mercredi 26 décembre 2007

Echec (mais joli Noël)

Voilà, autant l'avouer tout de suite : je me suis dégonflée. Je n'ai pas fait mes cosmétiques de Noël, que j'avais prévu pour toute la famille.


On a eu trop de choses à faire les derniers jours, tout ça s'est vraiment très très mal goupillé, et puis ça m'énervait, rien n'était comme je le voulais, je voulais faire une jolie présentation et puis que mon mari me fasse des jolies étiquettes, et puis on n'a eu le temps de rien. Et puis ça aurait ressemblé à rien, si je m'étais forcée à tout finir à toute vitesse.


Et puis j'avais vraiment peur qu'on se fiche de moi. C'était pour ça que je voulais que ça soit vraiment joli, vraiment propre et bien fini, que ça ne fasse pas trop "fait avec les moyens du bord", mais tel que c'était parti je n'aurais pas réussi, donc j'ai laissé tomber.


Bon, c'est pas si grave, il me reste quand-même mon attirail et je pourrai m'y remettre quand je m'en sentirai plus capable. Et puis quelque part, ça me fait du bien de constater que le monde ne s'écroule pas quand je laisse tomber quelque chose.


A part ça, ben moi j'aime beaucoup le jour de Noël parce que c'est le seul jour de l'année où l'on se retrouve tous ensemble. Mes beau-frère et belle-soeur habitant chacun à un bout du monde, et leur marmaille ayant aussi tendance à la bougeotte, c'est la seule occasion que l'on a être tous rassemblés, alors ça fait du bien. Ça court partout, on n'a pas de place, y'a plein de bruits, on fait tous les idiots, c'est à celui qui fera le plus rire les autres, on s'embrasse, on s'intéresse à toutes ces personnes auxquelles on n'est liées que parce que c'est la famille, ... ça fait du bien. Je n'avais pas connu ça dans ma famille "de sang", sans doute en grande partie parce que j'étais trop jeune quand j'y allais ; là, je suis heureuse de connaître ça, et de le vivre chaque année.


Aujourd'hui, théoriquement on est censés y retourner pour profiter un peu de tout le monde. Mais je n'ai pas très envie d'y aller, parce qu'on a aussi des milliers de choses à faire avant de partir pour le jour de l'an et que l'on n'aura pas le temps de tout faire, et puis on pourra les voir au retour de notre voyage aussi, et puis parce que c'est le matin, et que le matin, je n'aime pas avoir la perspective de devoir faire des choses. Parce que j'aime bien me dire que j'ai le temps, et que je peux faire ce dont j'ai envie. En l'occurrence, et pour une fois !, j'ai envie de ranger la maison, de préparer le voyage. Bon, je verrai bien, j'ai le temps de décider.

La Mac family

Nous, des Mac addict ? Alors franchement, je ne vois pas où vous pouvez aller chercher une idée pareille...



C'était lors d'une visite de l'iMac bleu de ma mère. On lui a offert quelques barettes de mémoire en guise de cadeau de Noël, et il a fait la connaissance de notre nouvel iMac, tout gris et noir. Sacrée famille !



Un troisème Mac s'est caché dans cette image ; saurez-vous le retrouver ?


lundi 24 décembre 2007

Encore sans titre

Très mal dormi. Je voudrais raconter que tout va bien, et en même temps être capable de dire que tout va mal. Finalement ça se situe sans doute entre les deux ;-)


Peinture ce matin, piscine à midi, sorcelleries cosmétiques cet après-midi. Deux réponses positives à mes demandes de lettres de motivation, après trois négatives - ouf. Ça me rassure un peu, mais qu'un peu.


Je voudrais savoir quel va être mon programme de mercredi et jeudi, c'est ça qui m'embête le plus dans l'immédiat, et je n'arrive pas à en parler comme je le voudrais avec mon mari, et dans ma tête aucune possiblité ne me convient. Résulat, je me mets à tousser.

dimanche 23 décembre 2007

Sans titre

Tiens, je pourrais commencer par évoquer mon dossier de candidature parce que c'est lié (mais juste pour dire, hein !). J'ai tellement peur d'échouer que je me mets moi-même des bâtons dans les roues, je recule en faisant semblant d'avancer, j'hésite, j'oublie, je zappe, je désorganise.


Pour les cadeaux de Noël c'est pareil. J'ai tellement peur que ça soit râté, que ça ne leur plaise pas, que ça ne corresponde pas à ce que j'ai en tête (qui est, il faut le dire, trop grandiose pour être possible en vrai) que j'ai laissé filer le temps, oubliant des choses nécessaires, des étapes à préparer. Résultat on est à deux jours de Noël et je n'ai toujours pas peint mes boites en carton, qu'il faudra que je vernisse ensuite, et qui devront sécher un certain temps avant que je puisse les remplir de mes crèmes et onguents divers. Le tout pour mardi, si ça continue ça va être vraiment, vraiment mission impossible.


Tout ça parce que j'ai cette peur idiote de l'échec. Qu'il vaut mieux une intention grandiose avortée plutôt qu'un essai pas à la hauteur. A la hauteur de quoi, on se le demande, hein. Et à la hauteur de qui, aussi. J'ai peur que l'on n'aime pas ce que j'ai fait, mais j'ai aussi (et surtout je crois) peur de ne pas être moi-même satisfaite de ce que j'ai fait. Tant que c'est à l'état d'intetion ça peut être génial, fantastique, magnifique, mais dans la pratique je me retrouve toujours entravée par des considérations bassement budgétaires, du manque de matériel, des objets dont j'ai besoin et que je ne trouve pas.


Déjà, le fait de ne pas trouver exactement les boîtes que j'avais en tête ça m'a énervée, ça m'a déçue, ça m'a enlevé une bone partie de mon enthousiasme parce que je sais qu'au final ça ne ressemblera pas à ce que j'avais en tête du coup. Mais je sais aussi que c'est une bonne excuse que je tisse et que je développe pour ne pas faire, ne pas tenter, ne pas concrétiser malgré tout.


Alors je sais que Coco va répondre que non et que ça sera très bien et que c'est toujours bien ce que je fais et tout ça. Mais je n'ai pas cette perception-là au fond de moi. En surface non plus d'ailleurs ;-) Mais je ne m'en plains pas : je ne fais qu'essayer de passer outre ce blocage.


Ecrire, dessiner, fabriquer des choses très diverses, coudre à présent, cuisiner, inventer des rangements pour la maison, faire de la musique, créer des morceaux, tant de choses que je fais, parfois, mais trop laborieusement à mon goût, avec toujours cet arrière-goût de "j'aurais pu mieux faire", "c'est pas comme je voulais", "j'ai fait avec ce que j'ai pu mais ce n'était pas à ça que je pensais". C'est gâcher mon plaisir. C'est stupide.


Tiens, il est 11h et on a des amis qui débarquent pour déjeuner, il faudrait que je range la maison mais le fait de savoir que de toute façon je ne pourrai pas ranger vraiment, complètement, parce qu'on a trop de choses et pas assez de place me retire toute envie de faire un petit effort. Envie qu'il fasse beau. Envie que la maison soit accueillante mais impression de ne pas pouvoir y parvenir quoi que je fasse.


Il faut laver la chienne, hier soir elle s'est roulée dans un tas de fumier trempé, je ne vous raconte pas l'odeur c'est une infection.


Je vais mettre un peu de musique.

samedi 22 décembre 2007

Faux départ

Non non non mais ça ne va pas du tout, ça ! Bon, je la refais, moins crispée.


Vacances, j'oublie tout
plus rien à faire du tout...

Enfin si, quelques trucs à faire en fait, ranger la maison à fond, faire des balades (dès qu'il se remettra à faire beau...), faire des photos, préparer les cadeaux de Noël, faire des câlins, prendre le temps, bouquiner auprès du poële,...


Allez, c'est parti, et pour de bon cette fois.

Ça avance... mais sans contentement

Fini mon rapport d'activité, commencé mon projet de recherche... qui est tout de même pas mal avancé, mais se présente (sous sa forme montrable aux autres) sous forme de plan un peu développé pour l'instant. Il faut que j'envoie ça aux personnes à qui je veux demander une lettre de recommandation.


Je me mets à culpabiliser parce que j'aurais dû faire procéder autrement, leur envoyer mon rapport et mon cv dès que j'avais fini ça, plus tôt, et compléter avec mon projet maintenant. Ç'aurait été mieux. Mais je n'y ai pas pensé. Alors voilà. Et les vacances au milieu... c'est pas pratique. Vraiment. Le calendrier du CNRS est mal fait cette année. On serait presque tenté de penser que c'est fait exprès.


Et ce projet, je voudrais tellement qu'il soit génialement présenté que le fait de penser à cette contrainte me bloque. Il faut que j'arrive à le monter sans avoir ça à l'esprit, mais c'est très difficile.


Allez hop, c'est les vacances. J'ai vraiment beaucoup bossé cette semaine et je suis vidée intellectuellement.

mardi 18 décembre 2007

Devinette

Qu'est-ce qui doit bien faire dans les 3 fois mon poids, qui habite dans les forêts et d'habitude sort la nuit avec sa p'tite famille pour manger des racines, qui est brun et se déplace à quatre pattes,...


...et que ma chienne vient à l'instant de faire déguerpir du fond de mon jardin ?

lundi 17 décembre 2007

Tour d'ivoire

Quand je suis entrée au lycée - j'avais 14 ans - j'avais jeté mon dévolu sur un "grand", qui était au moins, houlà !, en 1ère. Je ne le connaissais pas, ni aucune de mes copines, je l'avais juste remarqué, parmi les autres. Comme je ne savais pas son nom on l'avait surnommé Val Kilmer avec ma grande copine, parce que je trouvais qu'il avait un petit air de.


Quand je suis entrée au collège - j'avais 10 ans - j'avais jeté mon dévolu sur un "grand", qui était au moins, houlala !, en 4e. Je ne le connaissais pas, je l'avais juste remarqué parmi les autres, mais il s'est avéré que c'était le pote du grand frère d'une copine. Je ne l'ai pas connu pour autant (tu parles, un grand de 13 ans, il ne risquait pas de s'abaisser à parler à des filles de 10/11 ans), mais j'en avais profité pour glâner quelques informations à son propos: son nom, sa classe, sa liste de profs.


Chaque détail que j'arrivais à apprendre sur l'un ou l'autre prenait pour l'importance d'un cadeau précieux. De l'un, j'avais réussi à dégoter son cahier de musique, et j'ai passé des heures et des heures à le feuilleter, tentant de décoder son intimité dans son écriture de pré-adolescent. De l'autre, j'ai fini par avoir un regard de temps à autre, quand on se croisait au self ou en permanence. Je présume qu'il se moquait de moi, je ne sais pas, je ne l'ai jamais su. Ce que je sais, c'est que ces gens-là n'existaient pas en fait: c'était une image, un cadre que je prenais pour dessiner mon imaginaire. Eux n'avaient aucune importance, c'était juste qu'il fallait qu'il y ait quelqu'un, sinon ça n'aurait pas été crédible auprès des copines. Alors surtout quelqu'un de lointain, d'inconnu, d'inaccessible, surtout qu'il ne risque pas de devenir un copain, un de ceux que l'on apprend à connaître et qui n'ont rien à voir avec l'image que l'on se construit.


C'étaient mes princes charmants à moi, et j'étais à la fois la princesse endormie dans sa tour d'ivoire et la veille sorcière jeteuse de vilain sort. Le seul personnage qui ne figurait pas dans mon casting c'était la bonne fée. Vous savez, celle qui donne une qualité à la princesse, celle qui s'émeut, celle qui aide ou qui soutient.


S'il y avait eu une bonne fée j'aurais peut-être fait leur connaissance. J'aurais peut-être jeté mon dévolu sur des princes abordables, sur des garçons qui auraient ne serait-ce qu'imaginé monter me sauver de mon sommeil profond. Mais non, je dormais tranquillement, installée confortablement dans l'abri de ma solitude faite de rêves, de poésies et de fantasmes. Et j'aimais ça; en tout cas, c'était ce que je cherchais alors.

Chargée (idéalement, de recherche)

Encore sur le thème de l'emploi du temps - qui manque cruellement.


Semaine bien (trop) remplie dès le départ, dans un ordre qui n'est pas idéal mais je n'ai guère le choix, et puis week-end à fabriquer les cadeaux, ensuite Noël puis départ en vacances pour le jour de l'an, retour, et une dernière grosse semaine de travail avant l'envoi du dossier.


Ça devrait le faire. Ça va le faire. Ça sera comme ça. J'espère juste que je ne suis pas déjà trop écœurée pour faire ça avec tout ce que je peux y donner.

dimanche 16 décembre 2007

Du gel

Je serais bien allée faire un tour complet du jardin... mais il fait trop froid ! Par contre je n'ai pas résisté à aller prendre une photo des traces de mirza sur la table de la terrasse,



et puis des quelques objets qui trainaient sur le canapé juste à côté.




Mais je ne me suis pas aventurée plus loin que ça.



Les vignes sont toutes blanches, c'est magnifique. Mais quel froid !

samedi 15 décembre 2007

Une pression s'il vous plaît (pour changer)

Ne pas craquer. Ne pas sombrer. S'organiser.


Toutes les choses importantes arrivent toujours en même temps, mais c'est parce qu'il arrive toujours plein de choses importantes, tout le temps. Ne pas le perdre de vue. Et ne pas se perdre de vue là-dedans.


S'organiser.


Le postdoc qu'il faut avancer, pour de vrai, et vite, d'ici à Noël. Et puis parce qu'il va me falloir une lettre de recommandation de mon chef, et qu'il lui faut de la matière pour savoir quoi y dire.


Des publis à faire. Et des bonnes, en revue. J'en ai envoyé une déjà, mais ce n'est pas du tout suffisant, pour bien faire il m'en faudrait une seconde dans une autre revue à publication rapide (en croisant les doigts pour avoir une réponse avant le mois de mars), et une autre dans une super grande revue à publication plus longue (dont je n'aurai pas la réponse avant perpette, mais ça serait super la classe). Le tout avant le 8 janvier.


Et le concours CNRS qui a ouvert. 4 postes de CR2 en section 34, 2 en section 45, ça fait un de plus dans chaque section par rapport à l'an dernier. Statistiquement, mes chances augmentent donc d'une manière non-négligeable ;-) Et ça veut dire refaire mon dossier, mieux que l'an dernier. M'y replonger à fond pour faire truc encore mieux, mettre mon rapport d'activité à jour intelligemment pour y faire entrer mon postdoc de manière cohérente et constructive, faire un nouveau projet de recherche, mieux que le précédent, un truc qui épatera tout le monde, un truc génial, révolutionnaire, passionnant, intéressant à tous points de vue.



L'an dernier, rien que l'établissement du dossier m'avait pris le mois entier. Cette année j'ai le reste à faire aussi en parallèle... et je pars en vacances pour le jour de l'an, donc il y aura ça de moins dans le temps possible de travail. Certes je n'ai pas à le refaire à partir de rien (ou de pas grand-chose), mais tout de même, il faut que je le relise intégralement, que je corrige tout ce que je peux, que j'ajoute des infos, que je le repense intégralement. Et que je ponde un projet au plus vite pour pouvoir l'envoyer à ceux à qui je vais demander des lettres de recommandation. Sauf que le projet... c'est long à faire ! Et qu'il me faudrait mon rapport d'activité aussi, pour ces demandes.


Tout est à faire en même temps, tout est urgent, et chaque chose dépend de tout le reste. J'aurais pu le prévoir et m'y mettre plus tôt. Mais plus tôt, j'avais d'autres choses urgentes qui me prenaient tout mon temps, et dont chacune dépendait de toutes les autres...


Et hier soir, mon mari me dit que la thèse déforme les gens parce qu'elle leur fait croire que travailler au moins 10h par jour 7 jours sur 7 c'est la moyenne normale... je lui ai répondu que dans l'absolu il avait raison mais que dans cette situation précise, on n'a pas le choix. Et je ne me fais plus guère d'illusion sur un hypothétique moment futur où toute cette pression se calmera.


Par contre il faut absolument que je me fasse un calendrier pour ne pas me retrouver subitement noyée sous la terreur de ne pas m'en sortir, sous les événements qui s'enchaînent et ne m'attendent pas.

jeudi 13 décembre 2007

Analyso, ergo sum

J'ai commencé un livre, L'auto-analyse de Karen Horney.



C'est remuant.


Ça faisait longtemps que j'avais entendu parler de ce livre, et que je voulais le lire. Malheureusement il n'est pas facile du tout à trouver. Et puis, et puis les choses ont fait que la conversation nous mené à lui il y a quelques jours, et qu'on l'a trouvé à vendre, d'occasion sur Amazon, alors on l'a commandé.


Dans ma vie, il a des choses que je sais. Notamment, je sais, j'ai toujours su dès l'instant où j'ai appris que ça existait, que je voulais faire une analyse. Pas parce que je me sentais mal dans ma vie (ce qui était aussi le cas mais ce n'était pas ma motivation première), mais parce que je voulais être sûre de moi. Me connaître vraiment. Effectuer cette introspection nue, complète, brutalement honnête. Aller au fond de moi-même voir ce qui se cachait au fond des placards. J'ai attendu des années avant de pouvoir le faire, parce que je ne gagnais pas ma vie, et dès que j'ai touché mon premier salaire, j'ai foncé voir une analyste.


Ça a duré 5 ans. Mais je tournais en rond. J'ai avancé mais seulement jusqu'à un certain point, et depuis je refais les mêmes tours de manège indéfiniment. Et puis finalement, j'ai beau y revenir tout le temps, les points de mal-être que j'ai cernés n'évoluent pas. Alors j'ai décidé d'arrêter (il y a quelques autres raisons aussi à cela, mais passons), et de prendre les choses différemment.


Ça a été sacrément difficile pour moi d'accepter d'arrêter alors que je sais que je n'ai pas fini, qu'un travail est en cours. Alors il a fallu que je comprenne bien que ce n'était pas le travail que j'arrêtais, mais la façon de l'effectuer que je modifiais. C'est en faisant la liste des options possibles qui s'offraient à moi que l'on a reparlé de ce bouquin, l'auto-analyse.


Je crois qu'en en commençant la lecture, et puis sans doute aussi vu les circonstances actuelles, la première chose que je remets en question ce sont les raisons qui m'ont poussée à faire une analyse, justement. Parce que vouloir me connaître, quelque part ça sous-entendait le fait que je voulais savoir qui j'étais et quels étaient mes travers mais en refusant de les changer. J'acceptais de voir quelles étaient les choses qui me rendaient malheureuse, mais sans vouloir les changer. Juste pour pouvoir m'apitoyer sur mon sort, les yeux ouverts certes, mais toujours cotinuer ainsi.


Et ça, je veux que ça change, déjà.


C'est super difficile d'en parler. Parce qu'une analyse c'est fichuement intime : pas seulement ce qu'on y dit évidemment, mais aussi le fait même d'en faire une. Je ne suis pas cliniquement atteinte d'affections mentales, alors c'est difficile d'expliquer le pourquoi je ressens le besoin de faire une analyse, c'est-à-dire (aujourd'hui) de connaître les mécanismes inconscients qui me font souffrir, pour apprendre à les bloquer. Parce que souffrances, si je les raconte, on va pouvoir me répondre que tout le monde les ressent plus ou moins. Oui mais quand on ressent le besoin de faire une analyse, c'est parce que ces besoins en viennent à prendre le pas sur tout le reste. Si on ne les satisfait pas, on croit que l'on va mourir, on panique, on ressent que toute vie est impossible sans eux. Même si l'on sait pertinemment que c'est faux, ça ne nous empêche pas de le ressentir : ces émotions sont plus fortes que nous, ce sont elles qui nous tiennent. Et je ne veux plus que ça soit ainsi. Donc j'ai commencé cette nouvelle piste, avec la lecture de ce bouquin, suite à ce que j'avais déjà fait, et je suis mon chemin, je verrai bien où ça me mènera. Au pire je n'irai pas plus mal, et au mieux... ouaahh...

Une vie de... chef d'entreprise

Allez lire ce texte, chez Cuverville. Une vraie vie de...


lundi 10 décembre 2007

Irrrrrrrésistible

Comment garder votre concentration quand non seulement le chat vous monte sur les genoux, mais qu'en plus il vient s'aggripper à votre épaule en se frottant la tête contre votre menton et en ronronant avec insistance ?


Hein ?


Non mais j'vous l'demande !

dimanche 9 décembre 2007

Big bazaar d'un dimanche pluvieux

Il pleut. Des cordes. Ça faisait longtemps qu'on attendait ça... mais aujourd'hui ça tombe mal : on avait des choses urgentes à faire dehors. Bah, c'est la vie. En tout cas c'est joli, ça sent bon, ça donne envie d'aller se balader...


...mais point de balade au programme du jour : il faut d'abord que je termine mon fameux article, que je n'ai pas encore fini parce qu'on a eu un report de deadline sur lequel j'ai sauté. Donc, demain dernier délai, et c'est encore un gigantestque fouillis, il faut que je m'en occupe aujourd'hui. Ah, les week-ends à travailler !


Et puis hier on a acheté des petites boîtes pour faire les cadeaux de noël. J'avais les bouteilles, j'avais les ingrédients, mais il me manquait des boîtes. Et c'est une galère totale d'en trouver des suffisamment petites, en inox ou en verre. J'ai tenté les magasins de bricolage, les quincailleries diverses et variées, les magasins de décoration de maison, les parfumeries, les "tout-à-1€" divers, les magasins de fournitures de loisirs créatifs... en vain : pas moyen de trouver mon bonheur (faut dire, j'avais une idée relativement précise de ce que je voulais). Alors finalement je me suis rabattue sur des petites boîtes en carton, d'une bonne dimension au moins (parce que c'était pas gagné), que je vais peindre puis vernir, en espérant que ça fonctionne. Par contre, pas moyen de trouver des petits sprays vides - et, accessoirement, jolis. On m'a conseillé un vendeur suédois bien connu de meubles à monter soi-même, et c'est sans doute vrai que j'y aurais trouvé sans peine tout ce que je cherchais, mais je ne veux plus y aller depuis qu'ils ont décidé de planter leur hangar commercial sur une zone protégée des bords de l'étang de Berre où l'on trouve l'une des plus grandes diversités d'orchidées sauvages. Quelle galère, surtout quand je passais devant les vitrines des parfumeries et que je voyais tous ces petits pots qui me narguaient, juste de la bonne taille et jolis comme tout, mais... pleins !


On a aussi acheté (un petit plaisir !) le dernier John Scofield, This meet that, qui est pas mal du tout (avec une reprise des portes du pénitencier, entre autres...).



Bon, c'est pas tout ça...

vendredi 7 décembre 2007

Il y a jour, il y a un an, il y a une éternité

Tiens c'est drôle, je viens de regarder dans les archives parce que je ne me souvenais plus du tout ce que j'avais bien pu raconter à ce propos... et la raison pour laquelle je ne m'en souvenais pas, c'est parce que je n'avais simplement rien dit à ce propos.


L'an dernier, à cette date, je soutenais ma thèse. Alors, quelque part ça fait tout bizarre de m'en souvenir, que ça fasse déjà un an, c'est passé tellement vite. Et c'était une journée tellement importante, tellement joyeuse.



Ce dont je me souviens en quelques mots :


  • Le footing impératif du matin au réveil (brrrr) pour que je ne me laisse pas envahir par le stress

  • Mes vêtements : une jupe longue un peu chaude, un petit pull en laine vert (que je porte aujourd'hui...), mes bottes noires.

  • Ma bouteille d'eau où j'avais mis du Rescue et à laquelle je buvais régulièrement quelques petites gorgées

  • L'un de mes membres du jury qui avait une chemise orange sous un pull gris clair sans manches

  • Ma maman qui était là d'un coup alors que je n'ai plus le souvenir de quand est-ce qu'elle est arrivée

  • Les affiches avec les indications pour la soutenance que je suis allée scotcher dans les couloirs de la fac

  • Les cent pas avant le début, dans la salle des profs. Quelques sourires que je voyais qu'on me lançait

  • Quelques personnes chères que j'ai vues entrer dans la salle à ma grande surprise

  • Mon directeur qui, la veille, m'avait envoyé ses dernières recommandations, parmi lesquelles "ne fume pas trop : ça empêche de réfléchir". Alors j'avais veillé à le suivre scrupuleusement

  • Le début de ma présentation, où j'ai dirigé la télécommande vers l'écran sur le mur au lieu de vers ma machine pour passer au slide suivant, et la brusque sensation que j'étais vraiment très, très stressée. Mais contente

  • Les débuts des commentaires des membres du jury. Plein de sourires, plein de compliments, quelques remarques qui m'ont fait rire, quelques questions acides aussi (mais je m'y attendais)

  • Mon directeur qui, à un moment donné, m'a fait un signe pour que je me redresse sur ma chaise parce que je m'étais un peu trop affalée pendant les questions

  • Son accent quand il a pris la parole. Je ne me souviens plus du tout de ce qu'il a dit, mais je me souviens à quel point j'étais touchée, et que j'avais presque les larmes aux yeux

  • La pause au milieu de la soutenance, où mon directeur de maîtrise, linguiste de la vieille école que j'adore mais qui devient de plus en plus bourru, vient me voir et me dit, assez fort pour que ça s'entende : "Mais pourquoi vous avez choisi ce jury ? Enfin, ils comprennent rien ! C'est même pas des linguistes !"

  • L'attente pendant les délibérations. La descente pour fumer une cigarette avec un ami, puis la remontée (au bout de même pas 5mn parce que tout de même...) et les compliments magnifiques du directeur du département (qui finalement n'ont engagé que la bonne poire qui y a cru... mais bon, j'ose penser que sur le coup c'était sincère)

  • Le président du jury qui, parce qu'il me tutoie d'habitude mais voulait faire dans la grande pompe, a parlé de moi à la troisième personne pendant son speech

  • Ah, oui ! Sa tirade introductive sur "la saison des soutenances" fi novembre-début décembre à cause de la qualif' et que c'est tout de même un monde que la thèse ne suffise pas à rendre les docteurs aptes à concourir sur des postes d'enseignant-chercheur. Et qu'en plus on ne puisse le faire qu'une fois par an en décembre. Ça avait fait rire tout le monde

Le clan du néon

Ici, comme on est à la campagne, on n'en souffre pas vraiment. Pas directement en tout cas, puisqu'on ne les a pas sous les yeux. Mais il y a des citadins aussi... et j'aime ce qu'ils font là.



J'avais déjà parlé du fait que les éclairages des commerces la nuit, se justifiaient paraît-il par le fait que ce sont leurs assurances les obligent à laisser les lumières pour décourager les voleurs. Mais les néons, ça ne sert absolument à rien dans ce cadre.


Plein de vidéos, un manifeste et tout et tout, sur le...


mardi 4 décembre 2007

Ouf

Pas de nouvelles d'elle hier soir. Un vent à tout casser, des rafales énormes, un froid de canard, et pas de mirza. On a été dehors, on l'a appelée, mais pas de mirza.


Ce matin, au réveil, pas de nouvelles non plus, même en l'appelant. Mon mari me dit qu'elle a mangé ses croquettes, mais peut-être qu'elles se sont envolées aussi, on ne sait pas.


Et puis, à l'instant, un miaou de derrière la porte-fenêtre : ouf. Elle est toute froide, mais elle a eu droit à un gros câlin pour la peine. Non mais des fois.

lundi 3 décembre 2007

Mon amie la machine à coudre

Je suis super fière de moi. Hier, j'ai appris à me servir d'une machine à coudre, et j'ai réalisé une porte pour la salle de bains et un rideau. Et ils sont super réussis.


Alors vous allez peut-être rire à la lecture de ça, comment ça mirza elle savait même pas coudre, à son âge tout de même, et puis un rideau y'a rien de plus facile, tout ça. Ben oui, je n'avais jamais cousu à la machine, parce que les choses sont ainsi : ma mère avait une très vieille Singer, vous savez les machines mécaniques qu'on trouve dans les brocantes, alors elle s'en servait pas souvent, et ensuite je n'en ai jamais eu, pour apprendre. Ça coûte cher une machine à coudre, alors ce n'est pas un truc qu'on achète facilement. J'avais tout de même, des fois, essayé de me fabriquer des vêtements, mais je cousais tout à la main, et même si je ne suis pas la plus empotée ce n'était tout de même pas idéal - et puis ça prenait des heures pour faire un vague ourlet.


Au lieu d'apprendre à coudre, pendant toutes ces années, j'ai appris des tas d'autres choses. Mais coudre, non. Et hier, enfin, oui. Et j'ai trouvé ça génial. C'est très gratifiant, de faire des jolies choses en un rien de temps. Ça m'a donné plein d'idées et d'envies, je regarde chaque détail de la maison d'un autre œil, à présent... de l'œil de quelqu'un qui peut coudre !


Prochaine étape, moins facile : refaire les housses du canapé...

samedi 1 décembre 2007

Sainte Victoire, Crête de marbre

La scène : Sainte Victoire, la crête de marbre (dont j'avais déjà parlé dans ce billet-là).



Végétation bleutée



Et pierres oranges rouges.