samedi 30 juin 2007

De l'honneteté de l'enseignant

Hier donc, j'ai corrigé mes copies. Il s'agit d'étudiants en lettres, qui planchaient pour un cours d'initiation à l'informatique, qui se divisait en deux parties : une partie pratique sur machine (pas évaluée - du coup 80% des étudiants ont séché les séances dès lors qu'ils l'ont su), et une partie théorique en amphi, sur laquelle portait mes copies. Et c'était les copies de la session de rattrappage, celle qui a avait d'habitude lieu en septembre mais qui, à Bordeaux, est maintenant en juin (sachant que la session normale du 2e semestre était en avril).


Et en corrigeant mes copies, j'ai arroché sur l'une d'elles. Faut dire, je prends toujours du temps pour expliquer à mes étudiants que dans une copie d'examen, la forme, ça compte pour beaucoup : je leur explique qu'ils doivent se concentrer un minimum pour rédiger correctement, des phrases simples (pas toutes allambiquées), en limitant le plus possible les fautes d'orthographe et de grammaire (donc en se relisant attentivement), en proscrivant les abbréviations, et en n'utilisant que des mots dont ils sont certains du sens (question de ne pas se retrouver avec une foire aux néologismes et aux absurdités).


Et le plus souvent, à force de leur expliquer qu'ils peuvent tous le faire et que ce n'est qu'une question de concentration, ils y arrivent tous à peu près. Bon. Sauf qu'évidemment, il y a toujours quelques rares exceptions, des gens qui ne savent vraiment pas écrire du tout. Et c'est ce que j'ai trouvé dans mon paquet de copies cette année. J'avais déjà noté sa copie lors de l'exam d'avril, je me souvenais de son écriture. Et là je l'ai retrouvée. Je vous mets un extrait :


Un sistème de numération sont par ex les abaques. Les boulier qui sont efectué par des barre puis des billes que lon déplasse. Les Romain utilise se que l'on appelle les nombre romain. Les diferante basse sont également des sistème numérique.

Cette personne, je le rappelle, est en première année de fac de lettres. Et je ne veux en aucun cas lui jeter la pierre pour son problème d'écriture qui, c'est évident, ne relève pas d'une simple question de concentration : elle n'a vraisemblablement jamais compris la logique d'une transcription écrite (même avec une lecture phonétique c'est faux). Elle ne connaît pas l'orthographe des mots, ne connaît pas la syntaxe du français, et ne sait pas rédiger des phrases simples qui aient un sens.


C'est grave. Et ce qui est grave, c'est que ça n'est pas de sa faute : si elle ne le sait pas à son âge, c'est qu'on ne lui a jamais appris. Et pire, si elle est arrivée jusqu'à une fac de lettres avec un tel handicap, c'est qu'on lui a fait croire que ça n'était pas grave, que l'écriture ce n'était pas important.


Et là je m'interroge. Comment est-ce que cette personne a pu passer autant d'années à l'école et que jamais personne ne lui ait dit qu'elle devait commencer par apprendre à écrire ? Que même si elle n'allait pas à l'université ce n'était pas grave, pas aussi grave que de ne pas savoir écrire ? Comment est-ce qu'elle va faire, cette personne, pour rédiger une simple lettre de motivation pour trouver un job ? Comment est-ce qu'on peut consciemment abandonner des gens de cette façon alors qu'on est des enseignants ? Comment est-ce qu'on a pu être assez malhonnêtes, tous, pour la laisser arriver là sans jamais lui apprendre à écrire, ou à défaut lui dire qu'elle devait apprendre ? Que c'était un minimum pour s'en sortir ? Que la fac était une perte de temps pour elle si elle n'avait pas les bases ?


Je ne comprends pas.


Je lui ai envoyé un mail pour lui dire ça. Si j'avais été sur place j'aurais essayé de trouver ses coordonnées pour la rencontrer, et j'aurais pu l'aider à apprendre. Parce que je trouve ça important, primordial, même, quand on est enseignant, et on n'est pas là pour fermer les yeux sur ce qui ne concerne pas notre petit domaine personnel d'enseignement. J'ai essayé de bien lui expliquer que je ne la tenais pas pour responsable, mais que je lui disais ça pour son bien à venir (et même présent). J'espère qu'elle lira ce mail, et qu'elle comprendra, et qu'elle se sortira de l'évidente impasse qui l'attend pour l'instant.


Plan de travail

Ce matin réveil à 6h : contraste.


Bilan de la journée d'hier :


  • Faire des courses --> Pas encore.

  • Ranger un peu la maison --> Non plus :-(

  • Corriger mes copies --> Ah ça, c'est fait : corrigées, désanonymées, classées, envoyées, commentées.

  • Faire un autre clafoutis aux prunes --> Fait aussi, et d'après mon chéri on approche de l'orgasme culinaire (sic !).

  • Téléphoner au bureau des personnels de la fac de Bordeaux et de celle d'Aix aussi pour leur demander de m'envoyer les "attestations de l'employeur" --> C'est fait, enfin en partie : A Aix il faut que je leur amène mes fiches de paye d'octobre à décembre 2005 aprce qu'ils ne savent plus où ils les ont mises et que sans elles ils ne peuvent pas me faire mon attestation (no comment). A Bordeaux, le service du personnel est fermé le vendredi aprème... je devrai donc rappeller lundi.

  • Envoyer les justificatifs de ma mission à Toulouse --> Mhhh, pas fait, c'est mal, je me suis déjà fait gronder par la secrétaire qui n'aime pas que je mette du temps à le faire.

  • Passer à la banque --> Non plus, mais c'est volontaire parce que j'ai reçu mon salaire entre temps.


Et puis ce matin :


  • Préparé un petit email pour envoyer mon CV à tous les gens que je connais dans mon boulot, question de leur rappeler que je suis disponible (= au chômage, quoi) à partir de septembre et que si jamais ils ont un vieux postdoc à pourvoir qui traîne au fond d'un tiroir, c'est le moment d'y penser.

  • Envoyé un email de remerciement aux deux étrangers qui m'avaient fait une lettre de recommandation pour le CNRS. J'attendais pour leur envoyer d'avoir les résultats du CNRS, puis j'ai attendu les résultats des postes de MCF, puis j'ai attendu d'avoir autre chose de plus personnel à leur dire... et puis je me suis dit mer**, après tout il faut bien que je leur dise, alors zou voilà c'est fait.


Du coup, il ne reste plus qu'à attendre les commentaires sur mon email pour le CV (envoyé à mon chef pour voir si ça correspond à ce que je devrais dire dans ce type de correspondance auquel je ne suis pas habituée), et à l'envoyer aux intéressés, et je serai réellement en vacances. On va y arriver... et là, il faudra que je lutte pour ne pas penser aux articles que je pourrais rédiger, aux idées de choses à rechercher, à tout ce genre de chose qui devra m'attendre pendant quelques temps.


Pour aujourd'hui, il me reste donc à :


  • Faire des courses,

  • Ranger la maison (un peu, beaucoup, passionément),

  • Poster les justificatifs de ma mission à Toulouse, et tant que j'y suis poster aussi les chèques pour l'EDF et FT que j'ai préparés entre temps, ainsi que 2-3 autes trucs de la même catégorie.

  • Aller à la bib' ramener le DVD (21 grammes, d'Alejandro González Inárritu - pas mal du tout, mais fin malheureusement kitchounette) et les CD (y'en a un paquet... dont un de Moussu T e lei Jovents, mais qui est-ce qui en avait parlé dans son blog ? Je n'arrive pas à retrouver !) empruntés la semaine dernière ; les bouquins, on les garde encore un peu !

  • Finir ma pellicule photo (il doit me rester même pas 10 clichés à faire).


Ça paraît peu comme ça, mais si j'y arrive je pourrai être fière de moi.


vendredi 29 juin 2007

Meddle

Faire des courses, ranger un peu la maison, corriger mes copies (ça devient urgent). Faire un autre clafoutis aux prunes. Téléphoner au bureau des personnels de la fac de Bordeaux et de celle d'Aix aussi pour leur demander de m'envoyer les "attestations de l'employeur" pour pouvoir m'inscrire au chômage en septembre (sont légamement obligés de l'envoyer avec le dernier bulletin de salaire, mais la preuve qu'ils ne le font jamais c'est que je n'ai pas celles de mes deux premiers contrats). Envoyer les justificatifs de ma mission à Toulouse. Passer à la banque...


...et je me suis réveillée à 11h ce matin !


Hier, acheté Meddle des Floyd pour 2€ dans un dépôt-vente. Celui avec le chien qui chante, comme dans la vidéo du Live at Pompeï.



Et il fait beau !


jeudi 28 juin 2007

Medley

Hécatombe


Mauvaise nouvelle ce matin : après Arrêt sur Images à la télé, c'est au tour de La bande à Bonnaud sur Inter d'être supprimée. Alors pour la télé passe encore, bon, je la regarde jamais. Mais Frédéric Bonnaud, c'est mon plaisir radiophonique ! D'abord, il a la plus belle plus belle voix du PAF et de loin, et rien que ça, ça devrait l'immuniser contre ce genre de choses parce que l'entendre même sans l'écouter fait du bien à l'être tout entier. Et puis ensuite, son émission était un plaisir. Chari-vari (celle d'avant) l'était aussi. Ça a toujours été un moment magique pour moi, d'écouter Frédéric Bonnaud. Alors je suis verte. Je suis dégoûtée. C'est nul. Je ne comprends pas qu'on puisse faire une chose pareille.


Bon, il y a une pétition à signer, mais je sais bien que ça ne le fera pas revenir, que ça ne changera rien. Alors je suis verte quand-même. Sinon, la der des ders c'est aujourd'hui à 16h30, et en plus je ne pourrai même pas l'écouter en direct parce que je serai chez le dentiste à ce moment-là (à moins qu'il allume la radio, souvent il l'écoute, mais c'est plutôt France Musique).



Transition


Comme me le faisait remarquer Pistil en commentaire d'un billet précédent, je suis effectivement en période de transition en ce moment. Transition entre emploi et chômage ; entre travail et vacances ; entre période d'abandon de moi-même et retrouvailles personnelles ; entre oursification et retour à des contacts sociaux ; entre refus et acception de moi ; etc.


Et même à plus petite échelle ça se voit largement. La semaine dernière, pleine d'enthousiasme j'ai commencé le yoga, j'ai refait du pain, j'ai recommencé à dormir, j'avais la patate, je mangeais plusse et mieux... et puis cette semaine le soufflé est retombé.


Que s'est-il passé entre temps ? Je l'ignore complètement. Je sais quand exactement ça a changé, tout s'est affaissé d'un coup, mais je n'ai aucune idée de pourquoi, ni de quel événement a été à l'origine de ça. Je sais que ça provient de ma perception personnelle de quelque chose qui s'est passé, mais je ne sais pas quoi. En gros, ça a été ce week-end. Entre samedi et dimanche soir.


En fait, pour être tout à fait honnête, je sais exactement quel est l'événement qui est à l'origine de ça. Mais je n'arrive pas à analyser pourquoi il a eu tant de retentissements sur moi. Sans doute parce qu'il accapare toute ma volonté, ça doit faire comme les vases communiquants. C'est la seule explication que je trouve.


Il faut que j'arrive à passer outre.



Cancer


J'avais prévu d'aller visiter une partie de ma famille cet été. J'avais décidé que ça deviendrai un rituel de l'été, parce que ça fait du bien, que ce sont des gens adorables, et qu'en plus leur coin est un paradis et que toute la famille s'y croise pendant l'été.


Mais un cancer en a décidé autrement. Et je ne sais pas quoi faire. M'y inviter quand-même pour les aider, pour qu'ils ne se retrouvent pas tous seuls à devoir tout assumer, pour être là pour parler, pour épauler, pour soulager, pour tout ce dont ils pourraient avoir besoin sans oser le demander ? Ou alors les laisser tranquiles parce que je ne suis sans doute pas la plus proche d'eux et que d'autres le feront sans doute mieux que moi, parce que je n'ose pas, parce que j'aurais peur de les gêner plutôt qu'autre chose ?


Fichu cancer. Tout le monde en meurt dans ma famille. A croire que le défaut de communication est devenu un trait familial intrinsèque. Pendant mon adolescence j'ai réalisé, à force, que je m'étais convaincue que moi aussi je finirais nécessairement par mourir d'un cancer, et que les seules choses que je ne savais pas c'était de quel cancer il allait s'agir et de quand il allait frapper. Reste qu'aujourd'hui c'est au tour de ma tante d'avoir un cancer. Et que c'est une personne formidable, et que j'aime, et qu'elle est loin, et que c'est simplement dégueulasse.



Perception


Hier j'ai relu mes vieux posts sur la féminité et sur la perception de moi-même (1, 2 et 3). C'est là que je commence à réaliser une autre utilité de ce blog : retrouver mes pensées et ma façon de les exprimer d'il y a quelques temps. Ça me permet de voir ça avec un peu de recul. Et je vois que j'ai beaucoup tourné en rond. En tout cas, c'est comme ça que je le vois aujourd'hui.


Tourné en rond, ou plus exactement, posé de fausses questions, ou posé les questions de traviole, afin de me barrer sciemment la route à toute progression, à toute acceptation. Je le fais souvent ; je l'ai même presque toujours fait. Pas qu'aujourd'hui soit un jour radicalement différent, mais au moins j'ai un peu de recul par rapport à ce que je disais il y a quelques mois. C'est déjà ça. Je crois que j'ai avancé. Je crois que je ne me conçois plus complètement dans l'opposition. Ça soulage. Et même quand ça revient, comme cette semaine, j'arrive à "le regarder comme un film" (comme l'avait dit Koldo dans l'un de ses commentaires avisés) et le considérer pour ce que c'est : une abstraction. Une réflexion, une opinion, un raisonnement, et non pas une réalité. Déjà ça, donc. Pas encore surmonté, mais observé.



Sur ce (et un peu grâce à), je vais faire ma séance de yoga.


mercredi 27 juin 2007

Dernière sortie orchidophile au-dessus de la maison

Seconde tournée de photos. Cette fois-ci, ça remonte au jour où j'avais été me balader au-dessus de la maison et que j'avais croisé un orvet, souvenez-vous (21 mai, déjà un mois !).


J'étais donc partie faire une petite sortie orchidophile au-dessus de la maison, alors qu'il n'était pas complètement trop tard encore dans la saison. Et effectivement, j'en ai croisé quelques-unes.


Les photos ne sont pas parfaites du tout, et pas mal d'entre elles sont vraiment trop attaquées (notamment ma belle photo de l'orvet, je suis verte !), mais tout de même, il y en a que j'aime bien. On dirait parfois presque qu'elles sont prises en intérieur tellement j'ai fait des réglages étranges (c'était un peu fait exprès, mais pas à ce point-là). N'hésitez pas à cliquer sur les photos pour les voir en format plus "normal", elles sont plus jolies en plus grand.


Quelques Ophrys apifera d'abord, que j'avais initialement confondus avec scolopax.





J'aime particulièrement cette dernière, avec cette ombre tout autour de la photo, et puis la petite branche en bas à gauche, elle me plaît beaucoup.



Et puis un Orchis pyramidalis, lui aussi très commun (encore plus, même), mais c'est pas une raison pour ne pas le prendre en photo.



En fait, au moment de cette photo, je venais de traverser une vigne en plein milieu, et une fois arrivée vers la fin je me suis retrouvée nez-à-nez avec ses propriétaires, en train de se demander ce que je pouvais bien foutre ici. Alors comme pour reprendre une prestance, et puis parce que j'avais un peu peur de me faire engueuler parce que mon chien était en liberté, j'ai pris la première orchidée que j'ai trouvée (heureusement, ça ne manquait pas) et je me suis baissée pour la photographier, en prenant l'air de plus sérieux et le plus concentré possible...


Mais tout de même, la plupart des orchidées étaient déjà grillées sur pied. Ça, c'est rageant.





Juste après l'épisode de l'orvet, j'ai trouvé deux zigènes en flag' de copulation, sur une plante trop petite pour eux deux.



Et puis sur le chemin du retour, un gros bourdon. J'ai pris la photo de loin, et vite parce qu'il bougeait le bougre (quand-même hein, sont pas coopératifs ces insectes), mais je trouve que le rendu des couleurs est assez incroyable. C'est fou parce que pour aucune de ces photos je n'ai traffiqué les couleurs (en fait, je ne le fais jamais). C'est dire si la photo argentique, j'avais oublié à quel point c'est riche et étonnant.



Voilà pour cette sortie d'il y a un mois, et voilà aussi pour ma première pellicule de la saison. La seconde, que j'ai commencée samedi, est déjà presque finie... faut croire que je reprends la main ;-) Alors bientôt quelques surprises du Verdon ce week-end, si les photos n'ont pas souffert de ce problème de lumière qui entre dans l'appareil, et ensuite je démonterai la bestiole pour voir d'où ça vient.


Le tour du jardin, 10

J'ai fini par fabriquer un petit bidule-support pour scanner à peu près correctement mes négatifs, alors voilà le début du résultat.


Tout d'abord et au passage, j'ai mis la photo de ma salade magique .


Ensuite, hé bien ça faisait longtemps ! Voici un petit tour du jardin, qui remonte déjà à une bonne semaine / dizaine de jours (et qu'est-ce que ça a évolué déjà depuis !), mais quand-même, le temps que je développe la pellicule suivante, voici celui-ci.


Ah oui, encore une remarque avant de commencer : apparemment il semble que j'aie un problème d'étanchéité à la lumière dans mon boîtier... ce qui fait que pas mal de photos (mais pas toutes, allez savoir pourquoi) ont de jolies traces blanches... bon, c'est moche, mais j'ai laissé les photos quand-même.


D'abord, dans la vigne autour de la maison, les grappes sont déjà bien formées.



Les lavandes, une fois fleuries, sont plus grosses que jamais : elles s'éroulent sous leur propre poids et on ne peut même plus passer à côté ! Ça a dû leur faire du bien qu'on les taille à la fin de la saison dernière.



Les plants de tomates ont bien grossi, et sont couverts de fruits. En fait, depuis cette photo il y en a nettement plus, et les premières ont déjà été mangées... mais il y a une dizaine de jours c'était comme ça :



Du côté des cucurbitacées, les melons ont pris un peu trop de libertés par terre, alors depuis on les a redressés sur leurs tuteurs.



Et puis les courgettes poussent, poussent et fleurissent, fleurissent.



Le pommier au milieu du potager n'a jamais été aussi fourni. Ses fruits sont énormes. C'est à se demander même s'il s'agit vraiment d'un pommier sauvage, comme on le pensait intialement. Réponse dans quelques temps encore, quand les fruits seront plus proches de leur maturité ; pour l'instant ils continuent à grossir.



Ici, le site de l'appel à la sieste, un peu comme chez Din-Diu.



Et il n'y a pas que les humains qui siestent... d'autres ont trouvé quelques bonnes cachettes pour écraser tranquiles - et à l'ombre... mais ils sont trahis !



La vie, quoi

Hier je n'ai pas écrit de billet. On pourrait croire vu de l'extérieur que c'est parce que j'ai eu d'autres choses à faire, mais même pas. Juste que je n'avais rien à dire ici.


Malgré tout, j'ai passé plein de temps sur mon ordi. Pour lire les blogs / forums etc. d'abord, et puis pour travailler un peu ensuite (quelques trucs à faire encore avant d'être complètement en vacances - c'est toujours comme ça en fait, et c'est bien ce qui m'empêche d'être en vacances à chaque fois que j'essaie alors il va falloir que je me force à arrêter à un moment donné, cette fois). Et puis ma pelloche de photos a été développée, alors j'ai scanné les négatifs pour voir les résultats. C'est pas trop mal pour un premier-essai-tout-manuel-depuis-une-éternité. Seul problème, on n'arrive pas à retrouver le bidule exprès pour disposer les négatifs correctement dans le scanner (un genre de grille) alors du coup ce n'est pas parfaitement net, et il y a des traces qui apparaissent. Donc il va falloir attendre un peu pour que je les mette en ligne ici, qu'on retrouve le bidule ou alors que je m'en fabrique un de fortune en attendant.


Je n'ai donc pas passé ma journée à ne rien faire, mais tout de même, j'ai trouvé mes occupations pas terribles. Faut dire, hier y'avait un mistral fou, ce qui n'aide pas à mettre le nez dehors. Mais j'aurais pu... j'aurais pu faire plein de choses.


Et puis ce matin je lis tous les billets qu'Isolde a publiés hier sur son nouveau blog, et ça me fait à la fois comme un pincement au coeur et comme une bouffée d'oxygène : oxygène parce que je me retrouve en grande partie dans ce qu'elle dit et que ça fait toujours du bien de lire les mots des autres sur ces choses que l'on ressent ; pincement au coeur parce que je sais bien qu'il faut que je redouble d'efforts pour me sortir de là.


En bref, il faut que :


  • J'arrête de passer toutes mes matinées sur Internet :
    Non seulement ça me prend plein de temps, mais en plus ça ne me plaît pas. Et pour couronner le tout ça me fait mal à la nuque parce que j'ai une position pourrie et que je ne peux pas faire autrement.

  • Je me tienne à un horaire régulier pour ma séance de yoga :
    Là, je ressens clairement que j'en ai plus envie en fin de journée qu'en début, mais en fin de journée j'ai toujours mille choses à faire, ce qui rend la régularité impossible. Et le matin, vraiment je n'en ai aucune envie, et c'est déjà suffisamment difficile comme ça de faire des efforts.

  • Je me mette en place une petite routine ménagère :
    La maison s'est à nouveau transformée en un champ de bataille, et cette fois c'est sans aucune raison un tant soit peu valable. Je sais que je suis du genre à faire le ménage une bonne fois à fond de temps en temps, mais concrètement à vivre au quotidien ce n'est pas tenable. Il y a des poils de chien qui trainent par terre, des toiles d'arignées qui se sont développées au-delà du raisonnable un peu partout, la cuisine est remplie de machins divers qui n'ont rien à y faire, et mon tas de papiers urgents n'a pas baissé d'un iota depuis que j'ai fait le grand rangement. Alors même si ça me révulse, je crois qu'il va falloir que j'en vienne à me faire une petite liste des choses à faire régulièrement le matin et régulièrement le soir (ou bien régulièrement dans la journée, après tout qu'importent les horaires canoniques de ce genre de tâche).


Le problème, c'est que me trouve avec les meilleures intentions (et résolutions) du monde le soir, mais alors tous les matins, c'est retour à la case départ : plus envie de rien. Et je suis certaine, pour me connaître, qu'en me forçant ne serait-ce qu'un tout petit peu au début, petit à petit tout ça s'engagerait ensuite naturellement tout seul.


Mais bon, je crois qu'il y a tout de même un peu de positif dans ces derniers jours et dernières semaines :


  • J'ai commencé le yoga.
    C'est déjà bien, et lire tout plein de choses à ce propos fait franchement du bien, fait réfléchir, donne des envies, ouvre des portes. Rien que ça c'est positif.

  • Je dors mieux.
    C'est pas encore la panacée mais ça revient doucement. Je fais des tas de cauchemars mais je crois que c'est normal en ce moment, et puis au moins quand je cauchemarde, c'est que je dors...

  • J'ai beaucoup avancé sur ma perception de moi-même.
    Toutes ces choses que j'ai racontées en partie ici, tournent toutes autour d'une même chose, et cette chose je sens bien que je m'en approche de plus en plus. Même que je l'ai enfin touchée, à dire vrai. Et ça, même si ça me file le plus grand vertige du monde parce qu'il s'agit d'un vertige intérieur général, c'est super positif et ça ne peut que me faire le plus grand bien possible.

  • J'ai recommencé à faire du pain.
    C'est un détail, mais c'est représentatif. Et puis on a racheté pas mal de trucs bios aussi. En bref, on a recommencé à prendre soin de notre alimentation.

  • J'ai pris l'habitude (un peu surveillée par mon mari mais bon) de téléphoner au moins à un ami par semaine pour prendre de ses nouvelles.
    Ces dernières années j'étais devenue tellement un ours que je ne supportais plus le téléphone, et que je n'osais plus contacter les gens juste comme ça, pour garder le contact. Je me rends compte que ça fait du bien, même quand les nouvelles sont mauvaises (ça arrive, et c'est arrivé, et même sacrément mauvaises), c'est important, ça me fait me sentir plus humaine, plus... "réelle".

  • Enfin, je commence aussi à exprimer ce que je ressens, à tenir compte de mon bonheur à moi, parce que je viens de comprendre que si je ne le fais pas, personne ne le fera à ma place. Peut-être que quand j'aurai bien assimilé ça j'en ferai un billet, je ne sais pas.


Bref. Des hauts et des bas, du mieux et du pas encore ça, des jours légers et d'autres laborieux. La vie, quoi. Non ?


lundi 25 juin 2007

Les 7 tags (et autant de vérités)

Comme le dit Caco, il semble ces temps-ci que quand on se fait refiler un questionnaire qui fait le tour des blogs, on dit qu'on se fait taguer. Et c'est ce qui m'est arrivé il y a quelques jours, par le biais de Caco justement. Quelques jours à peine après le tag livresque de Meerkat...


Voilà. Il s'agit donc aujourd'hui de livrer 7 vérités sur ma personne. Moi qui passe mon temps à raconter ma vie ici, ça promet de ne pas être si facile que ça de trouver des choses supplémentaires à dire, que je n'aie pas déjà raconté des dizaines de fois et qui, tant qu'à faire, présentent un tant soit peu d'intérêt (à lire, ou tout au moins à écrire... on fait ce qu'on peut). Quand j'aurai passé cette épreuve, une autre m'attendra encore : trouver 7 autres personnes à taguer à mon tour.


Allons-y donc. Première étape : les sept vérités.


  • 1/ J'ai un gros grain de beauté sur le dessous du majeur gauche.

    Quand j'étais gamine, une fois qu'on sortait d'une balade mouillée dans le Gapeau avec mes copines de cheval, il y en a une qui, en le voyant, m'a crié l'air affolé "Attention ! Tu as une sangsue sur le doigt !!" C'était moyen drôle :-/ Mais avec l'âge, allez savoir pourquoi, il s'éclaircit. A noter que j'en ai un aussi entre deux orteils, mais plus petit.



  • 2/ Je ne me douche pas tous les jours.

    Hé oui. Et même en été. Et pourtant, personne ne m'a jamais fuie pour des raisons olfactives... ou alors on ne me l'a jamais avoué mais par conséquent ce n'est pas un problème pour moi ! (et mon mari ne s'en est jamais plaint ;-)



  • 3/ Quand je dors, je suis quasi-totalement recouverte par le drap (et la couverture le cas échéant).

    Il n'y a que le visage qui dépasse, et encore, pas tout. Je me mets entièrement sous le drap, et je rabaisse juste ce qu'il faut pour avoir le nez et la bouche à l'air. Quand il y a ne serait-ce qu'un tout petit peu de lumière je garde même les yeux couverts. Quand j'étais petite, mon grand-père m'avais raconté qu'une fois en dormant il avait une guêpe qui lui était entré dans l'oreille ; vrai ou pas, ça m'a trau-ma-ti-sée !



  • 4/ Mon iPod me manque.

    Ça peut paraître bête à lire comme ça, mais dans une optique de simplicité volontaire c'est vraiment un objet superflu, de luxe, et très coûteux pour l'environnement à fabriquer. Alors je devrais être plutôt soulagée que le mien soit HS depuis 6 mois et que j'aie pu survivre sans pendant tout ce temps. Mais ça me manque. Je suis certaine que quand je l'avais, ça contribuait à ne pas me faire craquer dans le train. Et je suis un peu musicodépendante, j'ai besoin d'écouter beaucoup de musique, presque tout le temps. Sans mon iPod, je me sens toute dépourvue et il me manque vraiment, et si j'en avais les moyens j'en aurais déjà racheté un depuis longtemps.



  • 5/ Je suis la championne du râter de bus.

    Je ne peux même plus compter les fois où j'ai fait tout ce que j'ai pu... mais je l'ai vu passer, là, sous mes yeux, sans pouvoir le prendre. Les fois où j'ai couru derrière en agitant les bras comme une damnée, en vain. Les fois où j'ai poireauté trois quarts d'heure dans le vent glacé de l'hiver à attendre le suivant en me disant que quand-même, c'est trop bête. Les fois où j'ai carrément laissé tomber et appelé mon mari à la rescousse parce que j'en avais marre de le râter tout le temps. Les fois où il m'est passé devant sans s'arrêter, parce que juste à cet instant j'avais arrêté de le guetter, parce qu'il était plein, ou pour des raisons que j'ignore aussi des fois parce que le chauffeur n'a simplement pas réagi à mon appel.
    Par contre, le train, je ne l'ai râté qu'une seule fois.



  • 6/ Je transpire comme un boeuf.

    Enfin, j'exagère un peu, mais à peine. Qu'il fasse chaud ou froid, que je m'agite ou non, été comme hiver, j'ai toujours les pieds, les mains et les aisselles trempées. Quand je m'asseois sur une chaise en plastique plus de 5 minutes je suis trempée. C'est gênant parfois... mais c'est naturel, je n'ai guère le choix, il faut bien faire avec.



  • 7/ J'ai le nez percé.

    Un été, la petite-fille d'amis de mes parents (qui a mon âge parce que chez nous ça a sauté une génération), qui est anglaise, est arrivée avec le nez percé à la maison. J'avais 14 ans, j'avais trouvé ça "trop classe". Ça ne se faisait pas encore vraiment, en France. Pendant son passage à la maison on avait convenu avec sa mère que l'été suivant j'irais chez elles, et j'avais prévenu mes parents que je me ferais percer le nez si j'y allais. Et j'y suis allée. Et je me suis fait percer le nez. Mais pas que : quand je suis rentée, j'avais donc mon tout nouveau piercing, et puis les cheveux rouges vifs (ça non plus ça ne se faisait pas trop à l'époque...), et un chapeau avec un gros tournesol dessus, et puis des Doc Martens argentées (je n'ai jamais vu les mêmes en France, ni portées, ni en magasin), et puis un pantalon Komodo (un truc genre mi-hippie mi-surfeur). Mon père ne m'avait même pas reconnue, et il n'avait pas prononcé un seul mot entre le moment où il m'avait retrouvée à l'aéroport et quelque chose comme le lendemain matin. Un véritable choc culturel.
    J'ai gardé mon piercing pendant 4 ou 5 ans, la plupart du temps j'avais un anneau dedans, vous savez un de ces anneaux en argent avec des dessins dessus. Et puis un jour mon chéri tout neuf (qui depuis est devenu mon mari) m'a dit que c'était dommage parce que ça cachait mon visage, alors je l'ai enlevé pour lui faire plaisir, et sans doute parce que moi-même j'en avais un peu marre. Mais le trou est resté, et je peux toujours mettre un bijou dedans si je veux : j'ai essayé mon anneau il y a deux ou trois ans, ça passe ;-)



La première étape est franchie. Voyons donc la seconde : trouver 7 personnes à taguer... alors, disons que je propose de prendre la suite :


  • à Mel,

  • à cerise,

  • à Mowgli, des fois qu'elle revienne bloguer :-)

  • à Obni que je soupçonne de nous en faire une petite merveille littéraire,

  • à Ombre et lumière qui pourrait nous le faire en images,

  • à Zig et Puce, ou à Zig tout seul, ou à Puce toute seule, ou les deux ensemble (ça facilite les choses, hein)

  • et à Din-Diu qui pourrait nous raconter 7 vérités de son jardin...


Alors les tagués, si le coeur vous en dit tant mieux, et dans le cas contraire rassurez-vous, vous n'êtes pas condamnés à 7 ans de malheur.


Mini-bibliographie yoguique

Ça, c'est le livre que mon mari m'a acheté à la librairie l'autre jour :



Sioux Berger, La leçon de yoga, Paris: Flammarion, 131 pages avec des photos et un DVD. Il n'est pas mal du tout pour débuter, pour réfléchir à par où commencer, mais il manque un peu d'indications tout de même.


Et puis ce week-end, comme je passais à la bib', j'ai trouvé ça :



André Van Lysebeth, J'apprends le yoga, Paris: Flammarion, 340 pages avec plein de photos (mais pas de DVD !). Celui-là est franchement excellent, et je le conseille vivement à tous les curieux. Il est très, très bien fait, explique plein de choses, et répond à toutes les questions que je me posais, sur le déroulement concret d'une séance, sur le choix et l'enchaînement des postures, etc. Vraiment très, très bien.


D'ailleurs, l'auteur a écrit d'autres bouquins sur la question, parmi lesquels :


  • Ma séance de yoga (*)

  • Je perfectionne mon yoga (*)

  • et Pranayama, la dynamique du souffle (*)


J'ai bien envie de les lire aussi. Manque de bol, ceux-là ne sont pas à ma bib'...


Contrairement à beaucoup de choses que j'avais pu trouver sur le web, on est ici dans une approche qui se veut vraiment (en tout cas, d'après la lecture que j'en ai eue) loin des approches trop philosophiques de la pratique, on est plus dans le concret, on commence par essayer de comprendre à quoi ça sert et dans quelles dispositions on doit se mettre pour pratiquer une séance de yoga, et puis on apprend ce que ça fait au corps, le bien-être que ça apporte, mais sans entrer dans des considérations trop... religieuses, ou assimilé. Exactement ce que je cherchais, donc.


Alerte à Babylone

Maintenant on pourrait presque enseigner aux enfants dans les écoles comment la planète va mourir, non pas comme une probabilité mais comme l'histoire du futur. On leur dirait qu'on a découvert des feux, des brasiers, des fusions, que l'homme avait allumé et qu'il était incapable d'arrêter. Que c'était comme ça, qu'il y avait des sortes d'incendie qu'on ne pouvait plus arrêter du tout. Le capitalisme a fait son choix : plutôt ça que de perdre son règne.

-- Entretien avec Marguerite Duras, Le Matin, 4 juin 1986.

Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait un petit billet écolo. Alors voilà, ce matin en parcourant divers blogs je tombe sur ce billet, qui présente la vidéo suivante.



ATTENTION !!!!!!!!!
envoyé par Domi_Nike


L'extrait est tiré d'un documentaire intitulé Alerte à Babylone, un film réalisé par Nicolas Guicheteau, Eusebio Serrano, Audrey Maurion, Christophe Chevalier, Nicolas Deutsch & Charles Schlumberger, et produit par l'association Voir et Agir, dont on peut lire ceci ici :


Le thème général [du film] est un reflexion sur les applications automatiques et non réfléchis des nouvelles techniques, mettant en danger l'environement bien sûr, mais également l'avenir des hommes et les transformations sociales qu'elle impliquent.

Voilà un autre extrait du film :



Interview de Jean-Pierre Berlan
envoyé par nepigo


Jean-Pierre Berlan (directeur de recherche placardisé à l'Institut National de Recherche Agronomique, INRA) y dit beaucoup de choses très intéressantes, et je retiens notamment une formule qui m'a particulièrement marquée :


Séparer la production de la reproduction

Voir aussi la fiche du film sur le site Voir et Agir ici, et le site de Jean-Pierre Berlan, .


vendredi 22 juin 2007

Tom Waits

C'est en allant faire un tour chez JM que j'ai remarqué sa sélection de vidéos de Toms Waits ("...moi aussi", ajoute-t-il). Et j'aime beaucoup Tom Waits. Alors je ne peux pas résister à l'envie de coller l'une de ces vidéos ici.



God's away on business


I'd sell your heart to the junkman baby
For a buck, for a buck

If you're looking for someone to pull you out of that ditch
You're out of luck, you're out of luck

The ship is sinking
The ship is sinking
The ship is sinking

There's leak, there's leak, in the boiler room
The poor, the lame, the blind

Who are the ones that we kept in charge?
Killers, thieves, and lawyers

God's away, God's away,
God's away on Business. Business.
God's away, God's away,
God's away on Business. Business.

Digging up the dead with a shovel and a pick
It's a job, it's a job

Bloody moon rising with a plague and a flood
Jain the mob, jain the mob

It's all over, it's all over, it's all over

There's a lick, there's a lick, in the boiler room
The poor, the lame, the blind

Who are the ones that we kept in charge?
Killers, thieves, and lawyers

God's away, God's away,
God's away on Business. Business.
God's away,
God's away on Business. Business.

[Instrumental Break]

Goddamn ther's always such a big temptation
To be good, To be good

There's always free cheddar in a mousetrap, baby
It's a deal, it's a deal

God's away, God's away,
God's away on Business. Business.
God's away, God's away,
God's away on Business. Business.

I narrow my eyes like a coin slot baby,
Let her ring, let her ring

God's away, God's away,
God's away on Business. Business...


Et la suite est chez JM, en haut, colonne de gauche.


L'appel de la foret (ou, à défaut, des trois chenes)

Aujourd'hui j'ai tenté ce que j'avais envie de faire : ma séance de yoga dehors. Résultat : c'était génial. J'ai trouvé ça infiniment plus naturel, plus évident, et plus facile.



Sauf que je me suis détruit un muscle du bras mais ça c'était pas fait exprès !


Et maintenant, le clafoutis est fait, le pain (au levain naturel en suivant la méthode de cerise) est en train de reposer doucement, et moi... je vais aller bouquiner dans le hamac en attendant... en n'attendant rien du tout, en profitant, c'est tout !


Mmmhhhh miam

Ce qu'il y a de bien dans l'été, c'est les salades à midi sous les chênes.


Aujourd'hui (tout ce qui est suivi d'une astérisque est produit à la maison) :


  • de la sucrine *

  • de la laitue rousse *

  • de la roquette sauvage *

  • quelques jeunes feuilles de plantain (avec parcimonie) qui s'incrustait à côté d'un fraisier *

  • de l'hysope hachée menu-menu *

  • un peu de fromage de brebis

  • des graines de lentilles vertes et de fenugrec germées

  • une toute légère touche de curry

  • sel, huile d'olive et citron

  • le tout avec une bonne tranche de pain maison, deux tiers blé / un tiers petit épeautre de Haute Provence (complets, ça va sans dire) *


Et ça donne ça :



...Et après on me demande pourquoi je n'aime pas la salade servie en accompagnement dans les restaurants !


Vivement que nos tomates soient mûres (ce qui ne devrait plus tarder pour les premières). Elles sont énormes ! Je crois que cette année sera celle de notre plus belles récolte ; sans doute est-ce dû à la couche qu'on a mis à terre pour faire de l'humus et préserver l'humidité, la fraîcheur et la vie dans la terre.


Déjà, ce matin un poivron m'est resté dans la main quand je l'ai effleuré pour le voir : signe qu'il faut le manger !


Et cet après-midi, je vais pouvoir nous faire une petit clafoutis aux prunes du jardin. S'il y a des volontaires pour venir le déguster avec nous, ça sera avec plaisir !


Quel bonheur, ces premières récoltes de l'été !


Mais faites de la musique, que diable !

Hier, pour cause de fête de la musique, on est allés faire un tour en ville. Faut dire, on n'a pas encore osé tenter la fête de la musique en village : déjà qu'en ville... Nous voilà donc à tourner pendant trois quarts d'heure autour du centre ville pour trouver une place où nous garer. Dur de garder l'esprit joyeux à force, mais on finit par trouver une place, on se gare, on y va. (Evidemment je n'ai pas de photos puisque mon appareil est en réparation... donc j'ai pris quelques photos au fil du web, pour illustrer mes propos)


On sait d'avance que ça va être pas terrible, on est habitués. Tiens, ça me fait penser que c'était ma 10e fête de la musique à Aix... et rien n'a vraiment changé depuis, si ce n'est le nombre de personnes. Il y a 10 ans, on mettait un quart d'heure au bas mot à traverser la place de la mairie, ou la place Richelme, et plus d'une demi-heure à aller de là au palais de justice. Là, il y a beaucoup moins de monde. Il y en a, certes, mais un peu moins, on circule.


Et musicialement, c'est aussi toujours la même chose.


Des lycéens (ou de jeunes étudiants) qui jouent du rock, déployant leur répertoire qui va de Noir Désir époque Tostaky à Rage Against the Machine (vous vous souvenez ce refrain qu'on répétait en pogottant "Fuck you I won't do what you tell me" ?). Ça représente la majorité des groupes. Une mention spéciale dans cette catégorie, à deux gamins qu'on a vus jouer un "solo" d'une unique batterie ensemble.



Beaucoup de petites scènes électro (comme on dit maintenant : à mon époque c'était la même chose, mais on appelait ça de la techno). Il y en avait des très people du genre de ce qu'on pourrait imaginer pour une soirée sur une plage privée de St Tropez, des beaucoup plus élitistes, spécialisées dans un genre particulier, et puis même une petite teuf (à mon époque on disait rave) improvisée juste à côté de la Rotonde, toute entourée de camions, avec des lumières et des gens qui sautillent parce qu'ils sont tellement serrés qu'ils ne peuvent pas faire d'autre mouvement que vertical.



Un gros groupe de musique brésilienne, qui marche tellement fort qu'il bouche une rue. Sympathique, entraînant, le secret pour animer joyeusement ce genre de soirée.



Un groupe de death-metal-hardcore-punk ou je ne sais quoi, qui hurlait "beeeeeuuuuuaaaarrrrrgggghhhhhh" quand on est passés à côté d'eux en alimentant un énorme larsen à la guitare. C'était drôle de les voir là, sur une jolie petite place toute tranquille avec une fontaine.



Une bande de Curistes. Pas les ceusses qui vont aux thermes, hein : les fans de The Cure. A moins que mainteant ça ne soit plus Cure, mais plutôt quelque chose comme... Placebo peut-être ? Finalement, ça reste dans le registre médical. Ils étaient tous maigres avec des fringues en skaï moulant, des genre de platform boots étranges et les cheveux teints à moitié en noir, à moitié en blond clair. Malheureusement ils n'étaient pas en train de jouer quand on est passés, c'est ballot.



Un groupe de rap. Enfin, je croyais que c'était un groupe de rap alors on s'est approchés parce que je n'en avais jamais vu en vrai alors je voulais voir ça. Mais ça n'était pas vraiment un groupe de rap, c'était un genre de DJ qui passait du rap. Décevant.



Le groupe jouant sur la scène principale de la ville, en haut du cours Mirabeau, ressemble à s'y méprendre à Billy the Kick... vraiment quand j'y pense, il y a 10 ou 15 ans, ç'aurait été tout pareil.



Ah oui. Une mention spéciale à un groupe qu'on a vus sur la place des Tanneurs. Je ne saurais donner un nom à ce qu'ils jouaient (disons quelque chose à mi-chemin entre Zebda et... je ne sais pas quoi d'autre), mais c'était vachement bien. Pas notre genre du tout, mais vraiment bien.


Et puis l'état de la ville dans ces jours-là. Des papiers, des cartons, des packs de bière, des canettes, des bouteilles vides et des tessons partout par terre, faire très attention à où l'on marche, ne pas se prendre dans les câbles électriques qui traversent les rues. Des dealers installés ostensiblement tous les 20 mètres. Une majorité de nanas sur leur 31, sachant que ce n'était pas forcément pour autant la fête du bon goût. On a décerné la palme de la soirée à une fille avec un tee-shirt Ac-Dc, un pantalon en skaï rose et une collection complète de chaînes autour de la taille, dont une paire de menottes.


Après notre dîner en amoureux et notre petit tour de ville, on est rentrés, les oreilles soulagées de quitter ce brouhaha informe, de bien bonne humeur parce qu'on a pas mal rigolé. J'étais emplie de cette impression bizarre de déjà vu.


Bon, faut pas exagérer. Une année, c'était il y a quelque chose comme 5 ans, on avait trouvé un groupe excellent sur la place Richelme. C'était un groupe de funk, ils jouaient bien, s'amusaient beaucoup, étaient à fond dans ce qu'ils faisaient. Un plaisir, que tous les ans j'essaie de retrouver, mais rien n'y fait : je ne les ai jamais revus !


jeudi 21 juin 2007

Quatrains livresques

Meerkat m'a proposé de suivre ses petits cailloux livresques, alors je m'exécute (quand je dis "je m'exécute" c'est une image, évidemment). Il me faut donc citer...



4 livres de ma jeunesse


  • Les 79 carrés, de Malcom Bosse. J'en avais déjà parlé une fois, pour dire que sans doute ce bouquin m'avait pas mal influencée.

  • Au bonheur des ogres, de Daniel Pennac, ainsi que la suite : La fée carabine et La petite marchande de prose. J'ai lu ça pendant mon adolescence (et puis les autres plus tard, Monsieur Malaussène et Monsieur Malaussène au théâtre, et puis d'autres encore, Comme un roman évidemment, et puis Le dictateur et le hamac, et puis...). Je me souviens que ma mère m'avait glissé le premier dans la main dans une libriaire, un jour comme les autres, en me disant "Tiens tu vas lire ça." Moi, pas contrariante pour deux sous, j'avais accepté. Et je ne l'ai vraiment pas regretté. Faut dire, ma mère m'a souvent trouvé des merveilles comme ça, elle était super forte pour dégoter des bons bouquins.

  • L'écume des jours, de Boris Vian. Ça a été un vrai choc. Je ne savais même pas qu'on pouvait faire ça avec la langue. J'ai ensuite eu ma période Vian, j'ai lu L'herbe rouge, L'arrache-coeur à plusieus reprises, et puis d'autres, je ne me souviens même plus lesquels.

  • Plus jeune encore, il y a une série de bouquins qu'on avait à la maison mais dont j'ai complètement oublié le nom, mais qui ont vraiment marqué ma petite enfance. C'était des bouquins grand format, avec des illustrations qui occupaient les doubles pages, et tout autour il y avait (si je me souviens bien) une liste d'objets à retrouver dans le dessin principal, ou quelque chose comme ça. Combien de matinées est-ce que j'ai pu passer à sauter dans le lit de mes parents pour les réveiller et qu'on joue à ça ! Est-ce que quelqu'un a une idée de comment ça s'appelait ? (Maman !!)


Il y avait aussi Le lion de Kessel, mais meerkat l'a déjà cité, alors...



4 livres que je lirais encore et encore


  • Dune, tout le cycle, de Franck Herbert. D'abord parce qu'il doit bien falloir plusieurs lectures pour bien tout saisir, et ensuite parce que c'est un joyau. Quand je l'ai lu je n'avais jamais lu de SF, et vraiment, j'ai été soufflée.

  • Mémoires sauvés du vent, de Richard Brautigan. Celui-ci ou n'importe quel autre (par exemple La vengeance de la pelouse, ou bien Un général sudiste de Big Sur, ou un autre, tous sont merveilleux), mais surtout celui-ci. Même la traduction est une merveille qui m'a laissée sans voix, et je projette de le lire dans le texte, maintenant. Ça, vraiment, c'est de la littérature, c'est de l'art, c'est un pur moment de poésie. C'est même difficile pour moi de ne pas être tout le temps en train de lire Brautigan tellement ça fait du bien.

  • Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations, de Raoul Vaneignem. Bon j'avoue, je mets tellement de temps à l'assimiler que je ne l'ai pas encore fini, mais je sais déjà que je le relirai encore et encore.

  • Je n'ai pas d'idée pour un quatrième. Il faut que je réfléchisse.



4 écrivains que je ne lirai plus


  • Martin Winkler, j'en ai bien peur... j'avais commencé La maladie de Sachs parce qu'on me l'avait offert, et je n'ai pas pu dépasser la page 100, ça me saoulait. Je m'en voulais de ne pas y trouver de plaisir, ça ne m'arrive quasiment jamais de ne pas finir un bouquin, mais là il n'y avait rien à faire : je m'ennuyais ferme.

  • Maupassant. Le côté morbide, très peu pour moi, j'en ai fait des cauchemars pendant des années, vraiment, j'en ai gardé un très mauvais souvenir.

  • Molière. J'ai largement dépassé mon quota à l'école, et franchement, en dehors de l'école, j'en suis toujours à me demander à quoi ça peut bien servir de lire plus d'une seule de ses pièces, plus d'une fois dans sa vie.

  • Amélie Notomb, car comme le dit si bien Koldo,


(...) ça ressort comme ça rentre.


4 livres que j'emporterais sur une île déserte


  • Se soigner par les légumes, les plantes et les céréales, du docteur Jean Valnet.

  • Le manuel de la vie sauvage, d'Alain Saury. C'est dans ce bouquin que j'ai appris à utiliser un bâton de sourcier, et puis tant d'autres choses aussi.

  • Mémoires sauvés du vent, pour les raisons sus-citées.

  • Et enfin Le guide du naturaliste dans le Var, question de me rappeler les merveilles de mon doux pays !!



4 livres de ma pile à lire


Ce ne sont pas des livres mais plutôt des auteurs que je place sur ma pile.


  • Giono, parce qu'après un essai fortement infructueux au lycée j'en ai été dégoûtée, alors que c'est toute le voix de ma Provence qui s'y exprime. Il fau que j'en lise, asbolument, auourd'hui.

  • Flaubert, parce que je n'ai jamais lu de classiques et qu'il paraît que c'est merveilleux.

  • Jean Sur, parce que je trouve que ce que ce gars écrit est complètement incontournable. Malheureusement la plupart de ses livres sont épuisés alors ce n'est pas simple de trouver.


Ah si, un bouquin quand-même :


  • Et la lumière fut, de Jacques Lusseyran, que Koldo m'a conseillé et qu'il faut que je lise, donc (j'en avais déjà parlé ).



Et finalement, quatre personnes à qui je souhaite envoyer la balle : Caco, Mema, Pistil et Donna, voilà. Allez, au boulot les filles !


Mirza fait du yoga

Bon voilà, hier après-midi je vous racontais toutes mes frayeurs futiles à l'idée de commencer le yoga, et puis du coup, de fil en aiguille, d'hésitations en tergiversations... je me suis dit "Allez banco, t'as envie d'essayer, essaie donc tout de suite". Alors va pour une première séance de yoga hier en fin de journée, vers 19h30.


Avant de commencer, j'ai préparé deux choses :


  • Une liste ordonnée de ce que j'ai envie de faire pendant une séance-type de yoga, (comme conseillé sur mon bouquin)

  • Et puis j'ai cherché rapidement une méthode de méditation qui corresponde à ce que j'avais envie de faire. Et j'ai trouvé cette méthode, qui m'a pas mal plu (dans le genre on ne récite pas des mantras, on se contente d'être à ce qu'on fait).


Et c'était parti. Puisque c'était ma première séance, c'était quand-même pas mal laborieux, parce que je ne connais pas bien les choses, qu'il fallait que je me réfère au bouquin sans cesse, et puis je notais aussi ce que je faisais, combien de fois, combien de temps. Voilà ce que j'ai fait, en gros (je précise que j'ai fait ça un peu à ma sauce, surtout pour cette première fois) :


  1. D'abord je me suis allongée en veillant à avoir le dos droit, i.e. qui touche le sol partout. Premier constat : Avec les jambes tendues c'est pas possible, je suis trop cambrée. Alors j'ai plié les jambes. Et puis j'ai fait quelques exercices de simple respiration, pour sentir mon ventre se gonfler, puis mon thorax, puis mes clavicules. J'ai fait ça pendant une dizaine de minutes, en veillant à ce que mon expiration soit nettement plus longue que mon inspiration, parce que paraît-il que c'est comme ça que c'est censé être normalement. De là mon deuxième constat : Je ne sais plus respirer. Au bout de 5 minutes je sifflais comme au bord de la crise d'asthme...

  2. Ensuite je me suis échauffée. La nuque, les épaules, les fessiers, la bassin... ça m'a pris aussi une dizaine de minutes. Et un troisième constat : Ça craque de partout !

  3. Puis j'ai choisi 5 postures, hyper faciles, et je les ai faites une à une, d'abord en lisant les instructions, puis en les faisant de mémoire. Pour chaque posture j'ai tenu le temps de 5 inspirations-expirations, ce qui pourrait sembler court mais qui en fait représente plusieurs minutes à chaque fois (je ne saurais pas donner de temps indicatif parce que justement, je ne regardais pas le temps, mais c'était long, c'est sûr). J'ai fait ainsi 3 enchaînements consécutifs de mes 5 postures. Quatrième constat : Même les postures les plus simples ne le sont pas. Mine de rien, ça avait beau être les trucs censés être les plus basiques qui soient, hé bien je me suis rendue compte que chacune d'elle n'était pas si évidente que ça à prendre, et encore moins à tenir. Par exemple être debout avec les jambes droites mais les genoux détendus et le dos bien droit, pfff... quelle épreuve ! Cela dit, au second enchaînement ça allait déjà mieux, et au troisième, ça commençait carrément à être agréable : je sentais que j'arrivais déjà un peu mieux à ne pas me cambrer, et donc je pouvais plusse profiter de la posture elle-même.

  4. Après j'ai fait un peu de respiration alternée : 5 fois avec chaque narine. Cinquième constat : Même quand je crois le contraire, j'ai le nez complètement bouché ! Je devrais peut-être me mettre au Neti tant que j'y suis...

  5. Et pour finir, je me suis accordée un peu de médiation (...à ma façon). Je me suis assise en demi-lotus et j'ai fermé les yeux, et je suis restée là à ne rien faire si ce n'est sentir ma respiration. Je ne pensais à rien, c'était assez génial. Et là, inscroyable : au bout de quelques temps, j'ai commencé à ressentir à nouveau ce flux d'energie que j'avais ressenti chez l'acuponctrice. Chouette alors, c'est donc possible même sans les aiguilles.


J'ai rouvert les yeux, j'ai souri, j'ai déplié mes jambes lentement, je me suis relevée, j'ai rangé la couverture qui me servait de tapis, je suis sortie de la chambre. J'ai regardé l'heure : ça m'a pris grosso modo une heure, que je n'ai pas vue passer. J'avais l'impression d'avoir récupéré 15 cm de jambes, et que chacun de mes gestes était plus lent et plus ample et plus exact à la fois. Je parlais plus posément. Et j'étais tellement contente d'avoir réussi à ressentir à nouveau ce truc. Ça fait du bien, c'était vraiment chouette. Il me tarde de recommencer.


Je pense que pendant un petit moment, genre une semaine, je vais en rester à pratiquer comme ça, c'est-à-dire en restant à ces cinq postures de base, question de me remettre un peu en place dans la douceur et puis d'apprendre à respirer, à m'offrir ce temps pour moi. Ensuite j'aborderai d'autres postures. Mais rien que ça, ça fait un bien fou ! En fait, j'ai hâte de me sentir assez à l'aise avec ça pour pouvoir le faire dehors, dans le jardin, à la lumière du soleil, ça me semble indispensable pour ce genre d'exercice. Mais pour l'instant j'ai un peu "la honte", sait-on jamais qui pourrait me voir, j'ai même peur de sentir le regard de mon mari se poser sur moi pendant ces moments.


mercredi 20 juin 2007

[12] Faire du yoga ou de la relaxation

Je ne sais pas trop quoi dire aujourd'hui. Pas trop quoi, parce qu'en fait une idée, une seule, me trotte dans la tête depuis quelques jours avec de plus en plus d'acharnement : faire du yoga. Et ça tombe bien, c'est le point numéro 12 de ma liste des 101.


Ça fait quelques temps que j'y pense plus ou moins vaguement. Depuis que je suis à l'aune de mes vacances l'envie m'en est revenue, question de profiter du changement de rythme et de l'absence de contraintes pendant un certain temps. Et puis l'autre jour, pendant ma séance d'acuponcture, j'ai senti clairement un flux qui allait et venait dans mon corps. Au début, comme je sentais presque que ça faisait bouger la couverture sur moi, je pensais que c'était ma respiration, mais pas du tout : quand j'y ai prêté plus d'attention j'ai réalisé que je ressentais les deux séparément, et qu'ils étaient asynchrones.


J'en ai parlé à mon acuponctrice ensuite, elle m'a dit que c'était un flux d'energie, que c'était normal qu'il ne soit pas synhronisé avec ma respiration, et qu'en fait ça s'apprend avec beaucoup d'exercices, et que c'était une bonne chose que je le ressente. Mais là ça n'était pas qu'une vague impression comme des fois ça me fait avec l'un ou l'autre des points d'acu où il m'arrive de sentir une tension qui passe, un grésillement, une chaleur ; là c'était vraiment quelque chose de tout aussi net que la respiration ! C'était bien la première fois que ça m'arrivait, et c'était super étonnant.


Du coup je me suis mise à lui parler de mon envie de faire du yoga. Lui expliquant que je n'y connais rien dans ce genre de pratique, mais que j'ai super envie d'apprendre, elle m'a dit que j'avais le choix, en gros, suivant mes envies, entre trois trucs : le Tai-chi-chuan, le Yoga ou le Qi gong, sachant que des trois, le premier est le plus physique, et le troisième l'est le moins (et le yoga, en gros, est entre les deux).


Alors je suis allée faire quelques recherches sur le web, parce que ce n'est certainement pas avec mes a priori sur les tai-chi et le yoga, ni avec mon inculture totale concernant le qi gong, que j'allais pouvoir me décider. A la lecture de diverses présentations des trois, c'est bien le yoga qui m'attire le plus, sans consteste.


D'abord, et je ne saurais expliquer pourquoi, parce que les deux autres sont des disciplines chinoises alors que le yoga est indien. Ensuite, parce que justement, le yoga combine à la fois des exercices physiques et des exercices de... méditation, concentration, respiration, je ne sais comment dire, parce qu'à vrai dire les deux sont tellement liés qu'il n'y a pas là-dedans d'opposition entre corps et esprit. Ce qui correspond bien à ma vision des choses. Enfin, et tout bêtement, parce que je me suis laissée dire que le yoga était le plus répandu des trois et que donc ça serait plus facile de trouver un bon endroit où en faire, parce que l'offre devrait être plus large.


Mais ce n'est pas la saison idéale pour commencer une activité en "club" : a priori ça doit plutôt être la fin de saison, les cours reprenant sans doute plutôt en septembre. Mais moi c'est maintenant que j'ai envie de commencer. Et puis je suis timide et réservée, encore plus particulièrement quand il s'agit de faire quelque chose à l'aide de mon corps. Donc, toute intellectuelle que je suis (on s'refait pas), je me suis dit que j'allais commencer par me chercher un bouquin qui en parle, question de commencer tranquilement à la maison en solo, à l'abri des regards, question d'apprivoiser mon corps doucement.


Mais je n'osais pas trop aller à la librairie, aujourd'hui en sortant de chez le dentiste. Des fois, on se fait des montagnes de choses toutes bêtes. Alors quelle ne fut pas ma surprise de voir que mon chéri, quand je l'ai rejoint à la terrasse du café, était passé à la librairie de son propre chef et m'avait acheté un bouquin sur le yoga !


C'est vraiment un ange, ce chéri.


Du coup j'ai dévoré le bouquin pendant les heures chaudes de l'après-midi, et maintenant il faut que je me fasse un petit programme de mes activités yoguiques : quel moment de la journée y consacrer (sachant que ça doit être régulier mais pas forcément définitif), combien de temps en faire, par quoi commencer, quelles postures choisir, etc. Et aussi, parce que ça va avec, quel changement alimentaire j'ai envie d'initier en même temps (p.ex. manger moins -voire plus du tout- de viande, arrêter du fumer, ce genre de chose).


Et là, c'est le trac. Est-ce que je choisis la fin d'après-midi et que je m'y mets dès aujourd'hui, ou alors est-ce que je choisis le matin au réveil et je commence demain, sachant que le matin c'est déjà dur dans l'aboslu, mais que ça l'est encore plus sachant que c'est de moi qu'il s'agit ? (moi qui suis une vraie moule pendant deux ou trois bonnes heures au réveil...) Est-ce que je vais arriver, vraiment, à être dans ce que je fais alors que je sais que mon chéri est à côté, sans doute curieux de savoir comment ça se passe, et que je vais l'entendre faire autre chose dans le salon ? Est-ce que je dois faire comme ils disent dans le bouquin, en notant certaines choses (le progamme des postures de la semaine, le temps que l'on arrive à tenir les poses, etc.), ou alors est-ce que je ne le fais pas ?


Dur dur... quelle pataude pas dégourdie je fais ! Je me laisse envahir par plein de questions futiles. Bon. Va bien falloir que j'essaie, quand-même.


mardi 19 juin 2007

Ça y est...

...les cigales sont là. Depuis hier. Légèrement en avance donc, mais un peu plus tard que l'an dernier : j'avais entendu les premières le 15 juin.



Solubilité (apparemment) parfaite

Je crois bien que j'ai trouvé le lien entre mon moi-de-tous-les-jours et mon moi-mais-ailleurs dont je parlais en rentrant de conférence.


Le lien entre les deux, c'est ma solubilité parfaite dans les contextes. Je me rends compte, à force d'y réfléchir et d'en parler ces derniers temps, que ce qui est moi dans les deux cas, le point commun, la part immuable, c'est que j'ai toujours fait en sorte de me fondre (apparemment) totalement dans toutes les situations que je vis.


Alors au quotidien je me fonds d'une certaine façon (de plusieurs même, suivant si je suis au boulot, à la maison ou en vacances p.ex.), et en conférence où tout est tellement différent je me fonds d'une toute autre façon. Un peu comme un caméléon.


Et j'aime bien cette image du caméléon parce qu'elle me permet de rebondir dessus : l'animal, quand il change de couleur pour se fondre dans le décor, il ne devient pas le décor, il ne fait que s'y adapter mais il reste toujours un caméléon. C'est sans doute ça que j'ai oublié de noter : quoi que je fasse et quelle que soit la situation, même si j'ai cette manie (que tout le monde a plus ou moins, même si dans mon cas c'est plutôt plusse que moins) de faire tout mon possible pour apparaître parfaitement adapatée au contexte, je reste toujours quand-même moi. Et moi, c'est à la fois ma possiblité de me fondre extérieurement dans le décor, mais aussi celle de rester moi à l'intérieur.


C'est fou ce qui saute aux yeux mais qu'on n'arrive pas à voir tellement on est en plein dedans, des fois.


Quand y'en n'a plus

Hier je suis passée devant la FNAC, et j'avais mon appareil photo, et j'avais la facture... et j'avais un peu de temps. Juste le strict nécessaire pour entrer dans la FNAC, aller au service après-vente, et déposer mon appareil pour faire réparer la p'tite molette qui me fait des misères et m'empêche de faire des réglages manuels depuis des mois.


J'avais attendu pour le faire réparer, parce que j'avais pas le temps, parce que je ne voulais pas m'en séparer, parce que j'avais besoin de mon appareil pour des occasions diverses, parce que je ne remettais pas la main sur la facture. Mais là ça y est, j'avais toutes les pièces en main, et je l'ai fait.



Retour aux alentours du 22 juillet, m'a dit le gars. Ouf, ça fait loin tout ça ! Bah, j'ai déjà vécu sans mon appareil numérique, je devrais bien m'en sortir... et puis il me reste mon argentique, dont d'ailleurs je n'ai pas tout à fait fini la pelloche d'il y a presque un mois, ça va être l'occasion de m'y remettre.


C'est un peu dommage parce que ça fait plusieurs jours que je me dis que je ferais bien un petit tour de jardin, que je n'en ai pas fait depuis longtemps, mais là même si je m'y mets tout de suite il va falloir attendre quelques temps pour voir le résultat... Et il va falloir que je m'applique, je ne vais pas pouvoir prendre 10 clichés pour une même chose, parce que les pellicules, c'est devenu super cher.


Quoi qu'il en soit, mes prochains clichés, s'ils sont montables, seront donc argentiques. Il fallait bien ça pour me forcer à le reprendre un peu.


lundi 18 juin 2007

Mise à jour des voisins

Ça fait longtemps que je n'ai pas fait de billet sur les blogs que je fréquente, et que j'ai ajoutés à mon blogroll. Je vais en faire un petit bout parce qu'il y en a beaucoup, et je garde les suivants pour un peu plus tard. Point trop n'en faut.


Il y a des nouveaux...


Aube Nature est un blog de photos de nature. Des animaux, principalement. Des images magnifiquement prises, et puis des conseils techniques pour prendre des clichés d'animaux sauvages.



Avant la lettre n'est pas le blog d'un photographe, mais c'est un blog de photos aussi. Avec souvent des textes pleins de poésie qui les accompagnent.



J'ai déjà cité Blogorygmes mais sans jamais les présenter. Manu, Saoul-Fifre et Tant-Bourrin me font parfois penser aux Fabulous Trobadors, je ne saurais dire pourquoi... un peu comme si j'entendais un accent occitan dans leurs textes. C'qu'on peut s'inventer quand-même !



Bouriane Verte est le blog d'un botaniste du Lot (si je ne m'abuse). Plein de photos, d'histoires, d'échanges avec les divers groupes qui arpentent la nature.



D'ombre et de lumière raconte, en images et en mots, quelques extraits de coeur, bruquement surgis du quotidien.



Dans le TGV raconte... des histoires de TGV. Ça me fait penser que j'aurais pu faire un blog "Dans le Corail Téoz" ;-)



En passant on voit des images. De belles images. Avec tout plein de poésie aussi.



Je tire mon chapeau à Enro, qui tient un excellent blog scientifique. Il soulève le tapis dans les coins pour voir ce qu'il y a en-dessous.



Fouchepate, quand elle n'est pas en train de nous faire des séries photos de ses randonnées en Provence, nous fait aussi des photos plus diverses, dont des parisiennes.



Et il y a aussi des anciens que je n'avais pas encore présentés.


Coeur pur est le blog de Mary. Elle y raconte son itinéraire vers la simplicité volontaire.



Mema vit avec un vigneron, dans une maison au milieu de ses terres. Elle s'efforce de tisser tout plein de liens locaux. Et elle raconte tout ça, et d'autres choses aussi, du côté de chez Ma



Bergère prend des photos tous les jours de sa vie. Dans sa vie de nomade, elle prend le temps de nous régaler de sa good mood quotidiennement. Un régal.



Voilà pour une première mise à jour. Il en reste encore beaucoup que je n'ai pas présentés. Ça viendra, ça viendra. Là, il faut que je me prépare, j'ai rendez-vous chez l'acuponctrice...