mercredi 22 août 2007

Pensées en passant

Il fait moche comme tout aujourd'hui !


Hier c'était l'anniversaire de ma môman, on l'a emmenée dans un restaurant que l'on avait envie de goûter depuis longtemps (on avait dans l'idée de l'emmener voir le chateau de Valbelle ensuite, mais on a annulé ça parce qu'elle était blessée - et je la connais, elle aurait voulu y aller quand-même, alors on ne lui en a pas parlé du tout ;-)). C'était étrange, je ne saurais pas avoir d'avis sur ce restau, il y avait autant de points étonnament positifs que négatifs. Mais on a bien mangé. On a aussi beaucoup parlé, toute la journée, et ça a été un moment rare d'ouverture et d'intimité simples, que j'ai particulièrement apprécié.


Je viens de prendre rendez-vous chez un généraliste classique. Quand j'annonce à la secrétaire que je voudrais un rendez-vous elle me répond "Ah mais là ne sera pas possible avant..." je pense une semaine ?, un mois ?, mais non : "...demain". J'avais oublié que les gens qui prennent rendez-vous chez les médecins classiques y vont le plus souvent de toute urgence. C'est vraiment une conception différente de la santé, et en l'occurrence de la relation avec le médecin. Depuis quelques années je me suis habituée à une toute autre façon de vivre ça. Déjà la dernière fois, quand j'étais allée le voir il y a un mois, je me souviens que ça m'avait fait un choc de voir la salle d'attente remplie : d'habitude, je suis seule là où je vais. Et puis de voir à quel rythme la salle se vidait ; certes c'est un cabinet qui rassemble plusieurs médecins (je ne sais pas, 3 ou 4), mais tout de même j'avais senti comme une ambiance d'usine là-dedans. Je n'avais guère le choix, mon acuponctrice étant en congés et mon mari me pressant, à raison d'ailleurs.


C'était drôle. Il m'avait demandé ce que j'avais eu comme problèmes de santé dans ma vie, alors je lui ai raconté tout ça, et il m'a demandé au bout d'un moment : "Et... pas d'anorexie ?" J'étais morte de rire. C'est bien la première fois qu'on me la fait, celle-là. Alors je lui ai répondu que non, mais comme il n'avait pas l'air convaincu il m'a demandé mon poids. Je le lui ai donné et voyant sa tête je lui ai expliqué que j'avais toujours eu cette corpulence, que c'était mon poids normal, que j'avais un appétit tout à fait normal. Il m'a demandé si je faisais du sport, je lui ai répondu que pas en ce moment... mais que même quand j'en faisais je gardais le même poids.


Evidemment, quand on calcule mon indice de masse corporelle (le truc de l'OMS) ça dit je devrais être squelettique. Alors que pas du tout, il n'y a qu'à me voir pour s'en rendre compte. Pour être dans l'indice d'une "femme normale" (sic !), il faudrait que je pèse 15 kg de plus ! C'est complètement démentiel. Et même pour être dans la catégorie "femme mannequin" i.e. l'indice le plus petit accepté, en dessous de "femme mince", il faudrait que je fasse 8 kg de plus que mon poids actuel - alors qu'en réalité, dans le faits je suis juste normalement mince. Quelque part je comprends pourquoi il a halluciné, le médecin. Mais il aurait mieux fait de me regarder moi, qui étais en face de lui, plutôt que de ne se fier qu'à son écran d'ordi qui lui annonçait que j'étais au seuil du rachitisme...


Le plus drôle, c'est qu'en réalité c'est la première fois que ça m'arrive. J'ai vu beaucoup de médecins différents dans ma vie, et c'est le premier qui tique tant que ça sur mon poids. Même s'il n'a pas insisté parce que ce n'était pas le sujet, j'ai quand-même nettement vu dans son expression, et puis dans les questions qu'il m'a posées, qu'il me trouvait anormalement maigre. Par contre, là où je vois que j'ai progressé par rapport à ça, c'est que ça m'a amusée plutôt qu'énervée, comme ça l'aurait fait il y a encore quelques temps. Ma foi, chacun en pense ce qu'il veut, moi je sais que je mange largement à ma faim, ça me suffit.


A part ça... je ne sais pas ce qu'on va faire aujourd'hui. S'il avait fait beau j'aurais eu envie d'aller me baigner, mais là le temps est plutôt à la balade, ce qui serait agréable aussi. Mais je crains que mon mari en ait décidé autrement : il veut arriver à finir de réparer le canoë pour ce week-end, et à mon avis il veut passer la journée à s'en occuper. Je pourrais ausi aller l'aider, mais ça ne me branche pas des masses : c'est son truc à lui, pas le mien.


En fait je me rends compte que ce que j'aimais tant pendant les vacances, c'est que tous les jours on faisait quelque chose. Pas grand-chose, on allait se baigner, on allait marcher, on allait visiter tel endroit, mais tous les jours on avait (au moins) une activité. Alors que depuis qu'on est rentrés, ce n'est plus le cas. Ou alors les activités se résument à aller faire les courses, à sortir chez des amis. Mais je n'ai pas encore assez rempli mon esprit de souvenirs, j'ai encore plein de place pour y ajouter des promenades, des endroits inhabituels. Ce n'est pas parce qu'on est à la maison que l'on ne peut pas profiter des vacances de la même façon qu'on le fait quand on est ailleurs. Alors je vais aller lui en parler, et puis on verra bien ce qui en ressortira.


Sur ce, assez blogué, j'ai une vingtaine de pages à finir de ma longue traversée des 3 énormes tomes d'avant Dune, alors je ne résiste pas plus longtemps à l'envie de boucler enfin la boucle du cycle.

5 Commentaires :

Anonyme a dit...

IMC : le mien fait bondir tous les médecins... surtout, vois-tu , qu'avec quatre grossesses au compteur, n'étant pas sportive pour un sou et étant mère au foyer, je devrais forcément être difforme et grasse !!
Mais il n'y a pas que les médecins qui me demandent si je mange assez et cette question lourde en sous-entendus me fait bondir !!

Mimille a dit...

Cécile > Moi, comme je le disais, j'ai arrêté de bondir. Disons que maintenant, dans la plupart des cas, je me moque de la personne qui me pose la question ou me fait une remarque.
J'ai une amie qui était persuadée que j'avais été anorexique, elle s'était montée toute une théorie comme quoi on les reconnaissait à telle et telle caractéristique, que j'avais. En fait... c'est juste qu'elle l'avait été, et qu'elle projetait ça sur moi. Comme le font beaucoup de gens ; nombreux sont ceux qui projettent sur les "maigres" tout ce dont ils ont peur. C'est con, surtout quand on doit le supporter. Alors maintenant, je leur renvoie leurs projections, en général ça me fait bien rire (et eux le prennent rarement très bien, mais ce n'est pas mon problème).

Avant ça, je m'énervais, surtout quand c'était des gros (fréquent), et je leur retournais leur remarque en l'adaptant à leur corpulence à eux, en ajoutant que tout de même c'était dingue qu'on puisse se permettre de faire de telles remarques aux maigres alors que pour les gros c'était tabou de le leur fire remarquer. Ils le prenaient mal aussi, mais pour moi c'était moins efficace.

Anonyme a dit...

Mais moi je suis libre quand tu veux pour aller voir le chateau de Valbelle! Ce n'est pas ma patte folle qui ne risque pas de guerir qui m'arretera; car quand c'est pas cela c'est autre chose ( tu connais la chanson:j'ai la rate qui sd'dilate etc etc) alors dis moi quand tu peux...
blog a part (ouf c'est gros) tu peux prendre quelques plumes en plus tout de meme , foi de mom...

Mimille a dit...

Coco > Et voilà, et voilà, je savais que tu dirais ça... bon, on ira un de ces jours, promis :-)

Anonyme a dit...

dakodak, je note!