vendredi 24 août 2007

Traduction instinctive, 2

Suite du précédent... Il y en a qui ont proposé des traduction ici, et d'autres , allez voir, ça vaut le détour !


Tout d'abord je mets la traduction du poème en norvégien, proposée par l'auteure initiale :


Rêve

Tête au soleil
pieds sur les pavés glacés
le rêve insiste
s'accroche
ne veut plus redescendre
sept ciels plus bas
dans la sobre
réalité


Et puis en voilà un autre, toujours par CiXi (source) :


Stille før stormen

Om morgenen
når de private demonene er trøtte
etter nattens herjing
når man har gitt opp
å huske nattens drøm
når dusjen har skylt bort
de aller siste dråpene av engstelse
og øynene hviler på det uberørte lyset
av en jomfrudag
uten å feste seg
på en bestemt hendelse i landskapet
da – hvis man er heldig
og tømmer all erkjennelse
som trenger seg mellom synapsene –
hører man kanskje
for noen sekunder
englenes rolige stemme.

29.03.2005


Mon interprétation (source) :


les lendemains
près des lourds trottinants
et aussi les matins suivants
près de là où l'on se rend
là où naissent les rêves
près de la naissance du ciel
on s'assoit nu, ou emmitouflé
alors on chante pour l'arrivée du printemps
et les jours nouveaux
et pour un siècle de fête
pour les paysages et les horizons
ici - quand on est serein
alors que les autres tumultent
dans les fibres de leur tête -
on entend le bruit du temps
sous nos écharpes
rouler dans nos oreilles.


L'interprétation de Galimba (source) :


Depuis la tempête

Je demain
Ne pas se priver du démon qui trotte
Construire les nattes du printemps
à côté de l'homme qui agite son chapeau
sur le chemin natté du rêve
dussai-je descendre du ciel lourdement
aller m'asseoir dans des draps nouveaux
passer l'hiver durant sous le liseret
l'aven abondant du jour profond
nous allons festoyer fièrement
commencer ensemble de nouveaux paysages
c'est l'âme de l'homme qui le dit
sous toute pierre qui connait
le sommet étrange aux synapses inconnues
l'heure de l'homme que je ne puis
pour rien au monde seconder
tant l'éternité nous ronge

-- Vint neufs trous à demi sein


Allez, encore à vous ! Et la traduction... dans un prochain billet.

9 Commentaires :

Anonyme a dit...

Je n'ai pas encore lu les interprétations pour ne pas me laisser contaminer !!
Voici la mienne !

Calme avant la tempète

Au matin
Près des démons intimes, il s'en va
Naissant soudain tout neuf
comme un homme se lavant
après une nuit blême
Comme un nuage qui disparaît du ciel
en allant se draper dans une averse
et traversant l'hiver dans son manteau de lys
en toute liberté
du côté de la fête
par le calme de la campagne déserte sans homme qui la dérange
où tombent les silences
qui endorment les esprits sains
l'heure scande
Pour une nouvelle seconde
un étrange relent de sérénité.



Mon fils va se lancer aussi, je crois !!! Il semble très amusé par l'idée...

Mimille a dit...

Cécile > Chouette, chouette, chouette !

Allez, aux autres maintenant ! Ton fils y compris, allez, poésie pour tout le monde !

Anonyme a dit...

Calme avant la tempête

Au matin
Parmi mes démons privés j'erre
Après les harengs de la nuit
Alors que l'homme a arrêté
De ressasser son rêve nocturne
Alors que la douche a tout emporté
On va tristement se draper dans l'angoisse
Un regard habite la bougie encore chaude
Près d'une jeune fille
Déçue de la fête de la veille
Pensant à des paysages dans d'autres bras
Ce sont - j'attrape ses pensées
De grands arbres que je reconnais tous
Leurs troncs passent entre mes synapses -
Ils pourraient m'entendre chanter
Pendant quelques secondes
Dans la présence tranquille des anges

Mimille a dit...

Koldo > Waou, mais tu as la plume sacrément fine dis-moi ! :-)

Anonyme a dit...

Si ça t'apparaît ainsi, c'est chouette.

Je me disais que je pouvais proposer des textes en euskara, ça vous permettrait de faire des traductions encore plus instinctives car sans racines latines ou germaniques, ça serait intéressant. Qu'en dis-tu?

Mimille a dit...

Koldo > Carrément, oui !

Anonyme a dit...

Pour commencer une petite de Lisabö, de leur premier album Ezarian.
(avec 4 latinismes pour aider)

Aurreiritziak
Kontzientziak heltzen dituen eguzkia bezain lanpeturik,
guzia bere nahietara bihurtuz eta eraldatuz.
Hitzak bidaltzen dituzten,
hitzak behar dituzten,
garraxika maitasuna eskatzen duten
pertsonez jabetuz.
Munduak desarmatzea bizitzak bezala,
ez dira keinu bakar batez zehazten diren ametsak.

Mimille a dit...

Koldo > Attends attends ! J'en fais un billet tout neuf question de ne pas se mélanger les pinceaux (et les langues et tout ça).

(...) Voilà, c'est fait, c'est . Ouf.

Anonyme a dit...

Allez j'en rajoute une:
DOUCE NUIT AVEC MON HOM
Une nuit
dans mon lit dementiel et prive
ayant rejete la natte
mon HOM m'a d'un saut
bousculee par terre
et m'a rejointe sur le sol froid,
il m'a enveloppee du drap et engloutie,
il a glisse comme de l'huile sur la liti�re
et m'a enjambee
et fait la fete
Pendant un moment heberluee,
il a saute sur la carpette
ouvert la porte et a vu entrer un homme
bronze et gigantesque
etranger en somme a nos debats synergiques
Cet homme etait seconde par quatre anges
Il plongea tout a coup
dans un religieux somme.
ouf!