vendredi 22 février 2008

Antidatés

Ceux qui ont des agrégateurs l'auront remarqué, mais pas les autres. Aujourd'hui j'ai triché : j'ai publié plusieurs nouveaux billets que j'ai datés de début février. C'est parce que les photos qui y sont prises datent de ces jours-là et que je voulais garder la trace de leur chronologie, et que je n'ai retrouvé qu'aujourd'hui mon câble pour récupérer les photos de mon appareil... bon je n'ai pas vraiment à m'en justifier non plus... bref. Pour les ceusses qui n'ont pas d'agrégateur donc et qui voudraient les voir, voici les billets en question :


Le tour du jardin

Un vrai tour du jardin un peu consistant cette fois, parce qu'il y a eu pas mal de nouvelles apparitions ces derniers jours.



L'amandier est complètement fleuri, et acceuille désormais toute la clique des jeunes abeilles, bourdons et autres affamés. Ça fait un boucan !




Le prunier, lui, contrairement à l'an dernier (20 février 2007), n'a pas encore commencé à fleurir. Il n'en est tout de même plus très loin et nous promet une belle explosion blanche, mais pour l'instant les bourgeons restent bien clos.


Tant que je suis dans la comparaison avec l'an dernier, toujours pas de becs de grues à l'horizon pour l'instant, alors qu'ils avaient déjà commencé à fleurir. Mais pas de scolopendre non plus...



Notre p'tite jonquille préférée nous prépare trois fleurs cette année. Seront-elles aussi tchernobyl que celle de l'an dernier ?



En tout cas un second pied a poussé à côté. Mais ils sont trop à l'ombre, pour l'an prochain il faudra que je pense à les déplacer pendant l'hiver.



Le potager est totalement à l'abandon (c'est mal !). Malgré tout, il semble que notre tentative de rhubarbe n'ait pas dit son dernier mot... l'an dernier elle s'était aussitôt fait dévorer, mais cette fois elle a l'air d'avoir pris un peu d'avance sur ses attaquants. Ça serait chouette si elle poussait, c'est tellement bon la rhubarbe.



Une petite salade rescapée de nos deniers plants. Elle repousse, toute minuscule, mais bien vaillante.



Les plants de roquette sauvage (diplotaxis tenuifolia) reprennent du poil de la bête, et c'est tant mieux. On a bien fait d'en planter dans le jardin, elle y est beaucoup plus protégée que dans la nature (sauvage...!) et y pousse avec beaucoup plus de vigueur (même avec tout ce qu'on lui prélève pour la dévorer, goulus que nous sommes).



Un peu partout dans le jardin repoussent mille et une plantes, dont un grand nombre de plants d'oseille. Je n'ai jamais osé en récupérer pour en cuisiner, je ne sais pas ce que ça vaut.



Ça aussi ça pousse un peu partout. Je ne sais pas ce que c'est, si quelqu'un a une idée je suis preneuse ! Ce que je sais c'est qu'il s'agit d'une plante à bulbe, mais c'est tout ce que je peux en dire.



Au bord de ce qui nous fait office de pelouse, pour l'heure, les véroniques de Perse (veronica persica) se taillent une place au soleil entre les jeunes feuilles de mauve sylvestre (malva sylvestris) qui pour l'instant se contentent de ramper.



Passons à la rubrique orchidées à présent ! Voici les deux nouveaux pieds de barlia de Robert (himantoglossum robertanium) qui poussent non loin de la maison (reprérés l'an dernier en fleurs le 10 mars). Ci-dessus le premier pied, celui que j'avais pris en photo, et ci-dessous le second pied juste à coté, qui n'avait pas fleuri l'an dernier.



Je les trouve tout de même très à l'ombre. Il faudrait que je vérifie où en sont ceux qui sont au soleil au bord de la route de Rousset, pour comparer. L'an dernier je les avais reprérés en même temps, mais ça ne veut pas dire qu'ils avaient fleuri au même moment, on passe si facilement à côté quand on ne s'attend pas à les voir.



Et pour finir, une question : l'an dernier, à cet emplacement, j'avais trouvé un orchis pyramidal (anacamptis pyramidalis). Cette année, en lieu et place du plant, je vois pousser ça. Je sais qu'il est nettement trop tôt pour les a. pyramidalis, je sais aussi qu'ils n'ont pas de rosette quand ils fleurissent (ou alors on ne la voit plus...? en tout cas il semble que les feuilles soient alors placées le long de la tige florale, si je ne m'abuse). Mais comme ceci est placé juste au même endroit, et qu'il n'y en n'a qu'un seul pied (tout comme mon orchidée de l'an dernier), vraiment, je me demande si les deux ne seraient pas une seule et même plante... Avis aux botanistes ! Je peux détailler l'apparence de la plante au besoin.

Echo d'image

L'autre jour je disais à Mema qu'on n'avait pas les mêmes paysages quand on partait en vadrouille professionnelle, elle et moi... moi, j'y vois plutôt ça :


mercredi 20 février 2008

Soin pour bidon de future maman ?

Ça fait quelques jours que je me dis qu'il me faudrait un petit qqch pour nourrir la peau de mon bidon, question d'éviter d'éventuelles vergétures dans les mois qui viennent. Alors bon, je sais qu'il faut éviter les HE comme la peste pendant la grossesse, ça, c'est OK. J'ai surtout vu, en relançant quelques recherches, que suivant les sources (même quand ce sont des bouquins sérieux d'aromathérapie qui sont cités), une même HE peut être citée soit comme utilisable, soit comme à éviter à tout prix... moralité : ben je vais toutes les éviter. C'est dommage, mais bon. Alors je cherche parmi les plantes et les huiles végétales.


Pour ce qui est des huiles, j'ai le choix entre olive, noisette et germe de blé (tous les mélanges sont possibles évidemment) : je pensais faire un mix genre moitié noisette, moitié l'une des deux autres (ou un peu des deux).


Côté plantes, alors là... je ne sais que choisir. J'ai cherché sur LTT mais il n'y a rien qui parle de produits spécial bidon de future maman, quelle désolation, moi qui étais sûre d'y trouver plein de témoignages :-(


Alors deux questions :
1/ Qu'est-ce que vous pensez de mon idée de mélange d'HV ?
2/ Qu'est-ce que vous me conseilleriez comme plante(s) ? Quelque chose qui sente bon (pour le plaisir) mais pas fort (parce que les odeurs, c'est dur-dur), et qui soit plutôt nourrissant, genre super nourrissant, quoi.


Ah, oui ! J'ai bien sûr des contraintes sur les plantes : je préférerais TRÈS largement des plantes que je peux ramasser moi-même, i.e. locales et de saison !

mardi 19 février 2008

Char à voile

Connaissez-vous le point commun entre un tag et une langue de chat ?


Pas facile, hein ? Il faut vous avouer que je n'en voyais aucun a priori. Et finalement... finalement le point commun est que c'est la même chose, mais sous la plume de deux de mes blogueuses favorites :



Et puisqu'un tag et une langue de chat en soi ça n'a rien à voir, alors moi aussi je donne un nom aléatoire à ce billet. Y'a pas de raison.


Or donc, citons la règle du jeu puisque règle du jeu il y a (et au cas où certains n'auraient pas encore deviné de quoi il s'agit ;-) : après avoir dénoncé les ceusses qui m'ont taguée (ça, c'est fait - j'aurais peut-être dû attendre que l'on me tague 6 fois ?), il me faut raconter 6 choses sans importance sur moi (là pas de problème, j'en ai des choses sans importance à raconter sur moi, houlala), et finir en taguant moi-même 6 personnes qui devront à leur tour en faire autant.


  • Alors, la première chose sans importance qui me vient à l'esprit, c'est que quand j'étais au lycée, j'étais connue pour raconter des choses sans importance sur moi. Ma réputation de "raconteuse de sa vie" me précédait bien souvent, jusque dans les colonnes du journal que l'on avait monté avec ma bande de potes.


  • On me disait souvent aussi "T'es conne." D'ailleurs, toujours dans les mêmes colonnes du même journal de lycée, on avait mis un encadré de citations diverses qui s'appelait "C'est çui qui dit qui l'est", où c'était devenu une blague récurrente, à chaque numéro il y avait une variante de cette expression sortie de différentes situations. Le pire, c'est que ça me faisait rire (un peu. Raisonnablement, disons). C'était ma deuxième chose.


  • Troisième chose -- je sens que je tiens un filon, là -- c'est que ce journal de lycée s'appelait School Offensrhu, alternativement sous-titré Le journal de j'suis sotte c'est du suédois ou bien Le journal qui se jette sous les roues du car. Bah, le contenu était à la hauteur des sous-titres... mais qu'est-ce qu'on a pu rigoler à écrire les articles ! Et donc, la troisième chose c'est que ce matin, voilà-t-y pas que je tombe sur un billet de Raph qui porte le même nom, à une variante orthographique près. Comme quoi les grand esprits se rencontrent. Y compris quand ce ne sont pas de grandes idées qui les font se rencontrer.


  • Toujours de fil en aiguille... une quatrième chose. J'avais tellement apprécié la période de ce petit 'zine que j'en ai précieusement conservé tous les numéros. Et je me souviens que j'ai promis, il y a quelque chose comme un an, à l'un des co-auteurs de la chose qu'un jour je les scannerais et je les mettrais en ligne. Sauf que je ne l'ai pas fait. Ça fait partie des projets que je réaliserai un jour prochain, un de ces jours où je n'aurai rien d'autre à faire, autant dire que ça n'arrivera sans doute pas avant la saint glin-glin, mais pourtant c'est un peu le moteur de la vie ces petites choses-là qu'on sait presque qu'on ne fera jamais mais qu'on ne peut s'empêcher de projeter tout de même.


  • Je trouve que j'écrivais beaucoup plus facilement à cette époque qu'à présent. D'aucune pourraient me répondre que c'est parce qu'à ce moment-là j'écrivais n'importe quoi n'importe comment. Je leur rétorquerais alors qu'au moins, comme ça, il me venait beaucoup plus de bonnes idées -- même si diluées au milieu des mauvaises. Hop, et de cinq.


  • Finalement, j'ai passé la majeure partie de ma première journée de vacances, jusqu'à présent, à ne *rien* faire. J'attendais ces jours de congé avec la plus grande impatience pour faire un grand nettoyage de printemps (certes un peu en avance mais y'en a grand besoin) (si si j'vous jure, avec la plus grande impatience, j'en avais vraiment envie - de vacances oui, et de grand ménage aussi), et puis maintenant que j'y suis... ben je prends mon temps, je me repose, je flâne, je bois du thé, je surfe sur internet, je prends un bain, je réponds à un tag sur des choses sans importance, je fais des gratouilles au chien, j'écoute la radio, je m'extasie longuement devant la beauté des postures du chat. Et je ne m'en veux même pas !! (enfin... presque pas) Comment ça, ça n'a rien à voir avec les choses précédentes ? Et alors, je fais comme je veux du moment que ça n'a pas d'importance. Et puis ça prouve bien à quel point je suis encore capable aujourd'hui de raconter ma vie. Même sans journal.


A qui est-ce que je pourrais bien refiler la suite ? Je l'ai bien vu passer sur nombre de blogs déjà, et je n'ai pas noté qui a été tagué, qui a répondu, qui ne l'a pas fait. Alors je vais tenter de lancer des tags aléatoires basés sur des critères eux-mêmes sans importance, on verra bien s'ils trouvent leur chemin :


  • 1. A une personne qui a un grain de beauté sur la main gauche,
  • 2. A quelqu'un qui ne peut pas dormir sur le dos,
  • 3. A quelqu'un qui n'a pas de chat (est-ce qu'il en existe ?),
  • 4. A quelqu'un qui vit à moins de 400m au-dessus de la mer,
  • 5. A quelqu'un qui a un jardin,
  • 6. Et à quelqu'un qui ne déjeune jamais après 13h.


Je vous fais confiance, que chacun d'entre vous qui se reconnaîtra dans (au moins !) l'une de ces caractéristiques ET qui n'aura pas encore répondu à ce questionnaire, le fasse aujourd'hui (ou se taise à jamais) ! (heu, et signalez-le ici, qu'on s'y retrouve !!)

lundi 18 février 2008

En pause avant la maitresse en maillot de bain

Ce n'est pas que je ne pense pas au blog, ce n'est pas que je n'ai rien à dire ni aucune photo à montrer, mon ordi n'est pas en panne et ma connexion internet fonctionne très bien, ce n'est pas non plus que je me retiens de publier des choses inavouables, ni même que j'ai été enlevée par des extra-terrestres. Non.


Si je n'ai rien publié ici depuis une semaine c'est tout simplement que je n'ai pas eu une seconde pour le faire. Un article à finir, et même dans l'idéal un second (mais là je ne m'autorise même plus à en rêver), et je n'ai pas arrêté d'y travailler tous ces derniers jours, oui oui, y compris samedi et dimanche, vous pensez bien. M'en fous, cette semaine, une fois que j'aurai fini ça, je serai en vacances. Alors je m'y remets question de finir au plus vite !

mardi 12 février 2008

Pour faire heureux, faisons caché

NB : Ceci est une version édulcorée du billet que j'avais initialement publié - je l'ai modifié sur les conseils sans doute avisés d'une blogueuse, et d'ailleurs justement je trouve que tout cela va exactement dans le sens de ce que je déplore ! ;-) (je veux dire, le fait de mieux valoir reprendre mes dires parce que c'est trop...)
(NB pour la blogueuse en question : je t'aurais volontiers envoyé un email pour en discuter avec toi, mais tu n'as pas laissé ton adresse, c'est dommage ! Pourtant tu peux le faire (dans la case prévue à cet effet), elle n'est pas publiée, il n'y a que moi qui la vois)


Si je ne le fais pas moi-même, qui s'en occupera ?

C'est ce qu'on me disait l'autre soir à un propos dont je parlerai pas ici, mais pour lequel je sais que la personne avait parfaitement raison, et je sais combien ça lui coûte, et je sais combien c'est difficile.


Je ne lui ai pas répondu "Moi aussi.", mais c'est ce que j'ai pensé. Je ne lui ai pas répondu ça parce qu'on ne joue pas dans la même catégorie. Parce que j'ai trop de respect pour ce qu'il fait. Parce que tout ça me paraît tellement noble ! Mais je l'ai pensé tout de même, et je pense que ça se justifie. Je ne sais même pas si j'ai envie de donner des exemples. Le fait est que c'est pourtant ce que je fais.


Et l'une des choses dont je sais de ça, c'est que non seulement ce n'est pas toujours simple à faire, mais qu'en plus ça joue souvent contre soi-même : on nous taxe dans ce cas de vouloir être le centre du monde, de vouloir se faire remarquer, de vouloir paraître indispensable.


Quelle ironie tout de même !


On en fait souvent infiniment plus que ce que les gens qui nous critiquent en voient. On pourrait imaginer que ça les calmerait s'ils l'apprenaient, mais on peut aussi gager que ça serait encore pire. On gagne à vivre caché pour vivre heureux, et sur ce point également. Y compris quand ce n'est pas pour soi-même que l'on fait les choses, quand on les fait parce qu'on les sent justes tout simplement, quand on les fait parce que l'on estime que l'on doit faire ce que l'on peut, parce que l'on a envie de participer, parce que l'on se sent capable de le faire, parce que l'on a envie d'essayer plutôt que de critiquer ceux qui font à notre place - ou justement, ne font pas du tout.


Rien de grave. Que du connu. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas l'exprimer. Une chose que je trouve dommage en l'occurrence, c'est que cela ne figure pas sur les CV, que même parfois ce n'est pas recommandé de le faire, que ça se sache. Toujours faire et penser en fonction de toutes les réactions absurdes, jalouses possibles, et non pas faire comme ça nous semble juste, sous peine de se retrouver avec des "ennemis" (plus ou moins virulents, plus ou moins influents).


Sans doute au moins en partie, ceci est une façon de me fournir des bonnes excuses, de me lamenter sur mon sort (ouais bon... un peu quand-même, de temps en temps - il faut bien écraser sa larme, la vie est dure ma bonne dame), de me justifier et de refuser le monde, les autres et leur façon de vivre (halala que les gens sont méchants, c'est pas ma faute c'est la leur à eux, eux, eux).

dimanche 10 février 2008

Un peu tôt... mais pas tant que ça


Cela fait déjà 3 jours que l'amandier a commencé à fleurir. Ça me semblait extrêmement tôt, mais l'an dernier les débuts dataient du 11 février, autant dire que ça ne fait guère de différence.


Reste à savoir si le reste suivra le même calendrier...

samedi 9 février 2008

Le voyeur vu


Certains riverains aiment à regarder les badauds qui déjeunent sur la placette en bas de chez eux dès qu'un rayon de soleil les pousse dehors. Par contre, ils aiment moins qu'on les voie les faire... m'ayant aperçue il a rentré la tête. Mais n'a pas fermé le rideau pour autant !

vendredi 8 février 2008

C'est la St Valentin en avance

jeudi 7 février 2008

Lever(s) de soleil

Lever de soleil sur la fête foraine aixoise, au hasard de la route.



Un peu plus tard en traversant la pinède devant la maison.



Tout va très bien madame la marquise

Pourtant, il faut, il faut que je vous dise,
Je déplore un tout petit rien :
Un incident, une bêtise,
Les nerfs en vrac je fais des crises,
Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.


Ben oui. Tout va bien, même si c'est tellement étrange que ce n'est pas toujours facile d'accepter tous les changements que je n'ai pas demandés, même si parfois, déjà !, je voudrais retrouver mon corps et mes sensations d'avant. Mais tout va bien, tout va bien.


Le seul truc qui me chiffonne c'est que je fais des crises de nerfs pour un oui ou pour un non. Le moindre petit événement un tant soit peu contrariant et j'explose. Suivant les circonstances je pleure, je crie, je tape (ou les trois !). Je ne savais pas que je contenais toute cette violence et c'est assez effrayant. Comme si ça ne pouvait pas venir de moi - mais ça ne peut pas venir de l'autre non plus, encore moins !


Il ne se passe pas un jour sans que je subisse un de ces séismes intérieurs. Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour m'en empêcher, pour limiter, pour me calmer, mais je n'arrive pas à éviter de m'énerver pour un rien. J'ai cassé mon aspirateur parce qu'il se bouchait tout le temps, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps parce que mes endives braisées étaient un peu trop salées, j'ai hurlé tout ce que savais sur le chien parce qu'il réclamait sa gamelle. Je ne le maitrise pas ; j'essaie, mais je n'y arrive pas. Je parviens à limiter ces crises quand je suis en présence de personnes, mais c'est très, très difficile.


Et là où c'est le plus difficile, c'est que mon mari ne le comprend pas. Il me répète que je dois faire des efforts et que c'est à cause de l'arrêt de la cigarette, alors j'essaie de lui expliquer que ce n'est pas ça et que ce n'est pas si simple, mais il ne comprend pas. J'ai beau essayer de lui expliquer que la grossesse n'a pas que des conséquences physiques sur moi, toutes mes tentatives en ce sens se perdent dans le gouffre sans fond de... de je ne sais quoi. De son refus de m'écouter, de me croire ? C'est ce que je ressens, mais je sais bien que ce n'est pas le cas, en vrai. Et ça m'énerve... et tiens, je vois que la boucle est bouclée, là ;-)

mardi 5 février 2008

L'ennui

Il parait que certains s'emmerdent à la campagne. Ils le feraient sans doute tout autant à Shanghaï, Paris ou New York.

Ça vient de chez José.

Question bibliographique

Je n'ai pas vraiment envie d'acheter 10 000 bouquins sur la question, juste ce qu'il faut - quoi que la notion de falloir reste toute relative...


J'ai déjà commandé Vivre sa grossesse et son accouchement d'Isabelle Brabant. Apparemment, s'il y en avait un d'absolument indispensable c'était unanimement celui-là, alors je l'attends (et c'est long !!).


Mais je me demande si je ne ferais pas bien d'en acheter un second, en plus. Pour avoir des compléments d'info ? Par curiosité ? ... En tout cas ce matin j'ai entendu dire que le gros J'attends un enfant de Laurence Pernoud (cf. une présentation) était la bible des femmes enceintes qui se le refilent de mère en fille et qui est réactualisé chaque année...


Est-ce que certaines d'entre vous l'ont eu entre les mains ? Est-ce qu'il est bien ? Ce qui me fait un peu hésiter c'est qu'il a été rédigé par des tas et des tas de médecins... donc j'ai peur que ça soit comme les infos mainstream que l'on trouve partout et qui n'informent de rien, faites attention à ci, ne faites pas ça, surveillez tel truc, etc.

dimanche 3 février 2008

Les éternels questionnements : Est-ce qu'un prix exhorbitant peut se justifier ?

A peine le début, et déjà de grandes questions se posent ! Comme par exemple : Faut-il accepter de payer une fortune pour assister à un atelier de formation (rare, et pas loin !) animé par une ultra-superstar du genre ?


Ma réponse a été non. Même si l'annonce était alléchante (reçue sur la liste de discussion naître chez soi).


ATELIER de Paramana doula
animé par Michel Odent et Liliana Lammers



"Dans le temps entourant la naissance, les femmes ont besoin de se sentir en sécurité", explique le Dr Odent. Elle ont besoin d'une protection qui ressemble à celle apportée par la présence d'une mère. Mais pour bien des raisons spécifiques à notre époque, de nombreuses femmes ne peuvent faire appel à leur mère et le père du bébé ne peut pas non plus être une figure maternelle. C'est pourquoi elles ont besoin d'une doula."

A l'attention des femmes enceintes, mères, grand-mères, (futures) doulas, (elèves) sages-femmes ou toute femme désirant aider d'autres femmes à vivre la plénitude de la maternité.

Au programme de ces trois jours :
• Physiologie de la naissance
• Premiers éléments de base en obstétrique
• L’utilisation de l’eau durant l’accouchement
• Les échographies
• Les accouchements provoqués
• La présence du père durant l’accouchement
• La vie foetale
• La nutrition durant la grossesse
• Les conséquences à long terme de notre façon de naître
• Les différents tests proposés à la femme enceinte
• L’allaitement
• La doula en Angleterre… Et bien d’autres sujets !

Michel Odent, chirurgien de formation qui a été amené à diriger la maternité de Pithiviers (Loiret), y a proposé de nombreuses innovations comme les salles d’accouchements dans lesquelles les femmes pouvaient se sentir chez elles , ainsi que les piscines d'accouchement.

Michel Odent est le fondateur du Centre de Recherche en Santé Primale à Londres, dont l’objectif est d’étudier les corrélations entre ce qui se passe durant la période primaire – depuis la conception jusqu’au premier anniversaire du bébé – et la santé ainsi que le comportement de l’adulte. Il est l'auteur de nombreux ouvrages diffusés partout dans le monde.

Liliana Lammers a 4 enfants, dont 3 sont nés à la maison. Elle collabore depuis de nombreuses années avec le Dr Michel Odent et accompagne des naissances en tant que Doula à Londres, aussi bien en milieu hospitalier qu’à la maison.

Quand j'ai vu passer l'annonce j'étais ravie que ça soit prévu près d'ici, on allait pouvoir y aller avec mon mari, on apprendrait plein de choses, on rencontrerait plein de gens, et puis ça serait tellement plus vivant, tellement plus concret que de lire des bouquins ! Avec mon mari, parfaitement : ce n'est pas parce qu'il ne porte pas le bébé qu'il ne peut pas s'intéresser à tout ce qui tourne autour ; bien au contraire ! Alors on voulait y aller à deux. D'ailleurs, je n'imaginais pas une seconde ce que j'aurais pu gagner à y aller toute seule : me retrouver avec certaines informations, certaines expériences (je l'espère importantes) que lui n'aurait pas eues, ça n'aurait certainement pas aidé du tout notre ressenti de la grossesse, qui à mon sens, comme toute étape de la vie familiale, gagne à se construire en commun.


Hé bien c'est beaucoup trop cher. Alors oui, certes, sans doute que ça se justifie autant que le prix des stages organisés par François Couplan par exemple (pour lesquels je ne me suis jamais renseignée, mais j'ai entendu tellement de débats à propos du prix de ces stages-là que c'est devenu une référence à ce propos). Il n'en reste pas moins que du coup, pour des gens comme nous, qui ne roulons pas sur l'or mais ne sommes toutefois pas dans le besoin, ce genre de chose reste complètement inaccessible. En d'autres termes, n'ayons pas peur des mots, c'est réservé aux riches. Alors même si, du point de vue des gens qui animent ces ateliers (stages / formations / etc.), "il faut bien vivre", je trouve que faire cela de cette façon c'est ne pas tenir compte de qui l'on a en face de nous. Du fait que les tarifs que l'on pratique constituent nécessairement un filtre sur les personnes pouvant se permettre d'y assister. Et donc, finalement, en poussant le raisonnement à peine un peu plus loin, c'est se foutre du fait de faire passer son message, se foutre d'à qui on le fait passer, du moment que soi-même on conserve la vie confortable à laquelle on est habitué, et où l'on a assuré son propre revenu.


Ensuite on se plaint du fait que ces techniques, ces connaissances, ces expériences ont mauvaise presse parce qu'elles sont mal connues. Mais en en réservant l'accès uniquement aux personnes capables de débourser des sommes considérables, on se tire une balle dans le pied. Ou justement non, pas exactement : ce n'est pas à soi que l'on tire une balle dans le pied (puisque l'on est assuré un revenu confortable quoi qu'il arrive), c'est à ces idées que l'on est censés promouvoir. On reste dans sa petite (et confortable !) tour d'ivoire à se dire "Mais je ne comprends pas, les gens ne sont pas nombreux à s'intéresser à nos idées, on néglige notre message, on méconnaît nos enseignements..." Ben oui. Concrètement, les gens qui ne peuvent pas prendre X jours de congés et dépenser pas loin du prix de leur loyer pour aller assister à un atelier, si génialissime et immanquable soit-il, passeront à côté du message si important. Comment pourrait-il en être autrement ?


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NB : Je tiens à signaler que pour cette fois ça tombe sur cet atelier-ci que ces personnes-là animeront, mais je ne les connais pas personnellement et j'ignore bien ce qu'elles peuvent penser à titre personnel. C'est l'événement qui m'a inspiré ce billet. Il aurait pu l'être par un autre événement : ce qui compte ici a été le tarif prohibitif, et non les personnes qui se chargent de cet événement-là particulièrement. Le hasard a voulu que ça soit lui qui ait fait office de goutte d'eau qui a fait déborder le vase, mais ç'aurait pu en être un autre aussi...

samedi 2 février 2008

C'est officiel

Ce matin, pour la première fois (et j'espère, pas la dernière) j'ai entendu une chose qui m'a fait bien plaisir :


Ecoutez tout va bien, donc vous n'avez pas besoin de suivi. On ne se reverra pas avant un bon moment.

C'était au labo d'analyses médicales et c'était à propos des résultats des (milliards de) tests sanguins demandés par mon généraliste allopathe (qui avait eu la gentillesse d'oublier de me signaler qu'il avait aussi demandé un test urinaire dans la foulée, donc moi j'avais consciencieusement fait pipi juste avant de me rendre au labo d'analyses...).


En clair, tout est normal, j'ai eu toutes les maladies qu'il fallait que j'aie eues pour être immunisée comme il faut, tous mes taux de machins-choses et de trucs-bidules sont parfaitement normaux, tous les tests possibles et imaginables sont négatifs, j'ai gagné une seconde carte indiquant mon type sanguin et mon rhésus (au cas où la première aurait été fausse... grumpf). Pas que j'en doutais, mais bon apparemment ça rassure tous ceux qui ne sont pas à ma place, i.e. qui ne ressentent pas que ça se déroule bien.


La tête de mon mari quand la nana lui a dit que j'étais enceinte ! Comme s'il n'en était pas encore sûr... ce qui était sans doute le cas, il n'arrivait pas encore à le croire tout à fait, je pense que le fait que qqn d'autre, un "spécialiste" le lui confirme lui a fait du bien. Il fallait que ça vienne de l'extérieur. (Alors que moi c'est le contraire, je le sens de l'intérieur et c'est plutôt à ça que je me fie le plusse. Mais lui, il n'a rien à l'intérieur... donc c'est sans doue normal.)


Sinon, du coup ils m'ont donné un "guide de la femme enceinte" alors j'étais toute contente, sauf que... en gros c'est un ensemble de catalogues de machins à vendre et d'"informations" qui disent que les visites médicales sont obligatoires tous les mois, avec toucher vaginal et compagnie... alors qu'il m'a bien semblé lire que ça n'était pas du tout le cas. Il est donc temps, à présent que j'ai ça en main, que je prenne la direction de l'encadrement médical de ma grossesse, en me trouvant une sage-femme avec laquelle je serai en phase.


Et j'ai commandé le bouquin d'Isabelle Brabant il y a quelques jours, je pense que j'en donnerai des nouvelles dès que je l'aurai reçu !


En tout cas, quel plaisir de s'entendre dire une chose pareille ! C'est tellement rare que ça mérite d'être souligné. :-) (et en prime ils sont tous adorables dans ce labo)

Un grand jour (enfin, ça dépend de quel point de vue on se place)

Depuis septembre ça me pendait au nez. J'ai retardé l'échéance autant que j'ai pu. J'ai un peu fait la morte, laissé passer du temps entre les demandes, les rappels et mes réponses, espéré très fort qu'ils finissent par m'oublier. J'ai longtemps argué de besoin encore un peu, encore un peu. J'avais plutôt mauvaise conscience de faire ça, parce que ça n'est pas très fair play, mais vous savez, je suis une petite fille gâtée parfois...


...et ce soir ça y est, je rends mon portable à mon ancien labo.


Et le seul ordi vraiment utilisable qui restera, ça sera celui de mon mari (celui dont il se sert, s'entend - et dont il a besoin de se servir). Mais non je ne me plains pas ! C'est juste que ça ne va pas être si simple que ça, finalement. Même si je ne regrette pas du tout mon choix d'avoir demandé un fixe et non un portable pour le labo : ça, j'en suis très contente. Simplement, là il va vraiment falloir que je me réorganise. Remarquez, ça va m'y obliger une bonne fois, je n'aurai plus le choix. Donc bon, voilà. Adieu portable, adieu journées à bosser allongée sur le canapé coupée du web pour finir un article. Adieu préparation de diaporamas in extremis dans le train le jour même de la réunion, de la deadline. Adieu trackpad à l'ergonomie tellement plus parfaite que la meilleure des souris. Adieu connection personnelle à internet sans souci depuis n'importe quelle conférence.


Bah, sans doute que tout ça ne me manquera même pas plus que ça ! C'est pas comme si c'était important. C'est juste un ensemble de petits conforts auxquels on a vite fait de s'habituer.

vendredi 1 février 2008

Un pas de côté

Moi je pensais à Un pas de côté quand Yves évoquait un album de Gébé des années 70. Mais point du tout : celui-là est le dernier sorti avant son décès, en 2002. L'album dont Yves voulait parler, je pense !, devait être L'an 01, paru dans les années 70, et dont Zig & Puce avaient parlé il y a peu d'ailleurs ! Alors j'en profite.



Mais admettez qu'il y avait de quoi confondre, tout de même...



Merci à la Compagnie un pas de côté pour les images !



Et puis j'ai retrouvé ça aussi, sur OPLF, publié par YanouWeb il y a... pfff, un an et demi déjà :


Sans douleur

Et si au lieu de faire un pas en avant, comme le demandent les tacticiens de la Société Nouvelle, nous faisions un pas sur le côté ?
– Les queues ne tomberaient plus en face des guichets.
– Les fusils tomberaient à côté des recrues.
– Les usagers du petit matin ne tomberaient plus en face des portières de train, des portières de bus, des entrées de métro.
– Ceux qui par manque de pot, le pas exécuté, se trouveraient en face de la portière, une fois arrivés au boulot pourraient retenter leur chance et là, à tout les coups c’est bon. Un pas de côté et tu t’assoies à côté de ta chaise de bureau. À la chaîne tu n’es plus en face des trous, tu boulonnes dans le vide.
– Au comptoir tu bois dans le verre du voisin. Pas grave !
– Au cinéma tu n’es plus en face de la caisse, tu entres sans payer. Au poil !
– Et pour danser ça ne gène pas, il suffît de faire ensemble le pas du même côté.
– Sur le chantier, un pas de côté et tu montes le mur à la place de la fenêtre. Mais regarde avant si l’échafaudage est assez long. Va pas mettre le pied dans le vide !
Car moi le sang me fait pas bicher.
C’est pour ça que je cherche des trucs.
Des trucs pour sortir de l’ornière, pour sortir des rails.
SANS DOULEUR !

Par exemple, échanger les appartements, échanger les maisons, échanger les autos, pour commencer. Et puis échanger les pays.
Exode pacifique et permanent : les Italiens en Turquie, les Français en Suède, les Espagnols en Allemagne et puis les Turcs partout, les Italiens partout, les Espagnols partout. Tous les peuples brassés. Un seul champ, une seule culture, une même nourriture, une seule langue. Va pour l’anglais.
C’est de l’utopie, ça, hein !
Il en faut. L’utopie ça réduit à la cuisson, c’est pourquoi il en faut énormément au départ. Alors, on continue.

Le goût de régner se perdrait. Les maîtres, les tyrans, les hommes à poigne n’auraient que du sable à saisir dans leur poigne. Et leur poigne mollirait. Et ils prendraient la route, nomades parmi les nomades.
D’un côté on nous tend les armes de la production, de l’autre les armes de la révolte, d’une manière de plus en plus pressante. Un jour proche il faudra choisir. Dépêchons-nous pendant qu’il est encore temps de nous trouver de bonnes raisons de refuser ce choix. Mettons-nous en marche pour couper court à tout.
Ni la fuite ni le recroquevillement, le mouvement.
La liberté ce n’est pas se ranger sous une allégorie de la liberté, c’est se sentir libre.
L’imagination qui appelle aux armes ou qui appelle à l’ordre n’est qu’une imposture.
L’imagination appelle à l’imagination.
Allez ! On continue.

Par exemple, comment faire craquer les prisons ? En y allant tous.
Décider d’un jour d’ivresse nationale.
Décider d’un jour d’attentat général à la pudeur.
Décider d’un jour de pillage. Tous pris la main dans le sac, qui pour une tomate à l’étalage, qui pour un rouge à lèvres au Prisunic. Geste ostensible. Si pas pris, se dénoncer. Si pas coffré, gueuler jusqu’à l’être. Des millions en prison, plus de prisons ! Dans l’allégresse, mes amis. Pourquoi la révolution ? La kermesse ! Et surtout, pas héroïque ! Ni lâche, ni veule, ni trop prudente non plus, mais irrésistible, entraînante, majestueuse, inventive et lyrique – c’est-à-dire, accompagnée à la lyre.

Par exemple, est-ce que vous n’aimeriez pas aller en Chine ? Et croiser les Chinois en un lieu dit "Tchécoslovaquie" ? (les Chinois marchent plus vite que nous.)
En arrivant sur les bords de la Seine, les Chinois trouveraient un monsieur en chapeau haut de forme et gros sourcils qui les accueillerait par ces mots : "Nous ne sommes pas le pays des répressions violentes, mais nous sommes le pays de la fermeté !" Comme, au passage, nous aurions fait aux Chinois l’imitation de Pompidou, les Chinois en riraient encore en foulant le sol d’Irlande et à Belfast en liesse. Pompidou serait le clou de l’Opéra de Pékin ambulant.
Mais, peu à peu, les vedettes perdraient de leur éclat. Pas étouffées mais égalées. Tous Mao en Chine. Tous Gandhi aux Indes. Tous papes à Rome. Tous rois à la Nouvelle Orléans. Parce qu’il faudrait s’y mettre, à penser tout bas, tout bas et à faire de la musique !

On a sonné, je vais ouvrir, c’est le facteur.
Evidemment, il y a plus d’utopie à l’imaginer avec une trompette qu’avec un fusil.
On parle un peu. Il est trompette dans l’harmonie municipale !
On parle encore. Il fait un pas à gauche, moi à droite, il prend mon verre, moi le sien, nous trinquons !
Partir ? Il est prêt ! "Toute une vie distribuer des écrits sans importance, c’est pas une vie ! Et au bout ? Une retraite de quoi pas mourir de faim. Allez ! Allez ! Oublier tout ça ! Repartir à zéro. Se refaire une grande vie d’homme libre, oui ! UN GRAND MOIS ENTIER !
Un petit appartement pas loin de la plage, sur la Costa Brava, tout compris, pas de soucis à se faire, l’Espagne c’est encore abordable, j’ai loué, j’ai retenu, le 30 au soir je mets tout le monde dans la voiture, la femme, les gosses, et les bagages et en route, bon, je ne m’ennuie pas, à la prochaine…"

La lettre, je l’ouvre, c’est un prospectus : "un superbe volume gratuit… le reste en quinze mensualités… sans obligation d’achat…"
AUX ARMES !
Non Non ! Cherchons encore.