Troisième question de la série (la deuxième est là) :
Comment te définirais-tu ? (paf, la question qui tue)
Celle-là elle est rudement dure. Hé bien, j'ai même du mal à savoir comment est-ce qu'on peut définir quelqu'un. Je vais essayer de faire comme je l'entends (ça tombe bien ;-) et donc de donner ici quelques traits que je trouve réguliers dans ma personne. En espérant que le tout forme un truc qui me ressemble un poil.
- Je vis beaucoup dans mes rêves.
J'ai "une vie intérieure très riche", comme on pourrait le lire dans les tests de personnalité des magasines féminins au mois de juillet, entre la recette de l'été pour perdre du poids et un reportage sur les fantasmes masculins les plus en vogue cette année. - Je ne supporte pas les compliments.
Quand je dis "supporte", je veux dire que je n'assume pas. Je rougis, je m'énerve, je contredis, je demande si on se moque de moi, je suppute que l'on me cache quelque chose, etc. Je ne supporte pas les reproches non plus. En fait, je crois que je supporte mal que l'on me parle de moi. - Je me cache derrière une humeur également cordiale.
En groupe, je ne m'accorde pas le droit d'être de mauvais poil. Comme si, parce qu'un jour, une heure, j'ai été énervée, "les gens" en conclueraient que je suis une personne détestable et désagréable et ne m'aimeraient plus. Je sais, c'est con. - J'apprends vite.
A peu près tout. Mais par contre, une fois que j'ai commencé à comprendre comment ça marche, je me lasse aussi vite. Par exemple pour les langues, une fois que j'ai saisi l'alphabet, la prononciation et les déclinaisons, je n'arrive plus à apprendre du vocabulaire. Pour la cuisine, une fois que j'ai bien réussi une recette, elle ne me tente plus. - Je suis très empathique.
Je pleure très facilement quand j'apprends, quand j'entends, quand je vois une information triste. Quand un ami va mal, ça me met le moral dans les chaussettes et je vois tout en noir. Je ne sais pas trop comment expliquer ça, ni même comment le dire, mais il y a des moments où j'ai comme une vague de tristesse extérieure qui s'empare de moi et m'enveloppe et je pleure, alors que je vais bien, mais parce que d'autres vont mal. - Les mots me manquent souvent.
Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer ;-) Parfois j'aimerais dire les choses avec plus de précision, en moins de mots, plus directement, mais je n'y arrive pas alors je tartine pour être sûre de ne rien oublier (et tout en sachant que j'en oublie). Je ne suis pas assez synthétique. D'un autre côté, c'est peut-être en réaction à mon travail, qui lui me demande de l'être le plus possible, alors le reste c'est différent, c'est la récré, c'est les vacances, alors j'ai le droit d'en dire plus et d'être moins efficace.
Il y a aussi tout plein de billets sur des blogs amis où je voudrais laisser un commentaire, mais je ne trouve pas les mots. - Je fais les choses par passion.
Ou je ne les fais pas. Je n'ai jamais su m'imposer de faire des choses qui ne me plaisaient pas. Parfois, relativement souvent, ça peut me poser des problèmes, mais je suis capable de mettre en place des plans hyper élaborés afin d'éviter de faire quelque chose que je n'ai pas envie de faire.
Pour les conférences anglophones par exemple, sachant que je suis hyper rouillée en anglais, je me suis toujours arrangée jusqu'ici pour co-écrire (comme par hasard) mes papiers avec des gens qui seraient ravis d'aller à la conf à ma place et de faire la communication orale (même si c'est moi qui rédige le plus gros du papier, et qui prépare les diapositives, c'est déjà arrivé).
En première année de fac, il y a un cours où j'ai décidé de me planter parce que ça m'énervait que la prof ait été absente les trois quarts du temps sans jamais nous dire vaguement pourquoi (je sais bien que ça ne nous regardait pas, mais de vagues excuses, un truc du genre "pour raisons de santé" ou "pour des raisons personnelles", j'aurais largement préféré à rien du tout). Du coup le contenu du cours était réduit à trois fois rien mais j'avais décidé de boycotter le cours, et donc j'ai eu une note minable, alors que tout le monde avait largement remonté sa moyenne à l'occasion parce que c'était facile comme tout. Moi, je ne voulais pas. Je ne sentais pas investie dans ce cours. - J'ai peur du changement a priori.
Mais dès que je suis dedans tout va beaucoup mieux.
Par exemple, quelques jours avant de partir dans le Verdon c'était la débandade totale, plus rien n'allait comme je le voulais, j'étais complètement tendue, je n'avais plus envie d'y aller. Et puis dès que l'on est partis, tout a été comme sur des roulettes.
Pareil quand je pars en voyage (conférence, etc.), tant que je ne suis pas dans la gare c'est une catastrophe, mais dès que je me trouve sur le quai tout roule. C'est drôle parce que c'est le contraire de mon mari, qui va bien tant qu'il n'est pas vraiment parti, et qui commence à stresser à l'instant où moi je me sens mieux. - J'ai le trac.
Je préfère, souvent, ne rien dire plutôt que de risquer de dire quelque chose de bête, d'idiot, de hors sujet. J'ai peur d'avoir honte. Alors je ne dis rien. Souvent je me justifie en expliquant que c'est parce qu'il me faut du temps pour mettre les choses en perspective, mais en fait je sais que c'est (aussi) parce que, tout simplement, j'ai peur de dire une connerie. Mon chef m'a toujours dit que si je me pose une question, toute bête la jugeai-je, c'est sans doute qu'au moins la moitié des personnes présentes se la pose aussi. Mais je ne m'y fais pas, je n'y arrive pas, je préfère que ce soit les autres qui posent les questions (et en plus, c'est rare qu'ils posent celles auxquelles je pense, alors...)
J'espère que tout ça donne une définition a peu près de moi-même (par moi-même)... En même temps, vous avez vu le cafoutche absolu qu'est ce blog. Je crois qu'il me définit pas mal, lui aussi.
13 Commentaires :
Je ne te parlerai donc pas de toi... ;-)
Mais le cafoutche parle de vie et de rêve, et porte à la découverte.
Meerkat > Mais si mais si, il faut que j'apprenne ! ;-)
au moins c'est clair
euh ce n'est pas du cafourcio dont il est question?
Quès aco, cafourcho ?
un cafurcio est une sorte d'espace encombré mais avec qqs qualificatifs en plus vulgaires
Ah ben on est bien d'accord alors.
En provençal, c'est cafoutcho.
D'où en français chez les provençaux, c'est cafoutche (ou cafoutch mais j'aime moins).
C'est en quelle lanque, cafourcio ? Je suppose une langue romane pas trop lointaine, mais laquelle ? J'avais cherché, Google ne connaît pas ce mot.
C'est fou ce que tu ressembles a ton pere...
Coco > Pourtant je ne fais pas exprès...
j'imagine en piémontais mais j'ai qqs doute ou en nissart
j'ai aussi qqs doutes sur le provençal la racine tch je n'y crois pas
jm > Oui j'ai écrit une bêtise, en provençal c'est cafoucho (sans le "t"). Mais par contre il se prononce !
Merci d'avoir fait mon portrait !!
Cécile > Hé hé ;-)
Comme Cécile je me reconnais dans ce portrait... sauf sur la volubilité (bloguesque) ;)
Commenter