Forcément quand on n'a pas blogué pendant plusieurs jours, on risque d'avoir plusieurs choses à dire. Du lourd et du léger, du drôle et du sérieux, de l'important et du futile.
Ce week-end, on l'a passé à lire une série de BD. Les 7 tomes du Triangle sacré, suivi des 4 tomes de I.N.R.I..
Pas très bien dessiné, pas très bien mis en couleurs, mais l'histoire a été suffisamment prenante pour qu'on y plonge sans retenue. C'était très agréable, en outre, de passer le week-end à lire tous les deux en même temps la même chose, l'un passant les tomes lus à l'autre, et au suivant, et c'est à qui se lever pour retourner faire du thé, c'est à toi, oh non c'était déjà moi la dernière fois t'exagères, fais-moi un peu de place je suis en train de tomber du canapé, et faudrait manger, ben oui quand-même il est déjà 15h30, effectivement, passe-moi le cendrier, t'as fait à manger aux animaux, ben non j'ai oublié, faudrait aller faire des courses, ben on n'aura qu'à y aller plus tard, passe-moi le briquet, ah ben non il est trop tard maintenant c'est fermé, allez je finis ce tome et on va se coucher, t'en es où toi, j'ai les yeux qui se ferment.
Le dimanche après-midi (parce qu'on n'avait pas fini les BD le matin), on est partis à la brocante de Gréoux, mais on avait oublié la carte bleue et on n'avait pas de monnaie sur nous donc on est vite rentrés, assoiffés et abattus par la chaleur lourde de l'après-midi.
Et puis...
Et puis je porte un fardeau qui n'est pas le mien. Depuis toujours. Depuis plusieurs événements. Que j'ignore. Mais ce dont je viens de me rendre compte, c'est que je ne les ignore pas au sens où je ne les connais pas, je les ignore au sens où je refuse de les voir. Un peu comme dans Fight Club mais à l'envers (ne lisez pas la suite de cette phrase si vous n'avez pas vu le film et que vous souhaitez le voir un jour, c'est un spoiler) : le héros croit que c'est quelqu'un d'autre qui joue le rôle de son comparse alors qu'en fait c'est lui-même qui commet tous ces actes.
Moi, ça serait quelques choses que je n'ai pas commises, mais dont j'ai effacé le(s) protagoniste(s) pour ne plus y voir que moi, pour en porter la faute exclusivement et pour surtout ne pas accuser quelqu'un d'autre.
Peur, terreur, grand vide, trou noir, descente aux enfers, honte absolue et dévorante. Frissons intérieurs, et vertige, vertige. Culpabilité omniprésente, par essence, par volonté, par incompréhension, par frayeur, par éducation judéo-chrétienne. Torture et pénitence. Mais rien d'autre. Rien pour l'instant.
Enfin, presque. Mais après ça devient trop. Je préfère retourner travailler...
4 Commentaires :
oh, quel lièvre tu as levé là...c'est déjà un bon début que de l'identifier, laisse toi le temps d'être vraiment prête avant de l'attraper...
Amitiés
Lise > Carrément, oui. Et j'ai été un peu vite, même si c'était bien involontaire. En même temps j'ai peur, mais j'ai toujours peur, donc bon ça ne peut pas être pire, j'ai plutôt tout à y gagner.
C'est déjà super de savoir que ce n'est pas le tien, laisse-toi du temps pour savoir à qui il appartient et pour le déposer, tout doucement...
Anna > Oui, il va falloir que je fasse le tri là-dedans, tout est encore affreusement flou, pffiou y'a du boulot en perspective !
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