A nouveau un long moment sans poster de billet, mais je n'ai pas chômé.
Il a plu. Longtemps. Beaucoup. Pendant presque 15 jours consécutifs. Alors on s'est occupés comme on a pu.
Et puis, par un beau matin...
On a rassemblé 4 des chevaux et on a profité de la repousse de l'herbe pour les mettre dans un pré tout neuf.
On est allés au salon du cheval de Montpellier, Equi'Sud. On a été assez déçus, on pensait trouver un salon aussi grand que celui d'Avignon mais en réalité c'était beaucoup plus petit. Et l'on pensait pouvoir acheter plein de matériel en faisant des affaires, mais il y avait très peu de stands et qui vendaient très cher. Alors on n'a rien pris... sauf la photo d'une ânesse bien jolie (du Poitou je crois ?, mais je n'y connais rien en ânes) !
Et puis comme il s'est remis à faire soleil, on a foncé dans les bois chercher quelques champignons. On a trouvé plein de gros sanguins, que l'on a partagés avec les gens de la ferme. Mhhh !
Ici, les cavaliers sont adorables et nous ont proposé de monter leurs chevaux. Mais ils ont tous du matériel de western et c'est pas trop mon truc (pour ne pas dire, pas du tout). Alors on a parcouru internet jusqu'à trouver les selles les plus fantastiques du monde à mon goût : deux Stübben Parzival, une mixte tendance dressage et une mixte tendance obstacle. La dressage est nickel, l'obstacle a pas mal de réparations à faire (comme on le voit sur la photo !) mais les deux promettent d'être géniales à l'utilisation.
Et puis, après le premier cheval, on en a fait déferrer un second. Pour ce faire on a demandé à une pareuse professionnelle qui vient de s'installer dans la région, qui est venue faire le point du premier, et déferrer proprement la seconde. On a eu un contact nickel et on est complètement ravis.
Autant le premier déferré a mis du temps à remarcher correctement, et a encore quelques hématomes dans l'avant de la sole (et d'ailleurs il faudra qu'on lui mette des sandales aux antérieurs pour les premiers temps de monte), autant la seconde se porte déjà comme un charme après quelques jours. Elle trotte et galope, avec ses pieds nus, c'est un pur plaisir ! Je reviendrai là-dessus plus précisément, avec des photos et tout, parce qu'à partir de maintenant c'est nous qui nous occuperons du parage d'entretien, en suivant les conseils avisés de la pareuse et entre ses visites !
Et pour finir, voilà la plus grosse part de nos occupations de ces temps-ci. Pour monter à l'occasion mais aussi pour s'amuser à pieds avec les chevaux et leur apprendre des tours, on a entrepris de se faire une carrière. On l'a positionnée au milieu des parcs de façon à ne pas empiéter sur les terres agricoles (faudrait pas abuser tout de même), dans l'endroit le plus plat — ou en tout cas le moins penché...
Une vue du site au début des travaux : on a déjà planté 22 poteaux de bois pour délimiter la carrière, qui fera 60 m de long sur 20 m de large (une dimension standard, en somme).
C'est assez pierreux mais c'est pas le pire endroit ! On devra dégager toutes ces pierres, une fois qu'on aura fini le tour.
Une fois les poteaux plantés (ouffff...) il faut les relier avec quelque chose, de préférence relativement voyant et paraissant fixe afin que les chevaux puissent s'appuyer dessus (enfin, pas au sens propre). On avait pensé à des planches, classiquement, mais on avait peur de ne pas en trouver des assez longues (en moyenne 4 m entre les poteaux) et en quantité suffisante (sur 160 m de contour...). Alors on a cherché dans "la caverne l'Ali Baba" (l'endroit où notre propriétaire amasse des centaines de trucs et autres bidules, au cas où, si besoin est, et aussi juste parce qu'il aime ça) et on a trouvé des mètres et des mètres de vieilles cordes d'amarrage. Nickel !
Reste à les attacher aux poteaux... et avant cela, à les dédoubler parce qu'elles sont cousues en double, formant une longue boucle. Et au final, ça donne ça :
Reste à finir le tour... Hier on a ramené encore de nouvelles cordes pour finir la largeur et la longueur qui nous manquent, et on a reconstitué proprement le parc que l'on avait amputé de cette carrière, avec des piquets et des fils électriques placés le long du tour de la carrière à environ 1 m de distance pour éviter que son locataire vienne mettre sa tête dans la carrière pendant qu'on passe à cheval. Ensuite on mettra un coup de tractopelle dans la carrière pour la mettre autant à niveau que possible, et on enlèvera les pierres. Pour finir, je ne sais pas si l'on tentera d'y mettre du sable, des copeaux ou je ne sais quoi, ça dépendra de ce qu'on trouvera sur place surtout, parce que le but du jeu c'est de se faire une carrière pour pas un rond, juste avec des matériaux de récupération.
Et avec tout ça, j'ai fait plein d'exercice, j'ai perdu une taille de pantalon mais sans perdre de poids, je me suis oxygénée, j'ai eu des fous rires... et j'ai conduit le tracteur ! (pas le petit d'en bas hein, le gros d'en haut, non mais ;-))
8 Commentaires :
Entre midi et deux, venir se poser là, et s'évader en te lisant et en regardant ces photos. Quel boulot ! Je n'avais jamais réalisé ce qu'était ton travail.
Super! en voilà de jolies nouvelles. Moi je trouve très grisant de conduire les tracteurs. Dernièrement j'ai appris à conduite le camion de l'exploit... c'est pas mal aussi.
Bises
quelles aventures vivifiantes !
Je trouve magnifique de férerrer ces chevaux :-)
Je t'embrasse
Lise
C'est chouette d'avoir des nouvelles !
Par contre j'enverrai pas l'homme de la lune lire ce post, s'il se rend compte de tout le boulot à faire pour le canasson, il va être encore moins partant pour que le "mien" nous rejoigne.
C'est quoi une "carrière" ? Ca rime avec litière mais bon... :))
Valérie de Haute Savoie > Bon appétit, puisque tu me lis à l'heure du déjeuner ! :-)
Bah, ce n'est pas mon travail (en tout cas je ne suis pas rémunérée pour...), mais je ne dirais pas non à vrai dire !
Mema > Oui ! A moi aussi ça m'a beaucoup plu. Et mon chéri est ravi parce qu'il va apprendre à manipuler le tracto quand on aura eu le temps d'aller le chercher... (pour l'instant ce sont les labours qui priment, il y a des choses qui n'attendent pas).
Lise > Le déferrage oui, je me demande à présent comment j'avais pu ne pas y penser avant ! Une fois qu'on a pris la peine de réfléchir à deux-trois trucs, ça semble tellement évident. Et en plus la pareuse qu'on a fait venir est quelqu'un de vraiment intéressant, très riche à rencontrer. Je suis ravie !
[ Et hop, un nouveau blog dans mon agrégateur ;-) Bien que je ne prenne pas trop le temps de les lire ces jours-ci, mais c'est parce que les journées de 24h, parfois c'est tellement court ! ]
Zelda > Maaais noooon, c'est pas du boulot pour les canassons, c'est du boulot pour les humains ça ;-) (les canassons, ils s'en passeraient volontiers, d'une carrière, m'est avis !)
En tout cas le mien, d'homme, il est conquis par ces bébêtes et leur entretien ! Même après avoir planté tous ces poteaux, c'est dire ! Et puis tu comptes pas te faire une carrière, si ?
DDC > Une carrière, c'est un espace de travail délimité, la plupart du temps rectangulaire. C'est là qu'ont lieu, dans les centres équestres, les "reprises", c'est à dire les cours d'équitation.
Si ton espace de travail est couvert ça s'appelle un manège, et s'il est petit et rond ça s'appelle... un rond de longe (ou un round pen comme ils disent les 'ricains, et les chuchoteurs qui récupèrent tout des 'ricains y compris leur vocabulaire sans se demander s'il existait pas déjà un mot en français pour le dire ;-)).
Mais ça sera plus explicite quand ça sera fini et que je pourrai poster des photos des chevaux au travail dans ladite carrière ! :-) (bah c'est pas tout à fait pour demain non plus, hein)
Je n'y "compte" pas, c'est vrai ... mais parfois, je me dis que ce serait pas si mal !
J'aimerais bien reprendre le travail sur le plat un peu sérieusement et je ne sais pas si je saurai le faire sans ... Mais nous verrons bien.
Zelda > Oui c'est vrai que tout de même, c'est sacrément pratique d'en avoir une, pour le travail sur le plat, et même pour le travail à pied aussi (qui est sacrément utile). Voire même pour le travail en liberté...
Bon d'accord d'accord, en fait c'est quasiment indispensable si l'on veut travailler... pauvre homme de la lune ;-)
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