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jeudi 6 septembre 2007

Un nom, des familles

Depuis quelques jours j'entends plusieurs fois par jour mon nom de famille à la radio. C'est parce qu'il y a quelqu'un qui porte le même nom que moi, et qui est en première ligne d'une information que l'on rabâche sans cesse ces jours-ci. Et une sale info, en plus.


C'est pour moi une expérience tout à fait bizarre. Ce nom de famille n'est pas fréquent du tout donc ça ne m'était jamais arrivé. Et puis ce gars n'a aucun lien avec moi, avec ma famille (je ne connais pas bien mon arbre généalogique mais je sais qu'en tout cas, même si jamais on est apparentés c'est à un degré suffisamment lointain pour que je puisse affirmer que l'on n'est pas de la même famille). Mais c'est drôle, à chaque fois je lève la tête quand je l'entends, et à chaque fois c'est pour entendre des choses qui me heurtent, des choses qui me choquent. Et ça me trouble que le nom de ma famille soit lié à cela.


Je me demande comment vivent les gens qui portent le nom d'assassins qui ont défrayé la chronique. Peu importe qu'ils aient un lien familial avec eux, eux n'ont rien à voir. Mais entendre son nom fait un drôle d'effet. Quelque chose d'un ordre tout à fait émotionnel et finalement infondé, mais remuant.


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Rien à voir : A part ça, l'autre jour sur Inter dans une émission ils taquinaient Mazarine Pingeot en lui disant que si elle continuait à écrire des bouquins comme son dernier elle allait finir par attirer le fan-club d'Amélie Notomb (ce qui m'avait fait beaucoup rire), et aujourd'hui dans la même émission voilà-t-y pas que l'invitée est... Amélie Notomb herself. Pas étonnant, mais tout de même ils auraient pu faire semblant d'attendre au moins une semaine entre les deux, question de faire en sorte que ça ne se voie pas trop...

mardi 4 septembre 2007

La blague du jour

Lu dans Libé à l'instant :


Sur les 11 200 suppressions [= non-remplacements de départs à la retraite dans l'Education Nationale], 1 400 incombent au secteur privé. Pour le public, il est prévu de supprimer quelque 400 postes administratifs. 9 400 postes d’enseignants vont donc disparaître. Les effectifs augmentant, le primaire sera épargné. Les collèges et les lycées, où le nombre d’élèves est en diminution, seront les seuls touchés.

Une intersyndicale regroupant quinze organisations s’est réunie pour dénoncer cette situation et menacer d’une action «d’ampleur nationale». Mais la rentrée n’est pas propice aux mobilisations. Une vaste consultation s’ouvre en outre à la mi-septembre pour revaloriser le métier d’enseignant. Et le ministre multiplie les mots aimables envers les professeurs, leur promettant que rien ne sera fait contre eux, qu’ils n’ont pas le statut qu’ils méritent, leur promettant bientôt un pass culturel pour ne pas payer l’entrée dans les musées.

Sans commentaire...

mercredi 25 juillet 2007

Summer of love

Bien qu'on ne l'allume que très rarement, nous avons une télé. C'est un poste que ma belle-mère nous a donné, pensant que ça devait nous manquer terriblement.


Et j'avoue que je temps en temps je jette un oeil au programme télé pour voir s'il n'y aurait pas quelque chose d'intéressant. Je regarde assez attentivement le programme d'Arte, parce qu'ils passent assez souvent des films intéressants qu'on ne voit pas ailleurs et qu'on ne trouve pas à la bib', comme par exemple toute la série des Inspecteur Harry,



ou bien tout plein de films de Clint Eastwood qu'on ne voit nulle part ailleurs comme par exemple Sur la route de Madison ou L'homme des hautes plaines (que j'adore),



ou bien le splendide, l'inoubliable, le génialissime Jeremiah Johnson de Syndey Pollack avec Robert Redford (que je n'aime pas particulièrement par ailleurs, mais ce film est une pure merveille),



ou encore toute une série de films des Monthy Python.



Mais cete été, ils ont décidé de faire toute une série thématique sur le summer of love, l'été 1967. Tous les mardis ils proposent des films et des documentaires de l'époque. La semaine dernière, un concert des Rolling Stones, suivi du concert-révélation d'Hendrix au festival de Monterey. Et hier soir c'était pour moi le grand moment, tant attendu depuis des années...



Le fim date de 1979 (l'année de ma naissance...), mais il s'agit de l'adaptation cinématopgrahique d'une comédie musicale qui a fait plusieurs fois le tour du monde et qui n'a jamais cessé d'être représentée jusqu'à aujourd'hui encore...



J'avais vu ce film il y a, pfffiou, bien 15 ans maintenant, et j'avais adoré. J'avais réussi à trouver la B.O. dans une bibliothèque il y a quelques années et j'avais sauté sur l'occasion, et depuis je connais presque toutes les paroles par coeur...



C'est bien simple, je me suis régalée du début à la fin. Ça peut paraître un peu bête hein, c'est une histoire de hippies, de peace and love et de liberté, et pour couronner le tout c'est une comédie musicale... mais je trouve que c'est bien la seule comédie musicale qui vaille le coup d'être vue (et revue). Ça m'a fait un immense plaisir de le revoir. C'est joué, chanté, dansé à la perfection, et les morceaux sont encore mieux arrangés que sur la BO (je me suis étonnée à jouer aux 7 différence avec les versions de l'album, qui a sans doute été au moins réarrangé si ce n'est complètement réenregistré en studio et qui a plein de petites différences avec les prestations du film).


Comme quoi, la télé, des fois, ça procure de grands plaisirs (surtout quand c'est pas précédé, suivi et entrecoupé de pubs de merde et compagnie, et que le film est en VO !).


Allez, quelques extraits, pour le plaisir.



Aquarius

When the moon is in the Seventh House
And Jupiter aligns with Mars
Then peace will guide the planets
And love will steer the stars

This is the dawning of the age of Aquarius
The age of Aquarius
Aquarius !
Aquarius !

Harmony and understanding
Sympathy and trust abounding
No more falsehoods or derisions
Golden living dreams of visions
Mystic crystal revalation
And the mind's true liberation
Aquarius !
Aquarius !

When the moon is in the Seventh House
And Jupiter aligns with Mars
Then peace will guide the planets
And love will steer the stars

This is the dawning of the age of Aquarius
The age of Aquarius
Aquarius !
Aquarius !



Sodomy

Sodomy
Fellatio
Cunnilingus
Pederasty
Father, why do these words sound so nasty ?
Masturbation
Can be fun
Join the holy orgy Kama Sutra
Everyone !



Ain't got no

I'm black I'm black
I'm pink I'm pink
I'm Rinso white
I'm in-vis-i-ble

Ain't got no home - So
Ain't got no shoes - Poor
Ain't got no money - Honey
Ain't got no class - Common
Ain't got no scarf - Hot
Ain't got no gloves - Cold
Ain't got no bed - Beat
Ain't got no pot - Busted
Ain't got no faith - Catholic

Ain't got no mother - Orphan
Ain't got no culture - Man
Ain't got no friends - Lucky
Ain't got no schoolin' - Dumb
Ain't got no shine - Dull
Ain't got no underwear - Bad
Ain't got no soap - Dirty
Ain't got no A-Train - Jump
Ain't got no mind - Lost it

Ain't got no smokes - Shit
Ain't got no job - Lazy
Ain't got no work - Fine
Ain't got no coins - Broke
Ain't got no pennies - Beg
Ain't got no girl/man - Horny
Ain't got no ticket - Hustle
Ain't got no token - Walk
Ain't got no God - Good



I got life

I got life, mother
I got laughs, sister
I got freedom, brother
I got good times, man

I got crazy ways, daughter
I got million-dollar charm, cousin
I got headaches and toothaches
And bad times too
Like you

I got my hair
I got my head
I got my brains
I got my ears
I got my eyes
I got my nose
I got my mouth
I got my teeth
I got my tongue
I got my chin
I got my neck
I got my tits
I got my heart
I got my soul
I got my back
I got my ass
I got my arms
I got my hands
I got my fingers
Got my legs
I got my feet
I got my toes
I got my liver
Got my blood

I got my guts (I got my guts)
I got my muscles (muscles)
I got life (life)
Life (life)
Life (life)
LIFE !



Hair

She asks me why
I'm just a hairy guy
I'm hairy noon and night
Hair that's a fright
I'm hairy high and low
Don't ask me why
Don't know
It's not for lack of break
Like the Grateful Dead
Darling

Gimme head with hair
Long beautiful hair
Shining, gleaming,
Streaming, flaxen, waxen
Give me down to there
Hair shoulder length or longer
Here baby, there mama
Everywhere daddy daddy
Hair, hair, hair, hair, hair, hair, hair
Flow it, show it
Long as God can grow it
My hair

Let it fly in the breeze
And get caught in the trees
Give a home to the fleas in my hair
A home for fleas
A hive for bees
A nest for birds
There ain't no words
For the beauty, the splendor, the wonder of my
Hair, hair, hair, hair, hair, hair, hair
Flow it, show it
Long as God can grow it
My hair

I want it long, straight, curly, fuzzy
Snaggy, shaggy, ratty, matty
Oily, greasy, fleecy
Shining, gleaming, streaming
Flaxen, waxen
Knotted, polka-dotted
Twisted, beaded, braided
Powdered, flowered, and confettied
Bangled, tangled, spangled, and spaghettied !

Oh say can you see
My eyes if you can
Then my hair's too short

Down to here
Down to there
Down to where
It stops by itself

They'll be ga ga at the go go
When they see me in my toga
My toga made of blond
Brilliantined
Biblical hair

My hair like Jesus wore it
Hallelujah I adore it
Hallelujah Mary loved her son
Why don't my mother love me ?

Hair, hair, hair, hair, hair, hair, hair
Flow it, show it
Long as God can grow it

My hair, hair, hair, hair, hair, hair, hair
Flow it, show it
Long as God can grow it
My hair



Good morning starshine

Good morning starshine
The earth says hello
You twinkle above us
We twinkle below

Good morning starshine
You lead us along
My love and me as we sing
Our early morning singing song

Gliddy glub gloopy
Nibby nabby noopy
La la la lo lo
Sabba sibby sabba
Nooby abba nabba
Le le lo lo
Tooby ooby walla
Nooby abba naba
Early morning singing song

Good morning starshine
The earth says hello
You twinkle above us
We twinkle below

Good morning starshine
You lead us along
My love and me as we sing
Our early morning singing song

Gliddy glub gloopy
Nibby nabby noopy
La la la lo lo
Sabba sibby sabba
Nooby abba nabba
Le le lo lo
Tooby ooby walla
Nooby abba naba
Early morning singing song

Singing a song
Humming a song
Singing a song
Loving a song
Laughing a song
Singing a song
Sing the song
Song song song sing
Sing sing sing sing song



The Flesh Failures / Let the Sun Shine in

We starve-look
At one another
Short of breath
Walking proudly in our winter coats
Wearing smells from laboratories
Facing a dying nation
Of moving paper fantasy
Listening for the new told lies
With supreme visions of lonely tunes

Somewhere
Inside something there is a rush of
Greatness
Who knows what stands in front of
Our lives
I fashion my future on films in space
Silence
Tells me secretly
Everything
Everything

Manchester England England
Manchester England England
Eyes look your last
Across the Atlantic Sea
Arms take your last
embrace
And I'm a genius genius
And lips oh you the
doors of breath
I believe in God
Seal with a righteous kiss
And I believe that God believes in Claude
Seal with a righteous kiss
That's me, that's me, that's me
The rest is silence
The rest is silence
The rest is silence

[Singing]
Our space songs on a spider web sitar
Life is around you and in you
Answer for Timothy Leary, dearie

Let the sunshine
Let the sunshine in
The sunshine in
Let the sunshine
Let the sunshine in
The sunshine in
Let the sunshine
Let the sunshine in
The sun shine in...

jeudi 28 juin 2007

Medley

Hécatombe


Mauvaise nouvelle ce matin : après Arrêt sur Images à la télé, c'est au tour de La bande à Bonnaud sur Inter d'être supprimée. Alors pour la télé passe encore, bon, je la regarde jamais. Mais Frédéric Bonnaud, c'est mon plaisir radiophonique ! D'abord, il a la plus belle plus belle voix du PAF et de loin, et rien que ça, ça devrait l'immuniser contre ce genre de choses parce que l'entendre même sans l'écouter fait du bien à l'être tout entier. Et puis ensuite, son émission était un plaisir. Chari-vari (celle d'avant) l'était aussi. Ça a toujours été un moment magique pour moi, d'écouter Frédéric Bonnaud. Alors je suis verte. Je suis dégoûtée. C'est nul. Je ne comprends pas qu'on puisse faire une chose pareille.


Bon, il y a une pétition à signer, mais je sais bien que ça ne le fera pas revenir, que ça ne changera rien. Alors je suis verte quand-même. Sinon, la der des ders c'est aujourd'hui à 16h30, et en plus je ne pourrai même pas l'écouter en direct parce que je serai chez le dentiste à ce moment-là (à moins qu'il allume la radio, souvent il l'écoute, mais c'est plutôt France Musique).



Transition


Comme me le faisait remarquer Pistil en commentaire d'un billet précédent, je suis effectivement en période de transition en ce moment. Transition entre emploi et chômage ; entre travail et vacances ; entre période d'abandon de moi-même et retrouvailles personnelles ; entre oursification et retour à des contacts sociaux ; entre refus et acception de moi ; etc.


Et même à plus petite échelle ça se voit largement. La semaine dernière, pleine d'enthousiasme j'ai commencé le yoga, j'ai refait du pain, j'ai recommencé à dormir, j'avais la patate, je mangeais plusse et mieux... et puis cette semaine le soufflé est retombé.


Que s'est-il passé entre temps ? Je l'ignore complètement. Je sais quand exactement ça a changé, tout s'est affaissé d'un coup, mais je n'ai aucune idée de pourquoi, ni de quel événement a été à l'origine de ça. Je sais que ça provient de ma perception personnelle de quelque chose qui s'est passé, mais je ne sais pas quoi. En gros, ça a été ce week-end. Entre samedi et dimanche soir.


En fait, pour être tout à fait honnête, je sais exactement quel est l'événement qui est à l'origine de ça. Mais je n'arrive pas à analyser pourquoi il a eu tant de retentissements sur moi. Sans doute parce qu'il accapare toute ma volonté, ça doit faire comme les vases communiquants. C'est la seule explication que je trouve.


Il faut que j'arrive à passer outre.



Cancer


J'avais prévu d'aller visiter une partie de ma famille cet été. J'avais décidé que ça deviendrai un rituel de l'été, parce que ça fait du bien, que ce sont des gens adorables, et qu'en plus leur coin est un paradis et que toute la famille s'y croise pendant l'été.


Mais un cancer en a décidé autrement. Et je ne sais pas quoi faire. M'y inviter quand-même pour les aider, pour qu'ils ne se retrouvent pas tous seuls à devoir tout assumer, pour être là pour parler, pour épauler, pour soulager, pour tout ce dont ils pourraient avoir besoin sans oser le demander ? Ou alors les laisser tranquiles parce que je ne suis sans doute pas la plus proche d'eux et que d'autres le feront sans doute mieux que moi, parce que je n'ose pas, parce que j'aurais peur de les gêner plutôt qu'autre chose ?


Fichu cancer. Tout le monde en meurt dans ma famille. A croire que le défaut de communication est devenu un trait familial intrinsèque. Pendant mon adolescence j'ai réalisé, à force, que je m'étais convaincue que moi aussi je finirais nécessairement par mourir d'un cancer, et que les seules choses que je ne savais pas c'était de quel cancer il allait s'agir et de quand il allait frapper. Reste qu'aujourd'hui c'est au tour de ma tante d'avoir un cancer. Et que c'est une personne formidable, et que j'aime, et qu'elle est loin, et que c'est simplement dégueulasse.



Perception


Hier j'ai relu mes vieux posts sur la féminité et sur la perception de moi-même (1, 2 et 3). C'est là que je commence à réaliser une autre utilité de ce blog : retrouver mes pensées et ma façon de les exprimer d'il y a quelques temps. Ça me permet de voir ça avec un peu de recul. Et je vois que j'ai beaucoup tourné en rond. En tout cas, c'est comme ça que je le vois aujourd'hui.


Tourné en rond, ou plus exactement, posé de fausses questions, ou posé les questions de traviole, afin de me barrer sciemment la route à toute progression, à toute acceptation. Je le fais souvent ; je l'ai même presque toujours fait. Pas qu'aujourd'hui soit un jour radicalement différent, mais au moins j'ai un peu de recul par rapport à ce que je disais il y a quelques mois. C'est déjà ça. Je crois que j'ai avancé. Je crois que je ne me conçois plus complètement dans l'opposition. Ça soulage. Et même quand ça revient, comme cette semaine, j'arrive à "le regarder comme un film" (comme l'avait dit Koldo dans l'un de ses commentaires avisés) et le considérer pour ce que c'est : une abstraction. Une réflexion, une opinion, un raisonnement, et non pas une réalité. Déjà ça, donc. Pas encore surmonté, mais observé.



Sur ce (et un peu grâce à), je vais faire ma séance de yoga.


mardi 24 avril 2007

De l’interet ou du danger d’une candidature

Je ne fais ici que transférer textuellement un billet paru le 13 avril sur le site de Cuverville, magasine toulonnais que j'affectionnais déjà à l'époque où Internet n'était pas encore au goût du jour...



Quatre mois après sa proclamation en février 1848, la deuxième République française écrase en juin les révoltes ouvrières. La nouvelle constitution est adoptée le 4 novembre, l’élection présidentielle suit en décembre. George Sand, républicaine, féministe (et familière des Seynois), s’exprime pendant la campagne.

« Dans le cas où la République n’eût point été proclamée en France, et où il nous eût été imposé par les événements de choisir entre plusieurs prétendants, M. Louis-Napoléon Bonaparte eût pu être le mieux intentionné, le moins dangereux, parmi tous ceux qui se seraient présentés. Mais, sous la République, M. Louis Bonaparte, ennemi par système et par conviction de la forme républicaine, n’a point le droit de se porter à la candidature de la présidence. Qu’il ait la franchise de s’avouer prétendant [au trône], et la France verra si elle veut rétablir la monarchie au profit de la famille Bonaparte. Mais qu’il ne se serve pas d’une institution républicaine pour travailler au renversement de la République » (décembre 1848).

Le 10 décembre, Louis-Napoléon Bonaparte est élu pour quatre ans avec 74% des suffrages exprimés. Trois ans plus tard, après un coup-d’état, il rétablit l’empire. (source)

Pour la petite histoire, Cuverville c'est le doux sobriquet que les toulonnais ont donné à la statue du génie de la navigation qui trône à l'entrée du port de Toulon, que l'on a appelée ainsi parce que le personnage est debout, à poil, et pointe la mer du doigt : conséquence toute naturelle de cette posture, le génie a le cul vers la ville. Et puis en 1995, au début de la sombre (mais heureusement brève) époque où Toulon a élu un maire FN, Jean-Marie Lechevallier qu'il s'appelait, l'un des premiers trucs que le gus a voulu faire pour marquer la ville de sa nouvelle griffe c'était de retourner la statue, lui faisant pointer son doigt vers la ville, et son cul vers la mer. C'est alors que les opposants au maire, qui s'opposaient également à cette idée de retourner Cuverville, ont lancé un petit journal qui s'est appelé... je vous laisse deviner comment.


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PS : Au passage, un autre bien bon billet de Cuverville, sur tout autre chose...



vendredi 13 avril 2007

Arte radio




Voici une banque de sons pas comme les autres : Arte radio. Petit tour d'horizon sonore :


  • Un rubrique Actualités, p.ex. la France, bonjour,
    Crises, inquiétudes, peurs et re-crises. Notre vieux et glorieux pays restera-t-il sourd à l'appel de ses enfants ? On dirait, oui. Chaque semaine, l'actualité en bricolage sonore.

    ou bien rêve général pendant les grèves et manifs de l'an dernier :
    Semaine cruciale. Tout va-t-il rentrer dans le, hum, ordre ? Recommencer comme d'habitude ? Et si on arrêtait tout, pour voir ?

  • Une rubrique Reportages, avec p.ex. la bergère :
    Audrey est bergère au Puy-en-Velay, en Auvergne. Elle surveille ses chèvres comme une mère trop aimante, et leur joue de la clarinette. Nature, douceur et bonté : ça repose.

    ou bien ma thèse et moi :
    Ils en parlent comme d'une maîtresse exigeante ou d'une maladie rare. Ils vivent avec elle pendant plusieurs années, comme coupés du monde. Nicolas Ruffault a rencontré des thésard(e)s. Et c'est pas triste.

  • Une rubrique Créations, avec p.ex. un recueil de l'OuRaPo (Ouvroir de Radiophonie Potentielle)

  • Une rubrique Documentaires, p.ex. sur les décroissants :
    Ils roulent à vélo. Economisent sur la bouffe. Refusent la consommation à outrance. A Lyon, Sophie Divry a rencontré des adeptes de la décroissance au quotidien. Pour sauver la planète, ils préconisent de produire moins, d'inverser la machine. Hérétiques, rigolos ou lucides ?

  • Une rubrique Fictions, avec p.ex. Ziiip, le premier strip-tease sonore :
    Une femme, un homme. Elle se déshabille pour lui. Sans un mot, sans musique. Le premier strip-tease radiophonique ? Atmosphère. Fiction sonore. A écouter fort.

  • Une rubrique Séries, avec p.ex. les écrits sur le vent de Martin Winkler :
    Des livres, films, séries, BD... qui n'existent pas encore. Raison de plus pour les raconter.


On peut écouter tous ces sons directement sur le site, ou alors s'abonner à la newsletter pour recevoir les nouveautés chaque semaine, en baladodiffusion (podcast), en s'inscrivant au flux RSS. Et ne saurais trop le conseiller.


lundi 19 février 2007

Rendons à César

Ce n'est rien de très grave, mais ce matin j'ai écouté (d'une oreille) l'émission Service Public sur Inter, et il était question des transports en commun. Un auditeur a pris la parole pour parler des bienfaits du tram à Bordeaux. Là je le suis sans problème, il est vraiment bien ce tram. Pas trop moche, très pratique, silencieux... Mais là où je ne suis pas le gars c'est qu'il en a profité pour faire de la pub pour Juppé en disant que c'était "depuis qu'Alain Juppé avait fait..." etc, et là je m'inscris en faux !


Ce n'est pas du tout Juppé (ni la mairie de Bordeaux) qui a fait le tram, c'est la Communauté Urbaine de Bordeaux i.e., la communauté de communes (accessoirement, de gauche, donc rien à voir avec Juppé).


Voilà, c'est pas si grave mais ça m'énerve quand-même, parce que le parti de Juppé a beaucoup joué sur la confusion pour s'approprier cet argument en sa faveur. Ça m'énerve aussi plus généralement parce que je n'écoute plus que rarement Inter, depuis la mauvaise foi dégoulinante de leurs journalistes pendant la campagne du référendum sur le TCE, mais tout de même de temps en temps je retente. Et d'habitude quand je l'écoute d'une oreille seulement ça peut encore passer, à peu près. Mais là, même sans concentration c'est énervant ! Il n'y a pas que cette intervention particulière, il y a qu'Isabelle Giordano et Yves Decaens sont insupportables (pour des raisons propres à chacun...) et ne posent jamais les bonnes questions, laissent passer des tas des choses.


Vraiment, France Inter c'est la radio de la frustration publique.


dimanche 11 février 2007

We feed the world

Il s'agit d'un film documentaire dont j'ai entendu parler ce matin sur le forum SV, qui vient de sortir en Belgique, et qui est d’Erwin Wagenhoffer. Il va assez probablement sortir dans nos salles françaises aussi sous peu, donc surveiller les Utopia (qui ont un bien joli site au passage) et autres cinoches du genre.


Evidemment je ne l'ai pas encore vu, mais tout de même rien que de lire ce qui en est dit sur ce site d'ATTAC Bruxelles donne à réfléchir, en soi, qu'on aille voir le film ou pas. Je vous laisse en juger (les images sont tirées du film, trouvées sur le site qui y est consacré):


LE MARCHÉ DE LA FAIM… Deux tiers des produits alimentaires importés par l’Europe proviennent de pays où sévit la famine. Exemple : 350.000 hectares de terres agricoles, essentiellement en Amérique latine, sont employés à la culture du soja afin de nourrir le cheptel du Vieux continent –alors que près d’un quart de la population des pays, où cet oléagineux est cultivé, souffre de malnutrition chronique.

TRASH. Un porc pèse 1,5 kilogrammes à la naissance, et 105 kilos six mois plus tard : c’est la technique du « cochon-fusée » où l’industrie donnent aux porcins un droit de vie sur 1,3 m2 d’espace avant de les tuer (moins en fait car « respecter les normes coûte trop cher »). C’est vache ? Une« laitière » bien boostée (à la farine animale, notamment) donne 10.000 litres par lactation et crève, les pis à terre, au bout de quatre ans . Une vache normale donne 5.000 litres et vit dix années. Tout ça a un prix : avec la PAC européenne, 20% des grands conglomérats agricoles continuent à truster 62% de toutes les subventions ; un paysan sur quatre n’a rien.


CRASH. We feed the world a un seul sujet : la nourriture –cette marchandise produite, échangée, consommée, avec, pour seul objectif… le profitariat, indifférent aux périls humains et écologiques. En réalité, dans la guerre proclamée depuis un quart de siècle « contre la pauvreté », c’est la pauvreté qui a gagné. Chaque année, 40 millions d’être humains meurent de faim –soit l’équivalent de 300 crash de jumbo-jets par jour, sans aucun survivant, où la moitié des passagers seraient des enfants. Or « « étant donné l’état actuel des productions agricoles dans le monde, on pourrait nourrir sans problème 12 milliards d’individus. Pour le dire autrement, chaque gosse qui meurt de faim aujourd’hui est en réalité assassiné »…

Documentaire époustouflant, We feed the world réunit un casting peu commun : des agronomes, des biologistes mais aussi des fermiers, des pêcheurs britanniques affectés par les règlementations européennes, des dirigeants de firmes transnationales (comme Peter Brabeck, leP.D.G. de Nestlé, pour qui tout va pour le mieux, dans le meilleur des mondes possibles : « Ce que nous mangeons n’a jamais été aussi bon, nous n’avons jamais été aussi riches, nous n’avons jamais été en meilleure santé, et nous n’avons jamais vécu aussi longtemps qu’actuellement. Nous avons tout ce que nous désirons »).


Sans oublier Jean Ziegler (Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation) qui raconte comment ça se passe à l’ONU : les diplomates américains s’y comportent comme des salauds et les européens comme des laquais. Putain, le film.


CASH. Seule œuvre cinématographique où les spectateurs ont tousenvie de pleurer en voyant des poussins et le sort qui les attend, We feed the world réussit un formidable exploit : poser à ses publics la question de leur propre responsabilité en tant que consommateurs et citoyens. Chaque Européen consomme annuellement 10 kilos de légumes verts, irrigués artificiellement dans le Sud de l’Espagne –alors que leur culture provoque, sur place, des pénuries d’eau locales récurrentes... Chaque jour à Paris, la quantité de pain inutilisée, et vouée à la poubelle, pourrait nourrir la seconde plus grande ville de France, Lyon... N’en jetez plus !


We feed the world, déjà sorti en Allemagne et en Autriche, est d’ores et déjà numéro 1 de leur box-office respectif. C’est mérité.

Apparemment le film est doublé d'un livre, qui s'appelle Quelle nourriture pour le monde ? Le véritable prix de nos aliments, coécrit par Erwin Wagenhoffer et Max Annas, chez Actes Sud.


samedi 13 janvier 2007

La bourse ou la vie

Je viens de lire un texte dans le dernier bulletin de Simple Living, qui est le premier épisode d'une saga en 9 étapes basée sur le livre Your money or your life de Joe Dominguez & Vicki Robin. L'auteur de l'article en question, Fred Ecks, explique qu'il a dévoré ce livre et que depuis, il a changé de vie. Je veux bien le croire.

Chaque nouvel article contiendra un résumé commenté d'un chapite du livre, suivi d'une mise en pratique. La première étape (le premier TD!) est la suivante:
Step 1: Making Peace With The Past

The first step the authors present is to look at our financial history, consider what we've done, and accept it. The idea is to give us a clean slate. What's past is now history. We're moving on. For me, it was embarrassing. I didn't want to look at what I had done. In reviewing it, I came to accept it. By now it's a sort of novelty. I look back and smile at the way I used to live.

The first part of Step 1 is to calculate how much we have earned in our lives. The authors say to do this meticulously. While many people do, I confess that I didn't. I figured out a reasonable estimate, which was about $276,000. At the time, I was 28 years old. I was a software engineer, generating a good income.

The second part of Step 1 is to calculate what we've got to show for it. In short, we create a personal balance sheet. In my case, I was over $12,000 in credit card debt, but I owned a home with about $10,000 in equity. I guessed the total value of my possessions to be about $5,000. The result was that I had a financial "net worth" of about $3,000. That's it, after earning $276,000!

I think the most important message the authors give us is, "No shame, no blame." Emotions such as guilt and regret don't help us at all. We can't change the past. The key is to know how we have been living, so we can make a conscious change toward a better way of life. We come to know our tendencies. We know what we want to change! We recognize our own dissatisfaction. We have no one to impress, and we have nothing to be embarrassed about. That was all before. Now we don't live that way. Now we live the way we want to. Our choices become conscious.

Je n'en ai pas le temps tout de suite (ça promet!) mais j'ai bien l'intention de me prêter au jeu, pour voir. Rien qu'à y réfléchir deux secondes, déjà, je sais que ça promet.

Résultats à venir, donc.

samedi 30 décembre 2006

Le grand ménage

Le grand ménage, c'est le blog bien connu de Raffa, qui contient ce génialissime Livret avec toutes les recettes de produits ménagers économiques et écologiques. Sur le site il y a aussi une série de photos du livret "en situation", dont celle-ci que je trouve extra:


dimanche 10 décembre 2006

Paroles de paysans !

La Confédération Paysanne a sorti le film: Paroles de Paysans !
Ni éleveurs bovins, ni producteurs de porcs, de lait ou de fromage, les femmes et les hommes que nous avons croisés ont choisi simplement d’être paysans.

Une façon pour eux, de rappeler avec force leur attachement au pays, à la terre. Un pays dont ils prennent soin, qu’ils protègent. Dans le Nord, en Isère, dans le Sud-Ouest, en Bretagne, il existe des paysans qui s’interrogent, se battent pour une agriculture plus juste, plus humaine, plus respectueuse de l'environnement.


La bande-annonce est particulièrement revigorante.

A vot' bon coeur

Acrimed, c'est aussi une association, et comme toute asso elle a besoin d'adhérents et de sous.
Et/ou, pour les vœux que vous prodiguez à l’occasion du Nouvel an ou pour tout autre usage, l’achat de ces cartes postales sarcastiques réalisées par Sébastien Marchal, un graphiste adhérent de l’association. En les achetant, vous pourrez découvrir leur verso qui vous réserve une surprise ... « pédagogique ».