Aujourd'hui est le premier jour de la conférence à laquelle j'assiste tous les ans depuis que je pratique ce sport (de combat) qu'est la publication d'articles scientifiques. Celle-ci est un peu comme une réunion de famille, à quelques exceptions près on s'y retrouve presque au complet tous les ans, et ça fait toujours plaisir, malgré la pression scientifique et émotionnelle.
Cette année je me demandais comment ça allait se passer pour moi. J'avais du mal à m'imaginer cette édition parce qu'elle a lieu près de chez moi. A une distance assez courte pour faire les allers-retours tous les jours, et assez grande pour que ça me fatigue un peu, tout de même. De quoi ne pas y être plongée comme d'habitude, et alors, quid des apéros, des soirées, de ces moments rares et importants où les liens se tissent ?
La question a été résolue il y a un peu plus d'un mois avec le début de mes contractions : pas moyen d'y aller. Puis, mon stress se calmant pas mal, j'ai décidé que j'irais y faire un tour, deux fois. Même si finalement, pour des raisons extérieures, ça devient plus difficile que prévu et si ça se trouve, je ne pourrai pas y aller du tout (ce qui est problématique, mais quand on n'a pas le choix...).
Je n'ai prévenu que mes amis les plus proches de mon absence pendant la conférence, pour les autres je suis censée y être. La semaine dernière, j'avais envie de prendre des nouvelles de certains d'entre eux, mais ne voulant pas vendre la mèche de mon absence je ne l'ai pas fait. Hier soir ça n'a pas coupé, on m'a déjà téléphoné pour me demander si j'étais là, parce qu'on était arrivé et que l'on voulait savoir si j'avais prévu de dîner quelque part, si l'on pouvait se voir.
J'ai reçu ce message ce matin sur mon téléphone. Et alors que j'avais presque oublié que ça commençait aujourd'hui, je me suis brusquement retrouvée à me demander : qui m'appellera ? qui s'est rendu compte de mon absence ? qui prendra de mes nouvelles ? vais-je recevoir des pluies de SMS me demandant où je suis, ce que je fais, pourquoi je ne suis pas là ? (Ou même s'ils savent pourquoi parce qu'ils ont demandé à mes amis proches, vais-je recevoir des petits mots sympas, des quelque chose, des signes ?)
Rien, pour l'instant. J'espérais en recevoir un, ou deux, quand-même, ça m'aurait procuré un petit plaisir personnel, le plaisir de constater que certains se rendent compte quand je ne suis pas là. Mais rien. Peut-être plus tard ? Je ne sais pas. Ça n'est pas spécialement blessant, c'est juste un peu triste, je trouve. Bah... c'est con comme des fois on se crée des mondes illusoires dans lesquels on s'enferme volontairement, comme ça.
A vrai dire si, j'ai reçu un SMS... de la part de qqn qui maronnait parce qu'elle est en panne de voiture et ne pourra pas y aller avant la fin de la semaine...!
3 Commentaires :
Peut-être certains n'osent-ils pas ? Par délicatesse...
Amicales pensées
Ne t'offusques pas, quelques fois si on a pas des nouvelles fraîches, si on est pas absolument sure que la personne va bien et bien on ose pas appeler (dans le cas de collègues ou de connaissances pas très proches)
Enfin c'est mon cas...
Lise > Oui c'est vrai. Mais c'est dommage ! Surtout quand c'est devenu la règle ;-)
Bergère > Oui enfin pas de quoi m'offusquer non plus hein, ça garde des proportions raisonnables ;-)
Mais bon, j'aurais bien aimé recevoir quelques petits mots...
Mais tant pis !
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