Je ne sais pas pourquoi ça s'appelle le fort ici, il n'y a pas de fort du tout. La seule chose qui s'en approche à peu près ce sont les restes de l'oppidum celto-ligure du pain de munition, en haut de la colline. Mais on n'a même pas été jusque là : on avait simplement envie de prendre l'air, et puis on a flâné ne me marchant que quelques mètres, à regarder à nos pieds, puisque c'est si facile de s'émerveiller de la diversité de la flore dans cette forêt.
Bref, voici une courte balade herboristique autour d'un point dont la profondeur nous échappe encore...
...mais commençons par une vue générale de la forêt. Une majorité des chênes blancs, avec pas mal d'alisiers torminaux et des érables de montpellier (je reviendrai sur ceux-là quand ils auront leurs feuilles...). Il y a aussi des filaires qui ne perdent pas leurs feuilles en hiver.
Dès qu'on entre dans le bois, la première chose que l'on voit c'est que le sol est complètement saturé de violettes.
Ici aussi, les filaires commencent à se réveiller de leur sommeil. Mais contrairement à la maison, ici ce ne sont pas des filaires à feuilles longues, mais des filaires à feuilles rondes.
Ça c'est une plante dont je ne connais pas le nom, mais que l'on voit un peu partout ramper sur le sol.
Les ruines d'un ancien cabanon de charbonnier.
Dans cette forêt il faut faire attention où l'on met les pieds : le sol est très irrégulier, et l'eau a creusé des trous un peu partout. Il y a les petits trous, au pied des arbres...
...et puis les grands trous, entre les roches.
C'était précisément ce trou-là que l'on cherchait : on l'avait repéré lors d'un commando ramassage de bois cet hiver, et on voulait retourner voir s'il était aussi profond qu'il en avait l'air. Mon mari est un peu descendu dedans... et apparemment oui, il est plutôt du genre profond.
On ne sait pas grand-chose de ces trous, comment ils se sont formés, pourquoi il y en autant dans cette forêt, mais il suffit de s'éloigner légèrement des sentiers balisés et on en trouve partout. Il paraît que c'est une rivière souterraine qui les a creusés, mais on ne toruve rien dans l'histoire du village qui parle de cette rivière. A moins qu'il ne s'agisse de la tune, auquel cas elle est désormais asséchée (une longue histoire et qui finit tristement, par la disparition d'un gouffre de 1200 m de profondeur classé par les spéléologues). Certains ont été comblés de pierres par les bergers, mais ceux dont l'entrée est relativement étroite sont toujours là. Malheureusement, apparemment les pourriérois se foutent de leur forêt (qui pourtant est une merveille, vraiment je ne les comprends pas), et aussi de son histoire. Tout ce que j'en sais, c'est qu'à l'époque où l'armée démocratique du Var s'élevait contre Napoléon, beaucoup des résistants se cachaient dans cette forêt, et logeaient dans ses nombreuses grottes.
Des touffes d'asphodèles poussent dans tous les coins. Vivement qu'elles fleurissent.
Des racines d'asphodèles. Il paraît que les bulbes se mangent. Ils dégagent une odeur assez puissante, et sont jaunes à l'intérieur.
Pour finir, une petite astragale en fleur. Je ne sais pas quelle sorte exactement, on en a plusieurs ici (dont celles de Montpellier, mais ce n'est pas ça puisque ces dernières ont des fleurs roses).
3 Commentaires :
un bien joli fort et en plus ... de quoi herboriser, le pied !
les asphodèles sont déjà en fleur dans certains coins comme à Giens la semaine dernière lors de notre rando
Oui j'ai vu ça sur ton blog ! On a un peu de retard ici :-) (mais la nuit ça givre encore un peu de temps en temps par endroits)
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