lundi 22 octobre 2007

Folie

Depuis vendredi je suis malade. Pas grand'chose non, une rhinite qu'elle m'a dit le médecin que je suis allée voir en urgence samedi matin. Elle m'a donné toute une liste de médocs (étonnant, y'a de l'homéo et de l'oligo dedans, je ne m'y attendais pas - peut-être que j'ai une tête à ça ?), et mon mari m'a fait des tisanes au miel. Hier ça allait un peu mieux, aujourd'hui je sens la rechute, du coup j'ai décidé de ne pas me forcer à aller au travail, je suis restée au chaud à la maison. Alors j'en profite pour bloguer un peu, pour une fois que j'ai le temps.


Hier, j'ai aussi préparé une petite série de billets que je publierai au cours de la semaine. Ça demande un peu de préparation mais c'est peut-être une solution possible pour publier régulièrement.



Je n'arrête pas de faire des rêves en ce moment, depuis celui-là. Ce n'est pas toujours la même chose, c'est même toujours différent, mais il y a un leimotiv dans tous ceux-là : je deviens folle.


C'est étrange. C'est d'abord étrange parce que ce n'est pas forcément de la même façon que je "deviens folle" dans ces rêves, mais par contre c'est toujours l'expression qui me vient directement et clairement à l'esprit quand j'essaie de mettre en mots ce dont j'ai rêvé. Dans la "ménagerie onirique", c'était tous ces animaux sauvages qui essayaient d'entrer dans ma maison qui me rendaient folle, sauf que je ne devenais pas cliniquement folle, juste mal, tellement mal, et la seule façon que j'avais de l'exprimer c'était ainsi. Alors j'allais chez le médecin pour lui expliquer ce que je ressentais, et lui me disait que j'avais un mal fou à respirer et qu'il fallait me faire un genre de trachéotomie pour m'aider à respirer, alors je lui disais que non ce n'était pas du tout le problème et que je respirais très bien, et lui me disait mais si mais si, et il sortait une espèce de cylindre gros comme le poing prolongé d'un autre petit cylindre, le saisissait à pleines mains et s'apprêtait à m'enfoncer ça dans le bas du dos, en me disant "ça va faire un peu mal"... et là je me suis réveillée.


Cette nuit c'était un ami à moi (dont j'ai rêvé sans doute parce que je l'ai revu récemment) qui devenait fou. Mais là c'était plutôt "cliniquement". Il quittait sa mère (chez qui il habitait) et son boulot, et il disparaissait, et je partais le chercher. Quand je le trouvais, il était accroupi au bord d'un étang, et il s'était rasé la tête, maladroitement, il y avait des touffes irrégulières un peu partout, et c'était un truc important parce que c'est quelqu'un qui a les cheveux extrêmement longs en temps normal.


La seconde raison pour laquelle je trouve ça étrange c'est que je ne relie la "folie" à rien du tout dans mon imaginaire intérieur. Il y a des tas de choses que je peux comprendre dans mes rêves, que je peux rattacher à des émotions, des sensations, des expériences diverses que ce soit clairement ou à peu près, mais là, la notion de "folie", rien du tout. Ça ne m'évoque rien. Pourtant elle est bel et bien là puisqu'elle est récurrente dans tous mes rêves de ces derniers jours. A tel point que je ne me souviens pas toujours des histoires elles-mêmes, mais toujours de cette impression de "folie".


Peut-être que je pourrais me faire une petite séance d'écriture automatique sur la question. Ou alors remonter une échelle émotionnelle, ça pourrait être pas mal, ça. Quoi qu'il en soit, je n'ai pour l'instant aucune idée. Des fois, il y des choses qui sont criantes, évidentes, et que l'on ne voit pas. Ben là c'est peut-être le cas.

4 Commentaires :

Moukmouk a dit...

A étudier la façon dont les rêves sont générés on perçoit facilement que le rêve ne peut en aucune façon servir d'une base quelconque à l'analyse. Mais, le discours le construit, que l'on produit le matin en prétendant se souvenir de nos rêves lui pour nous servir à comprendre des trucs.

Anonyme a dit...

C'est vrai que l'analyse d'un rêve ne peut que se fonder sur le récit qu'on (s')en fait. Le rêve, c'est ce récit et pas autre chose finalement.
Le raconter c'est déjà l'interpréter...

Anonyme a dit...

la folie en rêve s'interprète par "les affaires prendront une tournure favorable"
ça fait un peu horoscope comme ça !

malie a dit...

Moukmouk > J'aime beaucoup ta façon d'expliquer ça, et ui je suis super d'accord avec ce que tu dis, ça me semble évident. En fait je fais une bonne différence entre ce que je sais que je fais apparaître dans mes rêves parce que j'y ai pensé juste avant de m'endormir p.ex. (ou bien là, le gars que j'ai revu récemment qui apparaissait dans mon rêve), et puis les mots que je mets le lendemain quand j'essaie de les raconter. En fait j'ai toujours du mal à raconter mes rêves, ne serait-ce que parce qu'à l'instant où je les "ressens" ce n'est pas linéaire, alors que quand je les raconte il faut bien que les chose arrivent les unes après les autres. Alors rien que la chronologie que je choisis d'y mettre est vachement révélatrice sur mon interprétation du rêve, et ça, ça compte beaucoup.

Apprentie > Ben oui, justement, exactement ! Et c'est justement là qu'intervient cette notion de "folie", qui "n'existe" pas dans le rêve, mais uniquement dans les mots que je mets dessus.

N-talo > Horoscope, carrément ! Puis les "affaires", c'est un truc qui ne m'a jamais parlé : je n'ai jamais compris ce que ça pouvait vouloir dire dans ma vie.

Té, à propos d'horoscope, je suis du coup allée voir le mien du jour, il dit "La tension nerveuse engendrée par vos activités actuelle est là et se fait sentir par des maux diffus, décompressez." Ben oui forcément, chuis clouée à la maison parce que je suis de plus en plus malade !! Tu parles d'un mal diffus ;-)