lundi 27 avril 2009

Tant de

Un timide rayon de soleil ose passer au travers des nuages gris. Ça fait un bien fou, cette lumière inattendue, même si ça ne durera pas.


J'ai des envies, et le trac de les mettre en pratique. Comme je l'ai si souvent décrit ici, jour après jour, année après année, je n'ose plus choisir entre toutes ces choses à faire, parce qu'en choisir une c'est laisser les autres de côté et en culpabiliser.


Je voudrais avancer sur mon travail parce qu'il ne me reste plus beaucoup de temps pour obtenir des résultats. Je voudrais continuer de coudre de nouvelles housses pour le canapé du salon parce que j'ai commencé et que ça me plaît bien, et que c'est tellement plus joli. Je voudrais coudre aussi un genre de vide-poches que j'ai dessiné parce que ça serait pratique, mais j'ai peur de ne pas tout avoir pour le poser ensuite et j'ai peur que mon mari trouve ça moche. J'aurais voulu voir un peu des gens ce matin, mais à l'heure où je suis allée à la ferme il n'y avait personne, alors que j'avais envie de papoter, je n'ai pas eu assez le temps de le faire la semaine dernière. Je voudrais peindre les barrières en bois dehors mais on n'a pas encore trouvé la peinture que l'on cherche ; et puis de toute façon il pleut sans arrêt en ce moment. Je voudrais ranger quelques parties de la maison qui trainent encore, mais je sais que je ne peux pas le faire parce qu'il manque des éléments pour monter les étagères sur mesure pour les murs, pour récupérer les étagères pas-sur-mesure et les mettre ailleurs, pour ranger de nouvelles choses dedans et dégager des cartons... mais il manque deux-trois petits bidules pour monter les étagères sur mesure et je ne peux pas faire sans, et toute la suite est bloquée...


Qu'est-ce que j'aimerais avancer dans le rangement de la maison ! Là, ce n'est jamais dégagé, jamais rangé vraiment, on ne peut pas y voir clair, et du coup c'est tellement difficile de passer à l'étape qui suit l'emménagement : l'aménagement. Et qu'est-ce que ça me ferait plaisir de pouvoir commencer à aménager les pièces !


En même temps, cet état de ma maison (de toutes celles que l'on a habitées durant ces dernières années) correspond assez bien à mon état d'esprit du même moment. Et en pensant à ça de cette façon, je me dis que je devrais peut-être essayer de concentrer mes efforts sur une pièce d'abord, peu importe laquelle, et la finir, question d'avoir au moins celle-ci dans laquelle je pourrais au moins me sentir enfin entièrement chez moi, sur laquelle je pourrais reposer ma satisfaction, et que je pourrais utiliser comme motivation pour le reste. Bon, du coup il faudrait que je commence par trouver quelle serait la pièce que je pourrais finir... si tant est qu'il y en ait une, parce que je crois bien que si je ne l'ai pas encore fait, c'est parce que ce n'est simplement pas possible... quel casse tête...


Sur ce, je vais descendre checker ma liste de choses à faire en espérant y voir subitement apparaître, entre les lignes barrées et celles restantes, l'expression d'une vérité transcendentale (*) qui m'aurait échappé jusqu'à présent et qui viendra éclairer ma vie d'un jour nouveau...


...ou bien, je vais peut-être tout simplement y chercher une idée de truc faisable.


Entre temps, le rayon de soleil a disparu.


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(*) J'hésitais, alors j'ai cherché si on écrivait "transcendantal" ou "transcendental". Apparemment en français on peut écrire les deux. En anglais par contre ça prend toujours un -e- (d'où la différence de nombre de résultats quand on tape l'une et l'autre orthographe dans Google).

3 Commentaires :

Moukmouk a dit...

tentative de vérité transcendantale d'ours: tu as beaucoup trop à faire, et pas assez de temps... il faut cmmencer par couper quelque part. Cesse de faire des listes.

Il faut s'alléger du poids des choses. Tu traines le monde entier sur ton dos, et ca rend la progression difficile... enfin c'est l'impression que ça donne à te lire.

n-talo a dit...

pose ton fardeau quelque part, redresses toi et va
je t'embrasse courageusement

malie a dit...

Moukmouk, n-talo > Y'a des jours comme ça... (et puis y'en a d'autes différents, aussi, ouf)