vendredi 16 mars 2007

Echec cuisant

J'ai beau être dégoûtée, je n'arrive pas pour l'instant à éviter les supermarchés. Tout y passe en ce moment, c'est la débandade absolue : chips, pizzas toutes faites, légumes pas bios (mais bon, de saison tout de même, pas faut pousser), huile pas bio non plus, biscuits pour le train... la cata totale.


Y'a des périodes comme ça où on s'en sort pas. Surtout quand on n'a ni énergie, ni temps, ni argent.


5 Commentaires :

Anonyme a dit...

Ne surtout pas perdre la motivation... Et puis il y a des jours comme ca ou l' energie morale et physique est au plus bas et ou la facilite nous souris... Le truc c' est l'organisation (ha ha et c' est bergere qui parle) Moi j' ai contourne le probleme... Pour fruit et legume c' est livraison a domicile, bio, frais, de saison et mature... je te jure que ca change la vie)... Ensuite faire durant le mois a venir noter ce que ta famille consomme... Ainsi le mois d' apres tu sais exactement ce que tu dois acheter en denrees non perissables... 1 grande surface en 1 mois et basta... Pour le reste viande, poisson, laitage, bio ou petit commercant 1 fois par semaine)... Avoit quelques surgeles pizza dans le congel pour les coups durs et voila...
Bon c' est ce que je vais essayer de mettre en pratique lorsque je vais recommencer le boulot et que je vais etre seule a gerer choupinou... Je te dirais si ca marche vraiment ;-)
Surtout tu n' as pas a culpabiliser
Baci

Anonyme a dit...

Oh je connais bien ces moments où tout par en live...j'en était pas loin cette semaine. Le principal est d'en être conscient, et de se donner le temps. Pour ma part, je pense que ce sont des périodes normales pour les reflexions dans lesquelles on s'engage...on ne peux pas tout changer du jour au lendemain. Cela peut être frustrant, mais il faut prendre son temps, lever la tête et aller de l'avant.
Ton post est très révélateur: tu as peut être glissé, mais tu en es consciente, et tu voudrais faire mieux...un pas après l'autre, le principal est d'avoir trouvé le bon chemin.

Mimille a dit...

Merci les filles pour votre soutien :-)

Sur l'organisation, c'est vrai qu'on pêche à mort. En ce moment on est tellement à l'ouest que même nos courses de la semaine ne suffisent pas... parce qu'on oublie toujours des trucs. Et puis on grignote comme des fous, c'est parfaitement n'importe quoi.

Ici il y a une AMAP, mais on ne veut pas y adhérer parce qu'on connait assez bien les fermiers pour avoir eu qqs expériences avec eux et on ne ne leur fait confiance. On le trouve pas vraiment "bio" dans leur démarche. Et puis le problème des AMAP c'est qu'on produit au moins une partie de nos légumes, nous, alors donc on en a vite trop... c'est pas vraiment étudié pour les gens comme nous en fait.

La livraison à domicile j'ai vu que ça se faisait et que c'était pas plus cher mais par contre plus flexible (on peut convenir de la quantité qu'on veut, ajouter du fromage, de la viande...), mais faut être en ville ou à proximité, moi je suis en pleine campagne.

Et puis, ni temps ni moyen d'aller au marché du village, qui de toute façon est complètement riquiqui : deux maraichers (ni bios, ni locaux) un point c'est tout.

Même des petits commerçants y'en n'a pas des masses par ici. Pour les bios c'est pareil : avant on avait la coop de cerise à proximité, mais depuis qu'on a décidé de stopper l'aventure (on a dissout l'asso) les seuls trucs du coin c'est soit à 10km un véritable "supermarché bio" qui coûte une fortune et où ils vendent même des graines germées en baquettes (!!), soit à 25 km une épicerie tenue par un petit jeune, sympa et nettement moins "supermarché" mais franchement pas la porte à côté (et avec des horaires pas pratiques du tout).

Je dis tout ça, pas pour me trouver des excuses: y'a toujours des moyens, mais parce que quand on a suivi de mauvaises habitudes pendant des dizaines d'années et qu'on a déjà à peine le temps de ranger la maison une fois par mois tellement on bosse... ben, on a très vite fait de retomber dans ces fichues habitudes.

Ajoutons à cela le fait que l'on s'est un peu désinvestis de tout ça parce qu'on ne sait pas où on sera dans quelques mois... entre le grand inconnu et le stress que ça engendre, ça ne donne pas trop envie de se bouger pour mettre une routine en place.

Mais c'est vrai, je perçois ça comme une mauvaise passe et non comme un retour définitif aux supers. J'espère juste que bientôt on sera un tout petit peu moins chargés afin de pouvoir s'y remettre l'esprit plus léger...

Anonyme a dit...

Mirza ton témoignage me ramène à un autre genre d'échec cuisant,sans doute un pb de décalage, trop en avance ? trop en retard ? j'avais pensé, étant passée moi aussi par les mêmes phases que vous mais des années plus tôt, proposer une solution qui m'avait cruellement manquée à mon époque sevrage de supermarchés, une coopérative d'achats... le pb c'est que ça ne convenait pas non plus ( Mirza la coop à cerise n'était pas une association ;-), ça aurait été bcp plus simple et moins cher à dissoudre hélas pour moi)car ça demandait quand même un peu d'organisation aussi et surtout de constance de la part des membres qui de surcroît n'avaient guère fait de démarche anti-supermarché au contraire, bref c'était le méga décalage quoi...
moralité, pour consommer bio, soit c'est du tout prêt ; supermarché bio, amap etc. soit une démarche qui va rester individualiste : une fois qu'on est bien clair dans ses choix, faire soi-même un max de produits bien sûr, s'organiser soi-même ou à la rigueur à 2 ( c'est ce que je fais ) pour faire des achats de base groupés, mais ça suppose une sacrée organisation ( au début car maintenant c'est tout naturel )et des capacités de stockage aussi...
moi non plus les amap de ton coin ne me tentent pas (on se comprend), mais maintenant il y a je crois possibilité de leur acheter à la ferme sans adhérer... étant du côté d'Aubagne j'ai plus de possibilités c'est sûr.

Mimille a dit...

Merci cerise pour ton commentaire éclairé :-)

Pour la ferme c'est vrai, on peut leur acheter des produits sans être dans l'AMAP, c'est comme ça depuis le début et c'est même comme ça qu'on avait fait connaissance avec eux. Mais vraiment, chez eux ce n'est pas tant le côté panier qui m'embête le plus, c'est surtout que... enfin, tu vois bien ce que je veux dire. Pour moi il ne suffit pas d'éviter les pesticides pour être dans une démarche bio, et eux en sont loin à mon sens (côté relations humaines notamment, mais pas seulement).

Je crois que oui, justement, ici et maintenant la solution consiste à s'organiser sérieusement... et c'est justement ce qu'on n'arrive pas à faire, mais alors pas du tout. C'est vraiment une question de temps : temps pour aller acheter les produits, mais aussi temps de trouver où acheter quoi, et temps de décider comment on répartit les voyages dans la semaine / le mois. Déjà qu'avant on avait un mal fou (tu as bien dû t'en rendre compte ;-), alors cette année c'est encore pire. Heureusement, avec un peu de chance, l'année prochaine on aura un peu de temps en plus, et beaucoup de stress en moins. Ça aidera, je n'en doute pas.