samedi 3 mars 2007

Earthlings

Ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé... j'ai fait une fausse manip' et fermé l'onglet dans lequel j'étais en train de rédiger ce billet... et en plus il était long et développé. Bon, je reprends, j'espère que je vais bien retrouver le fil et les émotions qui vont avec.



Il y a deux jours j'avais lu le billet de Caco qui raconte un nouveau pas sur son chemin vers le végétarisme. Elle y donnait un lien vers une vidéo, et j'avais laissé un commentaire qui disait en substance "Je vais la regarder ta vidéo, même pas peur" -- mais évidemment que si j'avais peur, c'était une façon de m'encourager à la regarder quand-même.


J'ai commencé à la regarder juste après avoir écrit ce commentaire. C'était le soir, mon mari était rentré du travail et avait encore du boulot à faire, et c'était le moment idéal. Alors j'ai commencé à le regarder, et comme Caco, j'étouffais cris et larmes pour ne pas déranger mon chéri qui travaillait. Il l'a tout de même remarqué et m'a demandé ce qui m'arrivait et j'ai tenté de le lui expliquer, mais les mots ne venaient pas, j'ai donc fait bref en lui lançant "c'est un documentaire sur les animaux". Il m'a dit "ne le regarde pas si ça te fait cet effet-là !" Se protéger. Ben là, non, c'était l'idée inverse.


En parallèle de mon visionnage je préparais à dîner, et à chaque fois que je me levais je constais que j'étais complètement tendue, crispée, tremblante.


Je n'ai pas fini de visionner le film ce soir-là, et j'ai fini de le regarder le lendemain matin (hier, donc) dans le train. Même réaction, j'étouffais mes réactions mais me sentais bouillir, fondre, m'effondrer à l'intérieur. A la suite du film j'ai écrit mes premières réactions au film, que je colle ici.



Les réactions à chaud, d'hier matin


Effectivement tous les animaux que l'on manipule ont indéniablement des perceptions, que celles-ci soient physiologiques, nerveuses, etc., ou bien aussi psychologiques, émotionnelles. Ces animaux perçoivent le monde et se perçoivent eux-mêmes dedans, recherchent le (ré)confort, la compagnie, le calme, le bien-être. Et on les fait naître, vivre et mourir dans des conditions pires que le pire que l'on peut imaginer.


Je vois deux positions dans cette situation. D'un côté, les gens comme vous et moi qui ne savent pas tout ça. Qui ne savent pas ce que l'on fait aux animaux pour qu'on puisse manger, se vêtir, utiliser des médocs, avoir de la compagnie, etc. Ce n'est pas la première fois que je vois un document sur ce genre de sujet, les souffrances infligées aux animaux par les hommes. Et je ne suis pas la dernière à réagir quand je prends conscience de quelque chose. Pourtant jusque là les seules raisons pour lesquelles j'ai modifié mes habitudes pour prendre en compte ce que j'avais appris, ce n'était pas pour les autres, c'était pour moi. C'est peut-être pour ça que l'on a beau avoir une idée plus ou moins précise, on a un mal fou à faire un lien direct entre les souffrances infligées aux animaux, et le fait de manger de la viande industrielle, de prendre des médicaments, d'acheter du maquillage, d'aller au zoo, au cirque, faire faire un tour de poney au p'tit dernier dans les fêtes foraines,... C'est tellement en aval de ce qui se passe, c'est tellement lissé, c'est tellement courant, on le fait tellement sans y penser.


L'un des premiers trucs que j'ai appris, quand j'ai commencé à essayer d'adapter ma vie à ce que je savais du monde et de son fonctionnement, c'est à réfléchir du mieux que je pouvais à ce qu'impliquait chaque chose que je faisais. Un peu comme cette sacrosainte traçabilité, mais d'une manière généralisée. Savoir d'où viennent les choses, le chemin qu'elles ont parcouru, les divers traitements qu'elles ont subi et les conditions dans lesquelles elles ont reçu ce traitement. Et puis il y a comme un gouffre ; on réclame de la traçabilité pour nos aliments, mais en même temps quand on voit ce qui se passe vraiment on ne peut pas le supporter, on préfère l'ignorer. Comme si, pour ce point-là précisément, on concevait cela comme un geste que l'on ne fait pas pour soi-même mais pour les animaux. Alors qu'il n'en est rien : on le fait pour les deux, comme c'est toujours le cas.


L'autre position, je n'arrive pas à la cerner, à me l'expliquer, à l'envisager de façon raisonnable -- et encore moins à l'excuser de quelque façon que ce soit. C'est celle de tous les gens que l'on voit dans la vidéo. Le gars qui tire une cartouche à air comprimé dans la tête des cochons en leur disant doucement "Ahaaa, je t'ai râté... ahaaa, je t'ai eu..." Tous ceux qui pataugent dans une mer de sang pour égorger les vaches, les cochons, les poules, les dauphins (...) à la chaîne, et les observent se convulser en se vidant progressivement de leur sang. Celui qui entend les cochons hurler quand ils ont jetés dans l'eau bouillante parce qu'ils ne sont pas encore morts. Celui qui jette un chien errant dans une benne à ordures, et l'autre qui l'écrase sous les lourdes mâchoires de la machine. Celui qui a inventé la machine pour égorger les vaches selon les méthodes casher, qui les retourne à l'envers et leur maintient la gorge en l'air pour qu'elles perdent bien leur sang. Celui qui tue les volailles en leur éclatant la tête à coup de masse, frappant à deux mains au hasard dans la foule terrorisée qui se bouscule à ses pieds, tentant de fuir d'un hangar qui peut à peine les contenir. Celui qui coupe la queue, les oreilles et les dents des porcelets aux ciseaux et à la tenaille, évidemment sans anesthésie, qui semble ne pas entendre leurs hurlements de douleur. Celui qui saute à pieds joints sur la tête du loup mourant (pour la fourrure) pour qu'il perde plus vite son sang. Et ça continue. Et ça continue.


Hier soir en regardant ça c'était la première fois que je comprenais ceux des végétariens qui sont si agressifs, si haineux envers les omnivores. Je comprends que ça les dégoûte tellement qu'ils voudraient ouvrir les yeux de tout le monde sur tout ça. Je n'en ferai pas autant, mais je le comprends.


Alors on peut se protéger en se disant que c'est un documentaire américain, que c'est pas pareil ici. Mais bien sûr que si c'est pareil. C'est juste rapporté à la taille de notre population, mais c'est exactement la même chose. Dans mon village il y a un élevage industriel de je ne sais pas quels animaux, des porcs ou des poulets. C'est même complètement dingue d'imaginer qu'on ne peut même pas savoir de quels animaux il s'agit simplement parce qu'ils sont parqués, de leur naissance à leur abattage, dans des hangars. Combien sont-ils dedans ? Tout ce que j'en sais, c'est que leur nourriture est stockée dans des silos et que quand le vent vient du sud, l'odeur des déchets envahit le village, traverse la nationales et que ça sent jusqu'à la maison. J'ai un mal fou à faire le lien entre ce genre de hangar et les petits lardons des pâtes à la carbonara du resto de la fac, et pourtant c'est exactement ça que je mange dans ces cas-là. J'entretiens ça, aussi. Alors évidemment je ne suis pas la plus grande consommatrice de viande qui soit, je n'en mange pas souvent, mais assez pour continuer ce genre de chose, surtout que la viande bio est tellement chère que je ne peux pas en acheter.


Et c'est normal qu'elle soit si chère, parce qu'élever des animaux dans des conditions décentes d'élevage, avec de l'espace, de la lumière, de la propreté, de la nourriture, pas de médocs, pas d'accélérateurs de croissance, il n'y a pas de secret : ça coûte cher. Ce n'est pas pour rien si avant on mangeait moins de viande.


Depuis que j'ai vu ce documentaire je n'ai fait qu'un repas, et comme c'était un repas normal à la maison il n'y avait pas viande. Aujourd'hui, je vais passer ma journée en réunion et je vais devoir déjeuner au resto avec tout le monde. Je suis presque certaine que l'on va manger dans un de ces boui-bouis parisiens où la viande est le seul plat imaginable (au pire, si on veut jouer à l'emmerdeur, on peut prendre du poisson). Je n'ai pas encore été confrontée à la possibilité de manger de la viande depuis que j'ai vu ça. Je ne sais pas si je pourrai. Rien que d'y penser, depuis hier, j'ai des frissons.


Fin des commentaires à chaud.



Je reprends ici la suite des commentaires, en finissant sur ce repas dont je parlais et que je redoutais. J'ai commandé une entrée sans viande, et le plat qui en contenait le moins. Mais je n'ai pas pu manger le peu de viand qu'il y avait. Rien qu'à commencer à couper un morceau de jambon mon estomac se frémissait, ma gorge se resserrait comme un rélfexe. J'ai donc essayé, et je ne sais pas si ça durera, mais pour l'instant je ne peux plus manger de viande.



A la suite de ça j'ai vu que Mowgli avait elle aussi fait un billet sur le végétarisme, suite à celui de Caco qui est à l'origine du mien présent. Et à sa lecture, je ne peux m'empêcher d'ajouter encore quelques réflexions.


Tout d'abord sur le fait que le passage au végétarisme demande beaucoup de documentation pour ne pas se retrouver carencé. Il y a pas mal de choses à dire là-dessus (en tout cas jen avais dit beaucoup dans ma première version du billet... croisons les doigts pour que je me souvienne de tout). La première est que comme tout changement alimentaire, le passage au végétarisme est difficile et demande une volonté de fer. Parce que, et on avait commencé d'en discuter chez Caco, notre mode d'alimentation est intimement lié à la représentation que l'on a de soi-même ("on est ce que l'on mange", au sens psychologique). Changer son alimentation, c'est remettre en question ce que l'on est, c'est se changer soi, se déstabiliser, rompre un équilibre (tout déséquilibré puisse-t-il être).


Ensuite sur les connaissances que ça implique. Pas besoin d'une overdose documentaire. Contrairement à ce que pourraient nous faire croire nos divers conditionnements, il n'y a pas de rapport direct entre alimentation végétarienne et carences alimentaires : un bon nombre d'omnivores qui mangent de la viande à tous les repas ont plein de carences (et d'excès, tout aussi néfastes pour la santé). On peut avoir accès à tout ce dont on a besoin sans manger de viande, facilement, et sans aller acheter des produits du bout du monde. Simplement en mangeant des graines germées, qui sont non seulement l'aliment le plus complet qui puisse exister pour l'homme mais sont aussi fichtrement bonnes (ça ne gâche rien) et très, très peu chères (évidemment en achetant des graines sèches, et non pas des graines déjà germées emballées sous vide, paraît que ça se fait dans les hypers bios branchés maintenant). Avec cette base, tout le reste de l'alimentation n'est plus variation sur des thèmes de couleurs, d'arômes, de goûts, de recettes, et donc de plaisirs et d'envies. On a plus besoin d'écouter ce dont on a envie pour être végétarien, que de commencer par dévorer tous les bouquins qui existent et finir avec une indigestion littéraire et encor eplus de doutes qu'au départ (ouf !).


Enfin, sur la notion même de végétarisme. On peut le considérer soit comme un mesure discrète, auquel cas il consiste à refuser de manger de la viande, qu'elle qu'elle soit, dans n'importe quelle condition (pour des raisons qui appartiennent à chacun), soit le considérer comme un point (ou une zone) sur un continuum et alors il ne correspond pas à refuser toute viande de manière systématique mais plutôt il se place dans le même raisonnement que le boycott des grandes surfaces : manger de la viande pourquoi pas, mais pas dans telles conditions bien précises. Conditions de vie et d'abattage des animaux, conditions de vente des produits, conditions de traitement des employés, etc., etc.


En ce sens, l'argument sur la minorité qui considère uniquement le petit bout de la lorgnette que serait "les droits des animaux" ne tient pas, parce qu'il est à comparer avec celui des gens qui confondent simplicité volontaire et éclairage à la bougie. Bien sûr on peut trouver des gens pour qui c'est la même chose mais ils ne constituent pas un référent fiable de ce qu'est le végétarisme, la façon de le concevoir, la façon de le justifier, et la façon de le vivre.



J'arrête là bien qu'il y ait tant d'autres choses à dire encore... peut-être que j'y reviendrai, mais chaque chose en son temps et j'ai déjà passé beaucoup de temps sur ce billet deux fois rédigé (tsss).



PS : J'ai trouvé un site web qui parle des traitements des animaux de ferme en France : le site de la Protection Mondiale des Animaux de Ferme.

17 Commentaires :

Anonyme a dit...

Bonjour Mirza,
Vous me faites toutes très plaisir ! Caco et toi et peut etre bientot Mowgli concernant la vidéo "terriens". Heureusement qu'il y a des courageuses comme nous pour voir la vérité en face. Je ne me sents plus seule face à cette horreur. Je peux à présent vider mon sac avec des gens qui comprennent de quoi je parle. Il faut que cette vidéo soit vue par un maximum de personne. Et comme tu le précises, cette vidéo est américaine mais elle reflète bien tout ce qui se passe dans ce monde plein d'atrocités envers nos amis les animaux. Pour exemple, il y a un laboratoire en France dans la région de Bordeaux qui pratique les tests de divers produits ménagers et autres sur les animaux. On en parle surtout pas. C'est comme l'élevage intensif que tu cites près de chez toi, tu dis que tu ne sais même pas de quels animaux il s'agit. On en parle surtout pas. Merci d'avoir regardé cette vidéo, merci merci merci.

Mimille a dit...

Salut Kerta, bienvenue ici et merci pour ton commentaire.

Je ne sais pas trop où est la "vérité" là-dedans, mais au moins je sais que ce que j'ai vu fait partie de la réalité. Je suis tout de même particulièrement choquée, il faut que je laisse un peu décanter ça pour voir ce j'en fais. Mais en tout cas, j'ai appris des tas de choses, et surtout, tout de suite, que j'avais les mains sales dans cette histoire.

Mais je crois bien que je ne deviendrai jamais une végétarienne prosélyte, en tout cas. Ici je me contente d'en parler parce que je viens de vivre quelque chose, mais je ne vais pas, p.ex., envoyer le lien du film à toutes mes connaissances. Par contre, ce que je ne sais pas encore, c'est pourquoi l'un et pas l'autre... il faut que j'y réfléchisse, donc.

Anonyme a dit...

Merci de ton billet. Comme toi j'ai vu la souffrance animale qui ressemble en tous points à la souffrance humaine, le désespoir des mères, l'impuissance de leurs bébés...
Tu sais, le mot "humanité", celui qui contient nos représentations de l'amour, des faiblesses, de la beauté malgré tout... c'est ça que j'ai vu dans leurs yeux, dans leurs comportements, tout ce qui ressemble tant à ce que l'on ressent pour les autres, pour nos petits notamment.
Cela m'a amené à une réflexion : de quel droit élever ces animaux, nous qui ne sommes que des animaux plus développés, plus capables, de quel droit les élever juste pour qu'ils grandissent suffisamment pour être tués ensuite ? Et cela pour le plaisir de les manger (parce qu'en effet, les produits végétaux protéinés sont nombreux, tant en nature - légumineuses, produits dérivés du soja, graines... - qu'en goût) ?

D'ailleurs, je ne mangeais plus de viande, parce que cela me fendait le coeur de décortiquer un poulet (une des seules viandes que j'aimais), tous ces petits os si parfaitement assemblés, cet être qui hier courait (poulet bio, alors j'espère qu'il avait un peu d'espace, mais je n'en suis même pas sûre - en tous cas il vivait !). Je me faisais l'effet d'une tueuse sans pitié (que j'étais, appelons un chat un chat :( )

Il y a encore du "viscéral" dans mes réflexions, je le sais.

Pfff, la dernière fois que j'ai été secouée comme ça c'était après avoir vu 1984. Trois ou quatre jours de malaise, de flottement. Et pour toujours, une pierre dans l'édifice de ma personnalité.
Je te suis reconnaissante de partager tes ressentis, et comme Kerta, quelquepart, d'avoir regardé aussi.

Merci Mirza.

mowglinomade a dit...

Je pense que nos posts vont dans le même sens, le tien étant plus clair et plus affirmé, donc bravo.
Simplement (la reflexion de l'économiste) un mot sur les gens qui "font" cela, qui travaillent dans les abattoirs. Ils le font pour bouffer, tout simplement, et surtout pour faire bouffer leurs gosses. Combien ont le choix aujourd'hui de leur métier? Je le sais parce que j'ai disvuté un jour avec une ptite vieille qui avait travaillé toute sa vie dans un abattoir de porcs. Elle detestait son metier, et du coup elle se detestait avec. Mais elle n'avait pas le choix. ces gens la sont des ouvriers à la chaine, donc inemployable ailleurs, et c'est la "chaine" qu'on lui proposait dans son bled en Bretagne. Elle avait un bras totalement paralysé, a force d'avoir manier la machette toute sa vie.
Je voudrais d'ailleurs signaler le film "fast food nation", enquete dans un abattoir de viande pour une grande chaine de fast food américain. Ce film présente très bien les dilemmes de chacun, notamment des mexicains pauvres qu'on recrute pour faire le boulot que les américains ne veulent pas.

Je ne raconte pas tout ca pour voud faire verser une larme, ni pour tomber dans le miserabilisme, mais simplement pout rappeler, puisque sur la ligne simple on parle beaucoup du sens du travail, a quelles extremités, quels boulots atroces, certains sont obligés d'accepter pour pouvoir vivre..... S'il y a un procès à faire et il y en a un), je doute ce que soit celui de ces pauvres hères....
(PS: je n'ai pas vu le documentaire. Peut-être que les exemples filmés sont des gros connards insensibles assoifés de sang. Mais ce n'est pas la majorité de ceux qui trempent leur mains dans le sang)

Mimille a dit...

Caco,
"Comme toi j'ai vu la souffrance animale qui ressemble en tous points à la souffrance humaine, le désespoir des mères, l'impuissance de leurs bébés...
Tu sais, le mot "humanité", celui qui contient nos représentations de l'amour, des faiblesses, de la beauté malgré tout... c'est ça que j'ai vu dans leurs yeux, dans leurs comportements, tout ce qui ressemble tant à ce que l'on ressent pour les autres, pour nos petits notamment."

Oui oui oui. Moi de mon côté, là où ça se manifeste le plus c'est quand je regarde mes animaux de compagnie, je les vois et en surimpression j'ai une imagne d'eux déocupés en mroceaux, pleins de bandages, de pansements, de blessures, tournant en rond dans une cage...

"Cela m'a amené à une réflexion : de quel droit élever ces animaux, nous qui ne sommes que des animaux plus développés, plus capables, de quel droit les élever juste pour qu'ils grandissent suffisamment pour être tués ensuite ? Et cela pour le plaisir de les manger (parce qu'en effet, les produits végétaux protéinés sont nombreux, tant en nature - légumineuses, produits dérivés du soja, graines... - qu'en goût) ?"
Oui, j'en suis venue à la même question. Elever dans le seul but de tuer, c'est quand-même étrange.
Remarque, je connais des éleveurs qui ne considèrent pas du tout les choses comme ça, ces animaux font partie de leur vie un long bout de temps avant qu'ils les mangent, et je trouve ça autrement plus sain -- même si je ne sais pas si moi-même je saurais le faire. Ce sont deux choses tout à fait différentes, aussi différentes qu'acheter des tomates au super toute l'année vs. faire son propre potager familial, y mettre son temps, son coeur, son envie, et tout son soin, etprofiter tout autant de la plante qui pousse que de ses fruits que l'on mange.

"Je te suis reconnaissante de partager tes ressentis (...)"
Oui, moi aussi je le suis. Merci Caco, et puis merci de m'avoir fait connaître cette vidéo.

Mimille a dit...

Mowgli,

"Simplement (la reflexion de l'économiste) un mot sur les gens qui "font" cela, qui travaillent dans les abattoirs. Ils le font pour bouffer, tout simplement, et surtout pour faire bouffer leurs gosses. Combien ont le choix aujourd'hui de leur métier? "
Oui tu as raison, sauf que... d'une part, de là à en venir au gars qui - sans doute pour se soulager, j'imagine - dit aux cochons qu'il abat "ahaaa, je t'ai eu..." de sa voix la plus douce, il y a un monde. Il y a un monde aussi entre accepter n'importe quel boulot et le supporter vaille que vaille, ou alors se donner une limite. Chacun a ses propres limites personnelles. Je pense que toutes les personnes qui auraient pu être embauchées pour faire ce boulot n'ont pas toutes accepté de le faire. Je pense aussi que c'est un sacré poids dans sa vie que de passer 35h par semaine à tuer des animaux de cette façon-là a nécessairement des retombées sur la façon de concevoir le monde. Et que ça explique pas mal de choses sur notre quotidien, sur les constatations que l'on peut faire sur les attitudes "des gens" en général, quand les bras nous en tombent. C'est de gens comme ça qu'on parle. Et j'ai du mal à imaginer qu'il puisse ne pas y avoir de lien ente les deux.

Je repense aussi à un truc que j'avais entendu dire à la radio une fois, il y a qqs années : une entreprise qui s'était fait choper parce qu'elle ionisait des viandes faisandées pour leur redonner l'aspect de la viande fraîche, et pour la vendre dans les supermarchés. Je me suis otujours demandé comment le gars qui appuyait sur le bouton du ionisateur pouvait encore se regarder dans une glace. Je ne peux pas répondre à cette question, parce que ça largement franchi mes limites à moi.

Je ne peux pas accepter ce genre d'action en le justifiant par le besoin de salaire, j'en ai déjà parlé. D'une part le salaire n'est pas tout ; d'autre part si on accepte ça alors on accepte aussi tout le reste et donc la façon dont on vit ici, aujourd'hui. Et moi je ne l'accepte pas.

"Je le sais parce que j'ai disvuté un jour avec une ptite vieille qui avait travaillé toute sa vie dans un abattoir de porcs. Elle detestait son metier, et du coup elle se detestait avec."
C'est bien ça le problème. Ces gens sont (probablement tous plus ou moins) malheureux de ce qu'on les oblige à faire. Et nous sommes malheureux de les obliger à le faire, car oui, avec notre façon de vivre c'est nous qui les y obligeons. Alors je ne veux plus les y obliger, en tout cas réduire ça au maximum possible.

"ces gens la sont des ouvriers à la chaine, donc inemployable ailleurs, et c'est la "chaine" qu'on lui proposait dans son bled en Bretagne."
Nous aussi dans notre genre nous sommes des ouviers à la chaîne. Et en plus on est obligés de s'expatrier. Quand on a le choix entre bosser à la chaîne pour y faire une activité absolument détestable dont on sait qu'elle nous hantera toute notre vie MAIS rester dans notre bled, ou alors aller ailleurs et bosser à la chaîne (ou autre, qui sait) dans un job moins dégueulasse, on n'est pas tout à fait innocent dans la décision que l'on prend.

Avec mes connaissances je pourrais très bien aller bosser dans l'armée (je sais que ça peut paraître dingue, mais l'armée recrute toujours des linguistes, et spécialement dans mon genre de profil). Oui mais je refuse de le faire, je préfèr encore être au chômage et m'inventer une autre activité. A chacun ses choix, on a toujours le choix, même si ce n'est pas toujours entre un truc parfait et un truc pourri, dans tout ce qu'on fait on a toujours le choix, il ne faut pas l'oublier.

"Je voudrais d'ailleurs signaler le film "fast food nation", enquete dans un abattoir de viande pour une grande chaine de fast food américain. Ce film présente très bien les dilemmes de chacun, notamment des mexicains pauvres qu'on recrute pour faire le boulot que les américains ne veulent pas."
On en revient à l'émission de Là-Bas dont je parlais juste avant ce billet. Les employés qui se virent les uns les autres ne s'en veulent même pas de s'être piégés parce qu'ils savent qu'ils en auraient fait autant, qu'ils en ont fait autant. Alors ils vivent avec ça, leur interdiction formelle de se révolter sous le prétexte qu'eux n'auraient pas pu jeter la première pierre. Ils ont tort. Personne n'est parfait, tout le monde fait des erreurs, et surtout, surtout, ils sont tellement malheureux et acculés à leur propre culpabilité qu'ils ne voient pas qu'ils se trompent de coupable.

Tu devrais regarder ce ducomentaire. Je ne dis pas que ça te ferait changer d'avis, ce n'est pas le but. Mais juste, comme tout doc filmé en partie en caméra cachée, il apporte des connaissances supplémentaires à celles que l'on a déjà, et c'est toujours important pour se sentir mieux dans ce que l'on pense sur les choses. Ne serait-ce que pour l'avoir vu. Pour savoir que même si, très probablement, ce n'est pas la situation majoritaire (évidemment qu'ils n'ont monté que les pires images qu'ils ont eues), en tout cas ça existe bel et bien. Et s'ils ont pu monter tellement d'images c'est soit qu'ils ont mis 100 ans à tourner le doc, soit que ce n'est pas si exceptionnel que ça ;-) Tout est question de culture d'abord (les dauphins au Japon), et puis de sensibilité perosnnelle ensuite (comment survivre à partir du moment où l'on accepte un tel job).

(mais quelle bavarde !!)

mowglinomade a dit...

"Tu devrais regarder ce ducomentaire. Je ne dis pas que ça te ferait changer d'avis, ce n'est pas le but."

Je crois que je me suis mal fait comprendre. Je ne voulais ni souscrire à ce que ces gens font, ni même les défendre. Mon propos était simplement de suggérer de replacer le fait d'accepter ce boulot affreux (et tous les boulots affreux, et il y en a) dans le contexte économique de notre pays. Disons qu'a coté de la responsabilité individuelle, que je ne nie, il y a également une responsabilité collective. Tout ce que nous cahetons à très bas prix sans chercher l'origine entraine une précarisation massive du travail, et l'obligation (on n'est jamais obligé, oK, mais bon) d'accepter des boulots affreux.
Quand à l'endroit ou on met la limite, ma propre décision rejoindrait la tienne. je l'ai d'ailleurs prouvé il y a 7 ou 8 ans, je ne sais plus, en refusant de rentrer à HEC à l'issu de ma prepa (HEC). Mais supposant que la limite se déplace dans un sens quand on a des enfants, je me graderais bien de porter un jugement trop définitif.

Je me contenterais de suggerer que même avec des enfants, on repousse les limites de l'inacceptable dès lors qu'on change de mode de vie, de conso, et qu'on apprend aux enfants à se passer de certains choses. cela supprime partiellement la contrainte de trouver immédiatement du boulot.

Enfin, je confesse un certaine gêne à toujours passer pour la fasciste de service. Je devrais peut-être m'abstenir de ce genre de post...
Ca doit être mon mari qui m'influence. Il est militaire. Ca n'est pas un gros con assoiffé de sang avec un couteau entre les lèvres, mais un pilote d'hélico dont le métier consiste à faire des campagnes de vaccination en Afrique, des évacuation de bléssés et morts par accidents de la route, et des évacuations de population civiles en Cote d'Ivoire. Je devrais peut-être faire un post pour expliquer en quoi consiste son métier. Peut-être le dernier. Peut-être que je suis trop vilaine pour avoir ma place sur la ligne simple, finalement.

Mimille a dit...

Pourquoi "fasciste de service", mowgli, simplement parce que tu n'es pas d'accord avec moi sur un point ? Et puis tout n'est pas blanc ou noir, on n'est pas en opposition, on a juste des avis différents (et encore, en partie uniquement, comme tu le disais toi-même).

Quand je disais que tu devrais regarder le documentaire mais pas pour te faire changer d'avis, je disais ça, justement, parce je n'ai pas une vision manichéenne de ce genre de chose. On n'est pas soit un immonde assassin soit une douce vierge. Personne ne t'a jeté la pierre, et comme je tentais de te le dire hier en commentaire de ton post, je suis infiniment désolée de t'avoir blessée avec mon histoire de ne pas vouloir entrer dans l'armée, c'était juste un exemple personnel mais en rien une comparaison aveugle avec les équarisseurs que l'on voit sur la vidéo (et ceux-là précisément, c'est-à-dire que je ne généralise même pas à toute la profession).

Ça avait un rapport avec le fait que les raisons qui font que j'aime mon travail ne coïncident pas avec l'activité qui est proposée dans l'armée : moi, ce qui me plait c'est l'université, la recherche publique, et ça n'existe pas dans l'armée. C'était une façon de dire que j'aime ce que je fais parce que j'aime ce pour quoi je le fais, et que précisément dans mon cas je ne le ferais pas pour les mêmes raisons si jamais j'exerçais dans l'armée.

Bon bon bon... je vois que tu as écrit un nouveau billet, je vais aller voir :-)

Unknown a dit...

Bonjour,
ce doc est violent et fait réflechir.

Il faut en parler et surtout ne pas faire l'autruche, sinon rien ne va changer.

Mais de là à généraliser que ça se passe partout comme ça dans le monde, il n'y a qu'un pas qui est allègrement franchi d'autant plus facilement quand on réagit avec nos sentiments et non avec notre logique et avec recul.

Mon point de vue :

1)Animaux = nourriture :
Je ne vois pourquoi la souffrance de l'animal (et de manière globale, toute souffrance d'ailleurs) devrait être tolérée parce qu'il va être tué.

2)Animaux => Médicaments :
Combien sommes-nous à prendre un antidouleur dès qu'on a un pti bobo...

3)Animaux => choix du travail en conscience
quelqu'un a écrit "je préfère encore être au chômage"... pourquoi pas, c'est un choix qui se respecte sà une condition.


J'ai même une solution à proposer, puisque nous sommes, dans le cas présent face à un problème de consommation, comportons nous en consommateurs : ne consommons pas !

Ce qui donne :

1)Animaux = nourriture :
Devenir végétarien ou utilisation de viande dont on sait que l'animal n'a pas souffert (est-ce possible de le savoir actuellement ?)

2)Animaux => Médicaments :
Ne plus utiliser de médicaments, puisque tous sont testés sur des animaux.
Reste un gros problème de conscience : mon enfant a un cancer et le seul moyen de le sauver est d'utiliser des médicaments qui, en l'état actuel de la science (des systèmes de substitution sont testés depuis quelques années, il faudra attendre encore pour une diminution de tests sur animaux, l'arrêt des tests n'est donc pas d'actualité), doivent encore être testés sur des animaux ... quel choix fais-je ?

3)Animaux => choix du travail en conscience
être nourri par les alloc qui viennent des impôts payés par les gars qui tuent les animaux avec tant de violence !!! C'est bizarre non ? De plus, le choix de ne pas travailler est personnel et ce n'est donc pas aux contribuables de payer. Pour être cohérent, il faut refuser toutes les aides puisqu'elles sont de l'argent issu de la souffrance des animaux ou du labeur des travailleurs !


Conclusion :
Il en faut pas oublier que nous sommes des privilégiés chez les privilégiés (nous, on a de l'eau!) et que notre point de vue est biaisé. Donc ne tombons pas dans les extrêmes inverses de ce que présente le doc et créer d'autres problèmes.
N'oublions que nous sommes aussi des animaux (avec instincts de survie, de domination etc...certains étant contraires à la morale judéochrétienne qui berce notre éducation, et qu'il faut les accepter et non vouloir être autre chose), et que nous avons aussi une conscience et que nous ne pouvons tolérer ce qui est présenté dans Earthlings.

Enfin, le plus gros problème actuellement est le renouvellement des énergies, malheureusement pour les animaux dont la souffrance n'est pas la 1e priorité.
On a encore beaucoup de boulot devant nous, mais on y arrivera.

Mimille a dit...

Bonjour p'tit seb, bienvenue à toi et merci pour ton long commentaire !

Je n'ai pas encore tiré de conclusions "à froid" de ce documentaire et de ce qu'il implique. Je lis les tiennes avec intérêt, et puis j'y reviendrai je pense.

Anonyme a dit...

bravo pour ton article il est vrai, juste et sincère et m'y suis retrouvé (larmes etouffé pour ne pas que mon ami l'entende, mais j'ai décidé de lui faire voir lui qui aime tant les barbecues et les steaks) merci de parler de ce film formidable et au plaisir de te relire sur ton blog... pour ma part je vais mettre un lien vers ton article au milieu du mien sur earthlings... car moi j'ai mis 1 semaine pour arriver à le voir plus que 10 minutes à la suite mais j'ai décidé hier soir de le voir d'une traite en entier et depuis aujourd'hui j'ai décidé de devenir vegan et à vrai dire si j'avais tres faim et que je n'avais qu'un steak je le vomirais!
merci à Shaun Monson pour ce film qui enfin montre ce que les sociétés agroalimentaires, les eleveurs, les testeurs cachent au monde entier pour une simple et unique raison : le billet de banque et parce qu'ils savent que si nous avions nous serions tous vegan!

Anonyme a dit...

j'ai revu cette video : " l'odyssée de l'espèce" afin d'en etre sure avant de poster ce comm... et bien aux origines des temps de l'humanité nous etions vegetariens puis penurie de nourriture vegetale et pour une question de vie ou de mort nous avons commencé a imiter les animaux qui mangeaient de la viande morte faisandé puis à chasser et a manger la viande cru puis à la cuire ... revenons a notre etat originel...revenons à la pureté... il ya des centaines de sites vegan aujourd'hui avec des conseils, des recettes, le tableau des aliments et nutriments ( vitamines, sels minéraux) j'en ai une partie sur mon blog.
Une amie à moi m'a fait découvrir le bio suite à un cholestérol morbide et des palpitations cardiaques alarmantes... ses deux problèmes ne me donnait plus que 2 ans à vivre celon les toubibs alors que j'ai 34 ans...de plus cette alimentation animale m'a fait d'autres problèmes de santés liés au surpoid: dérèglement hormonal, quistes sur les ovaires, stérilité etc... la raison de ma mort subite et de mes problèmes de santé cancerigènes: tous les toubibs me l'ont dit = la viande et les sous produits animaux comme les bonbons ou les laitages!
70 000 professionnels de nutrition et de santé recommandent l'alimentation végétarienne. L'Association Américaine de Diététique (ADA) est la plus importante association de professionnels de nutrition et de santé en Amérique, puisqu'elle regroupe 70 000 praticiens ont des avis officiels solidement étayés qui font autorité.
Quant à moi je mangeais encore du poisson et du jambon parfois mais aujourd'hui celà m'est impossible suite à Earthlings. J'ai pris conscience que j'étais ce que je mangeais et qu'aussi pour ma survie je ne devais plus etre "canibale" . devenir vegan c'est possible mais il ne faut pas le faire brutalement et réadapter son corps progressivement a sa vraie nature,sa nature originelle.
Qaund au médicaments et bien apres avoir constaté tous les effets secondaires et les accoutumances et d'avoir vu que mon corps demandait tjrs de plus hautes doses pour reagir je suis passé à l'homéopathie (qu'en pensez-vous, quelqu'un en sait-il plus sur cette medication alternative)?
Aujourd'hui je ne suis plus triste sans savoir pourquoi, je ne suis plus molle, parfois deprimé, sans forces, sans tonus et je n'ai plus faim tout le temps, je n'ai plus mauvais caractère sans savoir pourquoi! le sucre appèle le sucre, la viande appèle la viande comme un drogué il m'en fallait toujours plus et comme un drogué j'ai compris que ce qui me permettais de tenir sur le moment présent est aussi ce qui risquait de me tuer a tout moment!
j'ai lu un article sur un magasine à la pharmacie et je vais le mettre sur mon blog car il est tres pertinent sur notre façon de vivre, s'alimenter et se soigner.
a bientot ici

Anonyme a dit...

encore moi emma hihihi ...

voici un site de recettes Végé a titre d'exemple ;o) :

http://avea.net/cvg/index.htm

ou encore celui ci ( le plus connu sans doute):
http://www.vegetarisme.fr/Recettes/index.php

et aussi la partie vege de mon blog : http://blog.ifrance.com/paule-emmaaline/infos%20v%E9g%E9tariens%20et%20v%E9g%E9taliens

Anonyme a dit...

Droits de l’animal et devoirs de l’Homme

La compassion à la Brigitte Bardot a du bon mais n’est absolument pas à l’échelle des problèmes posés par l’évolution de nos sociétés.
Se préoccuper de la souffrance d’un bœuf tué suivant les rites juifs ou musulmans est compréhensible mais revient à vanter les mérites des abattoirs modernes. C’est oublier que les bêtes arrivent dans un univers qui sent la mort. Cette odeur putride se répand au loin et les bêtes, pas si bêtes, souffrent à l’avance de la fin qui leur est réservée.


Triste fin pour une triste vie où l’animal est traité en objet, où des veaux sont « en batterie », c’est à dire en cage et où, jusqu’à 23 poulets peuvent être entassés dans un seul mètre carré.
Un documentaire autrichien (« Notre pain quotidien » de Nikolaus Gerhalter) mérite d’être vu. Il montre ce qu’est aujourd’hui une ferme industrielle. Les atrocités commises dans l’élevage au nom de l’économie font douter de la conscience de l’Homme.

L’indignation ne suffit pas car le changement de modèle prendra nécessairement beaucoup de temps. Elle est cependant nécessaire. Le but est que nos enfants jugent nos comportements actuels envers les animaux aussi scandaleux et aussi aberrants que nous jugeons nous-mêmes l’esclavage. Si nous échouons et que nous laissons la roue de l’Histoire tourner dans l’autre sens, nos enfants seront pires que nous et, les progrès de la génétique aidant, peut-être jugeront-ils bon de créer des hybrides de singes et d’hommes pour les travaux pénibles. Après tout ce serait commode !

Ce n’est pas une plaisanterie. Si nous manquons de respect pour la vie en général, nous ne serons pas capables de nous arrêter sur une voie qui est, à proprement parler, diabolique.

Mimille a dit...

Merci Marc pour ton avis.

Ce n'est pas comme si j'ignorais ce que tu dis, mais c'est toujours une bonne chose de se l'entendre dire (voire, de le voir faire, c'est encore mieux).

Anonyme a dit...

Ce reportage m'amène personnellement à plusieurs conclusions, issues du visionnage et de "l'après-visionnage" (en parler aux amis, etc...)

1) l'être humain n'est pas fait pour manger de la viande midi et soir... une évidence, certes...
2) à 9 milliards en 2050, la phrase du dessus prendra encore plus de sens
3 ) les deux premières conclusions ammènent à ce qu'on voit dans le film... quand il faut nourrir autant de bouche avec autant de viande ; productivité, industrialisation, oubli de toutes valeurs, de tout respect pour soi-même et pour les animaux...
4) la surpopulation, comme dans tous les domaines liés de près ou de loin à l'environnement, ou même à l'économie, aux relations humaines etc.. est la seule vrai question et le seul vrai problème à mettre sur la table (pas de mauvais jeu de mots avec la table... !)
5) même si c'est un peu gratuit de dire ça, certains hommes, sous-cultivés, dénués de toute capacité de réflexion, de toute dignité, ou de toute compassion, sont vraiment des barbares. Un mec qui fait des trucs pareils à longueur de journée...
6) Merci à cette jolie logique judéo-chrétienne (y'a pas quelle, mais elle a bien aidé !) de nous avoir refourgué dans l'inconscient collectif que l'homme est au dessus de l'animal (voire n'en est pas un), que tout ce qui bouge sur terre a été gentiment mis là pour être bouffé, que ces bêtes n'ont pas de conscience (d'"âme"), donc ne vont pas au paradis, blablablablablabla....

Pour les conclusions post-visionnage
1) j'ai enfin plus aucun doute sur mon choix d'être végétarien !
2) tellement de gens s'en foutent
3) tellement de gens s'en foutent
4) tellement de gens s'en foutent
5) tellement d'autres se cachent la vérité, ou n'ont pas envie de savoir (oh mais en France quand même, cest pas pareil, et pis faut bien manger de la viande (voir point 1 un peu plus haut selon moi), pis il comprennent pas, ou ils ont pas le temps de comprendre, et pis je crois que sinon je préfère pas savoir).
6) ce problème ne sera jamais (non, vraiment) réglé, mon choix de nutrition n'est que militantiste et je n'ai aucun espoir d'amélioration... vu le nombre qu'on est, et l'état de l'économie dans le monde (et quand tout ceux qui peuvent pas encore manger de la viande tous les jours en mangeront ??? 1 millions de bêtes tuées par heure ????)

Bref voilà un peu en vrac mon ressenti. Voilà 5 jours que les images de "Earthling" ont du mal à quitter ma tête...

malie a dit...

itch > "Voilà 5 jours que les images de "Earthling" ont du mal à quitter ma tête..."
--> Moi ça fait un an et demi et j'ai toujours les mêmes images en tête ;-) Et je me dis que c'est bien, de le garder à l'esprit.