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dimanche 14 octobre 2012

Jean Ferrat

Déménagement fait, et nouvelle connexion à internet. Ouf, ça a été long.

Dimanche dernier on a été dans un vide-greniers. On a trouvé une super collection de disques de Jean Ferrat, quasi neufs, à un prix dérisoire. Alors on a dû aussi se trouver une platine pour les écouter parce qu'on n'en avait plus...

Et depuis, j'ai pu me rendre compte à quel point je connaissais bien Jean Ferrat. Je me souvenais que mes parents l'écoutaient quand j'étais petite, mais je pensais qu'ils avaient juste une cassette. En fait, je connais au moins les 3/4 des disques, et y'a un disque par année.

Et il y a une chanson particulièrement que j'ai reconnue. Une chanson un peu égale aux autres, elle n'a rien d'extraordinaire. Sauf qu'elle m'a complètement retournée. Je ne saurais pas dire ce que ça a provoqué en moi. J'en pleurais... sans savoir pourquoi. Bizarre. C'est vraiment étrange les souvenirs parfois.

lundi 20 avril 2009

Le minotaure

Trouvé chez Baptiste Coulmont en rattrapant mon retard de lecture, cette petite perle que je vais m'empresser d'envoyer à mes ami(e)s concerné(e)s, et comme il y en a aussi qui passent par là je le mets ici :


Le Minotaure

mardi 4 novembre 2008

Un peu de musique en attendant que la pluie cesse

Hier j'ai rangé mes colonnes de CD. Supprimé quelques disques que vraiment, vraiment on n'écoutera plus c'est certain, et puis surtout retrouvé avec plaisir bon nombre d'albums qui avec le temps avaient joué les échangistes, les uns se rangeant chez les autres, parfois à plusieurs dans un même boitier. Alors juste une petite sélection très vite fait en passant, pour le plaisir des oreilles.


Ce matin, le doux plaisir du premier album de Lhasa, La Llorona.



Lhasa - De cara a la pared
envoyé par btayeb
(c'est la seule vidéo de ce morceau que j'ai trouvé, et je suis verte parce que c'est chanté faux - mais bon c'est joli quand-même et puis c'est mon préféré)


Et hier, ce si splendide album de Mathieu Boogaerts, Michel.



Découvrez Mathieu Boogaerts!


Mais... souvenez-vous, Mathieu Boogaerts, au tout début, ç'avait été ça :



Et hier il a sorti un nouvel album : I love you. Album que j'ai réclamé à corps et à cris à mon mari, mais il n'a pas eu le temps d'aller me le chercher. Alors, j'attends !


jeudi 19 juin 2008

Le titre me manque


Esbjörn Svensson Trio, "Ballad for the unborn", in Seven days of falling, 2004.

Richard G. en parle . Citizen Jazz l'annonce comme ça. Moi, je n'étais pas au courant, je viens de l'apprendre en parcourant mon agrégateur.


Esbjörn Svensson est mort.


Ça faisait des années qu'il passait en concerts par ici, lors de tous les festivals estivaux du coin, et chaque année je remettais à plus tard parce que pas le temps, parce que pas là, parce que pas les moyens. Voilà que c'est perdu, je ne le verrai jamais en scène. Il paraît que c'était magique, que c'était une expérience de puissance, de beauté, d'harmonie. Je le crois sans problème en écoutant ses albums studio que je connais.


D'un accident de plongée.


Combien de mes heures de travail ont été rythmées, initiées, imbibées de ses notes ? Combien de fois E.S.T. m'a apporté la juste sérénité qu'il me fallait, la vitalité, la joie, la beauté ? Qui n'a pas apprécié les morceaux que je leur ai fait écouter ?


Il avait 44 ans.


J'aimais l'écouter, et j'aimerai toujours le faire, mais je n'aurai plus cette joie de découvrir de nouvelles interprétations. De le savoir évoluer en même temps que moi, que nous, de créer sa musique dans cet environnement qui est notre réel commun : le monde. Immédiatement, là, je me mets à penser à mon futur fils. Jamais il ne vivra la joie, l'enthousiasme, le plaisir de la découverte d'un nouvel album d'E.S.T. Il y en aura d'autres certes, mais il était l'un des créateurs vivants que j'estimais le plus.


Son prochain album sortira en septembre.


C'est si lointain, et c'est si triste.

samedi 26 janvier 2008

Petite, mais double victoire

1/ Je viens enfin de réussir à faire un lien vers un morceau de Deezer qui fonctionne. C'était terriblement frustrant d'y trouver des tas de morceaux et que leurs lecteurs à exporter vers les blogs restent désespérément vides !


2/ Du coup, et parce qu'ils ont vraiment une base de titres considérable, j'y ai trouvé le morceau de Jean Ferrat que j'avais cité dans un vieux billet et que je regrettais amèrement de ne pas pouvoir vous faire écouter... alors ça y est, vous pouvez aller l'écouter, il est (et je le trouve toujours aussi beau).


Et puis je vais également corriger les autres qui ne fonctionnaient pas... il y aavit si je me souviens bien déjà la reprise par Patti Smith du Smells like teen spirit de Nirvana, et puis il faut que je vérifie s'il y en a encore d'autres...


Tiens, et pour la peine je vous en mets un ici même, voilà, vous l'aurez pas volé.



free music

vendredi 30 novembre 2007

In memoriam

Mon pommeau de douche a rendu l'âme, rongé de l'intérieur par le calcaire, il a rompu d'un coup net. Y'a des jours comme ça, on se dit que la vie est un peu triste.


Fred Chichin, 01/05/1954-28/11/2007.

dimanche 25 novembre 2007

Sullen girl

Quand j'étais au lycée, un soir, pour noël ou mon anniversaire je ne sais plus, mon père m'avait offert Tidal, le premier album de Fiona Apple qui venait de sortir (parce qu'il en avait lu bonne critique dans Le Monde je suppose). Cet album je l'écoute toujours, jamais très souvent, mais régulièrement. Est-ce que je l'ai aimé parce qu'il me parlait, ou est-ce qu'il m'a infuencée dans ma perception de certaines choses ? Sans doute un peu des deux.




Sullen girl


Days like this, I don't know what to do with myself
All day and all night
I wander the halls along the walls and under my breath
I say to myself
I need fuel to take flight

And there's too much going on
But it's calm under the waves, in the blue of my oblivion
Under the waves in the blue of my oblivion

Is that why they call me a sullen girl, sullen girl
They don't know I used to sail the deep and tranquil sea
But he washed me shore and he took my pearl
And left an empty shell of me

And there's too much going on
But it's calm under the waves in the blue of my oblivion
Under the waves in the blue of my oblivion
Under the waves in the blue of my oblivion
It's calm under the waves in the blue of my oblivion



Vous voulez que je vous dise ?


Mon père me l'a offert en me racontant sa bio. Ce qui est bizarre c'est qu'il était évident qu'il y avait là-dedans comme une tentative d'identification, parce que si je me souviens bien on a pas loin du même âge (entre autres points communs, genre ses yeux immenses sur la couverture de l'album, le fait qu'elle écrit ses textes et moi qui écrivais encore à l'époque des tas de poèmes, le fait qu'elle soit pianiste alors que moi, dans la théorie, j'aurais dû l'être au moins un peu aussi,...). Pourtant, l'un des trucs qui est systématiquement cité dans son histoire publique (et que mon père m'avait raconté dans sa présentation), c'est qu'elle a été violée quand elle était gamine (apparemment, d'après les biographes c'est important pour ce qui concerne sa carrière musicale, allez comprendre). Du coup, je n'ai jamais trop su où arrêter (ni finalement où commencer) la comparaison. Bon, bref. Ou comment semer le trouble en deux secondes dans l'imaginaire d'une adolescente ayant une tendance lourde à la fragilité et au romanesque échevelé.

mardi 25 septembre 2007

Smells like teen spirit

Dans Twelve, son nouvel album, Patti Smith reprend Smells like teen spirit, le tout premier morceau de Nirvana. Et ça donne ça, et j'adore, l'orchestration est géniale, ça donne une toute nouvelle dimension à cette chanson magnifique.



free music


Smells like teen spirit

Load up on guns
Bring your friends
Its fun to lose
And to pretend
Shes overboard
Myself assured
I know I know
A dirty word

Hello (x 16)

With the lights out its less dangerous
Here we are now
Entertain us
I feel stupid and contagious
Here we are now
Entertain us
A mulatto
An albino
A mosquito
My libido
Yea

Im worse at what I do best
And for this gift I feel blessed
Our little group has always been
And always will until the end

Hello (x 16)

With the lights out its less dangerous
Here we are now
Entertain us
I feel stupid and contagious
Here we are now
Entertain us
A mulatto
An albino
A mosquito
My libido
Yea

And I forget
Just what it takes
And yet I guess it makes me smile
I found it hard
Its hard to find
Oh well, whatever, nevermind

Hello (x 16)

With the lights out its less dangerous
Here we are now
Entertain us
I feel stupid and contagious
Here we are now
Entertain us
A mulatto
An albino
A mosquito
My libido
Yea

mercredi 12 septembre 2007

Hommage syndical

Joe Zawinul est mort.



Mauvais temps pour Joe Zawinul
Par Serge Loupien, dans le Libé du jour.

De tous ces musiciens que l’on baptisa un jour «les enfants de Miles», Josef Zawinul était sans doute le plus «obtus». En ce sens où, jamais, à l’inverse de ses principaux concurrents en maniement de claviers électro-davisiens (Herbie Hancock, Chick Corea, Keith Jarrett…), il n’appliqua aveuglément les consignes du trompettiste, souvent assimilables d’ailleurs à des diktats. Il est vrai que Miles Davis avait contracté une dette énorme envers son pianiste autrichien, puisque c’est en enregistrant In a Silent Way, pure composition «zawinulienne», que l’ancien sideman de Charlie Parker devait découvrir la fusion, en 1969.

Après quoi, Zawinul refusa obstinément de rompre avec la pratique du synthétiseur illico imposée par son capricieux leader. Même s’il devait plus tard s’attacher à faire évoluer son jazz-rock un peu planant vers une espèce de world progressiste, dont les prémices étaient déjà présentes, en 1976, sur l’album Black Market de son groupe expérimental Weather Report.

Traite des vaches. Il faut dire qu’avec sa dégaine de trafiquant ouzbek et ses bobs en laine Pingouin, Joe Zawinul a toujours détonné parmi les formations de Miles Davis. Que celles-ci affichent un look de cadres supérieurs à la Modern Jazz Quartet, ou qu’elles s’habillent chez Arlequin. Sans doute parce que, né à Vienne (le 7 juillet 1932), et élevé dans une ferme située à quelques kilomètres de la capitale autrichienne, Zawinul a grandi en partageant son temps entre la traite des vaches et l’apprentissage de la clarinette, le premier de ses multiples instruments.

Car pour son sixième anniversaire, un parent lui offre un accordéon. Pendant un an, le jeune Josef s’exerce alors, en autodidacte, à compresser les soufflets et à enfoncer les boutons. Après l’accordéon, il se met au violon. Puis au piano, qu’il étudie au conservatoire de Vienne, établissement réputé pour la qualité de son enseignement. Entre deux gammes, Josef s’essaie également à la trompette basse et au vibraphone, instrument pour lequel il conservera, durant toute sa carrière, une certaine tendresse, même s’il ne l’emploiera plus que parcimonieusement

De ces années tourmentées (en 1944, il se retrouve en Tchécoslovaquie après avoir fui les bombardements), Zawinul conservera toujours un bon souvenir, affirmant volontiers : «L’Autriche est un pays magnifique et les Autrichiens le peuple le plus chaleureux du monde.» Ce qui laissera toujours pantois Miles Davis, issu d’un milieu favorisé, et aux yeux duquel Zawinul faisait presque figure de vétéran de la Seconde Guerre mondiale, voire d’authentique résistant.

C’est en 1952, que Josef Zawinul effectue ses débuts de pianiste de jazz professionnel, au côté du ténor Hans Koller. L’année suivante, il découvre, à Munich, Lester Young, qui le branche sur le circuit des bases américaines. Au même moment, il fait la connaissance du pianiste Friedrich Gulda, lequel présente la particularité de couvrir les domaines du jazz (il enregistrera avec Cecil Taylor) et de la musique classique.

Plongée en apnée. De retour des Etats-Unis, Gulda pousse son jeune compatriote à s’expatrier. En 1959, Zawinul débarque donc à Boston, où son premier gig conséquent consiste à remplacer, au pied levé, le pianiste d’Ella Fitzgerald. Il va ainsi gagner une réputation qui ne le quittera plus et lui vaudra de travailler ensuite avec Maynard Ferguson, Wayne Shorter (futur cofondateur de Weather Report), Dinah Washington ou encore Cannonball Adderley, en compagnie duquel il gravera, en 1966 : Mercy, Mercy, Mercy.

La suite fait partie de l’histoire du jazz fusion, jusqu’à la rupture (musicale) avec Shorter et cette plongée en apnée dans les rythmiques africaines qui allait donner naissance au Zawinul Syndicate. Groupe dont son créateur assurait : «C’est celui dont je suis le plus fier.» Le dernier aussi.

Souffrant d’un cancer de la peau, Joe Zawinul s’est éteint hier dans sa ville natale. Agé de 75 ans, il avait été élu 28 fois meilleur clavier de l’année, par la presse spécialisée.

Je n'en reviens pas, je l'ai vu en concert il y a quelques années avec son Zawinul Syndicate, il était en forme olympique.



C'est l'une de ses dernières prestations en public avec le Zawinul Syndicate, à Romainville en mai dernier.


Joe Zawinul prend son envol
par Marine Dusigne, sur Clicanoo

Bien sûr, il avait vieilli et était souffrant depuis un bout de temps, mais ça ne l’avait pas empêché de revenir à la Réunion cette année à l’invitation des Kabardock et Palaxa après avoir dopé le Sakifo 2005 d’excellente façon.

Alors apprendre que Joe Zawinul a rejoint le firmament des stars de la musique, ça vous flanque un coup de blues. C’est hier, 11 septembre, une date mémorable pour un homme qui a fait sa carrière aux Etats-Unis, que le pianiste de jazz autrichien, fondateur du groupe du mythique Weather Report, phénomène jazz-rock des années 70, a tiré sa révérence à Vienne, à l’âge de 75 ans. Complice de Miles Davis dans les sixties, puis des Wayne Shorter, Miroslav Vitous et autre Jaco Pastorius, dix ans plus tard c’est “Birdland” qui les a rendus à jamais populaires, un nom que Joe a d’ailleurs donné à au club de jazz qu’il a fondé en 2004 chez lui dans la capitale autrichienne où il posait ses claviers entre deux tournées avec son groupe le célèbre Syndicate.

“OH MAN !”

Évoquant son parcours il nous avait confié : “Ce fut une fantastique expérience, bien sûr. On était jeunes, on a trouvé une extension au jazz et on n’avait d’autre ambition que le plaisir de jouer avec de bons musiciens. On ne s’attendait pas à ce que, petit à petit, le mouvement envahisse le monde et que, des années après que la disparition du groupe, ça continue de marcher !” Sans avoir l’air blasé, il savait relativiser la bonne fortune qui lui a fait croiser des musiciens quasi sacrés. “Difficile de décerner la palme au plus grand d’entre eux. Je les aimais tous quand j’ai commencé parce qu’ils étaient pour moi des géants. Après, plus on joue en bonne compagnie et plus on grandit. Alors l’admiration pour autrui diminue parce qu’on devient meilleur soi-même. Il n’empêche que nous sommes restés d’excellents amis. Des frères, même, dans le cas de Shorter”, expliquait Zawinul qui n’aurait pour autant recréé un “Weather revival”. “Aucun intérêt. On a eu le meilleur pendant quinze ans, inutile de réchauffer le festin. De toute façon, ce que je fais aujourd’hui tient nettement mieux la route. Et j’ai des musiciens fantastiques qui viennent d’Arménie, du Brésil, de Maurice… Tous avec le même objectif : la qualité. Et le swing ! Que ce soit plus ou moins électro ou acoustique importe peu. Tout le monde fait ça. L’important, c’est la vie qui se trouve derrière chaque instrument, lequel, sans véritable artiste, devient carrément ennuyeux. Une trompette c’est franchement moche si personne ne sait en jouer...” constatait Joe qui s’est dit alors “le plus heureux des hommes !”, pour cette “tournée fabuleuse avec des calibres redoutables. Vous allez voir ça sur scène ! Oh man !...” nous avait-il promis à Saint-Leu. Et on l’a vu. Intro planante, voix de prière et pures envolées rythmées par des mains de virtuose comme celles du Mauricien Linley Marthe pour dialoguer avec ses propres claviers. Une pure merveille qui a rapidement quitté les sphères ordinaires de l’harmonie pour évoluer dans de lointaines galaxies emballant le champ d’humains heureux de pouvoir apprécier enfin ce héros de leur mythologie musicale. “Oh man !” en effet. Quelle embellie ce fut ! Elle continue de résonner dans nos souvenirs, heureux que nous sommes, nous aussi, d’avoir eu le privilège de cette rencontre. Bon vol, Joe au pays des oiseaux !


La fantastique, l'énoooorme Birdland, interprétée en 1978 par Weather Report (à noter que ce n'est pas Pastorius à la basse, mais Miroslav Vitous).


C'était le Blanc qui jouait comme un Noir. Peu de musiciens auront autant contribué à la bande-son de notre époque que Joe Zawinul. Et encore moins d'Européens auront à ce point assimilé l'essence de la musique afro-américaine. Compagnon de route de Miles Davis dans sa meilleure période, fondateur de Weather Report, groupe-phare des années 70, le claviériste d'origine autrichienne est mort mardi matin à Vienne. «Il est né le 7 juillet 1932 en temps terrestre et le 11 septembre 2007 en temps éternel. Il continue de vivre», a déclaré son fils Erich Zawinul.

(extrait de la Tribune de Genève)


In a silent way, autour de Miles Davis, interprétée en 1991 à Paris.

jeudi 9 août 2007

Joyeuse surprise

Je me baladais sur le site web de la Palud sur Verdon...



... quand j'ai retrouvé un souvenir vidéo de ce jour-là. Le temps de retrouver l'adresse de la vidéo, de la convertir dans un format raisonnable, et la voici la voilà :



Et pour ceux qui n'arrivent pas à lire celle-ci, l'original est à cette adresse-là au milieu de la page...

jeudi 26 juillet 2007

Douze fois par an

Quand ça vient, on ne s'en rend pas compte tout de suite. On s'imagine que c'est parce qu'on avait pris une mauvaise position, alors on bouge un peu, on se lève, on s'étire. Et là on réalise que ça reste. Ça empire. Ça monte, d'un coup. Ça monte en l'espace de quelques minutes. Le ventre, puis les hanches, puis le dos, toute la ceinture. Là, on sait ce que c'est. On se dit "Non... déjà ?" On va aux toilettes pour vérifier : le sang le confirme. On sent un nouveau palier de douleur qui vient, on se dit qu'avec un peu de chance ça en restera là, mais comme on se connaît on file prendre un cachet d'un de ces médocs sans ordonnance et que l'on sait infiniment mauvais pour le corps. Mais il n'y a que ça qui fonctionne. On cherche sous le lavabo, dan les poches des sacs, dans la trousse de toilette, sur les recoins des meubles de la chambre, partout où l'on a pu laisser traîner une plaquette un jour où l'on s'est dit que comme ça on la retrouverait quand on en aurait besoin. On trouve, enfin, et on avale, malheureusement. Dans une heure environ ça ira un peu mieux. Maintenant, il faut attendre.


On fait quelques pas, les mains à la taille, comme pour embrasser la douleur, pour la calmer. Mais ça monte, toujours. On s'asseoit sur le canapé, on s'allonge, les jambes pliées ou tendues, ça dépend. Ça fait mal. On change de position. Ça fait encore plus mal. On se remet dans la première. C'est pire. On sait alors que rien ne va pouvoir empêcher la douleur de monter. Et ça monte, ça monte. Ça progresse en bas dans les cuisses, en haut dans le buste, dans tout le dos. On se dit qu'on devrait marcher pour apaiser, mais plus rien n'y fait déjà. On se rallonge. On fait des exercices de respiration, c'est extrêment dur, tout est coincé à l'intérieur, ça tire horriblement quand on inspire, ça frappe quand on expire, mais on se dit qu'au final ça devrait soulager un peu, un peu. Quelques minutes comme ça, la douleur descend d'un cran. Juste le temps de s'en rendre compte, et déjà une nouvelle vague arrive. On la sent qui monte, qui saisit tout le corps petit à petit, on se dit que ça y est on est au plus fort mais non ça continue, et on est submergée par un profond vertige intérieur, on se sent sucomber, on se se sent partir, disparaître, ne laisser là à notre place que cette douleur comme une trace de notre passage sur le canapé. On expire, et ça repart. Quelques secondes. On réalise que l'on est toujours là, qu'on le savait, que c'est toujours comme ça, que ça va finir par passer, qu'il va y avoir d'autres vagues mais qu'elles ne seront pas pires que celle-ci et qu'elles ne dureront pas et finiront par s'estomper. A peine le temps penser ça que le pic revient. On s'accroche, on tient le coup, forte de ce que l'on vient de se dire, on sait que ça va repartir aussi vite que c'est revenu, et on s'entend dire "Hé ben, ça faisait longtemps que j'en avais pas eu des comme ça". Parler, un peu, quand on y arrive, ça fait du bien. Dire la douleur c'est comme en laisser sortir une partie. Peu importe qu'on nous entende ou pas.


Ça redescend. On continue de parler. On parle pour ne trop rien dire, pour mettre des mots dans l'urgence là-dessus mais on peine à articuler, on est abasourdie. On dit qu'on le sait, que c'est tout le temps comme ça. On dit que c'est désespérant de ne toujours pas savoir si c'est irrémédiable ou non, de n'arriver à trouver que des "informations" contradictoires, qui en réalité ne sont que des avis personnels sur la question, mais jamais de tests, jamais d'expériences, jamais de vérités sur ce type de douleurs. On dit que oui oui, on a pris quelque chose, et qu'on attend que ça fasse effet... et ça reprend. On continue de parler, on suit notre idée, peu importe ce qu'on a à dire, on s'y attache comme à un lien à la réalité, on parle de la douleur régulière, on parle du fait que c'est de l'endurance, on parle d'accouchement, on parle de l'inégalité des femmes quant à leurs douleurs, de l'impossibilité de faire imaginer à un homme ce que peut être une douleur mensuelle inévitable, inhérente à notre nature, ce que ça peut faire de vivre avec ça.


Le pic suivant est toujours là, aussi intense mais plus profond, plus loin au-dedans, il est progressivement étouffé, recouvert par les paroles. Quand il se termine on tente même de se redresser un peu. On s'asseoit plus ou moins, on place sa main sur son ventre : c'est douloureux. On sait que ça n'est pas encore fini, mais on sait qu'on tient le bon bout. Que l'on a déjà vaincu la douleur, comme on la vainc à chaque fois. Tous les mois. On sait que l'on va se trainer comme une vieille loque pendant la prochaine heure, on sait que tout notre corps est concentré sur notre douleur, mais on sait que maintenant on a pris le dessus, qu'on l'a intégrée, qu'elle fait partie de nous mais qu'elle ne prend plus le pas sur tout le reste. On souffrira, mais consciemment, raisonnablement.


Parfois ça arrive au boulot. On ne peut pas parler, et l'on met plus de temps à la faire passer dans le domaine du supportable. On tente de marcher, de s'asseoir, de bouger comme si de rien n'était, de cacher l'expression de douleur qui nous tord le visage et l'on s'efforce surtout de ne pas croiser le regard de quelqu'un le temps que l'on ait dompté notre petit monstre intérieur. Une fois une collègue m'a vue et m'a répondu "Pffff, tu verras ce que c'est que la douleur quand quand tu accoucheras, les règles c'est une partie de plaisir à côté."


Parfois ça arrive dans la voiture. Là, c'est le plus difficile parce que les mouvements du véhicule entrent en résonnance avec la douleur et l'amplifient inexorablement. Et l'on sait que rien de servirait de s'arrêter puisque le trajet resterait à faire.


Une fois ça m'est arrivé dans un restaurant. on venait d'arriver, on avait fait de la route et on avait prévu de déjeuner puis de passer l'après-midi dans ce charmant endroit qu'on ne connaissait pas mais ça avait été tellement fulgurant qu'après trois aller-retours successifs aux toilettes pour vomir et après une vaine tentative de manger un bout tout de même de ce qu'on avait commandé, on avait dû marcher péniblement jusqu'à la voiture, et puis rentrer.


C'était le tout début de ma période de règles douloureuses. Je ne savais pas jusqu'à quel point ça pouvait aller et n'avais rien prévu, et ne savais pas quoi faire. Je m'étais laissée dépasser par la douleur. A présent je sais mieux faire. Je sais le prévoir, je sais approximativement quand ça va arriver. Je sais aussi, pour avoir testé des tas et des tas de choses, que quasiment rien n'y fait. Je n'ai trouvé ni thisane (pourtant si réputées), ni homéopathie. Le paracétamol, même codéiné, me fait bien rigoler et le Spasfon est à peine mieux, non, il n'y a que deux choses qui fonctionnent : l'aspirine (pourtant pas recommandée dans ce cas) et l'ibuprofène. Autant dire, de la merde. Et tous les mois j'en prends, le coeur alourdi par la peine de m'empoisonner, ne pouvant guère faire autrement, tellement la douleur est vive.



Douze fois par an

Douze fois par an
régulièrement
elle se tord de douleur
se mord les doigts dans son lit
étouffant ses cris
elle a mal

Ce mal vif et lourd
la tient nuit et jour
c'est ça être une femme
un être de chair et de sang
c'est beau et pourtant
ça fait mal

Que faut-il donc faire
pour que de ses fers
de ce joug qui d'elle
se joue elle se délivre
seule dans son givre
elle a froid

Ses larmes amères
gouttes d'eau de mer
glissent et coulent le long de son cou
douleur abhorrée
quand vas-tu filer
elle a mal

Son ventre est un feu
un volcan fiévreux
qui crie à sa place
les mots les angoisses
que ses lèvres taisent
alors dans sa braise
elle a mal

Douze fois par an
régulièrement
elle se tord de douleur
se mord les doigts dans son lit
étouffant ses cris
elle a mal

mercredi 25 juillet 2007

Summer of love

Bien qu'on ne l'allume que très rarement, nous avons une télé. C'est un poste que ma belle-mère nous a donné, pensant que ça devait nous manquer terriblement.


Et j'avoue que je temps en temps je jette un oeil au programme télé pour voir s'il n'y aurait pas quelque chose d'intéressant. Je regarde assez attentivement le programme d'Arte, parce qu'ils passent assez souvent des films intéressants qu'on ne voit pas ailleurs et qu'on ne trouve pas à la bib', comme par exemple toute la série des Inspecteur Harry,



ou bien tout plein de films de Clint Eastwood qu'on ne voit nulle part ailleurs comme par exemple Sur la route de Madison ou L'homme des hautes plaines (que j'adore),



ou bien le splendide, l'inoubliable, le génialissime Jeremiah Johnson de Syndey Pollack avec Robert Redford (que je n'aime pas particulièrement par ailleurs, mais ce film est une pure merveille),



ou encore toute une série de films des Monthy Python.



Mais cete été, ils ont décidé de faire toute une série thématique sur le summer of love, l'été 1967. Tous les mardis ils proposent des films et des documentaires de l'époque. La semaine dernière, un concert des Rolling Stones, suivi du concert-révélation d'Hendrix au festival de Monterey. Et hier soir c'était pour moi le grand moment, tant attendu depuis des années...



Le fim date de 1979 (l'année de ma naissance...), mais il s'agit de l'adaptation cinématopgrahique d'une comédie musicale qui a fait plusieurs fois le tour du monde et qui n'a jamais cessé d'être représentée jusqu'à aujourd'hui encore...



J'avais vu ce film il y a, pfffiou, bien 15 ans maintenant, et j'avais adoré. J'avais réussi à trouver la B.O. dans une bibliothèque il y a quelques années et j'avais sauté sur l'occasion, et depuis je connais presque toutes les paroles par coeur...



C'est bien simple, je me suis régalée du début à la fin. Ça peut paraître un peu bête hein, c'est une histoire de hippies, de peace and love et de liberté, et pour couronner le tout c'est une comédie musicale... mais je trouve que c'est bien la seule comédie musicale qui vaille le coup d'être vue (et revue). Ça m'a fait un immense plaisir de le revoir. C'est joué, chanté, dansé à la perfection, et les morceaux sont encore mieux arrangés que sur la BO (je me suis étonnée à jouer aux 7 différence avec les versions de l'album, qui a sans doute été au moins réarrangé si ce n'est complètement réenregistré en studio et qui a plein de petites différences avec les prestations du film).


Comme quoi, la télé, des fois, ça procure de grands plaisirs (surtout quand c'est pas précédé, suivi et entrecoupé de pubs de merde et compagnie, et que le film est en VO !).


Allez, quelques extraits, pour le plaisir.



Aquarius

When the moon is in the Seventh House
And Jupiter aligns with Mars
Then peace will guide the planets
And love will steer the stars

This is the dawning of the age of Aquarius
The age of Aquarius
Aquarius !
Aquarius !

Harmony and understanding
Sympathy and trust abounding
No more falsehoods or derisions
Golden living dreams of visions
Mystic crystal revalation
And the mind's true liberation
Aquarius !
Aquarius !

When the moon is in the Seventh House
And Jupiter aligns with Mars
Then peace will guide the planets
And love will steer the stars

This is the dawning of the age of Aquarius
The age of Aquarius
Aquarius !
Aquarius !



Sodomy

Sodomy
Fellatio
Cunnilingus
Pederasty
Father, why do these words sound so nasty ?
Masturbation
Can be fun
Join the holy orgy Kama Sutra
Everyone !



Ain't got no

I'm black I'm black
I'm pink I'm pink
I'm Rinso white
I'm in-vis-i-ble

Ain't got no home - So
Ain't got no shoes - Poor
Ain't got no money - Honey
Ain't got no class - Common
Ain't got no scarf - Hot
Ain't got no gloves - Cold
Ain't got no bed - Beat
Ain't got no pot - Busted
Ain't got no faith - Catholic

Ain't got no mother - Orphan
Ain't got no culture - Man
Ain't got no friends - Lucky
Ain't got no schoolin' - Dumb
Ain't got no shine - Dull
Ain't got no underwear - Bad
Ain't got no soap - Dirty
Ain't got no A-Train - Jump
Ain't got no mind - Lost it

Ain't got no smokes - Shit
Ain't got no job - Lazy
Ain't got no work - Fine
Ain't got no coins - Broke
Ain't got no pennies - Beg
Ain't got no girl/man - Horny
Ain't got no ticket - Hustle
Ain't got no token - Walk
Ain't got no God - Good



I got life

I got life, mother
I got laughs, sister
I got freedom, brother
I got good times, man

I got crazy ways, daughter
I got million-dollar charm, cousin
I got headaches and toothaches
And bad times too
Like you

I got my hair
I got my head
I got my brains
I got my ears
I got my eyes
I got my nose
I got my mouth
I got my teeth
I got my tongue
I got my chin
I got my neck
I got my tits
I got my heart
I got my soul
I got my back
I got my ass
I got my arms
I got my hands
I got my fingers
Got my legs
I got my feet
I got my toes
I got my liver
Got my blood

I got my guts (I got my guts)
I got my muscles (muscles)
I got life (life)
Life (life)
Life (life)
LIFE !



Hair

She asks me why
I'm just a hairy guy
I'm hairy noon and night
Hair that's a fright
I'm hairy high and low
Don't ask me why
Don't know
It's not for lack of break
Like the Grateful Dead
Darling

Gimme head with hair
Long beautiful hair
Shining, gleaming,
Streaming, flaxen, waxen
Give me down to there
Hair shoulder length or longer
Here baby, there mama
Everywhere daddy daddy
Hair, hair, hair, hair, hair, hair, hair
Flow it, show it
Long as God can grow it
My hair

Let it fly in the breeze
And get caught in the trees
Give a home to the fleas in my hair
A home for fleas
A hive for bees
A nest for birds
There ain't no words
For the beauty, the splendor, the wonder of my
Hair, hair, hair, hair, hair, hair, hair
Flow it, show it
Long as God can grow it
My hair

I want it long, straight, curly, fuzzy
Snaggy, shaggy, ratty, matty
Oily, greasy, fleecy
Shining, gleaming, streaming
Flaxen, waxen
Knotted, polka-dotted
Twisted, beaded, braided
Powdered, flowered, and confettied
Bangled, tangled, spangled, and spaghettied !

Oh say can you see
My eyes if you can
Then my hair's too short

Down to here
Down to there
Down to where
It stops by itself

They'll be ga ga at the go go
When they see me in my toga
My toga made of blond
Brilliantined
Biblical hair

My hair like Jesus wore it
Hallelujah I adore it
Hallelujah Mary loved her son
Why don't my mother love me ?

Hair, hair, hair, hair, hair, hair, hair
Flow it, show it
Long as God can grow it

My hair, hair, hair, hair, hair, hair, hair
Flow it, show it
Long as God can grow it
My hair



Good morning starshine

Good morning starshine
The earth says hello
You twinkle above us
We twinkle below

Good morning starshine
You lead us along
My love and me as we sing
Our early morning singing song

Gliddy glub gloopy
Nibby nabby noopy
La la la lo lo
Sabba sibby sabba
Nooby abba nabba
Le le lo lo
Tooby ooby walla
Nooby abba naba
Early morning singing song

Good morning starshine
The earth says hello
You twinkle above us
We twinkle below

Good morning starshine
You lead us along
My love and me as we sing
Our early morning singing song

Gliddy glub gloopy
Nibby nabby noopy
La la la lo lo
Sabba sibby sabba
Nooby abba nabba
Le le lo lo
Tooby ooby walla
Nooby abba naba
Early morning singing song

Singing a song
Humming a song
Singing a song
Loving a song
Laughing a song
Singing a song
Sing the song
Song song song sing
Sing sing sing sing song



The Flesh Failures / Let the Sun Shine in

We starve-look
At one another
Short of breath
Walking proudly in our winter coats
Wearing smells from laboratories
Facing a dying nation
Of moving paper fantasy
Listening for the new told lies
With supreme visions of lonely tunes

Somewhere
Inside something there is a rush of
Greatness
Who knows what stands in front of
Our lives
I fashion my future on films in space
Silence
Tells me secretly
Everything
Everything

Manchester England England
Manchester England England
Eyes look your last
Across the Atlantic Sea
Arms take your last
embrace
And I'm a genius genius
And lips oh you the
doors of breath
I believe in God
Seal with a righteous kiss
And I believe that God believes in Claude
Seal with a righteous kiss
That's me, that's me, that's me
The rest is silence
The rest is silence
The rest is silence

[Singing]
Our space songs on a spider web sitar
Life is around you and in you
Answer for Timothy Leary, dearie

Let the sunshine
Let the sunshine in
The sunshine in
Let the sunshine
Let the sunshine in
The sunshine in
Let the sunshine
Let the sunshine in
The sun shine in...

mardi 17 juillet 2007

Esbjorn Svensson Trio

Juste pour le plaisir, j'emprunte à jm l'idée de la barre de vidéos sur le côté, pour quelques jours, le temps d'y afficher quelques vidéos d'Esbjorn Svensson Trio.


Ecoutez, écoutez pour voir...

vendredi 29 juin 2007

Meddle

Faire des courses, ranger un peu la maison, corriger mes copies (ça devient urgent). Faire un autre clafoutis aux prunes. Téléphoner au bureau des personnels de la fac de Bordeaux et de celle d'Aix aussi pour leur demander de m'envoyer les "attestations de l'employeur" pour pouvoir m'inscrire au chômage en septembre (sont légamement obligés de l'envoyer avec le dernier bulletin de salaire, mais la preuve qu'ils ne le font jamais c'est que je n'ai pas celles de mes deux premiers contrats). Envoyer les justificatifs de ma mission à Toulouse. Passer à la banque...


...et je me suis réveillée à 11h ce matin !


Hier, acheté Meddle des Floyd pour 2€ dans un dépôt-vente. Celui avec le chien qui chante, comme dans la vidéo du Live at Pompeï.



Et il fait beau !


vendredi 22 juin 2007

Tom Waits

C'est en allant faire un tour chez JM que j'ai remarqué sa sélection de vidéos de Toms Waits ("...moi aussi", ajoute-t-il). Et j'aime beaucoup Tom Waits. Alors je ne peux pas résister à l'envie de coller l'une de ces vidéos ici.



God's away on business


I'd sell your heart to the junkman baby
For a buck, for a buck

If you're looking for someone to pull you out of that ditch
You're out of luck, you're out of luck

The ship is sinking
The ship is sinking
The ship is sinking

There's leak, there's leak, in the boiler room
The poor, the lame, the blind

Who are the ones that we kept in charge?
Killers, thieves, and lawyers

God's away, God's away,
God's away on Business. Business.
God's away, God's away,
God's away on Business. Business.

Digging up the dead with a shovel and a pick
It's a job, it's a job

Bloody moon rising with a plague and a flood
Jain the mob, jain the mob

It's all over, it's all over, it's all over

There's a lick, there's a lick, in the boiler room
The poor, the lame, the blind

Who are the ones that we kept in charge?
Killers, thieves, and lawyers

God's away, God's away,
God's away on Business. Business.
God's away,
God's away on Business. Business.

[Instrumental Break]

Goddamn ther's always such a big temptation
To be good, To be good

There's always free cheddar in a mousetrap, baby
It's a deal, it's a deal

God's away, God's away,
God's away on Business. Business.
God's away, God's away,
God's away on Business. Business.

I narrow my eyes like a coin slot baby,
Let her ring, let her ring

God's away, God's away,
God's away on Business. Business...


Et la suite est chez JM, en haut, colonne de gauche.