jeudi 1 novembre 2007

Les frustrants imprévus

Parfois, en l'espace de quelques heures on découvre une personne. Ça peut être quelqu'un que l'on côtoie régulièrement ou non, mais dans tous les cas avant cela ce n'est qu'un inconnu parmi les autres. Et puis un jour on se met à parler avec cette personne, de choses et d'autres, de soi, du monde, des idées, de sujets qui n'ont aucun rapport avec dont on devrait parler avec elle a priori, normalement. On se surprend en parfaite confiance et l'on éprouve un immense plaisir à faire connaissance. Ça s'appelle une rencontre ça, non ?


Et puis ce petit temps parfait s'écoule et les activités normales reprennent. Mais à présent l'on porte un regard différent sur cette personne. Quand la journée est terminée, on se quitte, mais on n'en a pas envie. On n'a pas eu assez de cette découverte, on a envie de reprendre la conversation où l'on s'était arrêtés, ou alors de parler d'autre chose, on se demande quel est l'avis de cette personne sur telle ou telle chose qui nous tient à cœur, on se dit que l'on a peut-être plus de points communs qu'on l'aurait imaginé a priori, parce qu'on ne se posait pas la question, parce qu'on ne l'avait jamais spécialement regardée, cette personne, avant. Mais non, ce n'est pas possible, les choses de la vie font que l'on doit rentrer chacun chez soi. Alors on rentre. Et puis l'on pense que bientôt, demain, la semaine prochaine, on se reverra et que l'on verra si l'on arrive à parler encore, à retrouver un moment comme celui-ci, on a hâte de le retrouver. On sait qu'on reverra cette personne très bientôt.


Mais les choses de la vie n'en font qu'à leur tête parfois, et le très bientôt se multiplie par des jours, des semaines, qu'on n'avait pas prévus, qu'on n'a pas envie d'attendre.


Pourquoi est-ce que, à chaque fois que je fais une rencontre comme ça, tout un tas d'imprévus se pointent et font que je ne peux pas revoir la personne avant trois fois plus de temps que d'habitude ?


...


Il y a une autre grande question que je me pose dans ces cas-là, évidemment, c'est "est-ce que c'est réciproque ?" Mais bon, déjà que j'ai du mal à savoir ce que je ressens moi-même... je n'espère même pas répondre à celle-là ! J'ai toujours cette hantise d'avoir passé un super instant, éphémère certes mais important pour moi, et que la personne avec qui je l'ai passé ait trouvé ça tuant, inintéressant, m'ait trouvée bête, morne, ennuyeuse, voire gamine. Bah !


(La révélation du jour ça serait : j'ai tellement peur qu'on me connaisse !! - Oui mais alors pourquoi j'écris un blog me direz-vous ? Parce que j'y suis lue par des gens qui ne me rencontreront probablement jamais, ou alors très rarement, pardi ! - Sauf ma maman évidemment, mais elle je sais qu'elle m'aimera qui que je puisse être ;-))

19 Commentaires :

Anonyme a dit...

Toi, "tuante, inintéressante, bête, morne, ennuyeuse, voire gamine", alors là, énorme éclat de rire :-))))

on se voit quand tu veux en vrai, vrai de vrai :-)

Bises

Moukmouk a dit...

Su tu penses te cacher derrière un blog, c'est probablement très raté à moins que tu ne sois d'une habileté vraiment étonnante.

Justement on utilise les blogs pour se dire mieux que ne peut les rencontres en "personne" où les autres niveaux de langage brouillent les pistes.

malie a dit...

Lise > On est toujours l'inintéressant d'un autre...

Moukmouk > Oui, c'est vrai que ce n'est pas un endroit où je me cache, mais par contre c'est un lieu où je raconte des trucs que je ne raconterais pas (ou alors pas facilement) à des gens de mon entourage proche. Alors oui, ici j'essaie de me dire (au travers de tout ce qui peut me passer par la tête, d'où l'effet "bazar"), mais c'est peut-être un effet secondaire du fait que je ne me dis pas (ou pas assez) dans d'autres contextes. Je ne sais pas (je ne sais pas, dans la mesure où l'un n'empêche pas l'autre finalement, ça dépend des cas, enfin je crois).

Anonyme a dit...

C'est ça qui est super avec le web, on se montre sous notre jour réel, celui qu'on a un peu peur de trop laisser voir en vrai. Et puis un jour, on rencontre des blogueurs, avec toute l'anxiété de la confrontation entre ce virtuel et ce réel... comment concilier les deux ? Est-ce que le lien va se renforcer ? ou disparaître ? ou bien pire, se rendra-t'on compte qu'il n'a jamais vraiment existé ?
Et c'est là qu'on réalise qu'on est compatible avec soi-même. Et avec les autres.

malie a dit...

Dieudeschats > Alors là je n'ai qu'un mot : waou !

Anonyme a dit...

Miaou voulais-tu dire ? =^o^=

Alceste a dit...

Eh ...eh coucou ..!!
je saute sur le sujet pour faire connaissance ...Depuis un moment je visite votre " Blog " et aujourd'hui avec ce sujet je me décide d'intervenir ...!!

trés bonne réflexion ...dites moi ??? mais pourkoi vous sentez vous inintéressante .. pensez vous que si vous ne susciter aucun intérèt la personne perdrait son temps avec vous ..???

A bientôt ... heuuu peut être ...!!!

n-talo a dit...

il y a quelque chose dans l'air qui rend le temps propice à la rencontre, il faut en profiter, il n'y a pas de mauvaise rencontre au contraire la rencontre aide à grandir

malie a dit...

DDC > Bien entendu ! Mais je l'ai traduit en humain parce que sinon ça risquait de ne pas être très explicite pour tous ;-)

Alceste > Bonjour et bienvenue à toi !
Pour répondre à ta question... ben je suis capable d'imaginer des tonnes de réponses à ce genre de choses, comme p.ex. le fait qu'elle n'a pas le choix parce qu'on est là tous les deux et qu'on a du temps à passer... ;-)
Mais bon oui, c'est pas faux, tout de même, j'avoue.
A bientôt (mais si, mais si !)

N-talo > Ah non pas grandir, là ça va j'ai ma dose !! ;-)

Cécile a dit...

Je l'ai connue, cette "peur qu'on me connaisse", pendant quelques mois... Jusqu'à ce que Lise ne traverse Paris pour me prêter quelques livres... permettant alors d'autres rencontres, faisant voyager du virtuel au réel qui m'effrayait tellement... Ce que j'ai noté c'est l'absence de tricherie ; nos blogs sont un beau miroir et nous savons, sans visage à poser sur les mots, qui se trouve en face et si on désire entendre sa voix... Parfois, c'est une évidence qui se fait pressante.
Me voici de retour après une semaine passée avec Caco et un saut de puce chez Mema la douce... Cette plongée est magique, pour peu qu'on accepte de se laisser porter en oubliant la peur de décevoir et celle du vide, aussi...

malie a dit...

Cécile > Merci beaucoup pour tes mots. Je l'ai dit chez Caco je crois, ça me fait tout bizarre de vous imaginer, toutes, vous rencontrer comme ça... toute une partie de ma blogosphère n'est à présent plus virtuelle !

Et puis tant d'autres choses à dire à ce sujet...

Anonyme a dit...

Oui, je l'ai lu chez Caco !
Merci pour tes pensées... nous avons parlé de toi ! héhé !
J'aime bien quand tu laisses tes mots chez moi... aussi !!
J'ai encore quelques rencontres à venir, qui sont toujours le fruit d'échanges par mail... aussi.

malie a dit...

Cécile > Et vous avez dit quoi à mon propos ? ;-)

Oui je sais, je ne laisse pas trop de petits mots sur ton blog en ce moment. A vrai dire, il me faut toujours du temps pour assimiler tes mots, tellement ils résonnent en moi. Alors comme je n'ai que rarement le temps d'y revenir...
Mais je vais forcer un peu le truc, tiens, rien que pour te laisser une petite trace de l'un de mes passages.

Cécile a dit...

On s'est dit qu'on t'aurait bien fait une petite place sur la plage, qu'on t'aurait bien donné une tranche de pain d'épices, qu'on t'aurait bien emmenée à Barcelone aussi... On s'est dit "tu la connais, toi ?"... "ben non, et toi ?"...
enfin, un peu quand même !!
Alors j'attends tes mots ou juste tes points de suspension, ça suffira !
;)

Anonyme a dit...

2 mots qui me font réagir : "voire gamine", comme si de tous les dépréciatifs que tu énumères, c'était le pire de tous... je garde ça pour un futur billet peut-être, en tout cas ça fait drôle de lire ce qu'on ressent chez quelqu'un d'autre ;)

malie a dit...

Cécile > Hé hé, je suis un mystère de la blogosphère ;-)
(...à part ça, je sens que je vais t'envoyer un mail !!)

Marie > J'ai hâte de lire ça !
Et ça me rassure de lire que je ne suis pas la seule à ressentir ce genre de chose, alors.

Unknown a dit...

Par ci par là, dès fois on veut dire coucou et c'est l'impression d'une insulte qui ressurgit. La grosse camionette grise qui vous faisait de l'oeil hier soir c'était des yeux doux et un gros coucous de nous .
bisous

malie a dit...

Yannick > Heu... chuis un peu perdue, là !
Qui es-tu ? Quelle camionette grise ?
Je veux bien des coucous moi, mais je voudrais comprendre (au moins question de savoir, la prochaine fois ;-)

malie a dit...

PS pour Yannick >Bon alors, mon mari me dit qu'effectivement y'a eu un gros véhicule gris qui nous a fait un appel de phares au moment où l'on a tourné sur notre chemin... mais alors, je ne me souviens de rien, c'était tellement le bonx à cet instant-là, y'avait des voitures dans tous les sens !!

Mais Yannick, Yannick, LE Yannick, notre Yannick ? Mais alors comment est-ce que tu connaitrais ce blog ? Pffiou mais alors, je suis nulle en énigmes, moi !

Bon, quoi qu'il en soit, on n'a pas perçu d'insulte en aucune façon ;-)