mercredi 15 août 2007

Cinq questions, 2

Deuxième question de la série :


Quel est le travail que tu aimerais vraiment vraiment faire et pourquoi (hors considérations pratiques, faisabilité et autres) ?

J'ai du mal à trouver une réponse à cette question. Hors considérations pratiques, faisabilité et autres, je me verrais bien faire des tas de petites choses différentes, sans nécessairement de lien entre elles. Et surtout, j'ai un mal fou à m'imaginer exercer un travail, en fait.


J'envisage plutôt ça comme un ensemble de plusieurs activités qui pourraient peupler mes journées, selon les occasions, selon les contacts avec les gens autour de moi, selon les saisons, selon les envies. Je voudrais m'occuper d'un gros potager, suffisamment gros pour nourrir notre famille toute l'année et qu'il en reste pour partager, échanger. Je voudrais pouvoir échanger ces légumes contre de la farine qu'un voisin ferait, pour pouvoir faire mon pain, dans un four que mon mari aurait construit dans le jardin. Je voudrais avoir un petit alambic et faire des huiles essentielles et des hydrolats de plantes sauvages. Je voudrais fabriquer mon savon, et avoir tous les ingrédients à portée de main. Je voudrais fabriquer des chaussures, pour moi et pour ma famille, et peut-être des vêtements aussi, pourquoi pas.


Je voudrais qu'il y ait des gens qui passent à l'improviste chez nous, et qu'on leur offre un peu de temps, un peu d'accueil, et quelques mots. Je voudrais aussi que nos amis lointains viennent passer des week-ends à la maison, des vacances. Je voudrais que l'on organise une grande fête annuelle, avec tout plein de gens, avec des groupes de jazz locaux, des animations artistiques et puis de la nourriture faite maison.


Je voudrais écrire. Mon mari, il y a quelques semaines, m'a dit que je ferais bien d'écrire un bouquin puisqu'apparemment je suis faite pour ça. Ça m'a fait beaucoup cogiter.


Je voudrais m'occuper de nos ânes, chargés de nettoyer notre petit bout de forêt, et puis de nos chevaux (pour le plaisir parce que j'ai du mal à m'imaginer vivre encore longtemps sans chevaux). Avoir plusieurs chiens, dont un irish wolfhound, les emmener en balade, à cheval. Ah oui, aussi, le matin aller faire une balade à pieds avec les chevaux en liberté (quand j'étais gamine, un jour dans notre club était arrivé un gars avec son cheval, et tous les matins il allait faire un footing avec son cheval qui le suivait. J'ai trouvé ça magique).


Je voudrais avoir des contacts avec les écoles et les associations du coin, pour organiser des sorties nature, découverte de plantes, d'animaux, etc. Je pourrais aussi organiser des ateliers fabrication de chaussures, d'huiles essentielles, techniques de potager,... tout ce qui pourrait les intéresser et que je serais capable de montrer avec ce que j'aurais sous la main. Et puis je pourrais aussi faire un peu de soutien scolaire plus classique.


Et puis, dans l'idéal, je voudrais bien, peut-être aussi, continuer la recherche linguistique, mais en tant qu'indépendante. Je pourrais lire, écrire des articles pour des revues, échanger avec les gens que je connais déjà et puis aussi avec d'autres, tout en n'étant pas intégrée dans un labo. C'est-à-dire sans obligation de résultats, sans emploi du temps, sans administration, sans pression. Juste quand j'en aurais envie, à mon rythme et dans mes limites à moi. Si j'avais trois sous de côté je pourrais de temps en temps aller à une conférence, question de voir un peu tout le monde. Et tous les X temps j'organiserais un petit workshop de quelques jours à la maison, pour les gens intéressés, où on exposerait nos travaux le matin et on ferait de la rando, de la baignade, du farniente l'après-midi.


Voilà. Tout ça ne rapporterait guère d'argent, c'est un peu l'ennui principal. Au plus profond de moi je sens que ce n'est pas impossible, et que je trouverais toujours de quoi me dégoter quelques sous relativement régulièrement, en développant un bon réseau de connaissances, en faisant valoir ce que je pourrais faire, en veillant bien à garder plein de cordes à mon arc. Mais si jamais ça ne marchait pas, si jamais ça ne me plaisait pas, si jamais je m'ennuyais, si jamais je n'en avais pas la force... je ne sais pas. Et puis pour faire tout ça, il faudrait commencer par avoir de l'argent. Donc, simplement pas possible. Mais on peut toujours rêver (surtout quand on me le demande, précisémént !).

8 Commentaires :

Anonyme a dit...

Et si, et si, et si... ya des fois où l'on se pose un peu trop de questions.

Les meilleurs moments, c'est quand on rêve! Et parfois, alors que l'on s'y attend le moins, la vie nous offre un bout de ce rêve.

Mimille a dit...

A qui le dis-tu Mema ! C'est exactement ce que je ressens en ce moment. Parfois on rêve, on est conscient que l'on rêve... et puis d'un coup on réalise qu'un petit bout de doux rêve est venu s'imiscer dans la réalité. Ça fait tellement de bien !

jimex2nim a dit...

si tu passes à nimes anna te prêtra avec plaisir son cheval

Mimille a dit...

jm > Le fallabella ? J'ai peur qu'il soit un peu petit pour moi ;-)

jimex2nim a dit...

je pensais à l'autre il se nomme "jarah", il est au centre équestre où elle passe sa vie, elle a même planté sa tente.
Ce qui me surprend est ce plaisir d'être avec l'animal plus que même le monter!

Mimille a dit...

jm > "Ce qui me surprend est ce plaisir d'être avec l'animal plus que même le monter!"

Ça me rappelle un truc que j'ai relu l'autre jour, que j'avais écrit il y a quelques années : ici.

En tout cas merci bien ! (je sais pas ce qu'en penserait ta fille, par contre)

Anonyme a dit...

Tu es fid�le a tes reves.......
que je vois bien en partie realises d'ici quelque temps... patience! et galope vers cet avenir proche! PERCHE NO ! (POURQUOI PAS ?)

Mimille a dit...

Coco > Merci, ça me touche beaucoup.