samedi 10 novembre 2007

Un texte en vitesse

Parce que je n'ai pas le temps pour l'instant de disserter dessus, mais je veux le garder sous le coude pour en reparler. C'est un texte rédigé par des membres de l'Université de Caen (me semble-t-il du moins), paru le 7 novembre, à propos des motivations des étudiants à bloquer la fac :


Pourquoi bloquons nous ?



L’université publique est aujourd’hui attaquée. Nous nous organisons pour la défendre. Une mobilisation nationale est amorcée depuis trois semaines, nous comptons plus d’une dizaine d’universités bloquées ainsi que de nombreuses autres en lutte.


Nous sommes face à un gouvernement autiste qui a fait passer cette loi sans concertation le 4 août dernier, alors qu’une contestation importante existait déjà.


Occuper notre lieu d’étude n’est pas un acte neutre, c’est le seul moyen d’action efficace. Tout d’abord parce qu’il libère du temps pour agir et réfléchir ; ensuite parce que cela permet aux étudiants boursiers de se mobiliser sans être pénalisés.


Le temps nous presse (application de la loi en février 2008) et nous devons créer un rapport de force massif et déterminé afin de mettre à mal cette loi qui n’est pas faite pour le plus grand nombre.


Les conséquences seront :


  • Les filières «non rentables» seront amenées à disparaître ou leurs financements seront réduits (article 14).

  • La dégradation des conditions d’enseignement (précarisation du personnel enseignant et non enseignant, baisse des financements pour l’entretien des bâtiments).

  • L’accroissement des inégalités entre universités (à région riche, fac riche ; à région pauvre, fac pauvre).


Plutôt qu’être autonomes, les universités seront complètement dépendantes du financement apporté par les entreprises locales. Celles ayant un avantage à investir, participeront au financement de l’université. Or les facs qui ne sauront attirer les investisseurs, seront amenées à augmenter considérablement les frais d’inscription :



Tous les étudiants en subiront les conséquences !



Et nous ne sommes pas seuls, nous assistons à une accélération de la casse des services publics et à la dégradation des conditions de vie de la majorité de la population (hausse du coût de la vie, recul de l’âge de la retraite, suppression massive de postes dans la fonction publique, franchises médicales…).



C’est maintenant qu’il faut se mobiliser !


Discussion à venir... mais pour l'heure il est temps d'aller à la bib'.

2 Commentaires :

Anonyme a dit...

L' effet pervers d'une telle loi: pour avoir accès à une fac riche, les étudiants modestes devront fortement s'endetter sur plusieurs années. La fac riche sera synonyme de qualité et les étudiants devront en passer par elle ou se voir déconsidérés avec leur diplômes de fac pauvre...

malie a dit...

Pousse manette > Oui, c'est l'un des effets pervers de cette nouvelle loi... ou alors, ils devront se vendre aux entreprises pour décrocher des bourses, peut-être ? Ça, l'histoire le dira...

Non vraiment, c'est une catastrophe cette réforme. Et le pire, c'est que pas mal d'enseignants-chercheurs (directement concernés) ne s'en rendent pas compte le moins du monde.