Hier je parlais de deux billets parus sur le blog de cerise et sur celui de Raffa en réponse au premier, dont j'avais envie de parler. Le premier parle de la débandade ressentie du petit bio local en (basse) Provence. Le second est une réaction personnelle, de questionnement autour des solidarités effectives que l'on met en place localement, et de la différence avec les facilités que l'on a à se créer des réseaux d'entraide sur le web.
Sur le bio local en basse Provence, je ne sais pas quoi en penser. Ce que je constate par contre, c'est qu'en haute Provence il semble en être tout autrement. Et si je me laissais aller à des conjectures, je pourrais émettre l'idée selon laquelle ça pourrait venir des populations qui sont entièrement différentes : au sud la majorité des gens sont des pièces rapportées, alors qu'au nord, le pays correspondant nettement moins à la carte postale qu'on nous a vendue pendant des décennies, les gens du pays sont plus présents, et de toute façon la vie n'y déroule pas de la même façon, puisqu'il n'y a pas tout cet engouement touristique autour duquel toute l'organisation se fait dans le sud depuis des années. Mais il n'y a peut-être pas que ça, je ne sais pas. En tout cas c'est immédiatement à ça que je pense, quand je constate les différences. La même distinction se manifeste également dans les résultats des élections, c'est flagrant.
D'une manière plus générale sur la démarche que l'on adopte sur le web vs. avec nos voisins, après la lecture du billet de Raffa et des commentaires parus jusqu'ici j'en suis venue à me faire une petite liste rapide des raisons les plus évidentes pour lesquelles je suis dans le même cas qu'elle, c'est-à-dire que finalement je constate que j'ai plus de facilités à créer et m'intégrer dans des réseaux virtuels que dans des réseaux réels, avec mes voisins. Le cocktail, dans mon cas, serait le suivant :
- On n'a pas de voisins proches. Les premiers ne sont pas vraiment loin, mais ne sont pas non plus vraiment sympas a priori. En tout cas on n'a pas l'air d'être sur la même longueur d'ondes (en gros, majoritairement ce sont les vignerons dont j'ai déjà parlé plusieurs fois).
- On n'a pas (encore) d'enfant. Cela signifie que l'on ne passe pas du temps à poireauter devant la sortie de l'école, que l'on n'est pas poussés à entrer en contact avec des gens du village pour diverses raisons (fête d'école, activités sportives ou artistiques,...) et ainsi à faire des connaissances. Et comme on n'est pas non plus des chasseurs, on ne passe pas notre vie à boire des canons au bar du coin.
- On a tous les deux un boulot délocalisé. Nos collègues sont dans le même cas que nous, et nos délocalisations cumulées ça fait qu'ils habitent franchement loin de chez nous. De surcroît, nos boulots sont très prenants, et quand on est à la maison on prend plutôt du temps pour s'occuper de notre potager, ce qui n'aide pas aux rencontres.
- On vit précisément dans la situation locale que cerise a décrite puisque l'on habite dans ce coin-là. C'est-à-dire que depuis que ça coop a fermé on n'a plus que quelques "supermarchés bio" où les prix sont exhorbitants, où les pommes viennent d'Argentine et où les graines germées se vendent en barquettes au rayon frais.
- Et dans ce coin, il n'y a pas (il n'y a plus !) de structures coopératives déjà existantes. Ou alors si elles existent elles ne sont pas assez visibles, voire pas visibles du tout : par exemple Bioventure, on est passés régulièrement devant pendant quelques années en se disant que c'était trop bête que ça soit fermé parce que ç'aurait été génial... Il a fallu attendre qu'un jour je fasse la connaissance de cerise sur internet pour qu'elle m'annonce que c'était bel et bien ouvert (à l'époque) et qu'on pouvait venir quand on voulait ! Mais nous, quel que soit le moment où l'on avait pu passer devant jusque là, on l'avait toujours vu fermé.
Et je trouve cette situation franchement désagréable, même toute comparaison avec la situation virtuelle mise à part. Je veux dire, même au-delà du cadre de possiblités d'achats groupés, d'échanges de services etc., ici on n'a pas fait la connaissance de nos voisins. Dans notre maison précédente, à Pourrières, c'était pareil, alors qu'on habitait en plein milieu du village (faut dire, nos seuls voisins c'était la famille Groseille, les autres maisons étaient soit abandonnées, soit les maisons de vacances de parisiens en pré-retraite - peut-être fort sympathiques, mais on n'a jamais eu l'occasion de le savoir). Par contre avant, dans notre maison de St Antonin on avait vite fait la connaissance de nos voisins parce qu'on se partageait une ancienne bergerie donc on se voyait tout le temps, et on allait souvent boire des cafés chez eux, on papotait, etc. Quelque part, on était tenus de se serrer les coudes parce qu'on habitait dans un coin tellement isolé par rapport au reste du monde qu'il était infiniment plus évident de demander un coup de main au voisin le cas échéant. Et encore avant, dans notre maison de Meyreuil, là ça avait été l'idéal puisque que ça nous était tombé dessus sans qu'on le prévoie : on avait emménagé dans un hameau donc on pensait être cernés par les retraités. Mais en fait, un jour que mon chéri jouait de la guitare dans la maison, un chevelu est venu taper à son carreau et lui a demandé s'il jouait du jazz, parce que lui il était guitariste de jazz et que ses cousins, qui habitaient presque toutes les maisons autour de nous, jouaient de divers instruments, et que ça serait chouette qu'il vienne faire connaissance. Du coup on était tout le temps fourrés chez les uns chez les autres, de vraies relations quotidiennes de voisinage, c'était très chouette.
Tout ça me manque beaucoup. Malheureusement, comme depuis on travaille comme des fous on n'a ni le temps ni l'énergie (ni même l'argent, en plus) pour commencer une activité de groupe, donc on ne fait plus de connaissances. Et les quelques commerçants du village ne sont pas franchement sympas a priori, on n'arrive pas à sympathiser avec eux. La boulangère, on ne la voit qu'une fois tous les 36 du mois vu que son pain est dégueulasse ; le tabagiste, bof... et en plus ils sont nombreux on ne voit jamais le même ; la maison de la presse est au bout du monde donc on n'y va jamais ; et l'épicier, on n'y va jamais non plus vu que c'est un petit Casino et qu'on n'y trouve rien, pour très cher ; les barmen, on n'y va presque jamais (cf. plus haut), et puis de toute façon a priori ils nous considèrent comme des étrangers parce qu'on n'a pas l'accent d'ici. Et puis voilà, j'ai fait le tour.
C'est un peu triste quand-même.
22 Commentaires :
même consta chez nous. Un peu coupable de ne pas s'inverstir dans la paroisse, la chorale (pour monsieur), le soutien scolaire que j'ai complètement laissé tombé, un peu confuse de ne même pas avoir réussi à trouver l'adresse des "ceuillettes" pas trop loin de la maison. POur les memes raisons. Je me vois mal tailler une bavette avec ma bibliothécaire, qui a l'air super gentille, et lui dire en partant "merci beaucoup, a dans deux mois!". C'est pas la même notion du temps.
Et parce que les alsaciens,ils sont adorables et serviables, mais bon, on est des déracinés nous, pas des "locaux", alors c'est pas pareil.
Est-ce qe vous avez pense a donner un peu d'eau a boire a vos voisins vignerons pendant qu'ils travallaient dans leurs vignes? par ex. Est-ce que vous avez ete les voir un jour, est-ce que vous les avez invites a un apero, histoire de faire connaissance un peu mieux. On choisit pas nos voisins mais on a parfois des bonnes surprises. par contre les villages.... on y est "estrangers" pendant vingt ans, au moins. A moins d'y rencontrer des gens qui ,commes nous , sont "des pieces raportees "comme ils disent.Ce n'est pas facile de se creer de vrais contacts qui durent , dans le midi. En general c'est tres superficiel et cela ne dure pas helas.
-> "Ce n'est pas facile de se creer de vrais contacts qui durent , dans le midi. En general c'est tres superficiel et cela ne dure pas helas."
Là je vous trouve dur! J'ai des contacts avec des gens du cru, comme avec des nouveaux venus. Et puis il faut les comprendre les gens du coin, en règle général, bcp arrive avec des idées pré consus (mirza l'a même avoué une fois), et à la première difficulté, on insiste pas trop! Après tout c'est des vilains chasseurs, des vilains vignerons qui boivent des canon au café du coin sans avoir ouvert un bouquin. Ils ont une histoire et des difficultés qu'il eur sont propre, comme vous. Alors, je ne dit pas, il y a des con partout, mais il faut savoir faire preuve d'adaptation et d'ouverture, et surtout, prendre les gens comme ils sont. Tailler une bavette comme cela, sans en faire ses grands amis et forcément boire un coup avec eux le dimanche. Je dit pas que c'est facile, et si vous y trouvez aucun intérêt, ma foi, libre à chacun. Mais on peut avoir le statut d'étranger tout en étant accepté et intégrer.
pas facile quand on est déracinés! Il faut des années avant de retrouver un "réseau" d'amis... Pour ma part, cela fait 6 ans que je suis dans les Ardennes... Et c'est seulement maintenant que je "revis" socialement! Et puis ce n'est pas mon genre d'aller voir les voisins pour tailler une bavette... pas facile d'entamer la conversation sans tomber dans les plus belles banalités!
alors je vais te dire ... je suis née dans le village que j'habite aujourd'hui, partie à 15 ans, revenue à 25 ... il aura fallu 7 ans pour faire une première rencontre durable ! et encore 7 pour prétendre faire partie d'un réseau de connaissances. les premiers 7 ans : les connaissances dont certains sont encore aujourd'hui des amis se sont faites par invitation, on s'appelle on se fait une bouffe, belote et re-belote que je te retourne l'invitation (euh juste une fois on a pas remis, on avait trop mal mangé !) c'est la quête du "plus si affinité". une activité : l'atelier de dessin et une plasticienne qui lance dans un projet "paroles de femmes" une caractère aventureux (le sien) une belle collection de nana de 21 à 80 ans, des vies, des expériences, des amitiés sont nées (chantal) , des collaborations (panier de légumes), des évènements (la venue des mindalas), des idées (prises de terre) un groupe de 3 à 100 individus tous plus passionnant les uns que les autres : la bergère, le vieleux, monsieur oiseau, la couturière, l'élagueur grimpeur, la conteuse, le crieur public, j'en passe forcément, tous solidaires ... pour te dire que je n'étais pas une estrangère, justement trop connue, il faut du temps pour s'intégrer au tissus social, et puis un jour, c'est possible (et là je dois bien avouer qu'en 20 ans l'apport de sang neuf a été plus que bénéfique !) alors courage, à tes fourneaux ou à tes pinceaux, biz
Mowgli > Oui, c'est vrai que comme on a à peu près la même situation professionnelle, on vit à peu près la même chose.
C'est vrai qu'il y a les bibliothécaires aussi... ici il y en a trois, deux nanas qui n'ont pas l'air franchement sympathiques, et un gars qui a l'air gentil mais qui est timide comme c'est pas permis, et c'est pas facile de l'apprivoiser du coup. Mais on essaie, on essaie ;-)
Cohelasco > A boire à nos vignerons ? Ben, ils restent tellement peu de temps à chaque fois que c'est même pas la peine. L'an dernier quand on avait sympathisé avec le premier on lui avait proposé de rester boire l'apéro avec nous mais il a décliné l'invitation parce qu'il ne buvait plus de pastis. De toute façon on a déjà eu l'occasion de discuter un peu avec chacun. Ce sont des relations de "bon voisinage" juste ce qu'il faut, rien de plus que ça, juste bonjour-bonsoir, ça s'arrête là. Ils ne nous aiment pas, on n'est pas d'ici. Si encore on était propriétaires... mais même pas, ils savent aussi bien que nous qu'on ne restera pas.
Cela dit, je ne crois pas que ça soit plus difficile de se faire de "vrais amis" dans le Sud qu'ailleurs. Regarde Mowgli en Alsace... seulement, ici on s'est fait envahir il y a bien longtemps, c'est normal qu'on soit échaudés du coup. Tiens, dans notre camping préféré du Verdon, le propriétaire il était simplement cordial avec nous, jusqu'à ce qu'on lui dise qu'on était varois ; à partir de là il est devenu super bavard, adorable, à chaque fois qu'il nous voit il vient nous tailler une bavette d'au moins une demi-heure à nous raconter tout ce qui lui passe par la tête. Quand on est d'ici, on sait ce qu'on a en commun à la base, et c'est important. Je les comprends très bien, les gens qui font comme ça. C'est juste que comme on n'a pas l'accent, nos voisins pensent qu'on n'est pas du sud, et ça c'est dommage pour nous parce que ça rend les relations plus lentes à s'établir.
Mema > ;-) Je suis d'accord avec toi sur les a priori. C'est pour ça, entre autres, que je m'en sors mieux dans des endroits où j'ai des a priori positifs vis-à-vis des gens, comme en haute Provence. Du coup tout se passe plus facilement, et je ne sais pas si ça vient de mon attitude qui est plus facilement ouverte, ou alors de la leur qui vient conforter mon a priori, ou alors les deux...
Benj > Je ne suis pas vraiment complètement déracinée, mon village d'origine est à quoi... 50km de là où je vis, grand maximum. Et puis ça fait 10 ans que je vis dans le coin. Mais j'ai déjà déménagé 5 fois pendant ces 10 ans... et à chaque fois il faut tout recommencer. C'est ça qui est dur. Surtout quand on sait au fond de soi qu'on va encore repartir, ça n'aide pas à s'investir là où l'on est pour le moment.
Sinon, avec nos voisins on n'échange que des banalités, mais c'est un début, c'est une façon de se tester. Le problème c'est qu'il y a 6 mois on s'est engueulés avec quelques-uns pour un malentendu, et depuis ceux-là nous haïssent, ils ne nous pardonnent pas. C'est dommage, nous on s'en fout, on a fait amende honorable pour notre part, et on aurait bien aimé faire la paix.
n-talo > contente de te lire ici ma belle :-)
Oui, il suffit de mettre le doigt dans l'engrenage... mais encore faut-il commenceer à un moment, donc. C'est une bonne excuse de ne pas le faire, et après on se dit qu'on n'y arrive pas, et tout, alors qu'en fait il suffit de se forcer une fois au tout début et ensuite tout vient presque tout seul.
Et puis c'est vrai que le sang neuf c'est utile aussi. Bien sûr. Aussi utile que les vieux enracinés, en fait : ça dépend de qui, de pourquoi, de comment. Je crois qu'il y a une grande différence, p.ex. entre les provençaux et les basques : les seconds, dès l'instant où tu leur montres que tu aimes leur pays ils t'adoptent. Les premiers, il faut en faire beaucoup plus que ça. Et ma foi, étant moi-même provençale, j'ai donc les mêmes réserves que ceux auxquels je parle, alors forcément ça prend un temps fou... ;-)
Bon, je relis mon com, et je voudrais pas qu'il paraisse vengeur local. Ce que je voullais dire, c'est que l'on peut s'intégrer dans une ruralité. Le statut de l'étranger, on l'a toujours car on est pas né là, mais il n'est pas forcément péjoratif. Ce qui m'a fait sursauter, c'est de dire que les locaux ne tissent que des liens superficiels et précaires avec les nouveaux venues. A mon sens il n'y a rien de plus faux. Si les liesn sont superficiels et précaire, la faute revient au deux côtés, pour des raisons justifiés ou non. Montrer du doigt les locaux comme les responsables de la non intégration me parait plus qu'éxagéré.
Maintenant je reconnais que s'intégrer, cela prend du temps, de la persévérance et de la tolérance. Comme intégrer quelqu'un. La difficulté est de par et d'autre de la barrière. Mais pour le local c'est plus simple car il a déjà une vie social.
Je suis arrivée dans le village de mon mari il y a 5 ans. Cela faisait 10 ans qu'il l'avait quitté. Mon intégration a été facilité ayant épousé un gars du pays, étant originaire de la même région, et travaillant en relation avec le monde agricol local. Mais le début du tout, pour ma part, a été à tailler une bavette avec les petits vieux et veilles du village. Les vieux c'est mon truc...ils connaissent tellement d'histoires locales, les lieux sympas, les truc et astuces...et en plus ils ont le temps d'en parler. Pour moi, cela a été la clé pour ouvrir la porte du village. Le reste est venue naturellement. C'est avec l'arrivée des enfants, que je rencontre désormais les "nouveaux". C'est plus dur de tisser des relations avec eux, car ils sont méfiants (pour eux, je suis du cru) et se cotoient surtout entre "nouveaux". Et c'est pas facile de rentrer dans le cercle. Comme quoi...
Hé hé ;-)
Merci pour ton témoignage.
Oui je comprends vos pointsde vues. C'est vrai que les relations sont en principe a deux sens, mais avouez que ce n'est pas toujours le cas.
Quand je suis arriv�e dans le Midi, il y a trente trois ans...! je me souviens d'une anecdote qui m'avait tr�s agr�ablement surprise. J'arrivais du fin nord de la France puis de Lyon.J'�tais nomm�e dans le Midi. quelle aubaine! J'arrive dans le Port o� je devais travailler � la rentree et je ne trouvais pas l'adresse du lieu de travail. J'ai demand� ma rue a un quidam.( j'�tais en voiture; lui a bicyclette.) Il m'a dit :"suivez -moi." Il s'est embarqu� dans un d�dale de rues incroyable pour arriver l� o� je devais aller. Je trouvais cela unique et incroyable et vach'ment sympa! je me disais , c'est cela l'accueil.Les gens du Midi n'ont pas peur de se d�ranger pour vous ils sont tres accueillants etc... Mais en vivant � c�t� d'eux, j'ai remarqu� que cela s'arr�tait la. Cela n'allait pas plus loin que la blague au bout des l�vres, le sourire, et " venez me voir � l'occasion" etc... cCest deja pas mal , me direz-vous; mais cela ne construit pas de vraies relations. Et � part celles du milieu professionnel, elargi parfois, les relations sont "superficielles" ou du moins "occasionnelles". Quand "on prend de la bouteille" on r�alise que les vrais amis qui restent malgr� les d�m�nagements ou autre,on les compte sur les doigts d'une main. Et alors c'est � nous de cultiver ces relations -l� ; Elles sont souvent plus profondes que nos relations familialies (et j'en sais quelques chose).
interessant ce sujet( Au moins autant que celui de l'orthographe).
J'ai encore laiss� plein de fautes ( de frappe ?...) malgr� une relecture. ( il en faudrait deux au moins) Et je n'arrive pas � me corriger une fois que le commentaire est enregistr�. comment faire ?
"Je crois qu'il y a une grande différence, p.ex. entre les provençaux et les basques : les seconds, dès l'instant où tu leur montres que tu aimes leur pays ils t'adoptent."
Il y a plein de gens qui aiment mon pays au point de venir en masse y construire des grosses baraques et faire grimper le prix des terrains, je peux t'assurer que c'est pas pour autant que je les adopte :-D. Pourtant, à leur façon, ils adorent le Pays Basque, mais il y a quand-même un gros décalage socio-anthropologique.
Koldo > Oui, j'ai cru lire ça dans les infos ce matin ;-)
Oui oui tu as raison. Disons que pour se faire adopter, déjà, il faut être candidat à l'adoption (et non pas gros squatteur).
Coco > Je trouve que la façon dont tu écris va tout à fait dans le sens de ce qu'on a pu lire dans les autres commentaires : oui, les relations de base sont des relations de base qui ne vont pas plus loin que ça. Pour que ça aille plus loin, il faut aussi y mettre du sien et ne pas attendre que tout vienne des autres... non ? (et ce, qu'ils soient du cru ou pas d'ailleurs)
(Et non, tu ne peux pas éditer un commentaire une fois qu'il est envoyé. C'est dommage mais je ne peux pas changer ça. Donc si tu veux te relire il faut le faire avant de cliquer sur "publier" ;-)
Une solution, une utopie où poser son hamac, on se construit une ville ?
http://tourgueville.miniville.fr/
Marrant ça, je l'avais vu sur un autre blog... j'avoue que j'ai un peu de mal à comprendre (et pourtant ce n'est pas faute d'avoir joué à Sim City dans mes années de jeunesse...). Mais du coup je t'ai créé un nouvel habitant ;-) C'est ta ville, ou c'est une ville au hasard que tu as choisie ?
C'est pas ma ville, c'est celle d' igor tourgueniev ; un des premiers blogs que j'ai lu.
Le côté "roots" des jeux m'a amusée :-)
Moi j'ai d'assez bonnes relations à la campagne mais 1) c'est "mon pays" 2)je suis plus âgée que vous 3)faut du temps.
Tu as vu ce week-end, j'étais dans "mon jardin". Guy, mon voisin paysan, l'a fauché avec son tracteur en même temps que son pré.
Heureusement qu'il est là !
Il est chasseur, pas con, et de temps en temps on discute...
Donna > Hé oui, évidemment que ça arrive.
Dans l'une de nos maisons, on avait vraiment des relations de bon voisinage, y compris avec notre proprio qui était chasseur. Il était aussi con, malheureusement, mais ça ne nous empêchait pas de prendre du plaisir à discuter le bout de gras avec lui quand on le croisait. On n'était pas destinés à devenir amis, mais juste, comme on habitait dans le même endroit et vu la configuration du lieu, il était tout naturel que l'on se rapproche au moins un peu. Disons que si l'on n'avait pas eu si peu d'atomes crochus on aurait fait plus ample connaissance, mais ça dépend des gens. Et ça n'empêche pas de se taper une petite discute quand on se voit.
En fait, je crois que ça dépend beaucoup de la configuration du lieu, justement... ici on est tellement isolés que c'est pas évident. Et quand d'aventure on croise les vignerons, comme la plupart du temps ils sont en bagnole (pour venir voir si tout va bien, sans doute) ou en tracteur (pour labourer), concrètement on n'est pas dans une situation où l'on va papoter facilement. Enfin... je sais pas. Il y a aussi, pour notre part à nous (mais j'en ai déjà parlé) qu'on est pas mal bourrés d'a prioris vis-à-vis de ces vignerons qui arrosent leur vignes même en plein midi et qui vendangent à la machine et qui laissent pourrir sur pied les bonnes grappes qui ont évité l'engin... même si, par ailleurs, on a pu avoir de bonnes surprises. C'est juste qu'il faut se forcer un peu au début, et qu'on en a rarement eu l'occasion, ici.
Comment faire avec un voisin qui vient de couper "ma haie" de lauriers, (commune � lui sur deux m�tres) alors qu'elle �tait toute en fleurs ? et lui c'est un provencal, vu son accent. ( rapport� sans doute, vu l'origine italienne de son nom). O� son les chasseurs avec de gros gros fusils? ( rien que pour faire peur , biens�r!)
copanco > Suffit de commencer par lui demander (cordialement) pourquoi il a fait ça, peut-être ?
C'est ce que j'ai essay� de faire ( pas cordialement du tout sur le moment mais plus � la rescousse et apr�s excuse, malgr� tout) . mais il est ouf totalement. Il m'a dit qu'il n'aimait pas les lauriers et que je ne les taillais jamais ( ce qui n'est pas vrai je le fais deux fois par an apr�s floraison et un peu au printemps) Mais il ne le voit m�me pas ; il doit �tre de ceux qui pensent que y'a que ce qu'ils font qui compte ,avec bien du bruit avec des appareils surdimentionn�s,sans se gener pour les voisins, tu vois de pr�f�rence � huit heures du matin le samedi ou le dimanche... alors qu'il est presque tout le temps chez lui en semaine... etc. il taille tous ses ch�nes � zero alors que c'est interdit de les couper enti�rement. Il fait son barbecue en plein mistral sous mes fen�tres. idem pour son fer � souder qui fait des �tincelles pas possibles sur les feuilles mortes au fond de son jardin attenant au n�tre et cela meme quand il fait beaucoup de mistral! j'ai beau lui dire que ce n'est pas raisonnnable . il s'en fout et il me traite des plus beaux noms oiseaux du paradis... (tu vois ce que je veux dire). Quand je lui dis que je ne peux pas rentrer chez moi parce que l'une de ses grosses motos ou l'une de ses voitures qu'il est en train de r�parer me g�ne il me dit que je n'ai qu'a d�m�nager si cela me d�range;;; et tutti quanti... j'essaie parfois de discuter avec lui quand m�me mais parler avec une brute ce n'est pas facile et je me demande � quoi cela sert ! etc etc...
Rhô le vilain méchant voisin ! ;-)
Pour faire dans le cliché généraliste à deux balles, je préfère largement avoir des voisins vignerons - même des qui arrosent leurs vignes - plutôt que d'habiter dans un lotissement. A chacun de choisir l'endroit où il habite en pesant le pour et le contre.
Dans mon cas je ne vois même pas avec qui je pourrais bien me prendre la tête à propos de la taille des haies limitrophes... ;-) Mais par contre pour la protection incendie, comme la partie de leur terrain qui nous menace est très loin de leur maison, ben plutôt que d'attendre qu'ils le fassent on le fait nous-mêmes (d'ailleurs, on n'a pas fini et c'est pas bien).
Commenter