceux dont je croise le chemin.


Celui qui pense que répéter sans cesse la même absurdité la rend réelle ; je prends le temps, tout doucement, avec tendresse, avec empathie, en attendant ses questions, en suivant ses regards, de lui expliquer pourquoi j'ai un avis différent du sien. Je n'impose pas ce que je pense, je le raconte, à la demande. Celui qui, au bout du pastis de trop, s'égare dans une blague raciste ; je ne ris pas, je constate que tous autour de la table nous nous regardons en silence sans savoir quoi dire, tous nous sommes choqués, et je goûte cet espace sans parole où chacun réfléchit à ce qui vient de se passer, à comment réagir, à comment non pas rendre violemment la pareille mais la rendre par le ridicule, par le malaise. Celui qui se croit plus bas que d'autres sur une échelle imaginaire de valeurs parce qu'il n'a pas de diplômes, parce qu'il n'est pas intellectuel, pas cultivé ; je mets en avant ses connaissances, ses qualités, et nous échangeons chacun dans ce qu'il fait, nous apprenons à nous connaître et petit à petit, il s'enhardit à être fier de ce qu'il sait, de ce qu'il fait, à vouloir raconter ce qu'il aime sans peur d'être jugé trop ci pas assez ça. Celle qui s'est ensauvagée parce qu'elle a vraisemblablement trop souffert des autres (et d'elle-même par construction) dans son passé ; je lui apprends à simplement accepter la bonté sans méfiance, à dire ce qui la rend heureuse et pas uniquement ce qui la déçoit, à briser un petit bout de ce mur qu'elle a construit autour d'elle pour se protéger d'autres qui ne sont plus là, à jouir de petits bonheurs sans prétention. Celui, tout petit, qui apprend les additions et les soustractions ; je lui fais de l'arithmétique sous forme de dessins, pour lui apprendre à "voir" les chiffres puis les nombres, et je constate avec le plus grand bonheur que ça marche : il commence à chercher une logique, un ordre, quelque chose qui lui parle, qu'il comprend et sait reproduire. Celui qui est agriculteur et m'avoue qu'il voudrait passer au bio, qui sait que c'est important, mais qui ne sait pas comment s'y prendre ; je lui cherche des informations, je lui pose des questions pour comprendre ce qui le freine, je l'encourage ; je lui explique aussi ce qu'est le bio et ce qu'est l'agriculture conventionnelle d'aujourd'hui, en tout cas je lui dis ce que j'en sais moi en tant que "consommatrice", et lui m'explique ce qu'il sait lui en tant qu'agriculteur, et l'on constate avec ébahissement la distance qui nous sépare, et l'on trace un pont entre nous deux, petit à petit, pierre par pierre, avec un grand plaisir, avec le sourire, avec plein de volonté et une très grosse dose d'humour. On s'encourage l'un l'autre, on avance, on progresse, on s'enrichit.


Voilà ce que j'ai fait ces derniers temps. Ça et d'autres choses, mais ça aussi et surtout. J'aurais voulu garder du temps pour continuer à lire les blogs qui alimentaient mon quotidien jusque là, mais je n'ai pas eu le temps. Quelques années, quelques mois auparavant je disais que je voulais me relocaliser, être plus présente à mon milieu, à mon pays, aux gens autour de moi : j'y suis enfin solidement ancrée. J'y travaille chaque jour. J'y prends un plaisir immense. C'est parfois fatiguant, je m'arrache les cheveux sur certains points, je ris beaucoup d'autres choses, et on se taquine tous, j'apprends à connaître ces gens d'ici et eux apprennent à me connaître, moi qui suis un peu de là-bas pour eux, de là-bas dans les sphères de l'intellect, moi qui n'ai pas d'accent ou si peu, moi qui travaille dans un bureau, moi qui fais des recherches dans un domaine dont ils n'avaient même pas connaissance de l'existence, moi qui les étonne à passer beaucoup de temps avec eux en journée et qui travaille tout de même sans arrêt, moi qui fais 200km aller-retour pour aller sur mon lieu de travail et qui leur explique que je suis favorisée parce qu'avant j'étais à 700km de mon bureau et qu'après peut-être je serai encore plus loin. Eux qui sont bourrus, sauvages, peureux, hommes de la terre et femmes de ménage (et qu'est-ce que je peux les bousculer là-dessus sans même m'en rendre compte !), parfois hors-la-loi, n'affectant aucune valeur à leurs idées, à leurs propos parce qu'on leur a tellement appris à se faire tous petits, mais eux qui sont tellement joyeux, touchants, bons, infiniment bons et gentils et honnêtes, et valeureux, et braves, et drôles, et curieux.


Hier l'un d'eux m'a dit au café du matin à la ferme :
"Ça va te faire du bien d'aller travailler aujourd'hui, tu vas voir tes collègues, vous pourrez parler de recherche, de choses compliquées.
- Ben, pourquoi tu dis ça ?
- Parce qu'ici tu peux pas parler de toutes ces choses, ça doit te manquer, nous on est des ignares, on sait rien de tout ça...
- Peut-être, oui, mais vous êtes tellement plus vivants."

J'apprends tellement de choses à leur contact. J'apprends la terre et les animaux, j'apprends ce qu'il reste du provençal de leurs ancêtres, j'apprends les traditions, j'apprends l'histoire (et les histoires) du présent-ici, j'apprends leurs différentes passions, j'apprends leurs difficultés, j'apprends tout ce monde que je n'avais fait qu'effleurer jusque là et où je ne savais pas entrer malgré ma volonté. Et avant toute chose, et en grandeur nature, j'apprends l'infinie bonté de l'humanité, sa grandeur et sa beauté.


Alors non, je n'ai pas fait grève. Je n'ai pas manifesté. Je n'ai pas été en AG. J'ai fait autre chose pendant ce temps, des choses que j'ai pensé être capable de faire, ce que je peux là où je suis. Il y a tant de façons de tâcher de construire un monde plus beau, et j'en ai essayé un nouveau. Ne pas lutter contre la destruction, mais faire en sorte que finalement celle-ci n'ait rien détruit de réel puisque d'autres choses se sont construites à côté pendant ce temps, de plus haut et de plus fort. Je l'espère.

dimanche 7 décembre 2008

La veille... du lendemain

La façon dont les événements se succèdent est parfois bien drôle.


Je reprends le travail demain. Il va falloir que je reprenne l'habitude de me forcer à me lever tôt, si possible à la même heure chaque jour, de me préparer, de prendre la voiture et de parcourir la longue route qui me mène à mon labo (en roulant doucement parce que ça gèle bien) (et je ne sais même pas encore précisément par où je vais passer), d'arriver, de passer mon badge dans le lecteur pour ouvrir la porte, de m'installer à mon bureau, de lancer mon ordinateur et de bosser, bosser, bosser. Bosser le plus possible pendant que je suis là-bas parce qu'ici, j'aurai d'autres choses à faire. Je ne sais encore pas du tout comment est-ce que je vais m'organiser ici avec la reprise du travail, comment je vais faire pour réduire mes activités, ce que je vais décider de ne plus faire pour garder suffisamment de temps pour le reste. Ensuite le soir, alors qu'il fera déjà nuit, je quitterai mon bureau, remonterai dans ma voiture et ferai mon long trajet retour (toujours doucement), jusqu'au lendemain où je ferai la même chose.


À la maison, il faudra que je m'organise pour faire un peu de ménage régulièrement question de ne pas me retrouver surchargée tout d'un coup. Il faudra sans doute que je le fasse le soir, parce que le matin ça risque d'être trop compliqué pour moi... Un petit coup de balai par ci, un peu de vaisselle par là, et je garderai les activités plus pontuelles pour le week-end (comme de faire les vitres par exemple... que je n'ai toujours pas faites depuis qu'on a emménagé et qui sont franchement sales, il faut le reconnaître). Le problème c'est que le soir je risque d'arriver complètement crevée à la maison, et d'avoir envie d'autre chose que de passer un coup de balai. Mais bon, d'un autre côté c'est tout de même bien agréable que ça ne soit pas tout le temps le chantier total, qu'on arrive à trouver facilement les choses et que l'on puisse laisser flotter son regard dans le salon sans qu'il y ait mille trucs qui trainent partout.


Je en sais pas du tout comment je vais faire pour continuer à m'occuper des chevaux. Là j'ai pris l'habitude de leur donner leur repas du soir, mais ça se passe juste avant le coucher du soleil c'est-à-dire vers 17h. À partir de demain, à 17h, je serai encore au boulot donc je ne pourrai plus le faire. Alors je pourrais changer mes habitudes pour leur donner plutôt leur ration du matin. Oui mais, le problème c'est que si je fais ça, ça veut dire qu'il faudra que je m'habille 2 fois le matin (une fois pour aller aux chevaux, l'autre pour m'habiller "en propre" pour le labo : je m'imagine difficilement arriver au travail pleine de boue et de foin). Ça veut dire aussi prendre un bon bout de temps pour le faire, parce que le matin c'est plus long, en ce moment parce que c'est l'hiver on leur donne de la farine (i.e. des grains concassés mouillés à l'eau qu'on leur sert dans des seaux, c'est plus compliqué que le foin). Et puis si je pars tôt le matin pour arriver pas trop tard au boulot (question de repartir pas trop tard non plus), il faudra que je le fasse de nuit... donc en plus, je ne les verrai pas beaucoup ! Et puis j'ai peur que ça me démotive très vite et que je ne tienne pas le coup.


Ça, c'est un vrai problème. Je ne sais vraiment pas du tout comment je vais faire, alors que je quitterai la ferme de nuit et rentrerai de nuit également. Je ne sais pas du tout comment je vais pouvoir faire pour m'occuper encore des chevaux malgré tout. Alors certes, je n'irai pas au labo tous les jours. Je prévois d'y aller 3 jours par semaine, les jours où mon mari travaille. Mais je me connais et je connais trop bien mon travail aussi, et je sais pertinement que concrètement, très vite j'aurai des petites obligations tous les jours de la semaine, et qu'il me sera vraiment très difficile soit d'accepter de ne pas être présente au travail autant que je le devrais (et donc de culpabiliser parce que tout de même, c'est mon boulot, et c'est à plein temps — même si je n'ai pas réellement d'obligation de présence pendant mes heures de travail), soit d'accepter de ne plus m'occuper quotidiennement des chevaux. Dans les deux cas je vais culpabiliser. Je sais que je vais avoir l'impression de ne pas en faire assez, quelle que soit la solution que j'adopterai : que ce soit en privilégiant l'un des deux, ou en tentant d'en faire autant que possible des deux côtés à la fois (au détriment de mon ménage cité plus haut, notamment ;-)). Je sais déjà qu'il faudra que je lutte contre cette culpabilité mal placée puisque de toute façon je ferai ce que je pourrai, et que soit je donnerai mon plein temps à l'un en abandonnant l'autre, soit je ménagerai la chèvre et le chou et ne serai donc entièrement dévouée à aucun des deux. Mais je n'ai pas envie de choisir. Il y a des gens qui s'en sortent très bien avec un travail du type du mien et des chevaux, mais ils n'ont pas autant de kilomètres à faire matin et soir. Et en outre ils sont titulaires de leur poste, ils n'ont pas à fair epreuve d'une bonne volonté à toute épreuve dans leur travail !


Et puis paradoxalement, c'est là que l'enchaîenement des choses se fait joueur, l'activité "chevaux" devient de plus en plus potentiellement prenante (ça fait un peu abstrait tout ça, mais en fait ça l'est beaucoup moins qu'il n'y parait, sans que j'ose pour autant le formuler différemment pour l'instant — ensuite on verra). Sans vouloir encore ni faire des plans sur la comète ni même dévoiler clairement ce qui se trame, je dirai que l'éventualité de faire plus de place aux chevaux à la ferme se dessine d'une manière de plus en plus concrètement envisageable, et que plusieurs événements qui sont arrivés ces dernières semaines (en se précipitant particulièrement ces derniers jours) font qu'il y aurait peut-être moyen de faire quelque chose de vraiment intéressant selon mon point de vue et mes envies en la matière. Vraiment, c'est drôle de voir comment, alors que je suis à la veille de mon retour au travail intellectuel que j'avais fait jusque là, s'ouvrent du côté manuel, du côté près de la terre, du côté simpliste volontaire et écologiste, du côté humain proche, local, en interdépendance et en échange ouvert, des perspectives qui vont de plus en plus dans un sens qui me plaît vraiment beaucoup. Est-ce qu'il y aurait vraiment de quoi en faire une activité procurant revenu ? Si oui, quand et pour combien de personnes ? Quels seraient les investissements nécessaires en temps et en argent ? Que ferions-nous très précisément (il y a plusieurs options possibles) ? Et puis, si ça se faisait, est-ce que ça me plairait de faire ça vraiment quotidiennement en tant qu'activité princpale ?


Je n'ai pas de réponse à ces questions pour le moment. Le fait est qu'on est en train de traverser l'un des moments les plus durs de l'hiver où il fait un froid de canard et où les journées sont hyper courtes et malgré tout j'ai un mal fou à rester enfermée. Je me sens tellement bien dehors. Je me sens tellement plus proche de moi, tellement moins en question, les choses sont tellement plus évidentes. En même temps, je me dis que ça doit aussi être en bonne partie dû au fait que je reprends le travail demain et que je n'ai pas envie. — Enfin bon, dit comme ça c'est un cercle vicieux, il faut que je tente d'être plus précise pour l'exprimer, de manière à parvenir à le regarder avec autant d'objectivité que possible : j'ai peur de reprendre le travail parce que je sais que je vais tout de suite me retrouver dans l'urgence, l'urgence des résultats, l'urgence des publications, l'urgence des candidatures, et que j'ai une trouille bleur d'y aller encore pour me retrouver le bec dans l'eau. Et que si jamais ma seule perspective d'avenir professionnel est un poste dans une université du bout du monde dans une région inconnue et sans amis, au sein d'une équipe que je ne connais pas ou si peu, je vais à nouveau me retrouver devant un doute affreux.


Et voilà, du coup le fait de parler de ça m'y fait penser : ça y est, le concours CNRS a ouvert. Et la tendance se confirme, ça se profile plutôt moyennement : 2 postes de CR2 en section 34 (c'est-à-dire ma section de spécialité) dont un sur une thématique à laquelle je pense ne pas coller du tout, et 3 en 44 (tiens, la numérotation a changé, jusqu'à l'an dernier c'était la 45), dont 2 sur une thématique dont je ne comprends même pas la signification de l'intitulé et le 3e sur une thématique "musique" (donc pas pour moi). Au final donc, ça fait pour moi un seul et unique poste envisageable, celui qui n'est pas profilé en 34. Hum, même dans mes persepctives les plus sombres je ne pensais pas que ça serait noir à ce point, là. Encore peut-être un événement qui ferai pencher la balance dans un certain sens... Il reste aussi les faleuses "chaires CNRS" qui vont ouvrir dans les universités, j'avais lu 150 postes (pour l'ensemble des disciplines !!!), puis 115, et là ce matin je viens de voir qu'ils en annoncent 90 (ce qui signifie que s'il y en a 1 dans mes cordes ça sera déjà Byzance). Pour l'instant c'est la seule information que l'on trouve à leur propos, elles ne sont pas encore publiées.


Bon. Je ne sais pas encore quoi penser de tout ça précisément. J'ai dit que je faisais une 3e année de candidature, j'ai obtenu un prolongement de mon contrat de travail pour quelques mois, je suis à la veille de la reprise et il faut bien que je me jette à l'eau. Mais vu d'ici elle a l'air bien froide et fort peu engageante, c'est le moins que l'on puisse dire. Par ailleurs, c'est peut-être la toute première fois de ma vie que j'ai une ouverture en or pour me recycler dans un truc qui me plairait, même si c'est encore très loin d'être certain. Et sans doute que si je ne plonge dans aucun des deux je risque de me retrouver au final en perdante des deux côtés. Ça serait vraiment trop con. Et si je me gourre dans mon choix hein, est-ce que ça serait pas tout aussi con ?


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A part ça, les images de ce billet n'ont rien à voir avec la choucroute. Ce sont des photos de Jean-Loup Sieff, photographe que j'adore et auquel j'ai pensé juste avant de commencer la rédaction de ce billet, alors je n'ai pu résister à l'envie de partager quelques-unes de ses photos même si ça n'avait aucun rapport. J'adore particulièrement le portrait de Bernadette Laffont en 1959, je le trouve captivant à couper le souffle, mais il y en a tellement d'autres !

samedi 6 décembre 2008

Bains dérivatifs, jour 6

Je n'ai rien dit à ce propos hier parce que j'ai baroudé toute la journée. Je n'ai même pas trouvé le temps de faire mon BD hier soir. Par contre j'avais bien fait celui de la veille.


Pour l'instant rien n'a trop évolué depuis les tous premiers jours. Mon poids de bouge pas (tant mieux), mes cernes finalement sont moins marquées mais toujours présentes. Mes douleurs du début ont complètement disparu. Ah si, tout de même, il semble que je me réveille un peu plus facilement le matin, et je ne ressens plus cette fatigue des tous premiers jours.


Sachant qu'on arrive à la fin de la première semaine et que j'en avais prévu 3 de "cure", je vais passer à un BD de 20 mn tous les 2 jours à partir de demain. Donc comme j'en fais un ce soir, je ferai le suivant après-demain. Et je continuerai à noter mes impressions ici, soit si je sens encore quelque chose de nouveau, sinon à la fin de chaque semaine.


Et 'tant, si j'arrive à m'habituer au rythme, je continuerai au-delà des 3 semaines, qui sait ? (mais bon, faut pas trop en demander non plus, je ne veux pas me fixer d'objectif trop compliqué, autant viser petit et faire grand que le contraire et finir déçue à tous les coups)

jeudi 4 décembre 2008

Petits petons à poil

J'en ai parlé plusieurs fois, les voici en images... les pieds des chevaux déferrés.


AH oui, avant toute chose, je mets un petit schéma trouvé sur la Wik' pour montrer l'emplacement des noms d'oiseaux que je vais utiliser dans les descriptions qui suivent ;-)



Le premier cheval est un pépère d'une vingtaine d'années. Il a été ferré dès sa plus tendre enfance et pendant toute sa vie, comme c'est le cas pour la plupart des chevaux "de loisir". Il a été déferré au tout début de l'automne, vers la fin septembre, par un maréchal-ferrant. Le maréchal, tout "ferrant" qu'il est, n'était pas spécialisé dans le parage des pieds destinés rester nus, alors il a fait comme il a pu, sans doute selon ses habitudes de parage, qui n'ont pas les mêmes contraintes. Et puis il y a quelques semaines on l'a fait "réviser" par la pareuse (spécialisée dans les pieds nus cette fois) qui est venue déferrer le second cheval. Les photos que j'ai prises datent d'il y a une semaine environ, soit une dizaine de jours après le parage.


Antérieur gauche : Ce cheval a une fourchette particulièrement longue, et on voit qu'elle n'avait que peu été rétrécie par le port des fers : apparemment, la fourchette a tendance à devenir de plus en plus étroite avec les fers qui l'empêchent de se développer. Sans fers, au contraire, elle est bien large parce que c'est par son appui sur elle que se fait l'action sur le coussinet plantaire qui est situé à l'intérieur juste au-dessus, et qu'à partir de là tout le système d'amortissement se met en route.
Je trouve que la pointe de la fourchette est un peu épaisse, il m'avait semblé lire qu'elle devait être au niveau de la sole de ce côté-là et là je la trouve un peu trop épaisse. Mais avant de faire quoi que ce soit je demanderai conseil à la pareuse... J'aurais également tendance à penser que les barres mériteraient d'être légèrement raccourcies aussi (théoriquement, si j'ai bien compris, elles devraient être réduites au niveau de la sole dans leur moitié inférieure, i.e. à partir du tiers du pied — là j'ai l'impression qu'elles dépassent un peu, surtout celle qui est en haut sur la photo).


Antérieur droit : Toujours cette fourchette immense... Ici pareil, je trouve les barres un peu longues. Et puis c'est drôle, à comparer les photos comme ça, je trouve que cette fourchette-là est bien plus étroite que les trois autres.


Postérieur droit : Là on voit bien que la pointe de la fourchette avait été remise à niveau par rapport à la sole. Les barres aussi sont plus courtes que sur les pieds précédents.
On voit aussi que la ligne blanche, cette partie qui sépare la sole de la paroi sur tout le pourtour du dessous du pied, accroche la terre : j'ai essayé de passer le cure-pieds et de brosser, mais la terre reste en place, il faudrait insister pour la faire apparaître et je ne l'ai pas fait.
Il me semble que la paroi a un peu poussé et qu'il serait bon de la réduire un peu, pour qu'elle ne dépasse pas (trop) de la sole, mais je n'en suis pas sûre. Je me dis ça parce que sinon, si tout le poids de l'avant du pied se pose sur les rebords de paroi qui dépassent, j'ai peur que ça les fasse sauter...


Postérieur gauche : Il n'a pas du tout la même forme que le précédent, c'est étrange : il est beaucoup plus pointu, plus large sur les quartiers (les côtés, avant le talon).


On passe au second cheval, qui est une jeune jument. Elle n'a été ferrée que pendant un an, un an et demi. Elle a été déferrée directement par la pareuse il y a quelques semaines, donc ses pieds ont été immédiatement parés en vue de la marche pieds nus. La grande question quand on déferre un cheval, c'est "Quelle va être sa réaction ?", parce que tout le système de pompe qui active la circulation sanguine par l'effet de la marche est inhibé par le fer. Avec un fer, lorsqu'un cheval pose son pied, le choc est réparti sur toute la longueur du fer, donc sur presque tout le pourtour du pied. Alors que ce n'est pas là du tout que sont les amortisseurs du pied du cheval... qui sont représentés par le coussinet plantaire, sous la fourchette. Quand un cheval est ferré sa sole ne touche pas le sol, et sa fourchette ne le touche qu'en bout de course, quand sous l'effet du poids le fer s'écarte un peu et laisse s'abaisser légèrement le pied. Sans fers, le cheval pose d'abord l'arrière du pied (soit la fourchette, qui reçoit donc le choc), puis pose le reste en s'appuyant sur la sole (l'avant de la sole redevient donc nettement plus épaisse et solide qu'avec des fers).


Bref. Le problème c'est que comme la circulation sanguine est brusquement reboostées quand on enlève les fers, on ne sait jamais trop à quoi s'attendre : les chevaux peuvent aussi bien le vivre sans problème, que se retrouver complètement prostrés pendant des jours, des semaines ou des mois, à ne plus oser marcher tellement ça leur fait un drôle d'effet, pour ça et pour la sensibilité qui revient. C'est apparemment toujours une surprise, on ne sait pas à quoi s'attendre lorsque l'on déferre un cheval. Mais celle-ci s'est portée à merveille, et dès le lendemain elle s'est remise à gambader comme un poulain dans son parc :-) Ouf !


Antérieur gauche : On voit encore bien la trace laissée par le pinçon du fer dans la pince du sabot (juste devant au milieu, pour les néophytes)...
Bon, à part ça ce pied n'est pas très propre (j'ai mal fait mon boulot !) alors passons au suivant.


Antérieur droit : La fourchette est moins large qu'à l'autre antérieur, du coup les barres prennent naissance un peu plus haut sur le pied (il faut vraiment des photos pour voir apparaître ça !). Les barres m'ont l'air un peu longues, aussi, surtout celle du haut sur la photo.


Postérieur droit : Rien de spécial à dire, il m'a l'air bien ce pied, à moins peut-être qu'il faille réduire un peu la longueur de paroi comme pour le cheval précédent mais ça reste à confirmer.


Postérieur gauche : Moi j'aurais tendance à réduire encore un peu la pointe de la fourchette...
Et la ligne blanche me semble trop épaisse entre la sole et la paroi. Si je me souviens bien, la pareuse l'avait noté et nous avait dit que ça venait d'une compensation dûe à la ferrure, je ne sais plus pourquoi, et que ça passerait progressivement. Il faut tout de même laisser passer le temps de pousser !


Voilà pour les petons de nos pensionnaires au naturel. Je vais envoyer les photos à la pareuse aussi pour qu'elle me donne son avis, et puis je verrai ce qu'elle me dira (de faire, ou de ne pas faire). En tout cas ça fait tellement plaisir de les voir comme ça (et ça fait bien bizarre à curer des pieds sans fers, pour une cavalière habituée à des pieds chaussés...).

Bains dérivatifs, jour 4

Hier je n'ai pas fait de BD parce que je me suis fait une petite frayeur toute seule : à partir du milieu d'après-midi j'ai commencé à avoir mal au ventre. Je pensais d'abord que c'était mes abdos qui refaisaient une crise de "je me muscle à fond" et que ça me donnait des crampes (ce que j'ai déjà eu il y a quelques temps, depuis l'accouchement tout se remet en place en phases, comme ça). Et puis après avoir passé l'après-midi dans l'herbe mouillée et gelée avec des bottes de pluie qui se révélèrent pas étanches à l'utilisation :-/, sous les nuages qui nous gratifiaient de quelques gouttes de temps à autre, à réparer une partie des fils électriques des parcs, on est allés boire un petit coup (sans alcool ;-)) au QG de la ferme. Et là j'ai eu de plus en plus mal, si bien qu'en rentrant à la maison je ne pouvais presque plus respirer tellement rien que ce simple mouvement de mon buste m'était douloureux. Assurément il en fallait plus que quelques abdos qui forcent pour me provoquer cela, et je me suis demandé si ça ne pouvait pas être un effet (indésirable) des BD.


Finalement j'ai compris ce qui s'était passé : ces dernières semaines, sans perdre de poids j'ai perdu une bonne taille et demi de tour de taille. Alors hier j'ai tenté de remettre un de mes anciens pantalons. Ah, pas l'un des plus serrés mais l'un de ceux qui me tombaient sur les hanches parce qu'un peu trop grand. Et il s'est avéré qu'il me serrait tellement (sans que je m'en rende compte) que ça me bloquait toute la circulation du système digestif. Alors les douleurs s'étaient peu à peu propagées dans tout le buste... Il a suffit que je déboutonne mon pantalon et que je reste quelques minutes allongée pour que ça passe. Ouf !


Mais du coup, pas de BD hier soir, le temps avant passé et j'avais trop envie d'aller dormir. Ce que je fis très mal au demeurant : j'ai l'impression de m'être réveillée tous les 1/4 d'heure. Mais bon, je ne me sens pas trop mal malgré tout.


J'ai hésité à en faire un petit ce matin (de 10 mn) avant de me jeter sous une douche bien chaude, mais à vrai dire je n'ai pas trop envie, et puis j'en ferai un ce soir alors ça devrait suffire.

mercredi 3 décembre 2008

Bains dérivatifs, jour 3

Un bilan au matin du 3e jour (le second étant ici et le premier, ) :


  • Les fameuses douleurs ont complètement disparu. Évidemment, je ne saurais dire quelle est la part exacte de responsabilité des BD là-dedans, mais le fait est que la coïncidence est bel est bien là.

  • J'ai passé une journée molle, mais tout de même un peu moins que la précédente. Il faut dire que j'avais dormi bien longtemps !

  • Par contre ce matin mon mari m'a réveillée bien tôt par rapport à mon habitude de ces derniers jours (à 6h30), et je n'ai pas tenu en place, je me suis levée très vite. Pour l'instant je ne me sens pas encore réellement réveillée, mais bon ça va :-)

  • J'ai fait beaucoup de rêves sur les chevaux, je ne pense pas du tout que ça soit lié aux BD (surtout que j'en faisais déjà pas mal avant), mais par contre le fait que je m'en souvienne vient peut-être de là, parce que ces rêves (et autres pensées en m'endormant et me réveillant) me font l'effet d'une obsession tel un arbre qui cache la forêt... à suivre.

  • J'ai les mains et les pieds froids. En fait c'était déjà le cas la veille mais j'avais oublié de le noter. C'est curieux parce que même quand je suis au chaud c'est le cas, il n'y a que l'intensité qui varie. En m'occupant des chevaux hier soir, il ne faisait pas plus froid que d'habitude mais j'avais les mains tellement gelées que j'ai forcé sans m'en rendre compte, et je n'ai senti la douleur qu'en me réchauffant un peu plus tard !

  • Je n'en suis pas complètement certaine, mais il me semble que ces cernes que je me trimballe en continu depuis l'époque de la rédaction de ma thèse (il y a 2 ans...!) sont en régression. Hier en me regardant dans le miroir je les ai vues moins sombres que d'habitude. Je viens de regarder à nouveau à l'instant et elles sont toujours là, mais comme ce n'est pas l'endroit habituel où je les regarde la lumière est différente, il faudra que je vérifie dans le miroir habituel pour avoir une référence.

  • Ce qui est drôle c'est que j'avais lu que les BD coupaient l'appétit, mais alors chez moi c'est le contraire : juste après la séance, quand je me cale sur le canapé pour lire, il me vient une fringale de derrière les fagots.


J'ai refait une séance de 20 mn hier soir. J'en referai une ce soir. J'en ferais volontiers 2 par jour, mais c'est vraiment trop compliqué. Et alors, les gens qui conseillent de bouquiner pendant la séance pour passer le temps, je n'ai aucune idée de comment ils peuvent y arriver !!

mardi 2 décembre 2008

Bains dérivatifs, jour 2

Suite du précédent billet, on verra si je m'y tiens, ça serait pas mal si j'arrivais à faire un petit journal au jour le jour des évolutions pendant ma "cure" de bains dérivatifs (et déjà, si j'arrive à la suivre, cette cure !).


Hier, suite au premier BD de 20 mn de la veille au soir :


  • Quasiment pas de ces douleurs qui me faisaient monter les larmes depuis une semaine. Je sentais bien quelque chose, mais ça restait carrément supportable ; juste c'était là, ça doit guérir encore mais ça ne m'a pas empêchée de mener ma journée.

  • Une fatigue incroyable. En fait j'ai passé une journée absolument mollissime, et je me demandais pourquoi j'étais si peu vive, jusqu'à ce que je me souvienne que j'avais lu que les BD fatiguaient, surtout au début. Alors voilà, j'étais fatiguée, sans doute parce que mon corps fait tout plein de choses, remet en mouvement tous ces morceaux de mauvaises choses accumulées pendant si longtemps, et qu'il déploie tellement d'énergie à le faire qu'il ne m'en reste que peu pour le reste.

  • Sans doute en rapport avec la fatigue aussi : j'ai dormi jusqu'à 9h30 ce matin ! Par contre, je me suis réveillée en pleine nuit (en sursaut parce que le chat a fait tomber une tasse dans le salon en sautant sur la table), et je n'arrivais plus à me rendormir parce que je sentais comme des décharges nerveuses qui me parcouraient tout le corps :-/ Finalement ça n'a pas duré très longtemps mais c'était fort désagréable et je ne savais pas trop quoi faire.

  • Je me suis mise à surveiller mon poids, parce que j'ai souvent lu aussi que ça avait pas mal de conséquences sur ce point. Dans mon cas il s'agit de ne pas en perdre. Je suis à 63 kg (soit 10 kg de plus qu'avant ma grossesse, ces fameux 10 kg que je voulais arriver à conserver et à transformer en muscle - parce que pour l'instant c'est de la graisse). J'essaierai de veiller à y rester, voire à en prendre encore entre 5 et 10, ça serait encore mieux je crois (quoique 10 ça commencerait peut-être à être limite, faut voir).

  • Pour l'instant je n'ai constaté rien d'autre, pas d'apparition ou de disparition de boutons, pas de changement de nature de peau ou de cheveux, pas de rougeur, pas de nouvelle douleur, rien de ce genre. Ils disent qu'il faut une petite semaine pour commencer à sentir les effets des BD, alors j'attends de voir.


Mon objectif (que peut-être je réviserai en fonction des résultats) : Faire une "cure" de 3 semaines de BD, à raison d'une séance par jour de 20 mn, le soir. Mais ce n'est vraiment pas facile à mettre en œuvre comme je le disais, parce que lesdites 20 mn ne peuvent pas prendre place n'importe quand dans la journée : il faut le faire en dehors des repas et des périodes de digestion, et avoir le temps de se reposer ensuite un bon moment, au chaud. Alors en fin de journée, quand le soleil se couche et que j'attends que mon mari rentre à la maison pour l'instant ça tombe nickel, je fais a séance de 20mn et ensuite je m'installe sur le canapé sous une couverture et je bouquine au calme pendant une petite heure ; mais quand j'aurai repris le boulot ça risque de devenir nettement plus compliqué. Et puis il faut dire aussi que la possession d'un bidet faciliterait grandement les BD (ou faute de bidet, d'une baignoire à la rigueur), parce que sans bidet (ni baignoire) c'est franchement pas évident de trouver un endroit qui répond à toutes les contraintes. Mais si ça fonctionne (et que j'arrive à m'y tenir) ça sera franchement chouette, alors je tente le coup.

lundi 1 décembre 2008

Bains dérivatifs

J'ai commencé les bains dérivatifs (les BD comme on dit dans l'jargon). Ça faisait des lustres que l'on me conseillait d'essayer, et je n'arrivais pas à m'y mettre, simplement parce que ça demande un minimum d'organisation et de temps et que je ne trouvais pas la juste conjonction des deux.


Alors voilà, jeudi dernier j'ai fait une séance de 10 mn. Pas convaincue sur le coup mais je ne savais pas à quoi m'attendre, et puis il est dit qu'il faut tout de même attendre une petit semaine pour voir poindre les premiers résultats. Mais les deux jours suivants la bonne occasion ne s'est pas représentée et je n'ai pas réussi à en refaire.


Et puis ce qui me décide à en parler malgré tout dès aujourd'hui, c'est que j'ai tout de même constaté que le lendemain et le surlendemain du BD, j'ai senti un mieux sensible sur quelques poins difficiles. Ce mieux s'est estompé hier brusquement. Je me suis demandé ce qui m'arrivait et j'ai repensé au BD de jeudi. Alors j'ai refait une nouvelle séance hier soir, de 20 mn cette fois. Et pour l'instant, ça a l'air d'aller... mais je ne saurai qu'un peu plus tard dans la journée si ça a refonctionné ou pas, puisque c'est en général à partir du début d'après-midi que les douleurs me prennent. Ça serait tellement bien si ça marchait...


Pour mémo "technique", et vite fait, je connaissais déjà les BD pour en avoir souvent entendu parler par des gens que j'estime beaucoup sur le forum OPLF, et pour me remettre dans le bain (...dérivatif, hum) et réviser la méthode (les durées et fréquences des séances, la méthode précise etc.) je suis allée voir ici et . Ça m'a amplement suffit. Dans le premier lien il y a des images, ça aide beaucoup à se représenter la chose !

mardi 25 novembre 2008

Il fait froid...

...mais fort beau. Ce matin tout était recouvert de givre, c'était magnifique sous les premiers rayons du soleil (et sous les suivants aussi parce que ça a mis un temps fou à fondre c't'affaire).


Je suis allée faire un tour aux chevaux dans les parcs en haut. Voir s'ils n'ont pas froid, s'ils vont bien. Le danois s'ennuie, il est tout seul dans son parc et je sens qu'il a terriblement besoin de copains pour jouer (et sans doute pour se réchauffer aussi). J'aimerais bien le mettre avec d'autres chevaux. Dans l'idéal, j'aimerais bien rassembler tous les parcs du haut pour n'en faire qu'un seul grand et qu'ils soient tous ensemble dans un espace suffisamment grand pour jouer, marcher (presque) autant qu'ils le veulent, et que s'il y a des inimitiés ils ne soient pas obligés de rester ensemble. Je suis convaincue que ça ferait du bien à tout le monde... mais les propriétaires ne sont pas de cet avis.


On avait 2 groupes de 2 chevaux chacun. L'un des deux groupes est constitué de deux juments qui ne s'entendent pas, si bien que quand elles sont toutes les deux il y en a une qui passe son temps à faire fuir l'autre, à la mordre, à l'empêcher de manger. Alors on avait rassemblé les 4 chevaux ensemble, dans un plus grand parc, en espérant que ça modifie un peu les rapports de force. Ça avait fonctionné à la perfection : la petite avait retrouvé une place qui lui permettait de manger, d'être tranquille, et la grosse s'était faite copine avec la jument qui avait pris la tête, elles passaient leur temps à se faire des papouilles.


Oui mais les propriétaires des deux juments n'ont pas été de cet avis ; ils pensent que leurs juments, qui ne sont plus dans leur prime jeunesse, n'ont ni assez ni assez bien à manger dans les parcs en hiver. Ils trouvent que ça n'est pas pratique de leur amener un complément alimentaire (même si ce n'est pas eux qui s'en occupent). Et puis, ils trouvent que les grands parcs sont trop loin de la sellerie, que ce n'est pas pratique pour eux. Alors ils ont remis leurs deux juments dans un parc du haut. Et la galère pour la petite a repris : je viens de lui voir une grosse trace de morsure sur l'épaule droite, et elle ne quitte que difficilement les arbres pour s'approcher quand on l'appelle.


Je les ai prévenus qu'elles ne s'entendaient pas et que ça se régulait de soi-même quand elles étaient avec d'autres chevaux (j'ai passé sur le fait que ce sont des animaux grégaires qui ont besoin de contacts avec leurs congénères pour se sentir équilibrés - et accessoirement, pour avoir chaud en hiver). Ils m'ont dit qu'ils le savaient, que j'avais bien raison, et que donc la solution était... de diviser le parc des deux juments pour les séparer l'une de l'autre.


Je comprends bien leur position, franchement. Mais je suis déçue. Je me demande si le fait de vouloir voir les chevaux rester ensemble, essayer de les mettre dans des conditions les plus proches du naturel pour ne pas trop leur nuire, je me demande si tout ça vient du fait que moi, je les vois tous les jours et peu importe s'ils sont dans un grand parc un peu loin. Le fait est que les deux juments étaient mieux quand elles étaient avec les deux autres, mais peut-être que pour s'imprégner de ce genre de chose il faut voir les chevaux évoluer au quotidien, et que sinon ça reste trop théorique, trop lointain. Je sais bien qu'avant je ne me posais pas toutes ces questions sur le bien-être des chevaux.


Et ce danois qui s'ennuie, qui passe son temps le long de la séparation avec le parc d'à côté à regarder ce qui se passe, à essayer de guetter l'attention, et même qui a passé une journée entière à hennir pour appeler l'une des deux juments en question quand elles ont été remises en haut, ça aussi ça me tracasse. Ce cheval, avant, était dans un club et il voyait du monde tout le temps. Je ne sais pas si l'on s'occupait régulièrement de lui, mais en tout cas il avait de l'activité tout autour de lui toute la journée. Et là, je vois bien qu'il s'ennuie.


Et je ne sais pas quoi faire. Je ne peux pas prendre d'initiative, parce que ce ne sont pas mes chevaux, et je n'en ai pas non plus la responsabilité. Alors je vais les voir régulièrement mais ça ne suffit pas, au contraire ça ne fait que m'ennuyer un peu plus à chaque fois que les vois comme ça.


Et les deux loulous du proprio et de son ami restent tous les deux perdus dans un grand parc tout en bas... c'est dommage, eux aussi étaient mieux quand ils partageaient leur terre avec d'autres.


Bientôt, il va y avoir une reconfiguration des parcs du haut parce que l'un des propriétaires va partir. Il va laisser un enclos qui doit faire un petit hectare ; de quoi repenser en profondeur l'aménagement des parcs (qui de toute façon sont à refaire parce que la plupart des poteaux ont bougé, sont nazes, et que l'électricité ne passe plus tellement les fils sont usés). Je voudrais trouver une solution qui plaise à tout le monde. Mais le problème, c'est que par "tout le monde" j'entends aussi bien les bipèdes que les quadrupèdes, et que tout ça fait beaucoup d'avis contradictoires...


...Alors je vais me balader et je les regarde, en espérant que peut-être eux me souffleront une idée lumineuse du bout de leurs grands naseaux tous chauds.


Pour finir, rien à voir avec les chevaux, mais voilà une bonne illustration de la technique du réchauffement par les pairs ! Même les espèces non grégaires s'y mettent, c'est dire.



Et puis c'est pas tout ça mais le soleil se couche, c'est l'heure du foin. Allez zou, un bonnet, des gants, et c'est parti pour l'un des moments les plus agréables de la journée : leur donner à manger puis savourer le coucher de soleil en les écoutant mâcher.

jeudi 20 novembre 2008

Beaucoup de temps (et pas moins de choses)

A nouveau un long moment sans poster de billet, mais je n'ai pas chômé.


Il a plu. Longtemps. Beaucoup. Pendant presque 15 jours consécutifs. Alors on s'est occupés comme on a pu.



Et puis, par un beau matin...



On a rassemblé 4 des chevaux et on a profité de la repousse de l'herbe pour les mettre dans un pré tout neuf.




On est allés au salon du cheval de Montpellier, Equi'Sud. On a été assez déçus, on pensait trouver un salon aussi grand que celui d'Avignon mais en réalité c'était beaucoup plus petit. Et l'on pensait pouvoir acheter plein de matériel en faisant des affaires, mais il y avait très peu de stands et qui vendaient très cher. Alors on n'a rien pris... sauf la photo d'une ânesse bien jolie (du Poitou je crois ?, mais je n'y connais rien en ânes) !



Et puis comme il s'est remis à faire soleil, on a foncé dans les bois chercher quelques champignons. On a trouvé plein de gros sanguins, que l'on a partagés avec les gens de la ferme. Mhhh !



Ici, les cavaliers sont adorables et nous ont proposé de monter leurs chevaux. Mais ils ont tous du matériel de western et c'est pas trop mon truc (pour ne pas dire, pas du tout). Alors on a parcouru internet jusqu'à trouver les selles les plus fantastiques du monde à mon goût : deux Stübben Parzival, une mixte tendance dressage et une mixte tendance obstacle. La dressage est nickel, l'obstacle a pas mal de réparations à faire (comme on le voit sur la photo !) mais les deux promettent d'être géniales à l'utilisation.



Et puis, après le premier cheval, on en a fait déferrer un second. Pour ce faire on a demandé à une pareuse professionnelle qui vient de s'installer dans la région, qui est venue faire le point du premier, et déferrer proprement la seconde. On a eu un contact nickel et on est complètement ravis.



Autant le premier déferré a mis du temps à remarcher correctement, et a encore quelques hématomes dans l'avant de la sole (et d'ailleurs il faudra qu'on lui mette des sandales aux antérieurs pour les premiers temps de monte), autant la seconde se porte déjà comme un charme après quelques jours. Elle trotte et galope, avec ses pieds nus, c'est un pur plaisir ! Je reviendrai là-dessus plus précisément, avec des photos et tout, parce qu'à partir de maintenant c'est nous qui nous occuperons du parage d'entretien, en suivant les conseils avisés de la pareuse et entre ses visites !


Et pour finir, voilà la plus grosse part de nos occupations de ces temps-ci. Pour monter à l'occasion mais aussi pour s'amuser à pieds avec les chevaux et leur apprendre des tours, on a entrepris de se faire une carrière. On l'a positionnée au milieu des parcs de façon à ne pas empiéter sur les terres agricoles (faudrait pas abuser tout de même), dans l'endroit le plus plat — ou en tout cas le moins penché...


Une vue du site au début des travaux : on a déjà planté 22 poteaux de bois pour délimiter la carrière, qui fera 60 m de long sur 20 m de large (une dimension standard, en somme).



C'est assez pierreux mais c'est pas le pire endroit ! On devra dégager toutes ces pierres, une fois qu'on aura fini le tour.




Une fois les poteaux plantés (ouffff...) il faut les relier avec quelque chose, de préférence relativement voyant et paraissant fixe afin que les chevaux puissent s'appuyer dessus (enfin, pas au sens propre). On avait pensé à des planches, classiquement, mais on avait peur de ne pas en trouver des assez longues (en moyenne 4 m entre les poteaux) et en quantité suffisante (sur 160 m de contour...). Alors on a cherché dans "la caverne l'Ali Baba" (l'endroit où notre propriétaire amasse des centaines de trucs et autres bidules, au cas où, si besoin est, et aussi juste parce qu'il aime ça) et on a trouvé des mètres et des mètres de vieilles cordes d'amarrage. Nickel !



Reste à les attacher aux poteaux... et avant cela, à les dédoubler parce qu'elles sont cousues en double, formant une longue boucle. Et au final, ça donne ça :




Reste à finir le tour... Hier on a ramené encore de nouvelles cordes pour finir la largeur et la longueur qui nous manquent, et on a reconstitué proprement le parc que l'on avait amputé de cette carrière, avec des piquets et des fils électriques placés le long du tour de la carrière à environ 1 m de distance pour éviter que son locataire vienne mettre sa tête dans la carrière pendant qu'on passe à cheval. Ensuite on mettra un coup de tractopelle dans la carrière pour la mettre autant à niveau que possible, et on enlèvera les pierres. Pour finir, je ne sais pas si l'on tentera d'y mettre du sable, des copeaux ou je ne sais quoi, ça dépendra de ce qu'on trouvera sur place surtout, parce que le but du jeu c'est de se faire une carrière pour pas un rond, juste avec des matériaux de récupération.


Et avec tout ça, j'ai fait plein d'exercice, j'ai perdu une taille de pantalon mais sans perdre de poids, je me suis oxygénée, j'ai eu des fous rires... et j'ai conduit le tracteur ! (pas le petit d'en bas hein, le gros d'en haut, non mais ;-))


lundi 13 octobre 2008

Bazar du lundi matin

Quelques gouttes de pluie ce matin. Le ciel est bas et gris, quelques oiseaux osent chanter, réfugiés sur le toît pendant que les chasseurs tirent en bas dans les bosquets. Casquettes orange vif que l'on voit pointer entre les branches à intervalles réguliers, grelots et cloches des chiens : ça n'a que peu à voir avec les chasseurs qui cherchent à se cacher pour ne pas être vus du gibier, et se fondent dans la nature pour s'inscrire dans un certain équilibre.


Mon mari est tombé malade à peine quelques heures après m'avoir dit entre ses dents, en rentrant du travail, qu'il était en colère contre le monde entier, parce que le monde entier avait des enfants et pas nous. Puis la fièvre est arrivée et l'a fait pleurer pendant presque toute la semaine. Ma sage-femme m'avait expliqué une fois que la composition des larmes n'était pas la même quand on pleure pour se débarrasser d'une poussière p.ex., et quand on pleure de chagrin ou de douleur : j'aurais été curieuse de savoir quelle était la composition de ses larmes cette fois-ci.


Moi, pendant ce temps, j'ai voulu être "forte" pour l'aider à tenir le coup, être vigoureuse et joyeuse et énergique pour deux. Mes efforts m'ont conduite à un mal de gorge cuisant, qui a disparu quelques heures après avoir pu pleurer tout mon saoul dans ses bras en lui disant tout ce qui se bloquait dans ma tête.


Et il y en a, des choses coincées là-dedans. Quelques jours après l'accouchement je disais déjà que je voyais qu'il y avait une partie de moi que j'avais enfermée et rien que d'y penser j'en avais un vertige fou. J'en ai déjà parlé un peu ici : j'arrive à faire des projets à moyen ou long terme, mais rien pour le présent, et surtout rien pour moi-même. Enfin, je me rends bien compte que c'est faux puisque je m'en sors, et plutôt pas trop mal pour le moment. Mais quand la peine me saisit... je ne vois plus rien clairement. Je me mets à porter un regard qui trouble tout ce que j'aperçois, le travail que je n'ai aucune envie de reprendre, l'aménagement de la maison que l'on n'arrive pas à faire avancer aussi vite que l'on voudrait, les chevaux dont je voudrais m'occuper plus mais je n'y arrive pas, cette peur qui me tenaille de perdre encore quelqu'un, le vide que mon enfant ma laisse. Il m'arrive à certains brefs instants de me surprendre à penser que tout cela n'est qu'un mauvais rêve et que mon fils est là, qu'il va arriver, qu'il est vivant, que c'est juste un moment d'angoisse qui suit tous ces longs mois de questionnements, de chambardements.


Mais non. Mon fils est mort et il pleut ce matin. Notre maison est devenue une habitation pour deux personnes. Je suis en congé et je devrais en profiter pour préparer un nouveau dossier de candidature pour cette année, parce que j'ai décidé de tout refaire à partir de ce que j'ai appris ces deux dernières années, de ce qui a fonctionné, et ce qui a juste fait bonne impression mais sans m'ouvrir de portes. Que si j'attends de reprendre le travail pour le faire, je n'aurai pas le temps de faire ça et de la recherche en même temps, et que ça fait trop longtemps que je n'ai pas fait de recherche intensive, qu'avant ça me plaisait, que l'envie devrait revenir avec la pratique, avec l'approche d'une solution à un problème, avec la sensation d'aller dans la bonne voie, avec la hâte fébrile de voir les résultats d'un test, avec les réponses que l'on voit apparaître des erreurs que l'on trouve.


Oui, j'en parle bien ;-) mais tout ça n'est que de la théorie. Dans la pratique, la première chose que je devrais faire c'est de me chercher un job pour quand j'aurai fini mon postdoc, ce qui va arriver assez vite, et pour cela je n'ai aucune énergie qui me vient.


Et puis dans l'immédiat, mon énergie va se concentrer sur le ménage de la maison qui est devenue un véritable champ de bataille depuis les pluies diluviennes de la semaine dernière... vivement que l'on ait pu planter le gazon.


A part ça, profitant d'un stand qu'ils avaient installé à la fête de la courge, ce week-end j'ai enfin adhéré à Kokopelli (y'a aussi leur futur site, en cours de construction, ). Ça a été une rudement bonne occasion et j'en suis très contente. Et de les rencontrer, en chair en os (...et en sachets de semences !), ça a été une très chouette rencontre.


jeudi 2 octobre 2008

Le petit nouveau

Le premier est arrivé hier soir, avec quelques jours d'avance. Il est venu tout droit du Danemark (enfin pas exactement en fait : il a fait une pause au Luxembourg), en camion, un drôle de trajet pour lui sans doute. Il est sorti du van tout alerte, a marché un moment pour se remettre la circulation en route et a senti partout, a regardé tout ce monde autour de lui qui venait l'accueillir. Ça doit être tellement différent du milieu qu'il a quitté...


Il est grand le petit nouveau, bai brun foncé, un jumper à la retraite d'après son maître, pas peu fier de le faire défiler sous nos "waaaaa" admiratifs. Le poil court et brillant, l'allure fière et fine, une petite marque en tête si j'ai bien vu, il ressemble à une genre de selle français - mais qui serait made in là-haut. Il va prendre un peu de temps pour se mettre au diapason de la ferme parce qu'actuellement il dort dans un box et mange des céréales (son maître a dit : "No grass !" et j'ai pensé "Ben va y avoir du boulot..."). Il a même une couverture pour les nuits un peu froides (mais entre ici et son pays d'origine la notion de "froid" ne doit pas être tout à fait la même... j'imagine).


Ce matin ils l'ont mis en parc avec d'autres chevaux de la ferme. On verra comment ça se passera pour faire connaissance, s'il se fait des amis. Au moins, eux n'auront pas le problème de la barrière de la langue... qui nous a rendu la tâche ardue hier soir : comment fichtre est-ce qu'on peut bien dire "licol", ou "sellerie" en anglais, hein ?


[ La réponse est : halter pour "licol", et saddlery pour "sellerie" ; merci WordReference ;-) ]


Tout à l'heure j'irai lui faire un coucou, voir comment ça se passe. Et puis j'irai voir les sabots du cheval déferré aussi, pour observer comment se passe la transition. Pour l'instant il demande une de ces concentrations pour marcher, c'est impressionnant ! Tant de sensations à réapprendre...

mardi 30 septembre 2008

Oublier tout savoir

C'est le thème-phare d'un magasine que j'ai acheté l'autre jour et que je ne connaissais pas : Planète cheval au naturel.



Il y a des chevaux à la ferme. Et l'on n'a de cesse de me proposer de m'en occuper, quand j'irai mieux. Alors je reprends un peu de service dans cette passion qui m'a tenue si longtemps et dont j'avais peu parlé ici parce que je ne pratiquais plus. Donc en tombant sur ce magasine, j'ai bien eu envie de voir ce qu'ils racontaient dedans, question de me remettre... le pied à l'étrier.


Et j'y ai lu un article (résumé ici : Avec application... on achève bien les chevaux !) qui a remis des tas de choses en question dans ma tête. Je pensais qu'un certain nombre de mes connaissances équestres étaient sures, relevaient de la connaissance naturelle des chevaux et n'étaient pas à remettre en question, bien que je ne les avais pas vérifiées par moi-même mais je croyais que si tout le monde se basait sur cela, c'était que ça devait être vrai.


Des choses comme le fait que quand on pince (voire, quand on brosse) un cheval le long de la colonne vertébrale entre l'emplacement de la selle et le début de la croupe, il réagit en creusant le dos parce que ça le chatouille. L'auteur explique (avec des éléments qui semblent tomber sous le sens, quand on y réfléchit 5 minutes) qu'il n'en est rien, et que si le cheval s'abaisse comme cela c'est parce qu'il a mal. Et pourquoi a-t-il mal d'après lui ? Parce qu'il porte des fers, qui modifient complètement ses aplombs et son équilibre, et qui lui font forcer sur son dos, qui souffre (surtout quand on vient le lui rappeler en le pinçant).


Des choses, aussi, comme le simple fait qu'un cheval a une espérance de vie d'environ 25 ans. J'ai toujours entendu dire à peu près ça, +/- 5 ans grosso modo. (Au passage, c'est nettement moins qu'un âne qui vit une bonne soixantaine d'années si mes souvenirs sont bons.) Alors les chevaux "de loisir" sont mis au travail à partir d'environ 18 mois (plus ou moins progressivement, ça dépend des méthodes et des gens) et partent à la retraite à une vingtaine d'années, suivant leur état général (souvent piètre sur la fin du "service"). Là, l'auteur de l'article explique que lui, éleveur de chevaux "au naturel" n'a pas tenu compte des on-dit en la matière ; il pose qu'un cheval a fini sa croissance à 7 ans, alors il les met au travail à 10 ans (alors que ça commence à représenter un "âge avancé" dans les centres équestres), les met en retraite à 30 ans, où ils vivent tranquillement jusqu'à... une quarantaine d'années !


Autant dire que je n'en revenais pas, à la lecture de cet article. Tant de choses paraissant évidentes qui s'effondraient d'un coup. Remarquez, j'aime bien les connaissances a priori qui s'écroulent : ça laisse place à l'observation et la réflexion. Mais là ! Quand je pense qu'à peine quelques heures avant d'acheter ce magasine j'étais encore en train d'expliquer à une voisine que c'était normal que son cheval ne soit plus trop vaillant parce qu'il a 20 ans et que dans les clubs c'est l'âge de la retraite...


Alors, alors on va tout reprendre depuis le début. Ici à la ferme, tous sont très ouverts. Alors on va pouvoir faire des essais. Et puis les chevaux sont placés dans des conditions qui ne se prêtent pas trop mal à tendre vers des conditions naturelles, donc ça ne nécessiterait pas de trop grands chamboulements, on pourrait y aller petit à petit en modifiant certains détails par ci par là.


La première étape, et tellement essentielle, consiste à observer les chevaux, les observer sans a priori, dans leurs relations entre eux, dans leurs habitudes, et refonder notre relation avec eux en prenant leur mode de vie naturel en compte, et non pas que le nôtre. Je peux commencer à le faire doucement, ça. Et puis ça me fait tellement plaisir de retrouver le contact des chevaux.


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J'ai oublié quelques liens qui peuvent être utiles :


  • Equi-libre, l'association de Pierre Enoff, l'auteur de l'article en question. Il s'agit d'un centre d'hébergement et de randonnées équestres situé dans les Pyrénées. Il y organise aussi des stages pour apprendre à laisser les chevaux vivre pieds nus (i.e., sans fers).

  • Apparemment il a un site alternatif au premier, ici. Les thématiques restent les mêmes, randonnées, chevaux pieds nus, etc.

  • Un article (en anglais - il y a bien une traduction en français mais elle est faite automatiquement et c'est pas vraiment le top) sur pourquoi ne pas ferrer : apparemment la police de Houston s'y est mise.

  • Et puis en plus local j'ai même trouvé ce blog, sous-titré : "Blog pour le cheval au naturel sans mors et sans fers, médecines douces : Var et Alpes maritimes et par extension région PACA"

lundi 9 juin 2008

Un doute affreux

Tout à coup coup, alors que je range un peu le souk total qu'est ma cuisine, un affreux doute m'assaille : le tilleul fraîchement cueuilli, pour le conserver, est-ce qu'il faut que je le fasse sécher avant de l'enfermer dans un bocal ? Parce qu'il est encore tout frais et j'ai peur qu'il moisisse si je le stocke tout de suite dans un récipient hermétiquement fermé. Mais dans ce cas quelle est la meilleure méthode pour le faire sécher : à l'air libre (mais la poussière ?), ou au soleil (ha ha la bonne blague), ou par un autre moyen (et alors lequel) ?


Une bonne âme pour m'aider ?

mardi 3 juin 2008

Reprise des cosmétilités

En ce moment il y a plein de senteurs dans la nature, ça m'a donné envie de me remettre à tenter quelques préparations cosmétiques. Vu ce que j'avais sous la main, j'ai ramassé des pétales de rose et d'églantier (rosa canina), des feuilles de mélisse, et puis j'ai trouvé de la vanille pour commencer. Et j'ai préparé trois macérats huileux :


  • Mélisse dans un tout petit peu d'HV de germe de blé, un peu de noisette et le reste d'olive,

  • Vanille dans HV d'amande douce,

  • Pétales de roses (sauvage et élevée) dans HV de noisette et un peu d'amande douce.


Je les ai préparés en toute petite quantité question de faire des tests, et puis je ne sais pas encore précisément à quoi je vais les employer, ça dépendra tout d'abord du résultat...


Le truc, c'est que suivant les recettes que l'on trouve sur le net, on voit que certains macérats nécessitent d'être exposés au soleil et d'autres non. Or je n'ai pas trouvé de règle générale : est-ce que ça dépend des plantes utilisées, ou alors des huiles végétales, ou encore du temps de macération, ou d'autre chose ? Aucune idée. Alors dans le doute (et le soleil étant une denrée rare ces jours-ci il faut bien le reconnaître), je les ai mis au soleil toute une journée, et à l'abri depuis. Et on verra bien ce que ça donnera.


Finalement, il me reste pas mal de pétales de roses alors je vais tenter de faire un vinaigre de fleurs (pétales de rose dans vinaigre de cidre, sans exposition au soleil cette fois). Et là aussi on verra bien...

dimanche 3 février 2008

Les éternels questionnements : Est-ce qu'un prix exhorbitant peut se justifier ?

A peine le début, et déjà de grandes questions se posent ! Comme par exemple : Faut-il accepter de payer une fortune pour assister à un atelier de formation (rare, et pas loin !) animé par une ultra-superstar du genre ?


Ma réponse a été non. Même si l'annonce était alléchante (reçue sur la liste de discussion naître chez soi).


ATELIER de Paramana doula
animé par Michel Odent et Liliana Lammers



"Dans le temps entourant la naissance, les femmes ont besoin de se sentir en sécurité", explique le Dr Odent. Elle ont besoin d'une protection qui ressemble à celle apportée par la présence d'une mère. Mais pour bien des raisons spécifiques à notre époque, de nombreuses femmes ne peuvent faire appel à leur mère et le père du bébé ne peut pas non plus être une figure maternelle. C'est pourquoi elles ont besoin d'une doula."

A l'attention des femmes enceintes, mères, grand-mères, (futures) doulas, (elèves) sages-femmes ou toute femme désirant aider d'autres femmes à vivre la plénitude de la maternité.

Au programme de ces trois jours :
• Physiologie de la naissance
• Premiers éléments de base en obstétrique
• L’utilisation de l’eau durant l’accouchement
• Les échographies
• Les accouchements provoqués
• La présence du père durant l’accouchement
• La vie foetale
• La nutrition durant la grossesse
• Les conséquences à long terme de notre façon de naître
• Les différents tests proposés à la femme enceinte
• L’allaitement
• La doula en Angleterre… Et bien d’autres sujets !

Michel Odent, chirurgien de formation qui a été amené à diriger la maternité de Pithiviers (Loiret), y a proposé de nombreuses innovations comme les salles d’accouchements dans lesquelles les femmes pouvaient se sentir chez elles , ainsi que les piscines d'accouchement.

Michel Odent est le fondateur du Centre de Recherche en Santé Primale à Londres, dont l’objectif est d’étudier les corrélations entre ce qui se passe durant la période primaire – depuis la conception jusqu’au premier anniversaire du bébé – et la santé ainsi que le comportement de l’adulte. Il est l'auteur de nombreux ouvrages diffusés partout dans le monde.

Liliana Lammers a 4 enfants, dont 3 sont nés à la maison. Elle collabore depuis de nombreuses années avec le Dr Michel Odent et accompagne des naissances en tant que Doula à Londres, aussi bien en milieu hospitalier qu’à la maison.

Quand j'ai vu passer l'annonce j'étais ravie que ça soit prévu près d'ici, on allait pouvoir y aller avec mon mari, on apprendrait plein de choses, on rencontrerait plein de gens, et puis ça serait tellement plus vivant, tellement plus concret que de lire des bouquins ! Avec mon mari, parfaitement : ce n'est pas parce qu'il ne porte pas le bébé qu'il ne peut pas s'intéresser à tout ce qui tourne autour ; bien au contraire ! Alors on voulait y aller à deux. D'ailleurs, je n'imaginais pas une seconde ce que j'aurais pu gagner à y aller toute seule : me retrouver avec certaines informations, certaines expériences (je l'espère importantes) que lui n'aurait pas eues, ça n'aurait certainement pas aidé du tout notre ressenti de la grossesse, qui à mon sens, comme toute étape de la vie familiale, gagne à se construire en commun.


Hé bien c'est beaucoup trop cher. Alors oui, certes, sans doute que ça se justifie autant que le prix des stages organisés par François Couplan par exemple (pour lesquels je ne me suis jamais renseignée, mais j'ai entendu tellement de débats à propos du prix de ces stages-là que c'est devenu une référence à ce propos). Il n'en reste pas moins que du coup, pour des gens comme nous, qui ne roulons pas sur l'or mais ne sommes toutefois pas dans le besoin, ce genre de chose reste complètement inaccessible. En d'autres termes, n'ayons pas peur des mots, c'est réservé aux riches. Alors même si, du point de vue des gens qui animent ces ateliers (stages / formations / etc.), "il faut bien vivre", je trouve que faire cela de cette façon c'est ne pas tenir compte de qui l'on a en face de nous. Du fait que les tarifs que l'on pratique constituent nécessairement un filtre sur les personnes pouvant se permettre d'y assister. Et donc, finalement, en poussant le raisonnement à peine un peu plus loin, c'est se foutre du fait de faire passer son message, se foutre d'à qui on le fait passer, du moment que soi-même on conserve la vie confortable à laquelle on est habitué, et où l'on a assuré son propre revenu.


Ensuite on se plaint du fait que ces techniques, ces connaissances, ces expériences ont mauvaise presse parce qu'elles sont mal connues. Mais en en réservant l'accès uniquement aux personnes capables de débourser des sommes considérables, on se tire une balle dans le pied. Ou justement non, pas exactement : ce n'est pas à soi que l'on tire une balle dans le pied (puisque l'on est assuré un revenu confortable quoi qu'il arrive), c'est à ces idées que l'on est censés promouvoir. On reste dans sa petite (et confortable !) tour d'ivoire à se dire "Mais je ne comprends pas, les gens ne sont pas nombreux à s'intéresser à nos idées, on néglige notre message, on méconnaît nos enseignements..." Ben oui. Concrètement, les gens qui ne peuvent pas prendre X jours de congés et dépenser pas loin du prix de leur loyer pour aller assister à un atelier, si génialissime et immanquable soit-il, passeront à côté du message si important. Comment pourrait-il en être autrement ?


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NB : Je tiens à signaler que pour cette fois ça tombe sur cet atelier-ci que ces personnes-là animeront, mais je ne les connais pas personnellement et j'ignore bien ce qu'elles peuvent penser à titre personnel. C'est l'événement qui m'a inspiré ce billet. Il aurait pu l'être par un autre événement : ce qui compte ici a été le tarif prohibitif, et non les personnes qui se chargent de cet événement-là particulièrement. Le hasard a voulu que ça soit lui qui ait fait office de goutte d'eau qui a fait déborder le vase, mais ç'aurait pu en être un autre aussi...

dimanche 9 décembre 2007

Big bazaar d'un dimanche pluvieux

Il pleut. Des cordes. Ça faisait longtemps qu'on attendait ça... mais aujourd'hui ça tombe mal : on avait des choses urgentes à faire dehors. Bah, c'est la vie. En tout cas c'est joli, ça sent bon, ça donne envie d'aller se balader...


...mais point de balade au programme du jour : il faut d'abord que je termine mon fameux article, que je n'ai pas encore fini parce qu'on a eu un report de deadline sur lequel j'ai sauté. Donc, demain dernier délai, et c'est encore un gigantestque fouillis, il faut que je m'en occupe aujourd'hui. Ah, les week-ends à travailler !


Et puis hier on a acheté des petites boîtes pour faire les cadeaux de noël. J'avais les bouteilles, j'avais les ingrédients, mais il me manquait des boîtes. Et c'est une galère totale d'en trouver des suffisamment petites, en inox ou en verre. J'ai tenté les magasins de bricolage, les quincailleries diverses et variées, les magasins de décoration de maison, les parfumeries, les "tout-à-1€" divers, les magasins de fournitures de loisirs créatifs... en vain : pas moyen de trouver mon bonheur (faut dire, j'avais une idée relativement précise de ce que je voulais). Alors finalement je me suis rabattue sur des petites boîtes en carton, d'une bonne dimension au moins (parce que c'était pas gagné), que je vais peindre puis vernir, en espérant que ça fonctionne. Par contre, pas moyen de trouver des petits sprays vides - et, accessoirement, jolis. On m'a conseillé un vendeur suédois bien connu de meubles à monter soi-même, et c'est sans doute vrai que j'y aurais trouvé sans peine tout ce que je cherchais, mais je ne veux plus y aller depuis qu'ils ont décidé de planter leur hangar commercial sur une zone protégée des bords de l'étang de Berre où l'on trouve l'une des plus grandes diversités d'orchidées sauvages. Quelle galère, surtout quand je passais devant les vitrines des parfumeries et que je voyais tous ces petits pots qui me narguaient, juste de la bonne taille et jolis comme tout, mais... pleins !


On a aussi acheté (un petit plaisir !) le dernier John Scofield, This meet that, qui est pas mal du tout (avec une reprise des portes du pénitencier, entre autres...).



Bon, c'est pas tout ça...