vendredi 31 août 2007

Au menu du jour

  • Payer les factures qui restent,

  • Commander des graines de la collection automne-hiver au Biau Germe,

  • Fabriquer quelques bricoles que j'ai en tête... j'y reviendrai, photos à l'appui, quand ça sera fait.


Il fait beau, y'a pas (trop) de vent... une jolie journée qui se présente.


Et ça c'était la vue d'hier matin, avec un nuage plein de couleurs du jour qui se lève qui venait s'enrouler autour de la Torque :


En etes-vous sure Madame Chaussure ?

Depuis hier les vendangeuses s'affairent autour de la maison... les vendangeuses, à la fin août... est-ce bien normal tout ça ? Je veux bien qu'ils s'organisent pour faire tourner leur machine commune, mais je trouve que c'est vachement tôt pour commencer ! Je n'ai pas souvenir que ça avait commencé si vite l'an dernier, mais c'est vrai que la saison a été particulièrement inhabituelle, et peut-être qu'à conditions anormales, calendrier de récolte anormale.


Et chez vous Mema, c'en est où ?

jeudi 30 août 2007

Conscience écolo et collectivités consciencieuses

Ce matin en faisant le tour de mes blogs favoris je lis un nouveau billet de So-Ann,



qui parle de "bonne conscience écologique". Y'en aurait des choses à dire sur la question. Et à la lecture de son billet, il me vient un commentaire que je place ici plutôt que de faire un long discours sur son blog... Voici l'extrait qui est à l'origine de ma pensée du jour (c'est moi qui souligne) :


Et bien parce que l’écologie politique, ainsi que le conçoivent les Verts, et dans une certaine mesure aussi Cap 21, aurait en arrivant au pouvoir pris au moins deux mesures permettant de rapidement respecter le cadre de Kyoto, et ainsi gagner un peu de temps… Les deux priorités en terme d’environnement sont l’isolation des bâtiments et les transports. Donc à ma droite se trouverait en effet une vraie politique d’isolation des logements et d’aide à la construction ultra-économe en énergie. L’énergie économisée est toujours une énergie non consommée. Investir une partie de la somme actuellement dédiée à l’EPR dans une vraie politique d’isolation des logements et des bâtiments permettrait de faire des économies énergétiques salvatrices.

En parallèle, à ma gauche, existerait une véritable politique routière limitant fortement les vitesses sur les autoroutes (nous arrivons bien à mettre des radars partout actuellement…), quitte à progressivement brider les moteurs, et à développer en parallèle une vraie concurrence sur les technologies en termes de transports: imaginez, si la marque qui actuellement produit la voiture la plus propre sur le marché commence à la vendre comme des petits pains, les autres constructeurs automobiles seraient bien obligés de suivre! En outre, les investissements seraient faits sur la recherche de nouvelles technologies propres et sur l’amélioration des réseaux de transport en commun. On arrêterait cette folie que sont les agro-carburants (cf. post précédent pour quelques chiffres) et l’on commencerait à réfléchir vraiment intelligemment.

Bref, la logique de l’écologie politique est aussi telle que les mesures s’imbriqueraient les unes dans les autres: l’on cesserait de les considérer isolément du reste en estimant qu’elles ne pourraient être qu’utopistes… Il y aurait aussi une vraie politique fiscale en la matière, et pas une misère de taxation comme cela a été décidé il y a quelques mois… On ferait des efforts pour agir sur nos modes de consommation, de production, etc.

(...) On va arriver peu à peu à faire passer certains comportements, on va acheter son panier bio, on va essayer de prendre un peu plus le vélo, on va s’acheter une bonne conscience écolo. Mais dans le fond, l’essentiel ne sera pas fait avant longtemps. Il y aura encore 80000 vols par jours pour les nombreuses années à venir. Les experts estimeront qu’il est tout de même bon de conserver le nucléaire en terme de bilan carbonne sans regarder plus loin les conséquences sociales et sécuritaires que cela entraîne. Les experts garderont leur place bien au chaud et pourront débattre pendant des heures. Sans logique globale et vision politique, je doute de la réussite, à très long terme.

Ici, on est dans une région où en été, très souvent, les vitesses limites des automobiles sont réduites sur les routes dans les journées de fortes chaleurs. A côté de ça, quand on va jeter sur Airmaraix, ces jours de pics de pollution, on voit clairement qu'ils se situent principalement à deux endroits : sur l'étang de Berre, et sur la zone d'activités entre Aubagne et Gémenos. Aussi pas mal au niveau de la zone d'activités de Rousset, là où Atmel et ST Micro, entre autres, se tirent la bourre (et qui rapporte tellement à la ville que ça en fait la commune la plus riche de la communauté, qui portant englobe Aix). Les grands axes routiers sont visibles, certes, mais pas autant que ces sites-là. C'est ce que j'avais vu l'an dernier lors des pics, cette année il y en a eu moins (ou en tout cas on en a moins entendu parler), alors j'ai moins surveillé.


Alors dans ces jours-là, quand la nationale est limitée à 70 km/h et où les gens (ceux qui respectent la limitation, du moins...) roulent à fond de 4e et se retrouvent à un régime moteur supérieur à celui qu'ils auraient eu en 5e à 90 (...), on lance un regard amer en direction de l'étang de Berre et on se dit que franchement, ce type de mesure, c'est un peu n'importe quoi. (D'ailleurs moi personnellement, les rares jours où de telles mesures sont prises et où je dois tout de même conduire un peu, je roule à 90 le temps de prendre de l'élan et puis dès que je suis en descente je débraye. Suivant la route que je prends ça me fait avancer en roue libre sur presque la moitié du trajet. Bref...)


Une autre chose, dans le même sens mais qui n'a pas été citée par So-Ann, c'est quand on passe p.ex. devant l'immense zone commerciale de Plan de Campagne, de nuit, et que tout d'un coup on se retrouve dans un monde étranger, comme sur une aute planète, saturés d'enseignes lumieuses, partout, sur des kilomètres. La première fois que j'y étais passée c'était tout à fait saisissant. Je pensais que c'était pour se faire de la pub, même la nuit. Et puis j'ai entendu dire récemment que c'était (surtout) parce qu'aujourd'hui les assureurs réclament aux commerçants de laisser leurs enseignes (voire, leurs vitrines, enfin tout ce qu'ils peuvent) allumées 24h sur 24 pour limiter les risques de cambriolage... personnellement, ça me laisse franchement dubitative (surtout à Plan de Campagne, quand on a déjà eu l'insigne honneur d'assister à un hold-up en direct en pleine journée avec fusils à pompe et toute la panoplie, et qu'on sait quelle est la fréquence démentielle à laquelle ça se produit là-bas, en plein jour). Je me demande aussi quelles sont les statistiques à ce sujet : est-ce que le nombre de cambriolages a effectivement baissé depuis qu'une telle mesure a été prise ? Je n'ai pas la réponse, mais ça m'étonnerait.


Ensuite on nous demande d'acheter des ampoules à basse consommation pour mettre dans nos maisons, et de bien penser à éteindre la lumière quand on sort d'une pièce...


Quant à l'isolation des maisons, quand on voit, toujours dans les commerces, les portes grandes ouvertes été comme hiver, parce qu'il faut bien inviter le client à entrer, et le chauffage ou la clim' lancés à fond les ballons sur le seuil... enfin bref.


Bon. N'allez pas croire pour autant que je pense qu'isoler les habitations et rendre les transports collectifs plus faciles à utiliser que les transports individuels soient des mauvaises mesures. Je crois par contre que ça fait partie des choses qui permettent de "s'acheter une bonne conscience" : ce n'est pas ça qui endiguera aussi vite que nécessaire les graves problèmes de pollution qui existent actuellement ici. Parce que ce n'est pas ça qui pollue le plus.


Et puis, aussi, ce que je crains le plus là-dedans, c'est que ce type de mesure où l'on impose des tas de contraintes quotidiennes au particulier alors que l'on laisse ostensiblement le champ libre aux industries et aux commerces et à tous les "lieux de travail" (i.e., toutes ces instances qui dépassent la personne, sur laquelle elle n'a pas de prise), aurait (aura ?) tendance à accentuer encore le fossé entre ce que les gens doivent faire chez eux, et ce que les entreprises ont légitimement le droit de faire. Pensez bien à isoler votre maison correctement, à éteindre vos lumières, à couper l'eau du robinet pendant que vous brossez les dents, à prendre des douches au lieu de bains, à refuser les sacs plastiques (et à acheter des cabas payants sans que les prix des denrées aient baissé alors qu'avant le prix des sacs plastiques était inclus dedans...), à acheter un chauffe-eau solaire, à remplacer vos convecteurs électriques par un poële à pellets, à ne pas utiliser la clim' de votre voiture (qu'on vous a vendue tout de même parce que c'était en série), à vous organiser pour covoiturer, pour prendre les transports en commun ou pour faire du vélo, à trier soigneusement et composter vos déchets, à adhérer à une AMAP, à bien lire la composition et l'origine des produits que vous achetez, à ne pas jeter votre pauvre mégot de roulée dans la nature,... Pendant ce temps, pour les industries, pour les commerces, pour l'agriculture, pour les instances de travail en général, on continue joyeusement l'esacalade de la consommation d'énergie et de la pollution : on vous livre à domicile en camion, on fait faire des allers-retours à Rungis aux légumes "de pays", on asperge les vignes peut importe que ce soit en plein midi ou sous la pluie, on détruit les sols de mille et mille façons, on dépense de l'électicité à tout va en clim' ou en surchauffage, en éclairage partout et à toute heure, en portes automatiques, en escalators, en fontaines décoratives et autres jeux d'eau (vu à Aix : dans le nouveau quartier commercial qu'ils viennent de construire, ils ont mis des asperseurs sous un porche, qui ne sert qu'à faire joli et à humidifier les gens qui passent dessous, ainsi que le sol... tout carrelé partout), on déverse de tout dans le sol et dans les cours d'eau (accidentellement ou légalement, suivant les substances et les quantités), et surtout, surtout on incite à la consommation en se présentant, finalement, comme un monde merveilleux où l'on peut profiter de choses que l'on ne doit plus faire chez soi. Ou alors autre possiblité suivant la sensibilité des personnes, on met tout sur le dos d'entités collectives sur lesquelles on n'a pas de prise. Dans un sens comme dans l'autre, envieux ou aigri, on se trouve face à un mur de plus en plus haut, de plus en plus présent, de plus en plus infranchissable.


Personnellement, dans l'absolu, je crois que c'est à aux diverses consommations de ces entités-là que l'on doit s'attaquer en tout premier lieu. Ça ne veut pas dire abandonner le reste, mais ça veut dire, comme So-Ann le fait pertinement remarquer, considérer l'écologie un comme une vue d'ensemble. Je pense que vu l'écart qui existe déjà, de fait, entre individus et collectivités sur le plan des mesures écologiques, il faut commencer par restaurer un certain équilibre à ce niveau avant d'avancer plus dans le sens personnel, familial.


Ce qui ne veut pas du tout dire que je pense qu'il faille abandonner toutes les bonnes résolutions que l'on peut prendre individuellement ; ça veut dire que d'un point de vue politique, il faut pousser au rééquilibrage des forces en jeu. A titre personnel, il en est tout autrement, mais ce sont deux choses (deux actions) distinctes, et là il est précisément question de politique (politique de partis, de programmes, de législations etc.).


A mon avis, aussi, je trouve que justement s'il y a un point sur lequel les entités politiques ont besoin d'agir en priorité (en incitant, en conseillant, en obligeant, ça dépend), c'est sur les instances collectives plutôt que sur les individus, puisque les individus ne peuvent pas agir sur les collectivités, alors qu'ils peuvent agir sur eux-mêmes.


Il y aurait encore tant de choses à dire... en tout cas, merci So-Ann de m'avoir permis de me lancer sur le sujet !

mercredi 29 août 2007

Emploi du temps

Ça, ça va être un vrai billet-consigne. Il faut vraiment que je pose tout ça parce que je n'arrive plus à y réfléchir tellement j'en ai plein la tête, même si ce n'est que bassement concrêt : j'ai besoin, ces jours-ci, de décider (enfin) de comment je vais organiser mon emploi du temps de la rentrée (c'est-à-dire à partir de lundi prochain... houla houla ça arrive à grands pas), et j'ai du mal à trancher.


Récapitulatif de la situation : je serai au chômage à partir de samedi. Mais je continuerai de travailler tout de même, afin d'une part de ne pas perdre le fil des recherches, et d'autre part de ne pas disparaître de la situation (pour ne pas que les autres m'oublient, en d'autres termes). Alors dans l'absolu j'ai tous les choix possibles entre deux extrêmes qui seraient 1/ travailler à la maison et 2/ travailler dans mon ancien labo, qui m'accueille bien volontiers (et même, qui m'encourage à venir).


Il y a aussi que j'ai été tellement choquée par mon état de stress et de fatigue au bout de toutes ces années de travail non stop que j'ai l'intention de profiter de mon état de chômeuse, où je ne serai pas pressée de finir telle ou telle chose, où je ne serai pas tenue par un contrat, pour y aller mollo et essayer d'apprendre à travailler sans que ça me dévore, moi et toute ma vie en dehors.


L'emploi du temps que je compte mettre en place consisterait à profiter du contexte existant :


  • La maison est toute petite et je n'ai pas de "bureau" à proprement parler, i.e. pas d'endroit dédié au travail. La conséquence de ça est que quand je travaille à la maison, c'est la maison toute entière qui devient mon lieu de travail, et que quand j'y suis, je reste tout le temps dans une ambiance de travail. Donc l'idée est de ne pas travailler à la maison. En tout cas, d'essayer de limiter ça le plus possible.

  • Donc, et comme j'ai un autre lieu de travail possible tout trouvé, j'irai bosser dans mon ancien labo. Là, ça me pose quelques problèmes parce que je vais me retrouver exactement dans le même endroit, avec la même ambiance et tout que quand je faisais ma thèse, mais il faudra que j'apprenne à faire avec, et à détacher le lieu (qui n'y est pour rien en soi) de l'attitude dans laquelle je m'étais mise (le travail qui prend le pas sur tout le reste, et en même temps cette impression constante de ne jamais travailler).

  • Le temps de travail maintenant. Je serai au chômage, donc j'aurai peu de moyens. Ce qui me vient logiquement à l'esprit c'est que je devrais compenser mon manque d'argent par mon gain de temps, en l'employant à produire la nourriture que l'on ne pourra pas acheter (faute de moyens financiers). Donc : potager intensif. Ça sera une bonne occasion pour m'y mettre sérieusement, régulièrement. Ce qui signifie aussi ne pas travailler à plein temps. Alors, puisque mon mari travaille trois jours par semaine, je me dis que la solution pourra consiter à n'aller travailler que ces trois jours-là, et consacrer le reste à l'autonomisation alimentaire.


Je trouve que c'est un programme qui sonne bien a priori. Il y a toutefois quelques hics dans l'addition. Notamment que j'ai envie de me remettre à travailler progressivement, afin de ne pas commencer l'année en culpabilisant parce que je n'arriverai pas à reprendre le rythme immédiatement (ce qui va être inévitable et tout à fait normal). Ça consisterait à travailler seulement 2 ou 3h le premier jour, puis 1 ou 2 heures de plus le second, puis 1 ou 2 heures de plus le troisième, etc. jusqu'à arriver à des journées complètes. Mais concrètement, parce que je compte aller travailler au labo, et que j'y vais en bus parce que je n'ai pas de voiture, et que le bus s'arrête vachement loin de la maison, je suis assez contrainte par les horaires de travail de mon mari qui d'habitude me laisse à l'arrêt de bus en partant et m'y attend le soir. Sauf que lui il va faire des journées complètes dès le début... ce qui n'arrange pas mes bidons. Alors je pourrais commencer par travailler à la maison jusqu'à ce que j'aie atteint des horaires de travail complets, sauf que j'avais dit que je ne travaillerais pas à la maison. Alors il va bien falloir que je commence par sacrifier (temporairement) au moins l'une de mes bonnes résolutions, et je ne sais pas laquelle choisir.


Argh.


Et je passe sur tous les autres questionnements, sur plein de détails, il y en a il y en a houla de quoi remplir tout un blog. Et donc de quoi remplir largement une tête aussi, raison pour laquelle j'en dépose un peu ici parce que bon hein quand-même il faut bien que je me sorte de tout ça, ça serait trop bête que j'embourbe là-dedans alors que je n'ai même pas encore commencé à travailler... Tiens, ben en attendant que ça décante, je vais m'occuper de vérifier si j'ai bien tous les papiers nécessaires pour l'ouverture de mes droits au chômage, ça me changera les idées ;-)

mardi 28 août 2007

Traduction instinctive, 3

Le deuxième n'a pas beaucoup inspiré les masses. Mais je vous mets tout de même sa traduction par l'auteure initiale (source) :


Le calme après la tempête

Au petit matin,
échappant enfin aux démons privés
fatigués de leur cavalcade nocturne,
quand le souvenir du dernier rêve
nous échappe à jamais,
quand la douche efface
les dernières gouttes d'angoisse
et les yeux se posent sur la lumière vierge
d'un jour nouveau
sans s'attacher
à un incident particulier du paysage
alors – avec un tant soit peu de chance
et renonçant à toute connaissance
accumulée entre les synapses –
on entendra peut-être
pendant quelques secondes
la voix calme des anges.


Personnellement, je trouve que l'interprétation qu'en avait fait Cécile est proprement bluffante !


Un autre ? Un autre ?


J'espère que celui-ci vous parlera plus que le précédent. Il s'agit d'une chanson de Lisabö, dans leur premier album Ezarian, que Koldo nous propose ici.


Aurreiritziak

Kontzientziak heltzen dituen eguzkia bezain lanpeturik,
guzia bere nahietara bihurtuz eta eraldatuz.
Hitzak bidaltzen dituzten,
hitzak behar dituzten,
garraxika maitasuna eskatzen duten
pertsonez jabetuz.
Munduak desarmatzea bizitzak bezala,
ez dira keinu bakar batez zehazten diren ametsak.


J'ose espérer qu'une fois qu'on s'y sera amusés il nous donnera la traduction ;-) Ah oui j'oubliais : c'est du basque cette fois.


Merci Koldo ! (et je mets mon interprétation dès que j'ai un peu de temps pour me concentrer, p.ex. avant ou après la sieste)

La douche

Bon. Je ne sais pas quoi raconter ce matin. J'ai commencé plusieurs billets mais ça ne prend pas. Il fait déjà très chaud, le chien dort paisiblement devant la porte-fenêtre, mon mari est parti acheter des vis pour fignoler le canoë. Cet après-midi un ami vient faire de la lutherie avec lui et moi je redoute ce moment où finalement, je vais devoir m'occuper en attendant qu'ils arrêtent (c'est-à-dire tard...). Il va falloir que j'en profite pour ranger tous les papiers administratifs que j'ai consciencieusement mis en tas pendant l'été, refusant délibérément de m'en occuper, c'était la trève estivale des factures et autres tracasseries paperassières.


Je vais prendre une douche, tiens. J'aimerais que ça soit sous la douche du camping, à l'eau fraîche du matin, à la lumière du jour, avec les bruits de la nature autour et des bestioles qui vous tombent dessus par surprise, parfois. Habituer mon corps au froid de l'eau et finir par apprécier, et ressortir toute fraîche, sereine et heureuse, me brosser les dents en choeur avec d'autres au-dessus les lavabos, pendant que certains font la vaisselle derrière, dans les éviers, et que d'autres sont sortis pour s'ébrouer au soleil sous le regard des montagnes impassibles. Et que le chien s'est allongé de tout son long sur le carrelage à l'ombre, toute haletante, parce qu'il fait déjà trop chaud et qu'on a pris un interminable petit-déjeuner au soleil levant avant de décider ce qu'on allait faire de notre journée et de descendre nous laver.


Je vais tout de même prendre une douche, dans la salle de bains jaune, avec Joni Mitchell qui chante dans le salon, et peut-être que j'ouvrerai la fenêtre qui donne sur le grand pin noir, pour entendre un peu l'air qui passe librement au-dessus de ma tête.

lundi 27 août 2007

Week-end

A la demande générale (d'une personne...), voici quelques clichés du week-end. Encore deux journées magiques, pleines de rires, de joies, de beautés, de plaisirs, et bien sûr de nature et de calme.


Libellule sur ciel (et branche de chêne).



Un bousier bien affairé (en fait ils étaient trois et se refilaient la "bouse", curieux).



Petit balade apéritive en forêt enchantée.



Andricus dentimitratus, également appelée galle Tchernobyl (!!), d'un rose vif et toute gluante, dévorant allègrement un gland de chêne blanc. J'aurais bien aimé trouver plus d'informations sur la belle, mais pas grand-chose sur Internet, ni dans les bouquins que j'ai sous la main.



Des pêcheurs sur le lac. Je n'ai pas su choisir entre les deux photos.




Et enfin, un cliché qui n'est pas de moi mais du petitou qui me piquait mon appareil dès que je ne l'utilisais pas, et qui franchement s'en sort pas mal du tout pour un débutant, avec ses petites mimines qui peinent encore à tenir fermement la grosse boîte noire et à faire tous les réglages. J'ai trouvé celle-ci trop touchante.



A part ça, on a testé le canoë... qui pour l'instant prend un peu trop l'eau pour être honnête. Mais il fallait bien le tester pour s'en rendre compte, ce qui est fait aujourd'hui, alors la prochaine fois sera la bonne ! Par contre, qu'est-ce qu'il est beau sur l'eau ! (mais je n'ai pas pris de photo, trop accaparée par les tests de la bête)

samedi 25 août 2007

Devinette

Je pars en week-end... devinez où ? ;-)

vendredi 24 août 2007

Nouvelle bannière

Hé oui j'ai encore craqué... et je me suis fait un semblant de bannière.



Juste pour le plaisir de changer, je faisais ça pour m'amuser, et puis quand j'ai comparé avec l'ancienne version j'ai trouvé que ça faisait beaucoup plus joli. Moi qui étais toute fière, jusque là, de ne pas avoir de bannière... j'avais fait aussi d'autres versions, comme ça :



et puis comme ça :



Mais c'est celle que j'ai choisie qui trouve le mieux sa place, à mon goût (bien que dans l'absolu, je préférais la dernière).


Qu'est-ce que vous en pensez ? (et est-ce que tout s'affiche correctement chez vous ?)


Un de ces quatre matins il faudra que je m'attèle à changer la photo, aussi... mais bon, chaque chose en son temps, hein.

Traduction instinctive, 2

Suite du précédent... Il y en a qui ont proposé des traduction ici, et d'autres , allez voir, ça vaut le détour !


Tout d'abord je mets la traduction du poème en norvégien, proposée par l'auteure initiale :


Rêve

Tête au soleil
pieds sur les pavés glacés
le rêve insiste
s'accroche
ne veut plus redescendre
sept ciels plus bas
dans la sobre
réalité


Et puis en voilà un autre, toujours par CiXi (source) :


Stille før stormen

Om morgenen
når de private demonene er trøtte
etter nattens herjing
når man har gitt opp
å huske nattens drøm
når dusjen har skylt bort
de aller siste dråpene av engstelse
og øynene hviler på det uberørte lyset
av en jomfrudag
uten å feste seg
på en bestemt hendelse i landskapet
da – hvis man er heldig
og tømmer all erkjennelse
som trenger seg mellom synapsene –
hører man kanskje
for noen sekunder
englenes rolige stemme.

29.03.2005


Mon interprétation (source) :


les lendemains
près des lourds trottinants
et aussi les matins suivants
près de là où l'on se rend
là où naissent les rêves
près de la naissance du ciel
on s'assoit nu, ou emmitouflé
alors on chante pour l'arrivée du printemps
et les jours nouveaux
et pour un siècle de fête
pour les paysages et les horizons
ici - quand on est serein
alors que les autres tumultent
dans les fibres de leur tête -
on entend le bruit du temps
sous nos écharpes
rouler dans nos oreilles.


L'interprétation de Galimba (source) :


Depuis la tempête

Je demain
Ne pas se priver du démon qui trotte
Construire les nattes du printemps
à côté de l'homme qui agite son chapeau
sur le chemin natté du rêve
dussai-je descendre du ciel lourdement
aller m'asseoir dans des draps nouveaux
passer l'hiver durant sous le liseret
l'aven abondant du jour profond
nous allons festoyer fièrement
commencer ensemble de nouveaux paysages
c'est l'âme de l'homme qui le dit
sous toute pierre qui connait
le sommet étrange aux synapses inconnues
l'heure de l'homme que je ne puis
pour rien au monde seconder
tant l'éternité nous ronge

-- Vint neufs trous à demi sein


Allez, encore à vous ! Et la traduction... dans un prochain billet.

jeudi 23 août 2007

Summer times


Ça fait cinq ou six ans qu'on se connait, parce qu'on travaille ensemble. On avait quelques amis communs, et l'on discutait de temps à autre, au milieu de groupes. On avait, quelques fois, déjeuné toutes les deux : immédiatement les conversations devenaient très intimes, et je me sentais mise à nu devant cette inconnue, et je me sentais toute petite et sans défense. Alors, pour m'en protéger, j'avais relevé quelques traits potentiellement désagrables de son caractère et je les avais exacerbés dans ma perception d'elle afin de ne surtout pas avoir envie de la connaître plus avant.


Il s'est passé de cette façon quelques années. Et puis au début de l'été, quand on est arrivés pour déjeuner chez une amie, elle était là. Seule avec nous. Alors on a sympathisé. Et comme l'on sympathisait, on l'a invitée à la maison quelques jours plus tard, avec d'autres amis. Et comme ce soir-là on a sympathisé de plus belle, on lui a proposé de nous accompagner dans le Verdon, comme on le fait avec tous les gens que l'on apprécie. Elle a accepté.


Elle est très tactile ; je l'avais déjà remarqué auparavant, mais comme j'évitais soigneusement de me rapprocher d'elle, elle n'avait pas d'occasion pour me toucher. Moi qui fuis les contacts, moi qui protège à l'excès mon petit périmètre corporel. Et elle est la première personne que j'arrive à embrasser littéralement, aujourd'hui. Il y a ce farouche animal intérieur qui se cabre quand je sens qu'elle entre dans mon espace. Je crois qu'elle est assez perspicace pour le voir.


Elle a des yeux gigantesques, des regards profonds qui précèdent ce qu'elle va dire. Parce qu'elle parle, aussi. Elle met des mots, des mots clairs et précis, des mots honnêtes et humbles, sur ce qu'elle a à dire. Qui pénètrent aussi facilement que ses mains le domaine personnel des autres. Elle écoute et parle. Elle rayonne, beaucoup.


Elle inspire une immédiate confiance, en soi. Je pense que c'est voulu. Je ne sais pas. Ça ne me regarde même pas. Reste qu'elle est arrivée là, brutalement, à un moment où je ne voulais pas, où je ne voulais plus, et pourtant elle a pris sa place comme une évidence. Et depuis quelques jours, alors que l'on sent lourdement revenir la rentrée, le retour au travail, et moi qui ne sais pas encore comment je m'y placerai ni même si j'ai vraiment l'envie ou l'intention de le faire, je me demande ce que cela donnera quand, à présent, on se croisera à l'imprimante, quand j'entendrai son rire devant la machine à café, quand ça sera l'heure d'aller déjeuner et que l'on formera les groupes. Nous ne faisons pas partie de la même caste au travail, nous n'avons pas les mêmes habitudes, les mêmes habitués. Un équilibre s'est progressivement établi selon cette formule, parce que chaque arrivant se fait sa propre niche dans l'ensemble et ne peut guère en bouger une fois accepté à une place donnée, une fois dûment estampillé par les pairs. Et quand on bouge un pion ça bouleverse l'ensemble du jeu, et les autres pièces ne le veulent pas, ce qui est normal.


Je me demande si ça aura été une rencontre subite et éphémère et que tout rentrera dans l'ordre dès lors que le quotidien laborieux aura eu raison de cette relation qui n'est, je crois, pas compatible avec un tel environnement. Je me demande comment ça va évoluer. Je regrette que l'on travaille ensemble. Et puis je sais que quoi qu'il en soit, les jours actuels ne sont qu'une parenthèse, que ça va changer. En fait je ne regrette pas, je ne fais que me demander de quoi demain sera fait, tout en savourant à l'avance les futurs souvenirs d'aujourd'hui.

mercredi 22 août 2007

Pensées en passant

Il fait moche comme tout aujourd'hui !


Hier c'était l'anniversaire de ma môman, on l'a emmenée dans un restaurant que l'on avait envie de goûter depuis longtemps (on avait dans l'idée de l'emmener voir le chateau de Valbelle ensuite, mais on a annulé ça parce qu'elle était blessée - et je la connais, elle aurait voulu y aller quand-même, alors on ne lui en a pas parlé du tout ;-)). C'était étrange, je ne saurais pas avoir d'avis sur ce restau, il y avait autant de points étonnament positifs que négatifs. Mais on a bien mangé. On a aussi beaucoup parlé, toute la journée, et ça a été un moment rare d'ouverture et d'intimité simples, que j'ai particulièrement apprécié.


Je viens de prendre rendez-vous chez un généraliste classique. Quand j'annonce à la secrétaire que je voudrais un rendez-vous elle me répond "Ah mais là ne sera pas possible avant..." je pense une semaine ?, un mois ?, mais non : "...demain". J'avais oublié que les gens qui prennent rendez-vous chez les médecins classiques y vont le plus souvent de toute urgence. C'est vraiment une conception différente de la santé, et en l'occurrence de la relation avec le médecin. Depuis quelques années je me suis habituée à une toute autre façon de vivre ça. Déjà la dernière fois, quand j'étais allée le voir il y a un mois, je me souviens que ça m'avait fait un choc de voir la salle d'attente remplie : d'habitude, je suis seule là où je vais. Et puis de voir à quel rythme la salle se vidait ; certes c'est un cabinet qui rassemble plusieurs médecins (je ne sais pas, 3 ou 4), mais tout de même j'avais senti comme une ambiance d'usine là-dedans. Je n'avais guère le choix, mon acuponctrice étant en congés et mon mari me pressant, à raison d'ailleurs.


C'était drôle. Il m'avait demandé ce que j'avais eu comme problèmes de santé dans ma vie, alors je lui ai raconté tout ça, et il m'a demandé au bout d'un moment : "Et... pas d'anorexie ?" J'étais morte de rire. C'est bien la première fois qu'on me la fait, celle-là. Alors je lui ai répondu que non, mais comme il n'avait pas l'air convaincu il m'a demandé mon poids. Je le lui ai donné et voyant sa tête je lui ai expliqué que j'avais toujours eu cette corpulence, que c'était mon poids normal, que j'avais un appétit tout à fait normal. Il m'a demandé si je faisais du sport, je lui ai répondu que pas en ce moment... mais que même quand j'en faisais je gardais le même poids.


Evidemment, quand on calcule mon indice de masse corporelle (le truc de l'OMS) ça dit je devrais être squelettique. Alors que pas du tout, il n'y a qu'à me voir pour s'en rendre compte. Pour être dans l'indice d'une "femme normale" (sic !), il faudrait que je pèse 15 kg de plus ! C'est complètement démentiel. Et même pour être dans la catégorie "femme mannequin" i.e. l'indice le plus petit accepté, en dessous de "femme mince", il faudrait que je fasse 8 kg de plus que mon poids actuel - alors qu'en réalité, dans le faits je suis juste normalement mince. Quelque part je comprends pourquoi il a halluciné, le médecin. Mais il aurait mieux fait de me regarder moi, qui étais en face de lui, plutôt que de ne se fier qu'à son écran d'ordi qui lui annonçait que j'étais au seuil du rachitisme...


Le plus drôle, c'est qu'en réalité c'est la première fois que ça m'arrive. J'ai vu beaucoup de médecins différents dans ma vie, et c'est le premier qui tique tant que ça sur mon poids. Même s'il n'a pas insisté parce que ce n'était pas le sujet, j'ai quand-même nettement vu dans son expression, et puis dans les questions qu'il m'a posées, qu'il me trouvait anormalement maigre. Par contre, là où je vois que j'ai progressé par rapport à ça, c'est que ça m'a amusée plutôt qu'énervée, comme ça l'aurait fait il y a encore quelques temps. Ma foi, chacun en pense ce qu'il veut, moi je sais que je mange largement à ma faim, ça me suffit.


A part ça... je ne sais pas ce qu'on va faire aujourd'hui. S'il avait fait beau j'aurais eu envie d'aller me baigner, mais là le temps est plutôt à la balade, ce qui serait agréable aussi. Mais je crains que mon mari en ait décidé autrement : il veut arriver à finir de réparer le canoë pour ce week-end, et à mon avis il veut passer la journée à s'en occuper. Je pourrais ausi aller l'aider, mais ça ne me branche pas des masses : c'est son truc à lui, pas le mien.


En fait je me rends compte que ce que j'aimais tant pendant les vacances, c'est que tous les jours on faisait quelque chose. Pas grand-chose, on allait se baigner, on allait marcher, on allait visiter tel endroit, mais tous les jours on avait (au moins) une activité. Alors que depuis qu'on est rentrés, ce n'est plus le cas. Ou alors les activités se résument à aller faire les courses, à sortir chez des amis. Mais je n'ai pas encore assez rempli mon esprit de souvenirs, j'ai encore plein de place pour y ajouter des promenades, des endroits inhabituels. Ce n'est pas parce qu'on est à la maison que l'on ne peut pas profiter des vacances de la même façon qu'on le fait quand on est ailleurs. Alors je vais aller lui en parler, et puis on verra bien ce qui en ressortira.


Sur ce, assez blogué, j'ai une vingtaine de pages à finir de ma longue traversée des 3 énormes tomes d'avant Dune, alors je ne résiste pas plus longtemps à l'envie de boucler enfin la boucle du cycle.

Décue !

Il m'énerve Blooger à n'accepter ni les accents circonflexes ni les cédilles dans les titres !!


Il y a une semaine j'ai publié ce billet, et il est resté dans l'indifférence générale... Est-ce que ça ne vous a pas inspirés ou alors est-ce qu'il est passé inapperçu parce que c'était le 15 août et que tout le monde avait quelque chose de mieux à faire ?

lundi 20 août 2007

Cinq questions, 5

Cinquième et dernière question de la série (la deuxième est ici, la troisième et la quatrième ) :


Que t'apporte ton blog, en positif et négatif ?

Quand j'étais petite fille je tenais un journal intime. J'ai écrit des milliers de pages comme ça, sans jamais savoir d'où venait ce besoin, d'écrire tout le temps tout ce qui me passe par la tête. J'écrivais aussi des poèmes, des nouvelles, et puis des espèces de recherches-fiction. Et puis un jour j'ai arrêté, je ne sais même plus quand. Non, quand j'y réfléchis, en réalité je n'ai jamais complètement arrêté, j'ai toujours eu un carnet dans mon sac sur lequel je laissais dériver les mots quand j'avais du temps à passer, quand j'étais seule et au calme. Mais c'était devenu moins régulier et surtout, moins varié.


D'un autre côté il y a internet. J'ai commencé à m'y exprimer en découvrant les forums Usenet, et plus spécialement fr.sci.philo. Ça m'a énormément plu de pouvoir échanger des idées avec plein d'inconnus, au gré des visites. Ensuite j'ai découvert OPLF. Dans les deux cas je me suis fait des "amis virtuels", des gens avec qui il se créait un type de lien complètement nouveau et agréable.


Pendant tout ce temps j'ai plusieurs fois essayé de commencer un blog, mais toujours en vain. Je ne savais pas quoi écrire, je ne savais pas par où commencer. Malgré tout je sentais bien que j'en avais envie. Mais j'étais écartelée par le fait de ne pas savoir ce que je pouvais dire sur un tel support public, je ne savais pas si je voulais le conserver privé ou alors au contraire essayer d'échanger avec des lecteurs / blogueurs. Donc j'ai longtemps commencé, tâtonné, et arrêté aussi vite.


Et puis l'an dernier j'ai recommencé, à un moment où le site web collectif que j'avais fabriqué a eu des problèmes et a brusquement disparu (pour une sombre histoire d'hébergeur malhonnête, mais passons). J'avais envie de continuer ce que j'avais commencé, j'avais pris mon élan, même si j'ai un peu patiné au début. Et puis petit à petit, plus j'écrivais plus je savais quoi écrire, plus les idées venaient, moins j'avais le trac. Et c'est progressivement devenu ce que c'est actuellement.


Je n'ai jamais géré le contenu de ce blog en pleine conscience. Les sujets me viennent au jour le jour, je ne me demande jamais si ça a quelque chose à voir avec le reste, si c'est bienvenu ici : je considère que ce blog est une facette de moi-même, et tant que j'ai envie d'y mettre quelque chose, c'est que ça y a sa place.


Mais je considère bloguer comme un échange : ça consiste non seulement à écrire un blog mais également à lire d'autres blogs, sinon ça ne sert à rien, à mon sens. Tout ça m'apporte des liens que j'apprécie, qui font partie d'un petit rituel quotidien que j'affectionne.


Et puis ça me permet de poser mes idées, comme je l'ai dit une fois ici. Ça me permet de reparcourir les chemins que j'ai déjà pris, de retrouver des choses que j'ai déjà dites. Ça me permet de ne pas oublier. Parce que l'une de mes spécialités, c'est d'oublier ce qui m'arrive. Les événements, et mes émotions d'alors. Donc ici je peux les noter, et les retrouver au besoin. Ça m'a déjà été bien utile à plusieurs reprises.


Ça me permet aussi de confronter mes pensées à un ensemble de personnes dont je ne gère pas la nature. Ça me permet de discuter, de recevoir des témoignages divers et toujours enrichissants.


Ça me permet aussi de consigner mes photos de nature pour pouvoir comparer d'une année sur l'autre si les événements arrivent en même temps, ou en avance, ou en retard. Ça, ça faisait longtemps que j'avais envie de le faire, et je suis très contente d'y être enfin arrivée.


Les deux inconvénients majeurs que j'y trouve sont d'abord que ça me prend du temps. Ça me prend le plus souvent toute la matinée, entre les blogs et autres sites que je lis, et les billets que je publie, et je voudrais faire autre chose de mes matinées. Je voudrais pouvoir échanger ce moment contre un autre, bloguer le soir ou alors, pendant l'été, en début d'après-midi quand il fait trop chaud pour faire autre chose, mais je n'arrive pas à changer ça. C'est très difficile. Mais ce n'est pas exactement le fait du blog, ça vient plutôt de mes habitudes autour de ça.


Le second inconvénient est lui aussi extérieur au blog lui-même, mais malheureusement lié : c'est que pour bloguer il me faut être connectée à internet, et que pour être connectée il me faut un câble ethernet, et que pour que ce câble soit banché il faut que ma machine soit sur la table, et qu'assise à cette table je suis dans une position très inconfortable, ce qui fait qu'au bout d'une heure ou deux j'ai comme un couteau planté dans la nuque, c'est très douloureux. Parfois je me déconnecte et je m'installe sur le canapé, mais ce n'est pas pratique. Alors j'ai mal, et je ne peux guère faire autrement.


Et puis, je rajoute un troisème inconvénient auquel je pense, c'est la confrontation entre ce que j'écris dans ce blog et ma vie professionnelle. Il y a des choses que j'écris ici mais que je ne devrais pas, pour "préserver toutes mes chances". Je joue sur ma relative anonymité, mais je sais qu'elle est tout aussi précaire que le sont mes contrats de travail... alors j'ai fait un choix en écrivant mes pensées sur ce blog : celui d'accepter ce que je suis, et de faire avec. Si jamais un jour ça me joue des tours professionnels, alors c'est que c'est la vie.


Finalement, je voudrais ajouter que ce blog m'a beaucoup aidée cette année à avancer. Même si j'ai échoué sur plusieurs plans, j'ai tout de même beaucoup progressé sur moi-même pendant ces derniers mois et je crois que c'est intimement lié (entre autres choses) à ce qui s'est passé ici. J'ai appris à m'y exprimer le plus honnêtement que je peux, à y déposer les mots tels qu'ils me viennent, et à oser laisser voir qui je peux être, non seulement à moi-même mais, par définition du truc, au monde entier. Même si ce monde entier n'est pas celui que je côtoie quand je referme l'ordinateur, il en fait partie : mes co-blogueurs ne sont pas des machines. Sans oublier aussi qu'il y a des personnes qui lisent ces lignes et que je connais en dehors de l'internet.


Au début je voyais ça presque comme un dédoublement de personnalité, mais plus le temps passe, plus ce blog se construit et plus au contraire, il m'apprend à comprendre qui je suis, à comprendre quelle est l'unité dans tout ce que je vis. Alors même si ça me prend du temps (et que ça me fait mal à la nuque), je trouve que c'est un investissement qui vaut largement le coup.


Pour conclure, je veux remercier encore une fois Meerkat pour ces questions. (Et s'il y a des volontaires pour y passer, il suffit de le demander !)

Le (grand) petit nouveau

Le nouveau venu dans la famille des anciens à rénover : un canoë H.Lawrence tout en bois.



Le constructeur était un canadien venu s'installer en France entre les deux guerres. Notre bestiau a donc entre 70 et 90 ans... Il est tout en cèdre rouge, avec les clous en cuivre et les autres pièces métalliques en laiton. Il mesure quelque chose comme 4,7 m de long, et pèse dans les 35 kg. Et il est beau comme tout !


Une fois entièrement rénové, complet et d'origine, ça donnera ça :



Joli, hein ? Alors, pour l'instant on est en train de le décaper, ensuite il faudra faire deux-trois réparations mineures (vraiment trois fois rien), un petit coup de vernis et hop, à l'eau. Et ce plaisir immense pour mon mari nous a coûté trois fois rien, par rapport au prix normal de ce genre de bestiole. Et bientôt à nous les longues balades tranquiles au gré du Verdon, en toute saison et sans se soucier du temps qui passe...

Le tour du jardin, 13

Rapide, rapide.


On n'aura pas de pommes cette année...



Par contre, on ne manque pas de courgettes.



Et l'on n'aura qu'une seule cucurbitacée, une rescapée de nos semis de début de saison qui avaient échoué. Ça ressemble en tous points à un patidou.


Tout appreté

Je n'avais pas mis les photos du Combi une fois apprêté. Les voici, puisqu'on n'a pas avancé depuis (vacances obligent).



On a mis une bâche par-dessus pour qu'il ne risque pas de se prendre des gouttes de résine des pins.



Prochaine étape (à venir tout bientôt) : la peinture...

dimanche 19 août 2007

Cinq questions, 4

J'ai pris un peu de retard, mais voilà la réponse à la quatrième question de la série (la deuxième est ici, la troisième ) :


Que te racontent les plantes et les herbes que tu aimes voir et photographier ?

Elles m'appellent. Elles attirent mon regard et me replacent dans mon monde, me remettent à l'échelle.


Plus j'ai appris à les voir, à les observer et les distinguer, plus j'ai affiné mon regard. Et plus le regard que je porte sur ma nature est fin, plus j'y vois le monde entier. Plus j'y vois la vie entière qui se déroule sous mes yeux.


Ça fait quelques temps que j'ai ralenti mon rythme de "balades herboristiques", que je prends moins de photos. Mais je passe toujours autant de temps à m'accroupir sur un coin d'herbes folles, parce que mon oeil a été attiré par une forme, une couleur ou un mouvement, et à être absorbée par ce que j'y rencontre. J'avais commencé à prendre des photos pour apprendre à identifier quelques plantes, parce que je ne voulais pas les prélever pour les ramener à la maison. Et j'ai appris un peu, pour l'instant suffisamment pour m'en sortir un minimum. Et petit à petit, c'est mon attirance enfantine qui est revenue, celle dont je parlais ici, celle qui se passe de mots, qui est uniquement contemplative.


Je vis ça un peu comme une sorte de méditation dans le sens où je perds conscience de mon propre corps, de ma propre taille, de ma forme et de mon temps, pour être complètement absorbée par ce que j'observe. Et quand je me relève, je suis comme vidée de mon poids. Ça me donne l'impression de remettre les événements humains à leur place.


Ces petits coins de nature me racontent que la vie est infiniment simple. Qu'il y a de quoi s'émerveiller partout où l'on veut bien porter son regard pour quelques secondes, et que plus on regarde, plus on voit. Dans leur langage indicible, ils me racontent ce qu'est la vie.

Les chemins divergents

Deux jours de silence, bien involontaires, je n'avais que peu d'inspiration et guère plus de temps.


Hier soir on a été invités à l'anniversaire d'une copine-de-copines que l'on n'avait pas vue depuis 8 ans. Avec les copines en question, l'une que l'on ne voit qu'une fois par an parce qu'elle vit à l'autre bout du monde, et l'autre idem même si elle est restée en Europe.


Et puis, mis à part les 10 premières minutes qui étaient complètement euphoriques, de se retrouver comme ça, toutes ensemble, après les embrassades et les "Alors !!!! Qu'est-ce que tu deviens ?", plus rien.


J'exagère un peu tout de même. On s'est bien amusés, on a fait quelques connaissances, et on a bien rigolé. Mais il s'agissait d'une grosse fête. Il y avait une trentaine de personnes, pour fêter la trentaine de la copine. Les invités avaient grosso modo le même âge. Et à le vivre, j'avais l'impression qu'ils fêtaient plutôt ses 20 ans. Comme s'ils voulaient encore se prouver qu'ils étaient capables de faire la fête comme avant. Qu'ils étaient capables de faire un peu les cons. Mais je n'ai pas trouvé ça drôle, je ne pouvais pas regarder la scène sans y voir un énorme décalage.


Ce n'est pas la première fois que je vis ça, à vrai dire ça faisait plusieurs années que mon mari et moi on évitait soigneusement ce genre de fêtes parce qu'on savait que ça allait se passer comme ça, et qu'au bout de deux heures on en aurait ras le bol, mais que l'on devrait rester tout de même, faire comme si on s'amusait, parce que ça la fichait mal de partir si vite. Et là, ça faisait tellement longtemps, on était tellement ravis de les voir, qu'on y est allés. Et c'était pareil qu'avant.


Je ne saurais même pas dire à quoi cette impression tient exactement. Je ne saurais pas donner d'exemple de choses qu'ils faisaient, ou disaient, qui m'ont fait penser ça. Pourtant c'est bien ce que je ressens. Alors je me dis que c'est moi qui ne sais plus m'amuser. C'est possible aussi, quoique pourtant ça m'arrive de m'amuser jusqu'au bout de la nuit, sans problème, mais dans d'autres ambiances, même si je ne saurais pas dire en quoi elles sont différentes. Juste que ça me semble être des fêtes entre adultes, alors que hier soir, non.


Et puis il y avait des décalages. L'une des copines qui nous annonce que les vols en avion ne coûtent rien pour allez là-bas et moi qui réponds instinctivement qu'on ira en train. L'autre copine qui ouvre de grands yeux dans un "Ah bon ?" et moi qui réponds que c'est complètement absurde de prendre l'avion pour faire quelques centaines de kilomètres au-dessus d'un continent, et la première qui ironise sur le fait que pfff c'est vrai qu'on est écolos, en haussant les épaules.


Et puis quelques autres. Et je vois que l'on a tous beaucoup changé depuis le temps où l'on habitait à Aix et que nos quotidiens étaient entremêlés. Que l'on a pris des directions fort différentes, qui font que l'on est heureux de se voir parce qu'on s'aime, mais que l'on n'a plus grand-chose à se dire parce que nos vies ne se parlent plus. Elles sont devenues citadines quand on se met à chercher une maison en plein Verdon. Elles sont restées mondaines quand on est devenus des ours. Elles s'amusent dans des fêtes où l'on se lasse très vite.


Hier soir en me posant ces questions, je repensais à une fête où l'on était allés, il y a quelques années, parce que l'on séjournait chez une amie à Paris qui y était invitée et nous y avait emmenés. C'était une grosse fête, un anniversaire du même ordre que celui d'hier soir, où beaucoup de gens étaient mêlés sans tous se connaître. Sauf qu'au bout d'une demi-heure on avait parlé à tout le monde et fait un peu plus amplement connaissance avec dizaine de personnes. La différence tient uniquement à des détails infimes, la fête s'était en gros déroulée selon les mêmes étapes : on boit l'apéro trop longtemps, on se jette sur les antipasti, on dévore un petit plat chaud bienvenu en continuant à boire, certains commencent à danser et à solliciter les autres pendant que l'on sert un gâteau avec trop de chocolat, et ça tout le monde se dit qu'il a trop bu mais que c'est pas grave. Sauf que ce soir-là on était dans notre élément, on se sentait à notre place, on se sentait entre adultes (et pour ne rien gâcher, un certain nombre d'entre eux étaient écolos, il y avait des gens qui bossaient à l'Ademe, etc.). On se comprenait très bien, on avait les mêmes envies en même temps. Comme quoi, je pense que mon impression ne vient pas que de nous. C'est juste que l'on est devenus trop différents pour apprécier ça.


Je suis un peu triste de penser que dorénavant, à chaque fois que l'on reverra ces amies on se retrouvera irrémédiablement confrontés à ces différences qui séparent nos vies actuelles. Mais en même temps, je suis assez sereine de constater que je ne vis pas mon changement de vie comme un problème, que ça m'a soulagée d'arriver à mettre des mots dessus, et que ces mots me conviennent. J'ai juste évolué différemment, et je ne suis pas anormale pour autant. Je le vis bien.

jeudi 16 août 2007

Vieillerie poétisante, 2

Ahhh... celui-là je l'avais écrit quand j'étais en 6e (j'avais une dizaine d'années donc, peut-être même pas tout à fait). Ça respire la naïveté, mais toute petite déjà...



Je voudrais voir
d'autres pays
où sans savoir
on vit sa vie
et sans pouvoir
on réussit
où sans travail
mais amitié
sans rien qui vaille
là où l'on est
qu'on puisse y aller
et qu'on y aille

Cinq questions, 3

Troisième question de la série (la deuxième est ) :


Comment te définirais-tu ? (paf, la question qui tue)


Celle-là elle est rudement dure. Hé bien, j'ai même du mal à savoir comment est-ce qu'on peut définir quelqu'un. Je vais essayer de faire comme je l'entends (ça tombe bien ;-) et donc de donner ici quelques traits que je trouve réguliers dans ma personne. En espérant que le tout forme un truc qui me ressemble un poil.


  • Je vis beaucoup dans mes rêves.
    J'ai "une vie intérieure très riche", comme on pourrait le lire dans les tests de personnalité des magasines féminins au mois de juillet, entre la recette de l'été pour perdre du poids et un reportage sur les fantasmes masculins les plus en vogue cette année.

  • Je ne supporte pas les compliments.
    Quand je dis "supporte", je veux dire que je n'assume pas. Je rougis, je m'énerve, je contredis, je demande si on se moque de moi, je suppute que l'on me cache quelque chose, etc. Je ne supporte pas les reproches non plus. En fait, je crois que je supporte mal que l'on me parle de moi.

  • Je me cache derrière une humeur également cordiale.
    En groupe, je ne m'accorde pas le droit d'être de mauvais poil. Comme si, parce qu'un jour, une heure, j'ai été énervée, "les gens" en conclueraient que je suis une personne détestable et désagréable et ne m'aimeraient plus. Je sais, c'est con.

  • J'apprends vite.
    A peu près tout. Mais par contre, une fois que j'ai commencé à comprendre comment ça marche, je me lasse aussi vite. Par exemple pour les langues, une fois que j'ai saisi l'alphabet, la prononciation et les déclinaisons, je n'arrive plus à apprendre du vocabulaire. Pour la cuisine, une fois que j'ai bien réussi une recette, elle ne me tente plus.

  • Je suis très empathique.
    Je pleure très facilement quand j'apprends, quand j'entends, quand je vois une information triste. Quand un ami va mal, ça me met le moral dans les chaussettes et je vois tout en noir. Je ne sais pas trop comment expliquer ça, ni même comment le dire, mais il y a des moments où j'ai comme une vague de tristesse extérieure qui s'empare de moi et m'enveloppe et je pleure, alors que je vais bien, mais parce que d'autres vont mal.

  • Les mots me manquent souvent.
    Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer ;-) Parfois j'aimerais dire les choses avec plus de précision, en moins de mots, plus directement, mais je n'y arrive pas alors je tartine pour être sûre de ne rien oublier (et tout en sachant que j'en oublie). Je ne suis pas assez synthétique. D'un autre côté, c'est peut-être en réaction à mon travail, qui lui me demande de l'être le plus possible, alors le reste c'est différent, c'est la récré, c'est les vacances, alors j'ai le droit d'en dire plus et d'être moins efficace.
    Il y a aussi tout plein de billets sur des blogs amis où je voudrais laisser un commentaire, mais je ne trouve pas les mots.

  • Je fais les choses par passion.
    Ou je ne les fais pas. Je n'ai jamais su m'imposer de faire des choses qui ne me plaisaient pas. Parfois, relativement souvent, ça peut me poser des problèmes, mais je suis capable de mettre en place des plans hyper élaborés afin d'éviter de faire quelque chose que je n'ai pas envie de faire.
    Pour les conférences anglophones par exemple, sachant que je suis hyper rouillée en anglais, je me suis toujours arrangée jusqu'ici pour co-écrire (comme par hasard) mes papiers avec des gens qui seraient ravis d'aller à la conf à ma place et de faire la communication orale (même si c'est moi qui rédige le plus gros du papier, et qui prépare les diapositives, c'est déjà arrivé).
    En première année de fac, il y a un cours où j'ai décidé de me planter parce que ça m'énervait que la prof ait été absente les trois quarts du temps sans jamais nous dire vaguement pourquoi (je sais bien que ça ne nous regardait pas, mais de vagues excuses, un truc du genre "pour raisons de santé" ou "pour des raisons personnelles", j'aurais largement préféré à rien du tout). Du coup le contenu du cours était réduit à trois fois rien mais j'avais décidé de boycotter le cours, et donc j'ai eu une note minable, alors que tout le monde avait largement remonté sa moyenne à l'occasion parce que c'était facile comme tout. Moi, je ne voulais pas. Je ne sentais pas investie dans ce cours.

  • J'ai peur du changement a priori.
    Mais dès que je suis dedans tout va beaucoup mieux.
    Par exemple, quelques jours avant de partir dans le Verdon c'était la débandade totale, plus rien n'allait comme je le voulais, j'étais complètement tendue, je n'avais plus envie d'y aller. Et puis dès que l'on est partis, tout a été comme sur des roulettes.
    Pareil quand je pars en voyage (conférence, etc.), tant que je ne suis pas dans la gare c'est une catastrophe, mais dès que je me trouve sur le quai tout roule. C'est drôle parce que c'est le contraire de mon mari, qui va bien tant qu'il n'est pas vraiment parti, et qui commence à stresser à l'instant où moi je me sens mieux.

  • J'ai le trac.
    Je préfère, souvent, ne rien dire plutôt que de risquer de dire quelque chose de bête, d'idiot, de hors sujet. J'ai peur d'avoir honte. Alors je ne dis rien. Souvent je me justifie en expliquant que c'est parce qu'il me faut du temps pour mettre les choses en perspective, mais en fait je sais que c'est (aussi) parce que, tout simplement, j'ai peur de dire une connerie. Mon chef m'a toujours dit que si je me pose une question, toute bête la jugeai-je, c'est sans doute qu'au moins la moitié des personnes présentes se la pose aussi. Mais je ne m'y fais pas, je n'y arrive pas, je préfère que ce soit les autres qui posent les questions (et en plus, c'est rare qu'ils posent celles auxquelles je pense, alors...)


J'espère que tout ça donne une définition a peu près de moi-même (par moi-même)... En même temps, vous avez vu le cafoutche absolu qu'est ce blog. Je crois qu'il me définit pas mal, lui aussi.

mercredi 15 août 2007

Traduction instinctive

A une époque, sur OPLF, on avait joué à la traduction instinctive de poèmes. J'ai retrouvé ça, et je le recolle ici (c'est ma période "poésie" on dirait).


L'original par CiXi, en norvégien (source) :


Drøm

Hodet i solen
føttene på kalde brosteiner
drømmen vil leve
og lar seg ikke tvinge
ti skylag ned
til den nøkterne
virkelighet

11.12.2005 - La Rochelle


L'interprétation de Galimba (source) :


Orage

Ode qui soleille
N'oublie le pas l'empreinte contenue
L'orage se lève
Qui gémit son sang dans la pierre
qui obscurcit le ciel
tout devient nuit


Mon interprétation (source) :


muette et seule
fouettée par le matin froid
rêver à s'en réveiller
marcher sur le sentier double
où l'on cherche le ciel
jusqu'à la nuit
et l'aube


Celle de dédé (source) :


Unis

Amour o soleil !
Parfois tu décide autrement
Versatilité de la vie
Ou es-ce une petite farce
Si j'avais à l'écrire
Sur nous l'avons été
Quoiqu'il en soit


Allez, à vous maintenant :-) Je mettrai la traduction dans un prochain billet.

Vieillerie poétisante

Je te connais
Tu es le désert que je parcours de mes doigts reptiliens et qui vente ton souffle chaud
et qui tempête de tout ton grain de peau
Je suis l'animal posé sur tes volutes
je regarde tes dunes chavirer en me laissant aller à ta douceur


Je te connais
Tu es le fil de mon regard quand il se perd dans la profondeur
de ton souffle
Et je te suis d'un revers de mes cils et je te trouve là
et je me trouve là


Je te connais
Tu es la plume qui vient chatouiller le noir de mes paupières
qui se resserrent pour te sentir tout contre elles
qui vibrent
comme résonnantes de tes mouvements imperceptibles


Je te connais
Tu es le sourire de ma bouche
La couleur de mes yeux
Le grain de ma peau
Le battement de mon coeur


Tu es
si grand plus encore que l'univers
tout entier tu tiens dans ma main
qui se ferme dans un souffle de toi
et je te reconnais
tu es alors comme jamais comme
un don que tu me confies comme
un secret qui nous construit qui nous intime
de nous faire



Oui bon c'est un peu kitch, désolée. Mais je l'aimais bien, quand je l'ai écrit.

Cinq questions, 2

Deuxième question de la série :


Quel est le travail que tu aimerais vraiment vraiment faire et pourquoi (hors considérations pratiques, faisabilité et autres) ?

J'ai du mal à trouver une réponse à cette question. Hors considérations pratiques, faisabilité et autres, je me verrais bien faire des tas de petites choses différentes, sans nécessairement de lien entre elles. Et surtout, j'ai un mal fou à m'imaginer exercer un travail, en fait.


J'envisage plutôt ça comme un ensemble de plusieurs activités qui pourraient peupler mes journées, selon les occasions, selon les contacts avec les gens autour de moi, selon les saisons, selon les envies. Je voudrais m'occuper d'un gros potager, suffisamment gros pour nourrir notre famille toute l'année et qu'il en reste pour partager, échanger. Je voudrais pouvoir échanger ces légumes contre de la farine qu'un voisin ferait, pour pouvoir faire mon pain, dans un four que mon mari aurait construit dans le jardin. Je voudrais avoir un petit alambic et faire des huiles essentielles et des hydrolats de plantes sauvages. Je voudrais fabriquer mon savon, et avoir tous les ingrédients à portée de main. Je voudrais fabriquer des chaussures, pour moi et pour ma famille, et peut-être des vêtements aussi, pourquoi pas.


Je voudrais qu'il y ait des gens qui passent à l'improviste chez nous, et qu'on leur offre un peu de temps, un peu d'accueil, et quelques mots. Je voudrais aussi que nos amis lointains viennent passer des week-ends à la maison, des vacances. Je voudrais que l'on organise une grande fête annuelle, avec tout plein de gens, avec des groupes de jazz locaux, des animations artistiques et puis de la nourriture faite maison.


Je voudrais écrire. Mon mari, il y a quelques semaines, m'a dit que je ferais bien d'écrire un bouquin puisqu'apparemment je suis faite pour ça. Ça m'a fait beaucoup cogiter.


Je voudrais m'occuper de nos ânes, chargés de nettoyer notre petit bout de forêt, et puis de nos chevaux (pour le plaisir parce que j'ai du mal à m'imaginer vivre encore longtemps sans chevaux). Avoir plusieurs chiens, dont un irish wolfhound, les emmener en balade, à cheval. Ah oui, aussi, le matin aller faire une balade à pieds avec les chevaux en liberté (quand j'étais gamine, un jour dans notre club était arrivé un gars avec son cheval, et tous les matins il allait faire un footing avec son cheval qui le suivait. J'ai trouvé ça magique).


Je voudrais avoir des contacts avec les écoles et les associations du coin, pour organiser des sorties nature, découverte de plantes, d'animaux, etc. Je pourrais aussi organiser des ateliers fabrication de chaussures, d'huiles essentielles, techniques de potager,... tout ce qui pourrait les intéresser et que je serais capable de montrer avec ce que j'aurais sous la main. Et puis je pourrais aussi faire un peu de soutien scolaire plus classique.


Et puis, dans l'idéal, je voudrais bien, peut-être aussi, continuer la recherche linguistique, mais en tant qu'indépendante. Je pourrais lire, écrire des articles pour des revues, échanger avec les gens que je connais déjà et puis aussi avec d'autres, tout en n'étant pas intégrée dans un labo. C'est-à-dire sans obligation de résultats, sans emploi du temps, sans administration, sans pression. Juste quand j'en aurais envie, à mon rythme et dans mes limites à moi. Si j'avais trois sous de côté je pourrais de temps en temps aller à une conférence, question de voir un peu tout le monde. Et tous les X temps j'organiserais un petit workshop de quelques jours à la maison, pour les gens intéressés, où on exposerait nos travaux le matin et on ferait de la rando, de la baignade, du farniente l'après-midi.


Voilà. Tout ça ne rapporterait guère d'argent, c'est un peu l'ennui principal. Au plus profond de moi je sens que ce n'est pas impossible, et que je trouverais toujours de quoi me dégoter quelques sous relativement régulièrement, en développant un bon réseau de connaissances, en faisant valoir ce que je pourrais faire, en veillant bien à garder plein de cordes à mon arc. Mais si jamais ça ne marchait pas, si jamais ça ne me plaisait pas, si jamais je m'ennuyais, si jamais je n'en avais pas la force... je ne sais pas. Et puis pour faire tout ça, il faudrait commencer par avoir de l'argent. Donc, simplement pas possible. Mais on peut toujours rêver (surtout quand on me le demande, précisémént !).

mardi 14 août 2007

Question scolarisation

Je viens d'apprendre que ma nièce arrive en France la semaine prochaine. Elle a 12 ans et a toujours vécu au Brésil, bien que de parents français (elle est donc francophone). Je vous passe les détails de l'histoire, mais l'idée c'est que ses grands-parents vont l'accueillir et l'inscrire à l'école pour la rentrée (le homeschooling n'est malheureusement pas une option possible, et l'accueil chez nous non plus).


Elle va passer un test d'évaluation pour établir quel est son niveau par rapport aux classes françaises. Et apparemment le Brésil est connu comme l'un des pays du monde où l'enseignement est le plus faible. Mais la miss, elle est d'une intelligence rare (enfin, je ne l'ai pas vue depuis des années mais à 3 ans et demi elle avait appris à lire toute seule et à écrire un peu aussi, genre) et je redoute un peu qu'elle se lasse très, très vite si on la met dans une classe avec des gamins de 2-3 ans de moins qu'elle...


Donc je me demande si parmi vous il y a des gens qui ont des idées, des conseils, des témoignages, des liens vers des cours, des tests, etc. qui pourraient éventuellement me permettre de la mener à peu près à niveau raisonnable super rapidement.

Rencontres extraordinaires


Je n'ai aucune espèce d'idée de ce que ça peut bien être. Alors si quelqu'un a déjà vu quelque chose dans le genre, je suis preneuse de toute information. Quand je l'ai photographiée elle n'a pas bronché, et puis mon mari l'a doucement déplacée avec les doigts, elle a fait la morte, mais finalement elle a décollé vers d'autres cieux comme si de rien n'était.


EDIT : MOM nous a trouvé de quoi il s'agit : c'est un Mantispe commun (Mantispa styriaca), de la famille des... mantispidés, de l'ordre des névroptères, de la sous-classe des ptérygotes, dont les autres représentants sont les paléoptères, dont font partie les éphéméroptères (éphémères) et les odonates (libellules et demoiselles). Ouf ! Il a fallu remonter jusque là pour trouver de quoi ils sont cousins... En tout cas, ils ne sont pas du tout assimilés aux mantes religieuses (de l'ordre des dictyoptères), malgré leurs pattes avant qui ont les mêmes caractéristiques.




On s'est endormis très tard. Et réveillés très tôt, par les aboiements du chien après un chevreuil qu'elle a vu passer. Pas moyen de se rendormir, environ 4h30, on finit par se lever doucement, et puis on décide d'aller faire une petite balade en attendant que le camping s'éveille. On part sur le sentier du Bastidon, on fait quelques centaines de mètres et puis on quitte le sentier pour aller se percher sur un éperon rocheux plus bas. Pour voir le soleil se lever. On marche, on escalade, on passe dans des fourrés en suivant les pistes des chamois, et on y arrive. Magnifique, encore. Seuls au monde au milieu des gorges, au matin, entourés des bruits de croisement de la faune nocturne qui se couche et de la diurne qui se réveille.



Puis on est allés boire un dernier café au village, acheter deux bêtises à la supérette, passés dire au revoir au patron du camping. Bu un café, discuté deux heures, dit bonjour à toute la famille. On n'arrivait pas à partir. On a fait la bise à tout le monde. On a dit qu'on reviendrait un peu plus tard, après la grosse saison, plus au calme. On a passé un week-end incroyable. Ces vacances, en l'espace de quelques jours, tout a changé pour nous. On vit cet endroit sous un angle nouveau. Et on en est heureux.


Et on est partis vers Barjols.

Cinq questions, 1

Meerkat a répondu à 5 questions posées par Dieudeschats (et elle même a eu droit à un second tour par Naya), et moi de répondre à sa suite aux 5 questions qu'elle m'a posées.



J'ai passé la journée d'hier à penser, régulièrement, aux questions. Et comme Moukmouk, je pense que je vais consacrer un billet à chacune d'elles, parce que c'est intime et que ça le vaut bien.


Avant de répondre, je copie-colle la règle du jeu :


1. Laissez-moi un commentaire en me disant un truc aléatoire, comme vos paroles préférées dans la chanson que vous écoutez tout le temps ces temps-ci. Ou votre type préféré de sandwich. Un truc aléatoire. Ce qui vous tente.
2. Je répondrai en vous posant cinq questions pour avoir une chance de vous connaître mieux.
3. Vous posterez vos réponses sur votre blog (ceux qui n'en ont point peuvent bien sûr répondre dans les commentaires)
4. Vous devrez mettre cette explication sur votre blog et proposer de poser des questions à vos lecteurs.
5. Vous poserez alors cinq questions aux personnes qui commenteront.


Et puis voilà les 5 questions que Meerkat m'a posées :


1 - Qu'est-ce qui t'attaches tant à l'endroit où tu vis ?

Réponse ci-dessous.


2 - Quel est le travail que tu aimerais vraiment vraiment faire et pourquoi (hors considérations pratiques, faisabilité et autres) ?

Réponse ici.


3 - Comment te définirais-tu ? (paf, la question qui tue)

Réponse .


4 - Que te racontent les plantes et les herbes que tu aimes voir et photographier ?

Réponse .


5 - Que t'apporte ton blog, en positif et négatif ?

Réponse .



Dans ce billet, je réponds à la question 1,


Qu'est-ce qui t'attaches tant à l'endroit où tu vis ?

C'est surtout cette question qui a retenu mon attention toute la journée d'hier. Je reviens de vacances. Je suis partie en vacances, dans mon pays, en Provence. Je n'ai même pas besoin de quitter cet endroit pour me sentir dépaysée, pour m'émerveiller, pour me changer les idées. C'est drôle, quand-même.


Avant-hier, quand je suis rentrée de mes vacances donc, j'ai retrouvé la vue de l'endroit où je vis et ça ne m'a pas fait plaisir. Pas que ce n'était pas beau, mais je n'avais pas envie de regarder, de voir. J'avais encore les yeux remplis du Verdon, du vertige des falaises, du serpent de la rivière, des couleurs des roches, des vautours et des aigles du ciel. Je ne voulais pas retrouver ma Sainte Victoire.


Et je repensais à toutes les fois où je rentrais de Bordeaux cette année. J'arrivais à la gare de Marseille, je montais dans la voiture, je regardais la route défiler, mais le seul moment où je commençais à me sentir arrivée c'était quand j'arrivais dans la haute vallée de l'Arc, quand je voyais la Sainte Victoire se dresser avec ses couleurs toujours inattendues, quand je voyais les anciennes restanques se dessiner sur la jupe du Cengle, quand je retrouvais mes arbres du bord de la route, ceux que je connais pour leur être passée devant pendant toutes ces années, et que j'ai appris à identifier au fur et à mesure, à distinguer, à reconnaître, à voir évoluer.


Et je repensais aussi à l'époque où je travaillais quotidiennement à Aix et que le soir je rentrais par la petite route de Saint Antonin sur Bayon, je grimpais sur la face sud de la Sainte, en roulant lentement, en respirant ces paysages incroyables que j'avais la chance de croiser matin et soir. J'appréciais tellement cette route, un peu longue mais si belle, je me souviens que je savais qu'en hiver on avait plusse de visibilité dans tel virage parce que tel arbre avait perdu ses feuilles, je savais à quel moment je risquais de croiser le bus qui roulait à toute allure suivant l'heure qu'il était, je savais à quel moment je pouvais commencer à surveiller le ciel au cas où j'y croiserais un aigle de Bonelli. Et tous les jours, je me disais que je ne pourrais plus vivre sans ça. Sans cette vue, sans ce paysage, sans ces couleurs, sans cette nature. Que jamais plus je ne pourrais vivre en ville (je ne l'ai fait que pendant mes trois premières années à Aix, mais ça m'a largement suffi).


Quand j'étais gamine, fille unique vivant à une cinquantaine de kilomètres de ses copines d'école, dans une maison isolée sur une petite colline au-dessus du village, je partais relativement souvent marcher dans la coile au-dessus de la maison. Je m'asseyais sur une restanque et je passais des heures à observer chacune des pierres qui la composaient, ou je m'asseyais dans l'herbe et je regardais les plantes au sol. Je n'y connaissais rien et c'est drôle, je ne ressentais pas le moindre besoin de mettre un nom sur ce que je voyais. Je les reconnaissais, ça me suffisait amplement, il ne m'était pas venu à l'esprit que je pourrais aller chercher dans des bouquins (c'est-à-dire, ailleurs que sous mes yeux) des informations sur ces plantes qui constituaient mon univers.


J'ai toujours eu du mal à quitter les endroits où je vivais. Cette maison de mon enfance, elle a été vendue quand j'avais 17 ans et je connaissais ma colline par coeur, je pouvais l'arpenter en plein jour comme par des nuits noires d'encre, je savais parfaitement ce que j'allais rencontrer. Et puis je suis partie à Aix, j'avais l'impression de quitter mon pays, pour moi c'était une aventure incroyable, je m'aventurais sur des terres inconnues. Et j'ai progressivement apprivoisé mon nouveau milieu. L'une des premières choses que j'avais faites c'était d'acheter une carte du coin pour visualiser ce qu'il y avait autour de la ville, et je l'avais accrochée au mur de mon studio. Je me laissais souvent absorber. C'est drôle, aucun de mes amis n'avait fait ce genre de chose et quand je parlais d'un endroit, aucun ne savait où ça pouvait bien se situer. Quand j'avais un peu de temps je prenais la voiture et j'allais découvrir ce qu'il y avait autour. Peu à peu mon nouveau monde s'éclaicissait, prenait forme. Et plus j'apprenais à le connaître, plus je m'y attachais. J'ai toujours eu une attirance plus marquée pour le sud de la Sainte Victoire, et bizarrement c'est là que se sont situées toutes les maisons que j'ai habitées depuis (je dis "bizarrement" parce que souvent, ça a été le fruit du hasard, ce qui nous guidait était surtout le prix des locations).


Ici, quand je me lève le matin, la première chose que je fais est d'aller aux toilettes. Là j'ai une fenêtre orientée vers le nord qui me donne une vue intégrale de la Sainte, et c'est la première chose que je vois du monde quand je me lève. Ça m'émerveille tous les matins.


Dans ma maison précédente, quand on avait des invités on les faisait se garer sur la grand'place du village qui dominait toute la vallée de l'Arc et donnait une vue sur la Sainte sous un angle assez inhabituel, et eux qui râlaient un peu parce que c'était un "trou perdu" étaient à tous les coups complètement conquis par le paysage. On leur montrait la Sainte, les monts Auréliens en face, on leur montrait que l'on voyait jusqu'aux cheminées de Gardanne. Ils étaient ébahis.


Dans celle d'avant, on emmenait nos invités faire quelques centaines de mètres jusqu'à la barre du Cengle. Là on avait aussi une vue dominante sur la vallée de l'Arc mais de plus près, c'était magnifique. Et puis quand on leur indiquait la route, on leur ajoutait des indications du genre "après tel virage, lever la tête et regarder le paysage". Il y avait des vues à couper le souffle. Nous-mêmes nous étions soufflés à chaque fois.


Plus le temps passe, plus je réalise que ce que j'aime dans mon pays, c'est sa nature. Et plus elle est profonde, plus elle me touche. Alors le Verdon me parle. Plus j'y passe du temps plus je m'y attache. Plus je m'y sens chez moi. Plus je ressens l'appel de cet endroit résonner en moi, plus je sens que je ne suis complètement moi que quand je suis là-bas, loin des sentiers touristiques, immergée dans cette nature sauvage où l'homme a appris par la force des choses à limiter sa place, à faire avec.


Je ne connais pas beaucoup d'autres endroits aussi bien que mon pays. Parce que je n'ai jamais beaucoup voyagé en dehors de chez moi. Mais je sais qu'à chaque fois que je reviens, je sens que je suis chez moi. Je sais que je suis revenue dans mon élément. C'est comme si je me dépliais, comme si je reprenais ma forme naturelle, que je ne peux pas avoir ailleurs. Je sens mon corps à l'intérieur qui change, qui se rouvre, qui se détend. Comme si je n'avais pas rempli mes poumons, battu du coeur depuis que j'avais quitté mon pays. Je me rends compte aussi, à chaque fois que je rentre, que je suis plus émerveillée par ce que je retrouve que je ne l'avais été pas ce que j'avais découvert en partant. Même si c'est un univers que je connais. En fait, plus je connais cet endroit, plus je connais la position des pierres, la couleur des fleurs suivant les saisons, les changements du ciel et les reliefs qui se découpent ou se fondent, les vertiges que l'on peut avoir et les sensations d'infini, les cris des oiseaux, l'odeur des sols après la pluie, plus je connais les gens qui peuplent ce pays pour cette force intime que l'on ressent comme un aimant (comme un amant), plus je me sens attachée à cet endroit. Et je ressens cet attachement presque physiquement.



Voilà pour la première question. J'aurais pu parler aussi du rythme imposé aux hommes par les saisons, de la volonté de protéger ma nature, de cette langue que je ne parle pas, de l'histoire du peuple,... il y a tellement de choses qui m'attachent à cet endroit.

lundi 13 août 2007

Deux retours

A peine rentrés, hier, qu'on avait des amis à dîner. Ce midi on est invités chez d'autres amis. Résultat, à peine le temps de rattrapper mon retard de lecture de blogs et il faut que j'aille me préparer à décoller. C'est chouette, ça fait encore vacances, je n'ai pas encore eu le coup de tristesse du retour. Et puis il y a tellement de choses que j'ai envie de raconter que je ne sais pas par où commencer !


Pour l'instant je vous mets une petite photo prise hier matin vers 7h d'un éperon rocheux en-dessous de notre camping où l'on est allés regarder le soleil se lever au milieu de nulle part.



Et je raconterai la suite plus tard.

Le gout (amer) de la pub

Je lis sur Toujours plus :



Lu sur le blog (survivant) Paris d'avenir : "la pub altère le gout". Un note consacrée à une étude d'un chercheur de l'université de Stanford, Tom Robinson qui prouve que l'image de la marque et donc la publicité altère la perception du goût par les enfants. Une découverte pas surprenante mais qu'il est intéressant de voir confirmée par un travail scientifique.

Tom Robinson s'est déjà fait connaitre de l'autre côté de l'Atlantique pour ses travaux sur l'addiction à la télévision et aux jeux vidéos chez les enfants. Ses expériences avaient prouvé que les enfants qui réduisaient leur consommation à zéro voyaient chuter leur violence verbale, physique et l’obésité.

L'article original, une fois remonté de source en source : Paris d'avenir, qui l'a copié sur Betapolitique, qui l'a copié sur Radio Canada.