mercredi 30 janvier 2008

Quelques contradictions

Que dire ? Je ne sais pas exactement quoi en penser, mais depuis que j'ai appris que j'étais enceinte j'ai complètement relativisé des tas de choses qui, avant cela, étaient complètement essentielles à mes yeux.


Alors je me dis que ça va passer, parce que je vais m'habituer et que pour l'instant j'en suis juste à découvrir de manière toute théorique que ma vie a changer, et que je vais progressivement retrouver mes ordres d'importance d'avant.


A l'opposé je me dis que ça a été le déclencheur d'une saine remise en question des choses qui composent ma vie, des contraintes qui en font partie et de l'importance que j'accepte de leur donner ou non. Que c'est normal, et que ça va rester comme ça.


Toujours en même temps, je me dis que cette grossesse fait office de bonne grosse excuse pour relativiser mon travail (parce que c'est de lui que je parle !). Que ça ne serait pas la première fois que je change d'avis à ce sujet, qu'il fallait s'y attendre, et qu'il ne faut pas que j'en tienne compte.


Et je ne sais pas !


Concrètement, il y a des moments où j'arrive à travailler efficacement, mais la plupart du temps je passe plus de temps à observer les changements qui s'opèrent en moi, à dormir aussi, à rêver un peu, à chercher des infos sur la grossesse (et tutti quanti) au naturel, à "me tester"... ça c'est assez difficile à expliquer. J'avais dit ici il y a quelques jours que le développement de l'odorat pendant la grossesse ça n'était qu'un aspect littéral de la sensibilité générale qui se développait : on "sent" plusse les choses ; en tout cas, c'est mon cas, ou mon impression. Bref. Du coup, c'est comme si j'avais une nouvelle corde à mon arc, une nouvelle capacité, un nouveau sens que j'aime m'amuser à tester, à essayer sur les gens, en les observant, en observant leurs regards, en écoutant leurs mots, en passant du temps avec eux. Ça fonctionne dans un sens positif : j'aime passer plusse de temps avec les gens que j'aime, et aussi dans un sens négatif : j'aime limiter le temps que je passe avec les gens que je n'aime pas. C'est quelque chose de récent chez moi, d'oser ne pas me forcer à "subir" la présence de quelqu'un qui m'indiffère (voire qui me déplaît), de ne pas me forcer à l'écouter sans mot dire quand je ne suis pas d'accord (mais sans toutefois entrer dans des pseudo-discussions sans intérêt). C'est délicieux, j'ai eu quelques moments extrêmement agréables ainsi.


Alors j'ai moyennement envie de m'enfermer sur un problème scientifique pointu qui n'intéresse que moyennement une infime partie d'une communauté déjà restreinte. J'ai des difficultés à accepter de me plier aux diverses dates qui viennent échelonner mon calendrier professionnel qui de toute façon perdra de lui-même tout poids face à la construction de ma famille.


Souvent, je pense que ce n'est pas important. Que ma famille, c'est important. Et que c'est si évident. Mais tout est relatif, et ceci ne déroge pas à la règle !


Et puis tout ce que j'écris ici, là, tout de suite, me semble n'avoir aucun rapport avec ce que je ressens. Ça aussi c'est assez dur en ce moment : d'avoir du mal à exprimer ce que je ressens vraiment clairement, parce que c'est tellement enfoui au plus profond de moi, tellement en gestation (ben oui, c'est le moment ou jamais de l'employer, celui-là)... et ce n'est que le tout début alors, pourrez-vous me répondre !


Quelque part, j'ai un peu peur de l'image que je me fais de mon changement de vie, parce que je la trouve trop grande, et que je sais bien que quelle qu'elle puisse être, la réalité en sera très loin.


A bien y regarder, je crois que je suis pleine de contradictions, à la fois joyeuse et anxieuse, à la fois confiante en moi (alors ça c'est complètement nouveau, tiens !) et en remise en question constante, à la fois pleine d'une nouvelle énergie et complètement vidée... et même de dire ça je trouve ça aussi bien pertinent qu'hors de propos !


Et très concrètement, depuis quejques jours j'ai des moments où je n'arrête pas d'avoir le nez qui coule et ça m'énerve !


Je vais aller faire un peu de rangement, tiens -- à moins que je ne fasse une petite sieste...

samedi 26 janvier 2008

Petite, mais double victoire

1/ Je viens enfin de réussir à faire un lien vers un morceau de Deezer qui fonctionne. C'était terriblement frustrant d'y trouver des tas de morceaux et que leurs lecteurs à exporter vers les blogs restent désespérément vides !


2/ Du coup, et parce qu'ils ont vraiment une base de titres considérable, j'y ai trouvé le morceau de Jean Ferrat que j'avais cité dans un vieux billet et que je regrettais amèrement de ne pas pouvoir vous faire écouter... alors ça y est, vous pouvez aller l'écouter, il est (et je le trouve toujours aussi beau).


Et puis je vais également corriger les autres qui ne fonctionnaient pas... il y aavit si je me souviens bien déjà la reprise par Patti Smith du Smells like teen spirit de Nirvana, et puis il faut que je vérifie s'il y en a encore d'autres...


Tiens, et pour la peine je vous en mets un ici même, voilà, vous l'aurez pas volé.



free music

Uh uh uh

Je viens d'entendre ça sur Inter à l'instant :


- Vous venez de gagner deux places pour le concert de Michelle Torr !
- Elle est pas encore morte celle-là ?!?

...


Et puis quelques minutes après, ça parle de ça...

mercredi 23 janvier 2008

Un ressenti du co-développement

J'aime à penser que ce petit bout de vie alien qui est en train de se développer dans mon corps fabrique sa matière dans la transformation de tout ce que j'ingère. Vous allez me dire que c'est évident, mais finalement c'est intéressant à considérer per se.


On se dit souvent que quand on enfante, on crée de la vie. Alors qu'on ne fait que modifier de la vie qui existe déjà, sous une autre forme : des aliments animaux et végétaux, de l'air, de l'énergie qui se modifient, se mêlent et viennent s'assembler sous une toute autre forme, celle d'un petit être humain tout neuf. Le tout au sein d'un corps lui-même vivant et qui sert à la fois de toît, de garde-manger, et de maître d'oeuvre en quelque sorte (mais je ne sais pas dans quelle mesure, ni si celle-ci est régulière ou dépend de l'entente entre les deux personnes - dont une en puissance, puis en devenir).


J'ai lu qu'il existait des cas où il y avait une espèce de symbiose excessive, de phagocytage de l'organisme de la mère par celui du bébé, où si j'ai bien compris des cellules-souches du second tentaient de se développer sur le corps du premier. Je me dis que pourquoi pas. Je me dis que ça doit également se faire dans l'autre sens, dans certains cas aussi. Je me dis qu'il doit nécessairement y avoir autant de différences entre deux grossesses qu'il y en a entre deux relations interhumaines.


J'ai hâte de savoir quel sera le caractère de la personne qui grandit dans mon corps. Est-ce qu'il sera curieux, vif, sérieux, rêveur, poète, bricoleur, intellectuel, solitaire, blagueur ? A quoi aimera-t-il consacrer ses moments à lui ? J'ai hâte de le rencontrer. C'est tout nouveau pour moi : je sais que je vais faire la connaissance de quelqu'un, je sais pertinemment de qui il s'agit et où il est, je sais à peu près quand on se verra pour la première fois, mais je ne l'ai encore jamais vu, jamais senti, jamais touché, je ne sais rien de lui.


Et il fait la connaissance d'une partie de moi-même que je ne connais pas, et que je tâche de découvrir avec son aide autant que je le peux. Une partie que je ne maîtrise pas, une partie naturelle. Une partie que je ne peux qu'écouter, dont je ne peux qu'apprendre, sur moi, sur la vie en général. C'est tellement magique de me sentir changer comme ça, sans avoir à y penser, juste à en profiter, à découvrir.


Je me disais, avant, qu'avoir un bébé ça change la vie. Mais je pensais à la vie quotidienne, la vie de couple, les sorties, les activités, le rythme des choses ! Je ne pensais pas une seule seconde aux changements que ça ferait sur ma vie à moi et mon rapport au monde dès qu'ils serait implanté dans mon corps ! J'ai l'impression de percevoir le monde différemment, je sens plus de choses, dans tous les sens du terme : la sensibilité aux odeurs n'est qu'une facette (rigolotte) de la chose, je sens mon corps, je perçois le monde autrement, j'y pose un regard nouveau, ma structure se modifie entièrement déjà, alors même qu'il n'y a, finalement, que moi pour le percevoir pour l'instant, ce petit bout en formation.


Je me demande déjà à quoi il ressemble : 5 semaines et des poussières, il doit avoir un bout de tête et de tronc et des embryons de membres, quelque chose comme ça, non ? Je pourrais chercher sur le web mais ce n'est pas si important que ça, je sais qu'il se développe, qu'il se modifie, puisque moi je me modifie en écho.


Peut-être que ce que l'on appelle l'instinct maternel, c'est juste cette faculté du corps féminin à changer progressivement pour aider le petit bout à se développer, sans que ça doive être l'oeuvre d'une volonté délibérée, ni même pleinement consciente parfois.


Cet après-midi j'ai (enfin !) rendez-vous chez mon médecin allopathe pour lui raconter un peu ma vie et lui demander une ordonnance pour faire mon test sanguin. Je pense que je vais profiter de l'occasion pour faire le tour des librairies de la ville pour tenter de trouver un livre qui raconte un peu ces changements, pour mon mari. Il m'écoute attentivement, il m'observe et même il voit en moi des choses que je n'avais pas vues (par exemple c'est lui surveille le grossissement de mes seins -- il a l'oeil pour ce genre de choses ;-) -- et hier il m'a dit que j'avais le visage qui s'était arrondi (et même si je ne le vois pas, je lui fais confiance, il connaît mieux mon visage que moi-même). Mais je voudrais également qu'il apprenne des généralités, pour qu'il ne s'étonne, ne s'inquiète pas de certaines modifications, dans mes humeurs notamment, dans ma vision du monde qui change. Ou je ne sais pas, juste pour le plaisir de comparer les expériences. Je suppose qu'il a déjà dû lire plein de choses sur internet (parce que je le connais, même s'il ne me l'a pas dit...), mais il y a quelque chose dans un livre que l'internet n'a pas, que je ne saurais dire exactement.


Et tant qu'il fait beau, je vais doucher le chien qui s'est allègrement roulé dans la boue l'autre jour et qui pue, qui pue d'autant plus qu'à présent je le sens mieux !


Un truc qui m'embête un peu par contre c'est que je vais devoir abandonner mon stock tout neuf d'huiles essentielles puisque ça peut être très fortement nocif aux embryons, aux foetus (aux foeti ???) et aux nouveaux nés... alors je continuerai à faire des potions magiques, mais uniquement à base de plantes simples et d'huiles végétales, sans HE. Je les ressortirai dans quelques années... tant pis !


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PS : Oui, apparemment à 5 semaines ça mesure 4-5 mm, ça pèse 1 gramme et ça ressemble à ça (avec un début d'oeil !) :


dimanche 20 janvier 2008

Viatge a Barcelona, quart dia, 1 : Parc de la Citadelle etc.

Le parc de la Citadelle tout d'abord.



En 1714, la guerre de succession d'Espagne se solde par une victoire française et l'installation de Philippe V sur le trône, de la dynastie des Bourbons.


La quartier d'El Born dans La Ribera est alors très prospère. Le roi en fait raser toute partie, afin d'y construire une énorme citadelle entourée d'une esplanade défensive, au bord de l'eau. Autant dire que cet édifice est d'emblée détesté par les barcelonais... si bien qu'au XIXe siècle elle a finalement été entièrement rasée à son tour.



A sa place on a établi un grand parc, qui accueille aujourd'hui le Parlement de Catalogne et le musée d'histoire naturelle, ainsi que quelques restes de l'exposition universelle de 1888.


L'esplanade a été, pour sa part, transformée en grande halle, qui aujourd'hui abrite les vestiges retrouvés de la première partie de la ville...



Il abrite également, en vrac, une fontanie magistrale à l'édification de laquelle avait participé un jeune architecte du nom d'Antoni Gaudi (en réparation pendant notre séjour), un mammouth centenaire en taille réelle au pied duquel il est de bon ton de se faire photographier, un montage artistique étrange et pas très heureux avec des roues et des pneus, le zoo de Barcelone qui paraît-il est en cours de déménagement pour cause de place manquante, deux arboretums datant de l'expo universelle mais qui étaient également fermés...




Seconde partie, sans transition : la soirée.


Tout d'abord un apéro dans un pub de la carrer de Ferran. Quelques flous d'ambiance.





La décoration.




Et puis le dîner du jour de l'an. Flous d'ambiance également.



J'adore celle-là, ses couleurs et puis la mobylette impromptuement nette qui apparaît dans le mouvement du personnage.




Les raisins des 12 coups de minuit.



On était complètement crevés par les kilomètres de marche quotidiens, si bien que l'on n'a pas fait long feu ce soir-là ! Mais qu'à cela ne tienne, la soirée s'est terminée dans les bras d'Antonia et sous les embrassades des serveurs et autres cuisiniers de l'Organic... définitivement une adresse à connaître et à pratiquer là-bas.

mercredi 16 janvier 2008

Je le savais

En guise d'introduction, un écho au billet de Cécile : Hier matin une amie à qui j'avais annoncé mon récent état, m'a dit qu'elle avait rêvé qu'elle m'embrassait !


Cela faisait plusieurs jours que je me réveillais la nuit poussée par une envie de faire pipi, j'avais mal au côté des seins, j'avais quelques douleurs en bas du dos et au ventre, j'avais des accès de sommeil incroyables, je faisais des rêves complètement démentiels, j'avais des montées d'acné. Je sentais bien qu'il se passait quelque chose. Et je me doutais quoi.


Si bien que lundi matin, quand je me suis réveillée et que j'ai eu une impression vraiment étrange en me redressant, je suis allée regarder sur internet si je trouvais quels étaient les tous premiers symptômes de la grossesse : j'y ai trouvé tout ce que je ressentais.


Alors j'ai vérifié mon calendrier de menstruation (chose que je n'avais fait que mentalement et grosso modo jusqu'ici) et voyant le résultat j'ai filé à la pharmacie acheter un test de grossesse...

...et voilà !


Alors, c'est trop drôle, parce que ça ne m'affole pas plus que ça. Evidemment que ça me fait peur, parce que c'est la première fois et que je me disais que j'étais prête a priori, mais à présent je ne peux plus reculer, ça y est, c'est en route. Maintenant que quelques jours sont passés depuis que j'ai fait le test, je constate que je le prends de plus en plus sereinement.


Ma peur (ma terreur paralysante !) principale a priori, et qui était vraiment sans commune mesure avec la peur de changer de vie et tout ça, c'était la peur d'accoucher. Et puis bon, finalement, je crois que je commence à me faire à l'idée. Simplement, peut-être, parce que depuis quelques jours maintenant je me rends compte que mon corps a l'air de s'en sortir très bien, il change exprès pour se préparer à tout ce qui va se passer, je le sens qui change et tout cela me semble parfaitement naturel, simple et évident. Et c'est agréable de sentir tout ça. Je suis sans arrêt à l'écoute de ce qui se passe. Je suis de plus en plus sensible aux odeurs, par exemple (sans doute aussi parce que j'ai arrêté de fumer en apprenant la nouvelle, et que ça dégage mon odorat d'autant plus). J'ai tout l'équilibre de mon dos qui est en train de bouger, si bien que je n'ai pas encire trouvé de nouvelles positions assises qui conviennent à cette nouvelle organisation. J'ai faim plus souvent : il faut que je mange le matin (ce que je n'avais plus fait depuis le tout début de mon adolescence !), que je fasse plusieurs goûters dans la journée.


Emotionnellement, je me sens plus à fleur de peau, mais c'est assez agréable. Comme si je ressentais plus les choses, plus clairement. Ce n'est pas tout le temps facile mais c'est comme ça, et je l'observe avec amusement.


Et j'ai toujours quelques boutons d'acné (qui m'énervent !!) et des rêves incroyables. Mal au ventre quand il est vide, et mal au dos quand je me mets dans une position qui ne me convient pas.


Je n'ai pas encore fait le test sanguin, j'ai rendez-vous chez mon acuponctrice dans quelques semaines (elle a l'air surbookée en ce moment), il faut que je lui demande les coordonnées du super gynéco dont elle m'avait parlé (parce que je n'en ai pas... c'est dire si je reviens de loin dans la négation de mon état de femme), et puis il faudrait aussi que je prenne rendez-vous chez l'allopathe classique que j'avais vu cet été, pas que ça me passionne, mais bon, ça sera plus rapide que d'attendre l'acu. en cas de besoin d'ici là, ne serait-ce que pour avoir une ordonnance pour faire le test sanguin, déjà (sinon ce n'est pas remboursé par la sécu... on marche un peu sur la tête, là, mais bon). Même si je ne me sens pas pressée de consulter tous ces spécialistes de la spécialité. Je me sens bien, je me sens sûre de moi, je me sens à l'aise, je sens bien que tout est normal. Peut-être que je me trompe, ça je n'en sais rien !, mais en tout cas je ne ressens pas le besoin pressant d'être confirmée dans mon état par un individu extérieur : pour l'instant je me sens bien avec que je ressens dans mon corps.


Et puis je n'en reviens pas d'avoir ressenti les choses comme ça : peut-être que c'est moi qui me monte la tête, mais je ne savais pas du tout ce que l'on pouvait sentir ni à partir de quand, j'ai juste constaté qu'il se passait des choses ! Et puis plein de monde me disait que j'avais exceptionnellement bonne mine, l'air serein, l'air changé, depuis La Date. Peut-être que c'est cet état qui favorise la perception de ces choses-là, ou alors peut-être que c'est ma progression générale qui a fait que, en tout cas voilà, je suis contente, je suis bien !

lundi 14 janvier 2008

A plus de 99%

Viatge a Barcelona, quart dia, 1 : Divers

Nous nous sommes réveillés relativement tôt le matin. Relativement, comparé aux us locales : il semble que les barcelonais ont le sommeil assez décalé... si bien qu'à 8h, pendant notre petit café en attendant d'aller réveiller nos amis fourbus par les balades de la veille, nous avons pu assister à l'installation du marché...



Second petit déjeuner, avec tout le monde cette fois, sur la via Laetiana.



Puis direction le parc de la Citadelle, dont je ferai un billet à part. Nous y avons passé un long moment, à nous prélasser au soleil, à profiter du temps qui s'écoulait doucement, jusqu'à l'heure de déjeuner où, après avoir fait un petit détour pour voir de plus près l'arc de triomphe (imposant mais pas terrible), nous sommes redescendus dans La Ribera en nourissant l'espoir de déjeuner à Origen 99%, en vain (trop de monde déjà).


Alors nous avons marché, flâné, déjeuné, baladé... puis vers 17h retour vers l'hôtel pour la sieste quotidienne.


Mais mon mari et moi n'avions pas envie de nous enfermer, alors nous sommes restés dehors à remonter El Raval et son alternance de grandes places toutes récentes, de petites rues médiévales et de chantiers de destructions-reconstructions massives, jusqu'à la plaça de Catalunya. Nous sommes repassés devant le MACBA, (...)



(...) et remontés le long de la bibliothèque de l'université.



J'aime beaucoup cette série de photos, si bien que je n'ai pas su laquelle choisir parmi les trois. C'était drôle de voir ces quelques gens, vers 18h le 31 décembre, être en train de travailler sous les yeux des touristes passants.




Je n'ai pas fait de photos du reste de la balade, on a beaucoup parlé, on est restés en silence aussi, on a profité de quelques instants de solitude à deux dans cette grande ville qui n'est pas la nôtre, devant toutes ces images nouvelles qui défilaient sous nos yeux qui tentaient de tout emmagasiner.


On a également tenté d'entrer dans un magasin Camper (c'était bien le seul magasin que l'on s'était promis de faire tant qu'on était là-bas), et là immense déception : Non seulement il n'y a plus de soldes à cette époque de l'année (quand on était venus il y a 9 ans, il y avait des soldes juste à ce moment-là), mais en plus les prix sont devenus exactement les mêmes qu'en France. Alors tant pis, pas de Camper espagnoles pour cette fois.


Ensuite nous avons retrouvé nos amis vers 19h30, et sommes partis en quête d'un bar où boire l'apéro... mais cela fera également l'objet d'un prochain billet !

dimanche 13 janvier 2008

Viatge a Barcelona, tercer dia, 3 : Métro, Ribera et Organic

Encore quelques images de cette troisième journée qui n'en finit pas ! Après la visite de l'hospital de Sant Pau il n'était que 14h... alors on a pris le métro (...)



(...) et on est descendus sur le port dans l'espoir de faire une surprise au petitou qui nous accompagnait pour nous faire pardonner tous ces bâtiments même pas drôles où on le traînait depuis des jours... : une visite de l'aquarium.


Oui mais, on a vite changé d'avis quand on a vu le prix de l'entrée : pas moins de 16 euros par personne ! (et il faut pourtant ajouter que c'est même moins cher que la visite de la casa Batllò, qui cartonne avec ses 16,50€ l'entrée... quand on pense que la Sagrada Familia est à 8€) On s'est donc divisés, un adulte l'accompagnant pour la visite (tout de même, on ne pouvait pas décemment le laisser sur une telle déception), et les trois autres affalés à la terrasse du coin en les attendant.


Ensuite, remontée tranquilou vers l'hôtel pour se reposer avant de ressortir dîner, en faisant un petit détour par le quartier de La Ribera, à flâner dans les ruelles.



Dans le quartier de La Ribera, en fin de journée, quelques pas de découverte des ruelles à l'heure du séchage de linge.



Puis dîner à l'Organic, carrer de la Junta del Comerç, dans El Raval.




Organic est un ensemble de commerces alimentaires bio et végétariens délicieux et très sympas, dont la devise est "organic is orgasmic" ! Et c'est pas loin d'être faux ;-) Apparemment chapeautés (de main de maître) par l'adorable (et non moins extravagante) Antonia, ils se sont installés dans El Raval avec (au moins ?) deux snacks ouverts à midi, un gros stand sur le marché de la Boqueria et un restaurant pour le soir (c'est là que nous sommes allés).



Ce sont quelques photos prises sur le vif, qui donnent bien l'ambiance de cette soirée, douce, conviviale, colorée et délicieuse.


Viatge a Barcelona, tercer dia, 2 : Hospital de Sant Pau

Après la Sagrada Familia, nous remontons l'avenue Gaudì direction, à l'autre bout, l'Hospital de la Santa Creu i de Sant Pau.



Agrandir le plan


Il s'agit d'un ensemble de bâtiments construits par l'architecte moderniste (comprendre Art Nouveau en Catalogne) Lluis Domènech i Montaner à partir de 1901 et terminé post mortem en 1929, pour remplacer l'ancien hospital de la Santa Creu qui datait du moyen-âge. Il est aujourd'hui classé patrimoine de l'humanité par l'UNESCO.


Il s'agit d'un ensemble monumental. Le projet initial comprenait neuf îlots de l'Eixample (partie nouvelle de la ville).
L'origine du projet est le don que le banquier Pau Gil avait fait (quatre millions de pesetas de l'époque) pour construire un hôpital qui puisse couvrir toutes les exigences médicales au plus haut niveau.
Le projet initial comprenait 48 pavillons desquels seulement 27 ont été finalement construits. On peut se faire une idée de la complexité et importance des travaux si l'on pense qu'ils durèrent depuis 1901 jusqu'en 1930.
Entre touts les pavillons il faut signaler celui de l'administration auquel on accède à travers un perron. À droite et à gauche se situent les corps de la Bibliothèque - Musée et du Secrétariat - Archive. Dans un espace séparé se trouve l'impressionnante église.
Nous allons citer seulement les noms des artistes plus importants qui collaborèrent avec Domènech i Montaner, spécialement Eusebi Arnau et Pau Gargallo qui réalisèrent les nombreuses sculptures de l'ensemble. Les dessins de la décoration peinte et les mosaïques furent réalisés par Francesc Labarta. Le fer forgé est du à Josep Perpinyà.
Source : gaudiallgaudi.com


C'est ce même architecte qui a construit le Palau de la Musica Catalana (également inscrit au patrimoine de l'humanité), la casa Lleó Morera de la Manzana de la discordia (incroyable pâté de maisons du Passeig de Gracia où trônent la casa Batllò de Gaudi et la casa Amatller de Puig i Cadalfach), ou encore le bâtiment qui aujourd'hui héberge la fondation Tapiès. Beaucoup plus classique (si l'on peut dire !) que Gaudì, mais très impressionnant aussi, et très grande figure du modernisme catalan.


L'hôpital sert encore, chaque pavillon portant une spécialité. Mais récemment un autre bâtiment, gigantesque, a été construit derrière le site et peut accueillir beaucoup plus de monde... Le projet actuel est de transférer progressivement tous les malades dans le nouveau complexe et de faire de l'oeuvre de Domènech un musée.


Et voici mes p'tites photos du lieu :


samedi 12 janvier 2008

Sécuribilité ?

Entendu sur Inter à l'instant, dans les infos, à propos de la Flexicurité qui est en cours d'instauration en France :


(...) un texte qui allie la flexibilité pour les entreprises, et la sécurité pour les employés (...)

Marrant ça, a priori j'aurais plutôt dit le contraire, moi...

2007 en images

A la manière d'Isolde, un petit retour sur l'année précédente en images.


Janvier : il neige sur la Sainte Victoire.



Février : Mariage de mes amis bordelais.



Mars : Le retour des premières fleurs du printemps.



Avril : La saison des orchidées.



Mai : Le grand rangement de paperasse.



Juin : Les salades du jardin !



Juillet : Une tentative avortée de remise au dessin.



Août : Du Verdon, du Verdon, et encore du Verdon.



Septembre : Une balade dans le temps du blog.



Octobre : "En novembre, à La Palud, on met sa libido sous terre !"



Novembre : Je coupe le cordon avec ma vieille fac.



Décembre : Il fait froid !


Technique de l'évitement

Une petite fuite en avant que j'ai constatée hier soir... Jusqu'à mercredi, j'avais l'excuse d'avoir mon dossier CNRS à boucler, que c'est hyper important, que c'est ce que je veux faire le plus parmi les choix possibles, que ça demande beaucoup de temps etc. Mais jeudi et vendredi, j'ai travaillé non stop sans même en ressentir la moindre fatigue, la moindre difficulté. Hier, à la maison, mon mari a même dû m'obliger à ne pas déjeuner devant l'ordi parce que je ne voulais pas arrêter, et je n'avais même pas envie d'aller chez nos amis le soir, j'aurais préféré continuer.


Alors certes, c'est intéressant et puis ça avance et puis même, c'est assez captivant parce qu'hier j'ai passé pas mal de temps à faire des scripts, et ça c'est très sympa (oui bon, chacun son trucs...). Mais tout de même : comme par hasard, ça fait trois nuits que je fais des rêves incroyables sur lesquels je sais pertinement qu'il faut que je travaille, et à chaque fois que j'y pensais en me disant qu'il faudrait que je les note, je me répondais immédiatement "Non mais là pas tout de suite, il faut que je finisse ce que je fais, sinon je n'arriverai pas à retrouver le fil...". Comme ça toute la journée.


Qu'est-ce qu'on ferait pas pour fuir, des fois !


Et quand je pense que du coup, je n'ai même pas savouré le soulagement d'avoir bouclé ma candidature, alors que c'est le plus gros morceau de l'année !


J'aurais aimé m'en rendre compte pendant que c'était en train d'arriver. Mais pendant que je travaillais, bien que réalisant qu'il se passait quelque chose d'étrange parce que je ne fatiguais pas, parce que je n'avais même pas envie de faire des pauses, parce que je ne me posais pas de questions, parce que tout passait trop vite, malgré tout ça je ne mettais pas le doigt sur ce qui était en train de se passer. Sur ce que j'étais en train de faire !


Bon, déjà je m'en suis rendue compte hier soir, c'est pas si mal, et ça n'a pas été difficile dès que j'ai été obligée de prendre un tout petit peu de recul. Mais je voudrais être moins l'objet naïvement consentant de mes fuites diverses. Je voudrais le voir plus vite, le voir pendant que ça arrive. Ça s'apprend, et je progresse en la matière. Mais je voudrais parvenir à ne plus me la faire si facilement, à ne plus me laisser fuir et à faire face à ce qui cause tout ça.


A part ça, il fait froid. Après une semaine de pluie, le mistral s'est levé ce matin. Ça se voit qu'il fait froid : le ciel est tout clair. La journée va être belle. Et nous, on va faire le tour des magasins de bricolage et des carreleurs pour acheter tout le nécessaire à faire la salle de bains d'une amie. Je vais prendre mon appareil photo : on ne sait jamais...

vendredi 11 janvier 2008

Viatge a Barcelona, tercer dia, 1 : la Sagrada Familla

LE grand classique de Barcelone : la cathédrale de la Sagrada Familia, trônant au beau milieu des carrés parfaits de l'Eixample (l'extension en catalan), qui dresse déjà ses flèches (les plus petites !) au-dessus de toute la ville.


Elle a considérablement changé depuis notre dernière visite, il y a 9 ans : la construction a (évidemment !) beaucoup avancé. Le trancept est fini, le choeur presque aussi. Le plafond est bien avancé, il ne reste plus qu'un morceau à faire. Certains vitraux ont été installés, qui diffusent une lumière démentiellement colorée sur les colonnes formant une forêt onirique. Des offices ont déjà lieu. Ils prévoient la fin des travaux pour 2020, c'est incroyable, ça sera une véritable merveille !


En attendant, il faut collectionner les images du chantier, pour le souvenir. Et pour la beauté de ce bâtiment complètement incroyable.


J'ai fait des tonnes de photos, en voici un extrait, qui est déjà assez long pour que j'en aie fait un diaporama Picasa plutôt qu'une série ici (j'ai pitié des temps de chargement...). Le voici, donc :


jeudi 10 janvier 2008

On peut reprendre une activité normale

J'ai marqué par mon absence ces derniers jours : j'avais mon dossier CNRS à finir. Il a été bouclé hier. Donc, retour à la normale, j'ai à nouveau un peu de temps. En fait, ce n'était pas que je manquais de temps, c'était que j'étais constamment concentrée dessus, au point de ne plus avoir envie de faire autre chose...

dimanche 6 janvier 2008

Viatge a Barcelona, segon dia : le MACBA

Mais avant toute chose, un (bon) café chez le torréfacteur...




...puis direction l'avenue de Paral.lel pour garer la voiture dans un endroit moins cher que la vieille ville !



Petit détour par l'aire de jeux, ça fait des heureux.



Et voici le MACBA, le musée d'art contemporain de Barcelone. C'est fou comme les alentours ont changé depuis notre dernier séjour, il y a 9 ans : tout le quartier était en cours de construction, ou plus exactement de destruction, il y avait des ruines, des murs nus et des palissades partout. A présent c'est tout proprêt et tout nickel. Et très réussi, faut l'avouer.



La librairie juste à côté.



Une partie d'un montage d'Antoni Tapiès à l'entrée du musée (les autres parties sont à l'étage, en partie dehors sur la terrasse et en partie dedans sur le palier). Les critiques d'art y vont vu un plaidoyer pour la paix dans le monde, moi j'ai juste trouvé ça très joli.



Le programme des réjouissances : la collection + deux expositions, "Sota la bomba" et "Joan Jonas. Timelines."





Direction le second étage.



L'architecture du bâtiment se prête vraiment aux photos, c'est magnifique. Je ne suis d'habitude pas fan des trucs contemporains, mais là...





Un détail de "Sota la bomba" : Picasso en train de peindre dans son atlier.



Des vidéos de l'époque (seconde guerre mondiale) qui passent, et juste à côté de moi, hors champ, la plus belle émotion picturale du séjour : un tableau de Hopper. Je n'en avais jamais vu en vrai, j'étais folle de joie, qu'est-ce que c'est beau !



Descente des escaliers vers le premier étage.




Le seul "truc" qui m'a plu dans "Timelines". Le reste était un ensemble d'installations qui me sont restées complètement opaques.



La collection n'était pas très intéressante, quelques toiles pas trop mal à mon goût, c'est tout. Mais je suis ravie d'avoir visité ce musée qui était fermé pour travaux la dernière fois que j'étais venue.