Ce matin en faisant le tour de mes blogs favoris je lis un nouveau billet de So-Ann,
qui parle de "bonne conscience écologique". Y'en aurait des choses à dire sur la question. Et à la lecture de son billet, il me vient un commentaire que je place ici plutôt que de faire un long discours sur son blog... Voici l'extrait qui est à l'origine de ma pensée du jour (c'est moi qui souligne) :
Et bien parce que l’écologie politique, ainsi que le conçoivent les Verts, et dans une certaine mesure aussi Cap 21, aurait en arrivant au pouvoir pris au moins deux mesures permettant de rapidement respecter le cadre de Kyoto, et ainsi gagner un peu de temps… Les deux priorités en terme d’environnement sont l’isolation des bâtiments et les transports. Donc à ma droite se trouverait en effet une vraie politique d’isolation des logements et d’aide à la construction ultra-économe en énergie. L’énergie économisée est toujours une énergie non consommée. Investir une partie de la somme actuellement dédiée à l’EPR dans une vraie politique d’isolation des logements et des bâtiments permettrait de faire des économies énergétiques salvatrices.
En parallèle, à ma gauche, existerait une véritable politique routière limitant fortement les vitesses sur les autoroutes (nous arrivons bien à mettre des radars partout actuellement…), quitte à progressivement brider les moteurs, et à développer en parallèle une vraie concurrence sur les technologies en termes de transports: imaginez, si la marque qui actuellement produit la voiture la plus propre sur le marché commence à la vendre comme des petits pains, les autres constructeurs automobiles seraient bien obligés de suivre! En outre, les investissements seraient faits sur la recherche de nouvelles technologies propres et sur l’amélioration des réseaux de transport en commun. On arrêterait cette folie que sont les agro-carburants (cf. post précédent pour quelques chiffres) et l’on commencerait à réfléchir vraiment intelligemment.
Bref, la logique de l’écologie politique est aussi telle que les mesures s’imbriqueraient les unes dans les autres: l’on cesserait de les considérer isolément du reste en estimant qu’elles ne pourraient être qu’utopistes… Il y aurait aussi une vraie politique fiscale en la matière, et pas une misère de taxation comme cela a été décidé il y a quelques mois… On ferait des efforts pour agir sur nos modes de consommation, de production, etc.
(...) On va arriver peu à peu à faire passer certains comportements, on va acheter son panier bio, on va essayer de prendre un peu plus le vélo, on va s’acheter une bonne conscience écolo. Mais dans le fond, l’essentiel ne sera pas fait avant longtemps. Il y aura encore 80000 vols par jours pour les nombreuses années à venir. Les experts estimeront qu’il est tout de même bon de conserver le nucléaire en terme de bilan carbonne sans regarder plus loin les conséquences sociales et sécuritaires que cela entraîne. Les experts garderont leur place bien au chaud et pourront débattre pendant des heures. Sans logique globale et vision politique, je doute de la réussite, à très long terme.
Ici, on est dans une région où en été, très souvent, les vitesses limites des automobiles sont réduites sur les routes dans les journées de fortes chaleurs. A côté de ça, quand on va jeter sur Airmaraix, ces jours de pics de pollution, on voit clairement qu'ils se situent principalement à deux endroits : sur l'étang de Berre, et sur la zone d'activités entre Aubagne et Gémenos. Aussi pas mal au niveau de la zone d'activités de Rousset, là où Atmel et ST Micro, entre autres, se tirent la bourre (et qui rapporte tellement à la ville que ça en fait la commune la plus riche de la communauté, qui portant englobe Aix). Les grands axes routiers sont visibles, certes, mais pas autant que ces sites-là. C'est ce que j'avais vu l'an dernier lors des pics, cette année il y en a eu moins (ou en tout cas on en a moins entendu parler), alors j'ai moins surveillé.
Alors dans ces jours-là, quand la nationale est limitée à 70 km/h et où les gens (ceux qui respectent la limitation, du moins...) roulent à fond de 4e et se retrouvent à un régime moteur supérieur à celui qu'ils auraient eu en 5e à 90 (...), on lance un regard amer en direction de l'étang de Berre et on se dit que franchement, ce type de mesure, c'est un peu n'importe quoi. (D'ailleurs moi personnellement, les rares jours où de telles mesures sont prises et où je dois tout de même conduire un peu, je roule à 90 le temps de prendre de l'élan et puis dès que je suis en descente je débraye. Suivant la route que je prends ça me fait avancer en roue libre sur presque la moitié du trajet. Bref...)
Une autre chose, dans le même sens mais qui n'a pas été citée par So-Ann, c'est quand on passe p.ex. devant l'immense zone commerciale de Plan de Campagne, de nuit, et que tout d'un coup on se retrouve dans un monde étranger, comme sur une aute planète, saturés d'enseignes lumieuses, partout, sur des kilomètres. La première fois que j'y étais passée c'était tout à fait saisissant. Je pensais que c'était pour se faire de la pub, même la nuit. Et puis j'ai entendu dire récemment que c'était (surtout) parce qu'aujourd'hui les assureurs réclament aux commerçants de laisser leurs enseignes (voire, leurs vitrines, enfin tout ce qu'ils peuvent) allumées 24h sur 24 pour limiter les risques de cambriolage... personnellement, ça me laisse franchement dubitative (surtout à Plan de Campagne, quand on a déjà eu l'insigne honneur d'assister à un hold-up en direct en pleine journée avec fusils à pompe et toute la panoplie, et qu'on sait quelle est la fréquence démentielle à laquelle ça se produit là-bas, en plein jour). Je me demande aussi quelles sont les statistiques à ce sujet : est-ce que le nombre de cambriolages a effectivement baissé depuis qu'une telle mesure a été prise ? Je n'ai pas la réponse, mais ça m'étonnerait.
Ensuite on nous demande d'acheter des ampoules à basse consommation pour mettre dans nos maisons, et de bien penser à éteindre la lumière quand on sort d'une pièce...
Quant à l'isolation des maisons, quand on voit, toujours dans les commerces, les portes grandes ouvertes été comme hiver, parce qu'il faut bien inviter le client à entrer, et le chauffage ou la clim' lancés à fond les ballons sur le seuil... enfin bref.
Bon. N'allez pas croire pour autant que je pense qu'isoler les habitations et rendre les transports collectifs plus faciles à utiliser que les transports individuels soient des mauvaises mesures. Je crois par contre que ça fait partie des choses qui permettent de "s'acheter une bonne conscience" : ce n'est pas ça qui endiguera aussi vite que nécessaire les graves problèmes de pollution qui existent actuellement ici. Parce que ce n'est pas ça qui pollue le plus.
Et puis, aussi, ce que je crains le plus là-dedans, c'est que ce type de mesure où l'on impose des tas de contraintes quotidiennes au particulier alors que l'on laisse ostensiblement le champ libre aux industries et aux commerces et à tous les "lieux de travail" (i.e., toutes ces instances qui dépassent la personne, sur laquelle elle n'a pas de prise), aurait (aura ?) tendance à accentuer encore le fossé entre ce que les gens doivent faire chez eux, et ce que les entreprises ont légitimement le droit de faire. Pensez bien à isoler votre maison correctement, à éteindre vos lumières, à couper l'eau du robinet pendant que vous brossez les dents, à prendre des douches au lieu de bains, à refuser les sacs plastiques (et à acheter des cabas payants sans que les prix des denrées aient baissé alors qu'avant le prix des sacs plastiques était inclus dedans...), à acheter un chauffe-eau solaire, à remplacer vos convecteurs électriques par un poële à pellets, à ne pas utiliser la clim' de votre voiture (qu'on vous a vendue tout de même parce que c'était en série), à vous organiser pour covoiturer, pour prendre les transports en commun ou pour faire du vélo, à trier soigneusement et composter vos déchets, à adhérer à une AMAP, à bien lire la composition et l'origine des produits que vous achetez, à ne pas jeter votre pauvre mégot de roulée dans la nature,... Pendant ce temps, pour les industries, pour les commerces, pour l'agriculture, pour les instances de travail en général, on continue joyeusement l'esacalade de la consommation d'énergie et de la pollution : on vous livre à domicile en camion, on fait faire des allers-retours à Rungis aux légumes "de pays", on asperge les vignes peut importe que ce soit en plein midi ou sous la pluie, on détruit les sols de mille et mille façons, on dépense de l'électicité à tout va en clim' ou en surchauffage, en éclairage partout et à toute heure, en portes automatiques, en escalators, en fontaines décoratives et autres jeux d'eau (vu à Aix : dans le nouveau quartier commercial qu'ils viennent de construire, ils ont mis des asperseurs sous un porche, qui ne sert qu'à faire joli et à humidifier les gens qui passent dessous, ainsi que le sol... tout carrelé partout), on déverse de tout dans le sol et dans les cours d'eau (accidentellement ou légalement, suivant les substances et les quantités), et surtout, surtout on incite à la consommation en se présentant, finalement, comme un monde merveilleux où l'on peut profiter de choses que l'on ne doit plus faire chez soi. Ou alors autre possiblité suivant la sensibilité des personnes, on met tout sur le dos d'entités collectives sur lesquelles on n'a pas de prise. Dans un sens comme dans l'autre, envieux ou aigri, on se trouve face à un mur de plus en plus haut, de plus en plus présent, de plus en plus infranchissable.
Personnellement, dans l'absolu, je crois que c'est à aux diverses consommations de ces entités-là que l'on doit s'attaquer en tout premier lieu. Ça ne veut pas dire abandonner le reste, mais ça veut dire, comme So-Ann le fait pertinement remarquer, considérer l'écologie un comme une vue d'ensemble. Je pense que vu l'écart qui existe déjà, de fait, entre individus et collectivités sur le plan des mesures écologiques, il faut commencer par restaurer un certain équilibre à ce niveau avant d'avancer plus dans le sens personnel, familial.
Ce qui ne veut pas du tout dire que je pense qu'il faille abandonner toutes les bonnes résolutions que l'on peut prendre individuellement ; ça veut dire que d'un point de vue politique, il faut pousser au rééquilibrage des forces en jeu. A titre personnel, il en est tout autrement, mais ce sont deux choses (deux actions) distinctes, et là il est précisément question de politique (politique de partis, de programmes, de législations etc.).
A mon avis, aussi, je trouve que justement s'il y a un point sur lequel les entités politiques ont besoin d'agir en priorité (en incitant, en conseillant, en obligeant, ça dépend), c'est sur les instances collectives plutôt que sur les individus, puisque les individus ne peuvent pas agir sur les collectivités, alors qu'ils peuvent agir sur eux-mêmes.
Il y aurait encore tant de choses à dire... en tout cas, merci So-Ann de m'avoir permis de me lancer sur le sujet !
10 Commentaires :
oui alors! je suis vach'ment d'accord pour tout ce que tu dis. tu devrais faires paraitre cet article dans les journaux ( au moins certains); quand je te dis que tu aurais du �tre journaliste!...
Pour un commentaire, c'est un commentaire!:-) Merci Mirza! C'est un large débat, mais avec mon moral un peu morose sur l'avenir en ce moment, ce post était très important pour moi!:-)
Coco > T'es pas objective ;-) Mais merci, ça fait plaisir :-)
So-Ann > Ben oui je t'avais prévenue ! C'est effectivement un très large débat, donc on a intérêt à y revenir à plusieurs reprises, pour voir se dessiner quelque chose de raisonnable (raisonné), de concrêt, etc.
Et puis oui, c'est sacrément important. C'est la raison pour laquelle ça m'a inspiré une réponse aussi longue...
Allez, une grosse bise pour ton moral :-)
Je ne suis pas d'accord avec le terme "bonne conscience". Je sais très bien que les actions individuelles ne sont pas suffisantes et qu'on ne fera pas l'économie d'une véritable politique écologique, qui contraignent les administrations, les industriels comme les particuliers. (A propos d'administration, j'ai découvert récemment sur l'intranet DGI qu'il y avait une page consacrée à l'écologie au bureau, puisque le ministère est paraît-il engagé dans une politique de développement durable. Et bien, les consignes phares sont : imprimer des deux côtés et éteindre le bureau le soir ! Risible.)
Pour autant, je n'ai pas l'impression de me donner bonne conscience en tentant de modifier mes comportements. J'ai l'impression de faire ce que je peux, à mon niveau, à mon rythme, en attendant qu'il se passe quelque chose au niveau politique.
D'ailleurs, l'orientation des choix politiques ne passe-elle pas nécessairement par la somme des comportements individuels (vote et choix de consommation) ?
Même s'il est évidemment qu'une volonté politique est nécessaire pour permettre un changement massif.
Bref, c'est toujours le même cercle vicieux de celui qui doit faire le premier pas. En attendant de savoir qui de l'oeuf ou la poule, je préfère faire mon chemin, en espérant qu'un jour le cercle devienne vertueux. Ca ne m'empêche pas de rester lucide sur tout ce qui ne se fait pas malgré l'urgence.
Mel > Merci pour ton commentaire ! :-)
Une façon possible de te répondre serait de dire que justement, tu viens de faire la démonstration de ce que, personnellement, j'entends par "s'acheter une bonne conscience" : tu fais du mieux que tu peux à ton échelle personnelle, et tu attends que les politiques fassent le reste du chemin.
Mais les politiques, c'est aussi nous ! Je suis d'accord avec toi quand tu dis qu'"une volonté politique est nécessaire pour permettre un changement massif", mais là où je crois nous divergeons, c'est que je pense que la politique, même nationale, même internationale, est menée par des personnes, et que ces personnes, c'est toi et moi. Sauf qu'on a tendance à faire en sorte de nous pousser à la dichotomie (ce qui est d'ailleurs ce que j'ai fait un peu facilement, dans le billet, en opposant personnel et institutionnel).
Je crois que le "premier pas" sera fait par nous dans tous les cas, donc. Mais je crois que c'est là où il s'applique, que ça peut avoir des effets sociaux fort différents. Et je crois que pour espérer que les les institutions changent en même temps que les personnes il ne faut pas considérer qu'elles sont en-dehors de nous, que l'on n'en est pas responsables : il faut essayer d'agir de l'intérieur autant qu'on le peut.
Cela dit, tout ça est en total chantier dans ma tête, et je n'ai pas, mais alors pas du tout commencé à entrevoir un début de façon dont je pourrais appliquer ça à ma vie quotidienne. Je veux dire d'une manière claire et simple, et qui me convienne. Ce qui ne m'empêche pas, moi-même, de m'acheter une bonne conscience en me disant que je fais déjà pas mal et que bon hein mince alors je vais pas tout faire moi-même toute seule non plus. Alors. Des fois.
Bref, c'est le défrichage... alors merci pour tes remarques, ça m'aide beaucoup et me fait réflechir.
Quand je vois l'affluence autour des scooters des mers et autres quads, et compagnie, j'ai peu d'espoir que la conscience écolo nous touche un jour... Individuellement comme politiquement puisque l'un découle de l'autre !
A mon avis ce jour de prise de conscience, ça aurait du être hier...
PS : après avoir coupé l'eau en se brossant les dents et éteind la lumière en sortant, la plupart des gens partent en vacances... en avion... au bout du monde ! Un voyage par an en avion suffit à anéantir des années d'efforts !
On est d'accord sur le fond. J'ai conscience comme toi que la politique, "c'est aussi nous".
Seulement, personnellement, je n'ai pas encore trouvé le moyen de faire de la politique autrement qu'avec mon bulletin de vote.
Tu me diras que je pourrais m'engager en politique. Je n'en ai ni le courage, ni l'envie parce que je ne me sens suffisamment représentée par aucun parti.
Reste l'engagement associatif. Là encore, je n'ai pas le courage d'aller faucher du maïs ogm. Mais je m'implique très largement dans mon AMAP, parce que je pense aussi qu'à défaut de solutions institutionnelles pour promouvoir une agriculture respectueuse de l'environnement et relocalisée, on peut, par petits groupes de volontaires, agir efficacement. A ce titre, je trouve que les AMAP sont de belles initiatives auxquelles j'ai envie de participer.
Tu peux considérer que c'est s'acheter une conscience. Le terme ne me convient pas, parce que j'y lis une sorte de culpabilisation qui me dérange dans la mesure où je fais les choses en étant la plus honnête possible avec moi même, en ayant conscience que ça pourrait être plus et mieux.
C'est peut être juste une question de perception différente du vocabulaire. Ou encore mon positivisme naturel qui me fait croire qu'il n'y a pas de petites initiatives, et que chaque bonne volonté qui s'emploie dans un domaine où elle se sent à l'aise et compétente, s'additionnant aux autres, finira par former un grand tout efficace.
La bonne conscience, il est vrai que cela peut sonner comme étant un peu culpabilisateur, mais cela ne veut pas dire qu'il n'est pas bon de faire ce que l'on fait, bien au contraire! Le problème est que tant que cela reste dans la bonne conscience, ce n'est pas bon... Le jour où l'on ne parlera plus de bonne conscience à ce sujet, mais d'inconscience pour qualifier ceux qui n'agissent pas de cette manière, alors les choses auront véritablement changées...
Sur l'engagement politique: la politique souffre en France car elle est perçue négativement. Sclérosée. Inutile. Etc.
La politique est usante. La politique c'est aussi le travail d'une vie, qui quand elle est bien pratiquée permet d'accomplir de grandes choses. Qui quand elle se fourvoie ne retient contre vous que l'erreur, même si vous avez fait de belles choses avant. C'est cruel. Il est nécessaire de s'impliquer, à mon goût, et de savoir juger correctement. Les politiques, c'est nous. C'est aussi, sous l'ère sarkozy, de plus en plus un monde de communication et de manipulation. ET là réside la difficulté... Malheureusement...
MOI, plus j'y pense plus je constate que se developpent, et cela de plus en plus rapidement,deux mondes paralleles. L'un qui a le pouvoir ( les moyens et le droit officiel d'agir) ce sont nos satannes politiques en tous genres), et L'autre, nous, qui decidons de ne pas attendre qu'ils veuillent bien se pencher sur les vrais problemes,et d'agir dans nos vies de tous les jours. Et cela je pense que c'est tr�s grave! car effectivement seuls et sans pouvoirs materiels , on n'arrive pas a grand chose. ( et on lpus on est " deconsid�r�"). Quand je pense "qu'ils" viennent de publier la liste de 30 objets necessaires a l'ecolier de tout age, pour la rentree, afin de demander aux grandes surfaces de baisser les prix; Ils nous prennent pour des c. ou quoi! quelles simagrees... D'abord il fallait regarder comment depuis le premier juillet les gens achetaient deja les cartables, les gommes etc, afin de pouvoir sur trois mois faire leurs empletes pour toute leur famille et eux "qui rentrent de vacances dans les iles ou aux Etats Unis ( apres avoir moultes fois pris l'avion pour aller et revenir ( CF, l'enterrement de Lustiger),ils vont sortir "bien trop tard" une liste d'objets " a ne pas depasser sinon...." Vraiment ils nous prennent pour des c. ou quoi ? J'ai appris ce matin que l'Italie a decide le 13 Septembre de boycoter toutes les grandes surfaces et disant aux gens de ne pas y aller au moins une journee... quand faisons-nous cela en France ? La baguette a augmente de 0,80 cts ? Chez moi elle passe a 1 euro cinq, (transposez en francs et dites moi si Sarkosy qui n'en sait pas le prix a le droit ( CF hier soir aux nouvelles) de dire aux patrons reunis a leur universite d'ete, que le passage a l'euro n'a rien change au pouvoir d'achat.... vraiment c'est deux poids deux mesures et c'est de pire en pire... Quand on annonce qu'il faudra faire des impots- plafond de fa�on a ne plus voir se repandre des gens qui soit disant ont trouve la combine pour ne plus etre imposes,,, je ris, Je voudrais qu'un seul ministre vive avec 1500 euros par mois pendant trois mois et il verra ce que c'est que de voir son propre pouvoir d'achat baisser au point qu' ayant travaille pendant quarante deux ans a l'education nationale on est " heureux " de ne plus etre impose � sa retraite !!! Non, je ne suis pas heureuse de ne plus pouvoir apporter ma part au domaine public , mais si c'est a ce point que je deviens un residu de la Nation.... alors que faut-il penser de l'augmentation que l'on promet pour 2008 aux enseignants qui soit disant sont "deconsid�r�s"? Qui a commenc� par les deconsiderer ?... quand apres dix ans d'etudes trses poussees par ex.,on se voit devoir passer par le chomage? allez, allez, 'la coupe est pleine, n'en jetez plus, on n'est pas aussi betes que vous le laissez penser, va! et heureusement... mais un jour proche cela va " changer"...
Anonyme > "A mon avis ce jour de prise de conscience, ça aurait du être hier..."
--> Oui, mais aujourd'hui ou demain ça serait déjà pas mal...
C'est certain que beaucoup de choses ne nous y incitent pas, et que beaucoup de choses que nous faisons sont en contradiction les unes avec les autres. Parfois à un point incroyable. Mais les pas se font petit à petit. En tout cas je veux le penser.
Mel > "Seulement, personnellement, je n'ai pas encore trouvé le moyen de faire de la politique autrement qu'avec mon bulletin de vote."
--> En bloguant, en discutant, aussi :-)
"Tu me diras que je pourrais m'engager en politique. Je n'en ai ni le courage, ni l'envie parce que je ne me sens suffisamment représentée par aucun parti."
--> J'y avais pensé et puis j'en suis venue à la même observation : vraiment, je ne me sentirais à ma place dans aucun. Alors au début je me disais que justement, je pourrais tenter d'y faire ma place en y allant et que tant que je n'y allais pas je ne risquais pas de la trouver, mais... pffiou c'est fou ce que ça peut être compliqué quand-même, et je redoute que le changement se fasse dans l'autre sens (qu'un parti s'imprime sur moi).
So-Ann > Qu'ajouter ?
Je suis bien d'accord avec ce que tu dis.
Coco > Justement, je pense que la distinction entre les "deux mondes" dont tu parles est une abstraction, et qu'il faut s'en défaire pour avancer.
Au passage... "Non, je ne suis pas heureuse de ne plus pouvoir apporter ma part au domaine public (...)"
--> Ne t'inquiètes pas pour ta participation financière, ce qui rapporte le plus à l'état c'est la TVA, et elle tu la payes toujours... et tout autant quel que soit ton niveau de vie.
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