mercredi 12 septembre 2012

Gaston et Gustave

Je ne sais pas comment introduire ce jour, mais c'est un bon jour pour parler de ce billet paru sur le blog projetdenaissance : Gaston et Gustave.

Il s'agit d'un livre d'Olivier Frébourg, un témoignage sur le deuil périnatal. La lecture du billet de Sophie Gamelin m'a bouleversée. J'ai réalisé que je n'en avais pas fini ; qu'en tout cas, je n'aurais pas la force de lire un tel livre aujourd'hui.

Extrait.

Cet amoureux de l’ailleurs s’est vu précipité dans un voyage au bout des limbes avec la naissance prématurée de ses jumeaux. L’un survivra, l’autre pas. Olivier Frébourg signe le parcours d’un père combattant sous le signe de Flaubert est c’est simplement magnifique.
(...)
Pour ne pas devenir fou, l’écrivain convoque l’ombre de Flaubert dont la lecture l’a foudroyé à 14 ans, et dont la statue l’accueille tous les jours à l’entrée du CHU de Rouen où Gaston est hospitalisé. Flaubert, ce « dégoûté de la vie », a-t-il eu raison de tout sacrifier, son bonheur en tête, pour l’amour de la belle phrase ?

Le va-et-vient entre Gaston et Gustave est justement conduit, oscillation constante entre la vie et les livres. « Il n’y a pas d’autre issue que la joie car il n’y a pas d’utilité au malheur », écrit finalement Olivier Frébourg dans ce récit d’une fureur de vivre qui échappe à tout sentiment morbide où la consolation a pour noms Arthur, l’enfant des limbes, Martin et Jules, les fils aînés, et Gaston, joyeux rescapé des ténèbres.


Je viens de relire ce que j'avais écrit à l'époque. Je n'en reviens pas à quel point ça sonne toujours aussi juste dans mon cœur. La vie avance, mes émotions ont bien sûr évolué. Mais je voudrais en parler simplement à ma fille et je ne sais pas comment faire. Et je ne pense pas que mon homme le voudrait.

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