Après ma lourde confusion entre une larve et un cocon il y a six mois, après ma première rencontre avec un mantispe commun cet été, me voilà à nouveau avec une bestiole de l'espace (et non identifiée, comme il se doit). Jean-Pierre, Jean-Mich', quelqu'un pour m'aider à nommer cette bestiole, ou plutôt ces trois bestioles, se prélassant et s'adonant à des activités que la morale m'interdit de rapporter ici, tranquilement sous le chêne vert sur le toît de ma voiture par un dimanche matin ensoleillé ?
Quelques précisions sur la bête : elle mesure moins d'un centimètre (et alors ? ça peut être très impressionnant quand-même !), elle vole (il m'a semblé voir des ailes orangées mais je n'y mettrais pas ma main à couper), elle est curieuse (je ne me suis pas trop approchée parce qu'elle venait voir ce qu'était mon appareil photo - courageuse, mais pas téméraire !), et puis... ah oui, ses deux petites "choses" au bout de son espèce de nez sont articulées et bougent comme des petites pattes.
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EDIT du lendemain : Eeunded a été plus rapide que son ombre pour me répondre, et grâce à elle j'ai retrouvé l'indentité de ma bestiole : il s'aigt d'un balanin des glands (balanius glandinum), petite bestiole de la famille des charançons. Et puis j'en profite pour rajouter quelques infos que j'ai trouvées ici ou là :
En gros, par ici il y a trois sortes de balanins, distinguées notamment par le fruit auquel ils s'attaquent : le balanin des noisettes, le balanin des chataignes (qui pond aussi dans les glands à l'occasion) et le balanin des glands.
Maman balanin pond entre 20 et 40 oeufs, à raison d'un à deux par fruit, dans lequel elle creuse un trou pour y pondre sa larve (à l'aide de sa "trompe", qu'on appelle un rostre, et au bout duquel elle a... ses organes buccaux !) avant de la laisser s'y nourrir durant la croissance du fruit. Théoriquement (si les choses sont bien faites), le fruit, une fois mûr, tombe à terre juste au moment où la petite larve est prête à en sortir. Là, elle se creuse une nouvelle maison dans le sol et y change de forme (nymphe, tout ça) en attendant le moment venu de sortir à l'air libre, enfin, pour se reproduire. Si j'ai bien compris, cette dernière étape se fait à la fin de l'été pour les balanins des noisettes, et en ce moment pour les deux autres.
Ensuite, ce qui différencie les balanins des chataignes (également appelés balanins éléphants) et ceux des glands, c'est que les premiers ont un rostre beaucoup plus long que les seconds. C'est pour ça que j'en ai déduit que les miens étaient les derniers.
Bref, en soi c'est pas forcément la meilleure nouvelle du monde de tomber sur des balanins parce que ça veut dire que les récoltes sont en danger, mais sachant qu'ici on n'a ni noisettier ni chataigner, et que l'on ne compte pas sur notre récolte de glands pour nous nourrir cet hiver, ça a été une rencontre assez rigolotte. Et puisqu'à présent je sais qui ils sont et ce qu'ils font, je vais observer les glands des chênes voir si je trouve des femelles en train de creuser...
2 Commentaires :
Ce doit être un balanin (genre Curculio). Le long rostre lui permet de creuser un trou dans une noisette, un gland une châtaigne (selon l'espèce)pour y pondre ses oeufs...
Pour l'espèce, je ne suis pas assez calé... peut-être que sa présence sous le chêne n'est pas anodine...
Je laisse les entomos répondre pour l'espèce !
Alors là, chapeau bas Eeunded !
Gagné, c'est exactement ça. J'ai fouiné sur le web, en gros il y a 3 grandes espèces dont on parle beaucoup : le balanin de la noisette, celui des châtaigniers et celui des glands... vu là où j'ai trouvé le mien, et vu les photos des trois zigues, ça semble être les 3e que j'ai trouvé.
En plus la date correspond bien à leur calendrier, qui n'est pas le même que celui des balanins des noisettes, p.ex. (sortent plus tôt dans l'année).
Du coup finalement, il semble que j'aie eu tort de me méfier de la petite bestiole, qui était bien loin de manger la grosse.
Je vais rajouter quelques infos que j'ai trouvées à son propos dans le billet. Encore merci à toi !!
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