jeudi 17 mai 2007

Le cafoutche du MCF

Ce matin (de très bonne heure) je recherche des infos que j'avais trouvées sur le web il y a quelques mois, à propos des candidatures MCF. Vainement, je recherche. Tout au moins, il m'a fallu relire tout un tas de conseils que je connaissais déjà et que je ne cherchais pas, pour me rendre compte que non, ce n'était pas sur cette page-là que j'avais lu cette info tant recherchée.


Alors, maintenant que j'ai à peu près refait le tour des pages underground à ce propos (parce que les pages officielles ne sont pas franchement très informatives), voici un petit florilège, qui me servira de marque-page pour les éventuelles prochaines fois, et puis qui pourra peut-être également servir à d'autres, sait-on jamais.



Tout d'abord chez Olivier, maître de conf' en sciences de l'information et de la communication, on trouve plusieurs billets qui portent sur la question, dont j'en retiens deux qui sont pleins d'informations à garder sous le coude :


  • Un premier, tout chaud tout récent, qui parle du contenu des rapports de candidatures. Autant dire que ça tombe à point nommé.

  • un second, que j'avais déjà lu il y a quelques temps et qui fait partie de ceux que je recherchais, qui donne quelques impressions, conseils et témoignages d'auditions passées.



Vient ensuite ce billet de Caroline, qui fait un bilan de son travail. Ce qui m'intéresse surtout dans ce billet, et d'ailleurs c'était exactement ce que je recherchais ce matin (chouette), c'est ce qui est dit dans l'un des commentaires :


L'absence de rapports écrits est un motif d'annulation de la procédure (lien)
Je cite Le Guide de Fonctionnement des Commissions de Spécialistes : "Les rapports doivent impérativement être écrits, signés et datés : leur caractère communicable à l’issue du concours de recrutement implique que ces rapports doivent être rédigés avec la plus grande rigueur : tout manquement à ces règles élémentaires peut provoquer l’annulation d’un concours pour vice de forme."

Ouf, me voilà presque rassurée : reste encore à savoir ce qu'ils entendent par "à l'issue du concours de recrutement" : Est-ce que ça correspond à la date de la publication officielle des classements, ou alors à la date limite des choix d'affectation des candidats, ou alors plutôt à la fin des auditions ? Bon, en tout cas il y aura bien un moment où toutes ces dates seront passées et où je pourrai me permettre d'insister lourdement sur ma requête (j'ai déjà demandé les rapports dans les facs où j'ai été auditionnée, et aucune des deux ne m'a répondu à ce jour - même pas pour me dire "houlà, z'êtes bien pressée vous, attendez voir un peu").



Enfin, Baptiste rappelle quelques éléments importants (que dis-je importants, fon-da-men-taux) que tout candidat à un poste de MCF doit garder en tête :


  • Que les membres de la commission de spécialistes devraient être connus des candidats. Par exemple, à ma première audition on ne m'a pas proposé d'en prendre connaissance, alors pour la seconde j'en ai explicitement fait la demande, alors qu'apparemment ce n'était pas prévu (par contre, pas moyen d'avoir la liste des auditionnés, ce que j'ai trouvé super étonnant vu le secret de Polichinnelle que c'est : on se connaît presque tous puisqu'on est dans le même profil et que donc on se voit en conférences, dans des projets, etc., voire même des fois on est amis... mais bon).

  • Il rappelle qu'il ne faut pas hésiter à faire savoir si l'on se sent lésé par un recrutement. Sur ce point, le problème tel que je le conçois vient de deux points : 1/ Tout d'abord parce dans le panier de crabes dans lequel on essaie désespérément de rentrer, si l'on commence à ruer dans les brancards d'un côté, ça risque de se savoir partout... et paf, on passe vite fait pour l'emm** de service. 2/ Ensuite parce que, concrètement, je ne vois pas trop ce que ça pourrait changer, et comment. C'est vrai que je n'ai pas encore reçu mes rapports donc je ne peux pas savoir ce qu'il y a précisément dedans et si ça me donnera vraiment des infos sur ce qu'on a bien pu me reprocher, mais tout de même dans la mesure où d'une part je ne saurai pas ce que les candidats classés devant moi ont eu, eux, comme rapport, et d'autre part où les CS ne sont pas censées divulguer ce qui s'est passé pendant les débats... ben, je ne vois pas sur quoi je pourrais bien me baser pour critiquer ce qui a été fait. Z'allez me dire, c'est probablement fait pour ça, ben justement c'est tellement bien pensé que comme d'hab' c'est le demandeur d'emploi qui se retrouve lésé et sans aucun recours.


A part ça...



Une idée quelle est bien ici, tellement bien, tellement simple et lumineuse, que j'y avais même jamais pensé ! Imaginez : on aurait le droit de candidater sur des "vrais" postes (entendez, des pas précaires) à la condition que l'on ait obtenu notre doctorat avant l'entrée en fonction, et non pas avant la date de candidature. Pour rappel de la procédure actuelle :


  • 1/ On soutient notre thèse d'abord.

  • 2/ Ensuite on fait un dossier de demande de qualification.

  • 3/ Si on a obtenu notre qualification, on peut candidater sur des postes de MCF.

  • 4/ Si on a été classé, on fait notre choix parmi les classements, et l'on sera affecté dans le premier poste disponible dans l'ordre des choix que l'on a faits.


Dans le détail, les postes de MCF commencent en septembre dans la plupart des cas ; les choix se font en juin-juillet ; la procédure de recrutement a commencé en février, quand la liste des postes ouverts est parue au J.O. ; pour pouvoir répondre à ces appels, qui paraissent en février donc, il faut avoir été qualifié, et pour cela il faut avoir envoyé un dossier complet avant, pour 2006 p.ex., le 15 décembre (NB : c'est de plus en plus tôt, il y a quelques années c'était à la mi-janvier) ; et pour pouvoir envoyer ce dossier, il faut avoir déjà soutenu sa thèse, i.e. avant le 15 décembre (il faut aussi s'être pré-inscrit aux qualificiations en octobre parce que sinon c'est cuit, mais bon ça n'est qu'une procédure administrative, rien de compliqué, faut juste y penser). Pour un poste au mois de septembre suivant ! Alors, entre temps, on fait quoi ? Avec de la chance on réussit à trouver un job précaire. Avec moins de chance, on est au chômage. Si l'on pouvait candidater sur des postes moyennnant l'obtention de la thèse entre temps, on soutiendrait avant septembre et hop, à la rentrée on pourrait entrer en fonction directement. Mais ce serait trop simple, non ?


Pendant ma soutenance, le président du jury, ancien soixante-huitard qui n'a jamais baissé les armes, a fait tout un laïus là-dessus. Au-delà du fait que ça a fait rire toute l'assemblée, j'ai trouvé ça simplement génial et tellement humain et important de profiter de cette occasion-là, comme de toutes les autres, pour faire connaître ce qui se passe, pour expliquer, pour s'insurger.


Sur le même blog il y aussi l'histoire de Frédéric, candidat aux fonctions de MCF, qui est tout à fait classique et tellement désolante. A lire pour avoir des compléments d'info sur comment ça se passe dans ce monde qui reste inconnu des masses.


Et pour finir, voici le Guide du fonctionnement des commissions de spécialistes, à mettre entre toutes les mains intéressées.


5 Commentaires :

mowglinomade a dit...

...et quand on est agrégé et qu'on ne veut pas être remplacant a 100kilometres de chez soi dans une matière qui n'est pas la sienne, il faut se soumettre a l'arbitraire du grand chez, essuyer des refus de mise en dispo. Et ne pas oublier que dans me si on finit sa thèse en juin, il ne faut surtout pas la soutenir avant septembre, sinon pas d'ATER. Et pas après début décembre, sinon pas de qualif.

Allez, ton défi du jour, c'est que j'arrete la thèse tout de suite, hein!!!!

Je pense beaucoup a toi.

je pense beaucoup a ce MCF que je connais bien et qui a eu très jeune, le prix du meilleur article decerné par l'association US de ma discipline. A ce moment là, il était un peu bagagiste, un peu au chomage, et il s'appretait a passer devant les com de spe pour la 4e année consécutive!!! Je ne sais pas si j'aurais le courage de tant d'obstination.

PS: les legislatives approchant, ca me ferais plaisir (et me serais utile) si tu m'envoyais un mail pour me parler un peu de nos desaccords sur la presidentielle....

Mimille a dit...

Non non, c'est surtout que j'essaie de fournir des armes à mes collègues. De toute façon, ça n'est facile nulle part, en tout cas pour ce qui nous concerne, nous les citoyens lambda.

Sinon pour le mail... ça sera avec plaisir ! Il me faudra ton email, et puis il faudra aussi que la campagne commencent au moins un peu, pour qu'on ait matière à débat.

Grosses bises, et tout plein de courage à toi. Regarde : la peur est passée et à la fin, il reste moi. ;-)

Anonyme a dit...

accroche-toi! tu es sur la bonne route!
" Hier soir � la tele, Nicolas Hulot venant de se battre avec des baleines blanches et des requins, sortait de l'eau et nous a confie cette phrase que je te d�die: "Rien n'est plus sacre que la vie pour soi".... n'a-t-il pas raison tout plein?

Donna a dit...

Cafoutche quoi qu'est-ce ?

Mimille a dit...

cafoutcho, je ne sais pas quelle est la traduction excate, mais dans l'usage actuel c'est un débarras.