jeudi 4 décembre 2008

Petit séisme intérieur (question de rappeler qu'on est bien vivant)

(Oui oui, je passe de quelques billets par mois à plusieurs par jour, mais je vais me calmer...)


Cette semaine sur Arte Radio il y ça :



J'avais trop envie de l'écouter. Trop envie. Je l'ai fait. Il y a comme mon coeur qui tressaillait à chaque battement du coeur que l'on entend. Il y a que quand j'ai entendu la sage-femme annoncer "c'est parti pour une demi-heure" j'ai pensé au fait que ça serait mon lot, souvent, pour les prochaines grossesses (je n'ai fait qu'un seul monitoring à la première parce que c'était une grossesse sans risque). Je réentendais ce rythme que j'ai tant connu, qui a fait vibrer ma vie pendant tous ces mois. Et je ne m'attendais à sentir mon corps se serrer brusquement en retrouvant ce son.


La voix tendre de la sage-femme. Ses intonations surtout, les conseils que je connais si bien, les propositions de solutions. Les histoires de col et de contractions, le ménage et les courses. Un monde tellement proche finalement, je n'ai pas tout oublié, je m'en rends compte en écoutant ça.


Comment sera le suivi de ma prochaine grossesse ? Je n'ai aucune envie d'aller à la maternité tous les mois. Où cela pourra-t-il avoir lieu ? Ça dépendra sans doute de la sage-femme. Et puis j'ai dit que je me ferais suivre aussi par un gynécologue. Pas que j'en aie envie, mais pour changer les données de l'histoire. Que celle-là soit différente. Je voudrais voir les deux, le gynéco pour changer, et la sage-femme pour le temps qu'elle a à donner, les longues conversations, pour cette voix douce et cette complicité qui se créent, sans lesquelles je me sentirais bien seule.


Seule, c'est une impression que j'ai eue à l'écoute de ce son d'Arte Radio : où sont les hommes ici ? Mon mari m'accompagnait à quasiment tous les rendez-vous que l'on avait, sauf quelques exceptions où il n'a pas pu mais il me demandait alors que je lui raconte tout dans les détails, pour ne pas en manquer une miette. Ce n'était pas un moment à moi c'était un moment à nous, à nous deux, à nous qui aurions dû être bientôt trois, un moment de famille. Il ouvrait des yeux ronds aux explications de la sage-femme, il riait aux éclats à entendre battre le coeur de notre fils, il écoutait les conseils et tâchait de se remettre en question quand il le fallait, parce que faire un bébé c'était aussi sa tâche à lui.


Bon. Voilà. Quelques secousses et c'est reparti. On est toujours là...

5 Commentaires :

Cécile a dit...

Ta deuxième grossesse, votre deuxième attente, votre future parentalité sera forcément différente de la première, quels que soient ceux qui t'entoureront et qui vous accompagneront. Tu sais sans doute mieux ce qui vous rassurera et comment tu veux vivre les événements. Tu trouveras la force de bouger les règles établies... C'est bon de te lire conjugée au futur...

Cécile a dit...

Je voulais dire "conjuguée" ! rhooo ! relis-toi, mauvaise élève !

malie a dit...

Cécile > En tout cas nous voulons faire en sorte que ça soit une histoire bien différente, quitte à s'en donner les moyens en modifiant les détails. Le suivi en fera partie, forcément.

Et merci, encore :-)

Anonyme a dit...

Je ne viens pas souvent sur ton blog, mais chaque fois ta facon de raconter me prend au coeur. Lors de ma premiere grossesse, j'ai failli mourir. Et pour ma deuxieme grossesse, j'ai été suivie par un gyneco d'une maternité niveau 3 (1 fois par mois) ET par une sage-femme à domicile (monitoring 2 X par semaine). Je te souhaite une suite conforme a tes envies et tes esperances. On n'efface rien, on continue...

malie a dit...

Myriam > Être très suivie comme ça, ce doit être sacrément impressionnant. Mais si c'est nécessaire... au moins pour se rassurer, c'est déjà ça, et c'est important. Je n'ai pas très envie d'être super suivie pour la prochaine, je sais que ce qui s'est passé n'a très probablement rien à voir avec le déroulement de la grossesse, mais c'est juste question de changer la donne, pour être bien sûre de vivre une autre histoire sur tous les plans.

Merci de ton commentaire.