vendredi 26 janvier 2007

Les petits gestes qui ne coutent pas grand-chose

Il s'agit d'un texte qui avait été co-rédigé par les membres de l'ex-Amicale OPLF, dont le site a été retiré de la circulation (sans raison!) par notre hébergeur (*). Pour qu'il ne se perde pas je le remets ici.



La protection de l’environnement est l’affaire de tous. Nous préparons l’avenir de notre descendance. La technologie et la science nous ont apporté un certain confort, voire un confort certain. Cependant ce confort existe en grande partie au détriment de la nature. Pourtant, quelques gestes peu coûteux (en temps et en argent) nous permettraient, sans perdre en confort (sauf peut-être en “confort superflu”) de prendre soin de notre planète, mais aussi de notre santé.


Le confort superflu, ce sont ces réflexes que l’on a et dont on pourrait se passer. Comme tous réflexes, le confort superflu ne consomme aucune réflexion. Notre esprit ne fait pas forcément tilt quand on en abuse.


Faisons rapidement les comptes. Si, en terme de ressources, tous les habitants de cette planète consommaient comme la moyenne des français, il nous faudrait 4 planètes (source WWF). Et nous consommons de plus en plus… Des petits gestes ne coûtent rien et peuvent beaucoup apporter…


Le monde contient bien assez pour les besoins de chacun, mais pas assez pour la cupidité de tous. (Ghandi)



Eau


Constat: 97,5% de l’eau présente sur Terre est salée. Et sur les 2,5% restants, 67% est gelée autour des pôles. Il ne reste donc que 0,3% d’eau du globe potable et accessible (le reste ne l’est pas!).


  • Douche : Couper l’eau pendant le savonnage. Il existe des robinets thermostatiques permettant de conserver la température de l’eau lorsque le débit est stoppé, ou encore des pommes de douche limitant le débit efficacement

  • Bain : Forte consommation d’eau potable, il consomme 150 à 200 litres d’eau (cotre 30 à 80 litres pour une douche de 5 minutes) et se révèle moins efficace et moins tonifiant qu’une bonne douche (source: wwf)!

  • Brossage des dents : Idem ; couper l’eau pendant le brossage proprement dit

  • Toilettes : Réduire la quantité d’eau dans la chasse. Soit par réglage (si c’est possible) soit en installant dans la chasse, une bouteille pleine afin de limiter la quantité d’eau utilisée. Il existe également des chasses à double commande : le plus petit volume d’eau suffit amplement la plupart du temps. Ou mieux, utiliser des toilettes sèches créant des richesses à partir de nos excréments!

  • Vaisselle : Le lave-vaisselle est bien plus gourmand qu’un lavage manuel. Dans le deuxième cas, préférer un bain puis un rinçage avec le minimum d’eau nécessaire

  • Lessive : Pourquoi ne pas récupérer l’eau de la machine pour utiliser dans les toilettes ?

  • Attention aux fuites: voraces en eau (par exemple une chasse d’eau bloquée c’est l’équivalent de 40 à 50 litres par heure!!!!)

  • Si cela est possible, il est optimal de récupérer son eau de pluie.




Electricité


  • Eteindre les appareils électriques plutôt que d’utiliser la veille

  • Limiter le thermostat du congélateur. En utilisation normale (donc hors période de congélation d’aliments frais suite à un dégivrage) une température de -18°C suffit pour tous les types d’aliments

  • Eteindre les lumières inutiles (en sortant d’une pièce par exemple)

  • Préférer des ampoules basse consommation. L’éclairage est d’aussi bonne qualité, mais la consommation est très nettement inférieure. Attention, elles sont fragiles et contiennent des gaz toxiques : elles sont donc à manipuler avec précaution et à recycler en fin de vie (A COMPLETER : infos sur la composition des gaz, recyclage, différence de consommation)

  • Machine à laver (le linge et la vaisselle) : il n’est pas indispensable de laver son linge à haute température. 30 ou 40°C suffisent amplement pour quasiment tous les lavages. Bien remplir son lave linge, car même si l’on utilise la fonction “demi-charge” qui réduit la quantité d’eau utilisée, la dépense électrique est quant à elle identique.

  • L’utilisation d’un sèche-linge est très coûteuse en énergie. A n’utiliser que quand aucune autre solution n’est possible (manque de place, …)

  • Chaque fois que cela est possible faire “manuellement”: prendre l’escalier à la place de l’ascenseur (en plus, c’est bon pour le coeur!) ; laver à la main les petites choses,…

  • Ne repasser que les vêtements utiles (LESQUELS D’AILLEURS, AH OUI! LES COSTARDS!!!)

  • Pour des séjours de longue durée en dehors de la maison, couper carrément le compteur d’électricité

  • Se passer des appareils électriques inutiles (brosse à dents électriques, aspirateur de table,…)

  • Le réfrigérateur: ouvrir et fermer le moins possible, ne pas mettre de plat chaud ou tiède, enlever les emballages avant de les mettre dans le réfrigérateur, stocker le moins d’aliments possibles, placer le réfrigérateur loin d’une source de chaleur (au mieux dans une pièce froide), dégivrer régulièrement,… le mieux étant, tout au moins en hiver, de ne pas se servir de réfrigérateur, un des plus gros consommateur d’électricité de la maison.


Les sources: L’eau à la maison. Mode d’emploi écologique. Sandrine Cabrit Leclerc. Terre Vivante



Cuisine


  • Limiter la quantité d’eau de cuisson (pâtes, riz, etc)

  • Couvrir lors de la cuisson économise non seulement l’énergie (en limitant la perte de chaleur par l’évaporation, ce qui réduit par la même occasion le temps de cuisson) mais également la quantité d’eau (nécessaire en plus faible quantité, puisqu’elle s’évapore moins)

  • La répartition des aliments dans le réfrigérateur permet de baisser le thermostat tout en utilisant judicieusement la répartition des températures : dans un réfrigérateur simple, le bas est plus froid que le haut du compartiment ; dans un réfigérateur avec un compartiment à glace intégré, plus on est proche du compartiment à glace plus c’est froid.

  • L’eau de rinçage des aliments (salade, etc) peut être utilisée pour arroser les plantes.

  • Faire chauffer ses aliments au gaz, ou au mieu au solaire, plutot qu’au micro-onde ou plaque éléctrique qui consomme beaucoup plus d’energie.



Chauffage


  • Installer un système de régulation individuelle de votre chauffage (thermostat d’ambiance, programmateur, robinets thermostatiques)

  • Les températures idéales, en hiver, dans la maison sont: 18°C dans le séjour, 16°C dans la chambre, 21°C dans la salle de bains, si vous avez froid, prenez un pull!

  • Pendant les absences de courtes durées, mettre le thermostat (si vous en avez un!) 4°C en dessous de la température normale. Si l’absence est de longue durée, mettre le thermostat sur “Hors gel”, c’est à dire 8°C.

  • Mettre le thermostat de son chauffe eau sur 60°C, ce qui permet d’épargner tout risque de contamination par bactérie et suffit amplement pour la douche ou la vaisselle

  • Vérifier l’étanchéité de vos portes et fenêtres - en moyenne, 20% de l’énergie destinée au chauffage d’une maison s’évapore par là!!!

  • Bien isoler sa maison - avec des matériaux sains et écologiques!

  • Mettre en place, si vous avez la chance d’avoir une maison, un chauffe-eau solaire: on peut facilement en fabriquer un!




Véhicule


  • Ne pas faire le plein: cela alourdit le véhicule et l’on consomme plus.

  • Utiliser les transports en commun dès que cela est possible

  • Si la distance travail/maison est relativement courte (moins de 10 km), prendre le vélo

  • Privilégier le covoiturage

  • Refuser l’avion

  • Rouler doucement




Alimentation


  • Manger des fruits et légumes locaux et de saison: même estampillés “commerce équitable”, les bananes et autres fruits exotiques ont fait des milliers de kilomètres en bâteau ou avion, pour arriver dans votre assiette (1 kg de tomate hors saison correspond, à peu près, à 1070 grammes de CO2).

  • Privilégier les produits sans pesticide et sans traitement, au pire acheter les produits estampillés “bio” au mieux, aller rencontrer le producteur. Des réseaux existent aujourd’hui, par lesquels il est possible d’acheter de la production en avance à un paysan (AMAP, Jardins de Cocagne,…) ce qui permet de connaître la personne qui produit la nourriture et d’éviter aux producteur une surproduction qu’ils ne pourront écouler

  • Apprendre à éviter les cuissons “longues”, car elles consomment beaucoup d’énergie et font perdre les vitamines des aliments. Préférer la vapeur douce ou, carrément, les aliments crus.

  • Manger peu de viande, ou mieux ne pas en manger. Quand on tue un boeuf, ses 200 kilos de viande, fournissent 1500 repas, si on avait utilisé les céréales nécessaires à son élevage, on aurait satisfait 18 000 repas. (Pour 1kg de boeuf, il faut 15 kg de céréales et autres aliments, 7 litres équivalent pétrole et 10 000 litres d’eau!) 56% de la production mondiale de protéines végétales est utilisée pour la nourriture du bétail.




Savon, produits d’entretien


Constat: 50% des phosphates dans les rivières proviennent des détergents (source: wwf)


  • Utiliser des produits bio, au mieux les fabriquer

  • Eviter à tout prix la Javel



Divers


  • Refuser la pub dans la boite à lettres

  • Refuser les sacs plastiques des magasins (refuser également le papier à la boulangerie)

  • Faire le point sur ses achats: réfléchir à deux fois avant d’acheter (quelle utilité? En ai je vraiment besoin?).



Pour aller plus loin


  • Toilettes sèches: toiletteacompost.org ; “Un petit coin pour sauver la planète” (agrémenter de liens)

  • Abolition de : frigo, micro-ondes, lave-linge, …

  • Abolition de la douche (sans cesser de se laver pour autant), ou récupération de l’eau de douche pour remplir la cuvette des toilettes.

  • Chauffage alternatif (poele à bois, …)

  • Panneaux solaires, éolienne

  • Méthode Jean Pain : http://www.jean-pain.com/ ; http://www.onpeutlefaire.com/fichestechniques/



(*) 1and1 pour ne pas le citer: n'y allez pas, ce sont des escrocs.

3 Commentaires :

mowglinomade a dit...

Tres interessant, cette liste. Deux réticences cependant
-sur le fait que faire sa vaiselle à la main est plus economique qu'utiliser un lave vaisselle. j'ai lu l'inverse (ref a retrouver), si on a un programme eco et qu'on fait tourner le lave vaisselle a pelin, et ma propre expérience tend dans le même sens
-'refuser l'avion'. Demissioner d'un métier qui necessite de voyager n'est pas forcement possible. Traverser l'Atlantique a la rame pour un colloque de deux jours non plus. Peut-être vaudrait il mentionner dans la liste 'refuser l'avion ou compenser ses emissions en CO2'

Mimille a dit...

@ mowgli

"-sur le fait que faire sa vaiselle à la main est plus economique qu'utiliser un lave vaisselle. j'ai lu l'inverse (ref a retrouver), si on a un programme eco et qu'on fait tourner le lave vaisselle a pelin, et ma propre expérience tend dans le même sens
--> A vrai dire, comme je n'ai plus de lave-vaisselle, je n'en sais rien ;)
Mais cela dit, j'ai toujours eu tendance à penser qu'un lave-vaisselle, dans la mesure où ça consomme de l'eau + de l'électricité, ça en fait toujours plus qu'un simple robinet qu'on fait couler avec parcimonie. Je crois aussi que ça dépend de l'exigence qu'on a en matière de "propreté", et puis aussi de notre milieu de vie... je me souviens que Johan de Dina, sur OPLF, disait qu'il donnait tous ses plats à ses poules avant de les laver, comme ça il ne restait plus aucune trace à frotter (pas à dire, c'est économique!).

"-'refuser l'avion'. Demissioner d'un métier qui necessite de voyager n'est pas forcement possible. Traverser l'Atlantique a la rame pour un colloque de deux jours non plus. Peut-être vaudrait il mentionner dans la liste 'refuser l'avion ou compenser ses emissions en CO2'"
--> Je dirais aussi que ça dépend du contexte. En fait, je me demande si la SV est complètement compatible avec un métier qui demande de faire de fréquents déplacements en avion.
Pour ma part, et pour les confs, une chose est claire: hors de question de prendre l'avion pour traverser l'atlantique pour 3 jours. Je reste en Europe, et je prends le train. J'ai été au Maroc une fois, ça a duré une semaine. Mais pas plus loin.
Ensuite, il y a aussi le fait que je me demande si justement, ces métiers qui demandent de prendre l'avion, qui le demandent vraiment souvent je veux dire, s'ils peuvent encore se justifier vu les problèmes écologiques que l'on a actuellement. C'est une question de poids dans la balance, entre ceux qui peuvent se (faire) payer des billets d'avion et ceux qui ne le pourront jamais, l'énergie qu'on dépense pour se déplacer et ce qu'on en tire, ce genre de choses.

En tout cas je suis contente que la liste te plaise :)
Elle avait été conçue pour être complétée, donc si elle engendre des discussions c'est le but !

mowglinomade a dit...

re la machine a laver: tout est effectivement dans 'utiliser de l'eau avec parcimonie'. comme mon mari n'est pas tres sensible a la cause, je prefere tourner une machine au vinaigre bien pleine que de le laisser depenser 3m3 d'eau pour deux assiettes.

re l'avion: je vais outre atlantique deux fois par an en general, 1 fois pour archives, 1 fois pour colloque. Pour les archives, ca va s'arranger au fur et a mesure que la numerisation avance. Pour les colloques, ca serait tout aussi economique qu'écologique qu'on passe aux video confs. je ne sais pas pourquoi ce n'est pas deja le cas. je doute que la voix unique d'un miserable thesard se fasse entendre en la matiere, mais on peut toujours essayer. Et, oui, moi aussi, je me demande parfois si la recherche est compatible avec la SV. Mais elle est couplée avec un enseignement, et la, il y a tellement a faire pour qu'on cesse de traiter les eleves soit comme des idiots, soit comme mes machines... dilemme