jeudi 10 mai 2007

Penser ce qu'on sent

Je viens de lire le nouveau marché de Jean Sur. Il est long. Mais il fait résonner tellement de choses. Je colle quelques extraits ici, qui m'ont particulièrement remuée à la première lecture. Parce que ça me touche dans ma vie, en général, actuellement. Parce que ça m'interpelle sur moi-même et sur le monde autour de moi. Parce que ça me donne envie de déceler et d'éradiquer tous ces vaccins qui courent en moi et que l'on m'a, à moi aussi évidemment, injectée depuis ma plus tendre enfance. Parce qu'on n'en est jamais complètement sorti. Parce que c'est un moment où je courbe l'échine et que je n'ose plus regarder quelle direction j'ai prise par rapport à mon chemin, et que c'est le pire moment qui est le meilleur pour se prendre un choc humain, social, émotionnel, personnel, vital.


Plus besoin de prison, de murailles, de surveillants. Même plus besoin d’entreprise. Le télétravail a réduit les frais et limité les échanges. Avant qu’il ne soit complètement mis en place, ils avaient trouvé un truc décisif : l’individualisation des objectifs. Une merveille, cette horreur. Le gars s’enfermait tout seul. Il était à lui-même sa prison et son surveillant. Il coexistait avec ce qui le menaçait. Mieux : il l’inventait. Victime et bourreau. Le bracelet électronique cérébral. Il plaçait lui-même la barre au-dessus de la hauteur qu’il savait pouvoir sauter ; de cette façon, il devenait son propre sur-moi de poche. « Tu n’as qu’à t’en prendre à toi-même », lui disait-on quand il jouait avec les allumettes. C’était fait. Il s’en prenait à lui-même. Il était bouclé dans son âme, et il le savait. Il traînait ce secret dans les réunions électorales, au lit, à l’église, au tiercé. Trapus, les mecs qui avaient inventé ça. De sacrés fumiers ! Notez, la clef du système restait dans la poche du prisonnier : un « je t’emmerde » bien placé et tout pétait. Mais c’était ne plus bouffer : mauvais pour la santé. C’était surtout le grand air, le grand froid, la grande peur, la liberté non aménagée. Brrr ! Mieux valait prendre la pose. Ils la prenaient tous. Par exemple, ils se racontaient, via la trouille moralisée, qu’ils faisaient le bonheur de leurs enfants. Ou, via la trouille domestiquée, qu’ils allaient devenir les rois du monde. Ou, via la trouille marxisée, que tout cela était une partie de qui perd gagne. Ou, via la trouille démocratisée, que les prochaines élections remettraient les choses d’équerre. Ou, via la trouille sanctifiée, qu’en s’écrasant devant leurs managers, ils travaillaient à la rédemption. Ou, via la trouille esthétisée, qu’ils regardaient ça de si haut qu’ils s’en foutaient, s’en foutaient, s’en foutaient.

Il y a deux versions, au moins, de ce que j'ai vécu la semaine dernière, parmi celles que je peux ressentir. La première est que j'ai fait de mon mieux avec ce que j'avais, que j'avais objectivement, je pense, le meilleur dossier de tous les candidats ; que j'étais fatiguée ce jour-là et que ce n'est certainement pas sur 10 mn de présentation prises presque au hasard, au vol, à la demande expresse, "Soyez efficace ici s'il vous plaît, c'est maintenant ou jamais", tel jour entre telle heure et telle heure dix, que l'on peut faire la connaissance de quelqu'un ; que l'on n'est pas égal tout le temps ; que j'y allais à reculons de toute façon, prise entre mon orgueil qui me réclamait d'être la meilleure et ma volonté qui luttait contre cet avenir possible-là ; que tout ça ne dépend finalement pas de moi et que je savais cela dès l'instant où j'ai appris comment cela se passait ; que ce qui se passe là ne dépend qu'en tout dernier lieu des qualités des personnes en jeu, mais des qualités politiques de celles qui ont usé leurs guêtres sur l'échiquier depuis des lustres déjà ; et même que finalement, par comparaison avec la moyenne de mes pairs, je m'en sors plutôt très bien.


La seconde est que j'aurais pu être meilleure ; que je n'étais pas assez concentrée et que je le savais dès l'instant où je suis entrée dans la salle et que j'ai dû fermer les yeux une seconde et inspirer profondément, c'était mon aveu d'échec avant même d'avoir commencé ; qu'il est toujours possible d'influer sur les décisions, que les plus ou moins indécis sont tout de même nombreux dans un cas tel que celui-là puisque les "pairs" ne le sont que de très loin pour l'extrême majorité ; que je ne débarquais pas dans une arène me huant, que j'avais des soutiens ; que j'ai probablement, donc, déçu toute une partie influente de mes soutiens et que mon monde étant tout petit, cela se ressentira très vite partout ; que je n'ai pas été une gagnante, une battante, une victorieuse ; que toute une partie de ma carrière se gravait dans le marbre à cet instant-là et que je n'ai pas su jouer mon va-tout, que j'ai été en-dessous de mes capacités, que je me suis sabordée toute seule.


Alors oui, même au-delà du télétravail, je constate, dans mon cas tout au moins et celui de mes proches aussi, que l'on est devenus nos propres prisons, nos propres murailles, nos propres surveillants. Que l'on s'est enfermés tous seuls là-dedans, et que le moindre sursaut de travers, la moindre dérogation à la règle, même pas un "je t'emmerde" non, juste un "revenez plus tard", n'en est que plus douloureuse parce que la sentence est avant tout infligée par soi-même. La peine. La charge que l'on va chercher et que l'on porte volontairement. Tenus, nous, par la terreur d'avoir passé le point de non-retour : la question n'est même plus de savoir que faire d'autre avec les titres que l'on a, mais qu'espérer d'autre ? Devenir résigné alors qu'on n'a même pas 30 ans, quelle destinée, c'est parfaitement pathétique. Alors que l'on se targue d'être les meilleurs, et les "vrais" meilleurs, ceux qui n'attendent ni fortune ni célébrité de leurs qualités, juste le droit de le faire, toute chose étant tranquille par ailleurs. Voilà une jolie prison dans laquelle j'ai sauté à pieds joints, préparant sciemment mon coup depuis des années, avec force plaisir, portée par un enthousiasme qui m'a fait déplacer des montagnes ("Pourquoi déplacer des montagnes alors qu’on peut les contourner sans effort " disait Boris Vian), prison dans laquelle j'ai eu beau peindre les murs en rose et planter des jolies fleurs partout, elle n'en reste pas moins ma propre petite geôle personnelle. Que j'entretiens en ce moment même.


Tout cela pourrait néanmoins fonctionner si nous étions des soldats de plomb ou des anges, si notre existence ne se déployait pas dans la durée, si elle n’était pas constamment soumise à des choix existentiels, si nous disposions de la sécurité des fantômes ou de celle des menhirs, si nous pouvions nous couler dans un moule définitivement rassurant, de pierre ou de chair, n’importe, ou d’esprit, ou de chiffres. Mais voilà ! Jusqu’à ce qu’un laboratoire dûment agréé ait recyclé la personne humaine, il faudra l’accepter incertaine et ambiguë, menacée par le hasard, dévorée de contradictions, fondamentalement troublée et troublante. Et on ne l’empêchera pas, vivant dans le temps, de vivre par conséquent dans les problèmes, c’est-à-dire dans les choix, c’est-à-dire dans les décisions.

Que se passe-t-il donc pour l’homme de la modernité managée lorsque les circonstances, ou sa propre réflexion, ou les deux ensemble, le placent non pas devant un de ces choix subalternes (et illusoires) qu’on fait entre des conserves de poisson, des produits culturels en promotion, des partis politiques surgelés ou des idéologies périmées, mais devant un carrefour où il sent qu’il va engager son existence et témoigner de soi-même ? Que se passe-t-il quand il devine qu’il va se choisir avec ce qu’il va choisir ? Peu m’importe ce qu’il décidera : c’est son affaire. Par contre, il m’importe au premier chef de comprendre ce qui va guider son choix, le fonder, l’assurer, c’est-à-dire, quelles que soient nos différences, nos singularités, nos oppositions, de savoir de quoi nous pouvons parler ensemble, sur quoi nous pouvons nous appuyer ensemble, sur quel terrain nous pouvons nous retrouver et constater que nous ne sommes pas seuls.

(...) Il n’y a plus, entre le monde et nous, cet espace de négociation profonde où, tout à la fois, s’individualisent et se solidarisent les destinées. Les choix que nous tentons de faire, revenant sur nous comme des boomerangs, soulignent notre solitude. Incapables de fonder ces choix en nous-mêmes, puisque nous ne sommes plus garantis par aucune correspondance avec le monde, nous cherchons fébrilement à les amarrer à ceux des autres ou, ce qui revient au même, à les en distinguer. Dès lors, deux possibilités. Ou bien nous choisissons comme le plus grand nombre, au nom de je ne sais quelle sagesse collective ou ancestrale supposée. Alors nous étouffons, nous souffrons de notre authenticité méprisée. C’est l’angoisse de mélange. Ou bien nous choisissons contre ce plus grand nombre. Alors la solitude nous étreint, alors le regard critique d’autrui nous devient insupportable. Nous projetons sur lui, comme un reproche, le désir terrible que nous avons de sa présence. C’est l’angoisse de séparation. Tant que notre liberté n’a pas retrouvé la relation au monde forte et secrète sans laquelle elle s’assèche, tant qu’elle n’a pas affirmé cette humble mais réelle transcendance sur les choses et les situations qui lui fait retrouver le pays des autres, nous sommes lugubrement renvoyés de l’angoisse de séparation à l’angoisse de mélange et de l’angoisse de mélange à l’angoisse de séparation.

Je trouve ça juste et honnête. Alors donc je ne serais pas la seule à ressentir ça ?


L’humanité devant le monde qu’elle s’est donné, c’est eux. Ici est comme ailleurs. Tout ce qui est ailleurs est ici. Ce bureau, cet atelier, c’est le centre du monde. Au sens où ils en parlent tous, et Ghosn et Couvreur, ce n’est rien, strictement rien, ça ne mérite pas un regard. Ces gens n’osent pas voir, ces gens n’osent pas rester avec ce qu’ils voient. Il est plus facile d’encombrer les autres de son délire, et même de sa bienveillance et de son humanisme, que de se planter tranquillement devant le monde, de le laisser se décanter en soi, d’être le boa qui le digère et, avec lui, toutes les contradictions qu’on sent en soi, et l’envie de se tirer, et le fait qu’on reste. Plus facile de bavarder que d’accepter de sentir ce qu’on sent, de tout manger du monde tel qu’il est pour le digérer et l’évacuer. En étranglant en soi, au passage, l’idée qu’il est irresponsable, ou orgueilleux, ou égoïste, de penser de cette manière-là et d’aborder le travail sans les préservatifs mentaux aimablement distribués par l’entreprise.

C'est étrange. Je connais une personne qui a fait ça, suivi son propre chemin après avoir vu, observé, digéré, décidé. Une personne que j'estime au plus haut point, même si elle ne s'en doute probablement pas, et le souhaite encore moins. Mais ce que je peux en constater c'est que ces gens-là, ces légers, ils ne disent pas, n'expliquent pas comment ils vivent, alors. Comment ils font, finalement, pour se nourir eux-mêmes et nourir leur famille ? Ils y arrivent, la preuve, et ne s'étendent pas sur ce sujet parce qu'il fait partie de leur propre vie personnelle, ce que je peux comprendre parfaitement. Pour rester cachés aussi, protégés, sans doute. Mais finalement, comment font-ils ? C'est paralysant de ne pas savoir, même pas un peu, même quand ils sont si proches. Et puis des fois on a l'impression qu'ils sont malheureux, qu'ils souffrent, qu'ils ont des tas de problèmes, de difficultés que l'on s'épargne quand on fait un choix différent. En fait je crois que non, même si on peut en avoir l'image au travers du kaléidoscope que l'on a docilement avalé. Satané cercle.


Et puis je crois aussi, finalement, qu'il n'y a pas de "eux" et de "nous", qu'il n'y a même pas un continuum, mais un espace, un espace-temps même.


Il va peut-être falloir regarder les choses d’un peu plus près. À cause de ces suicides, bien sûr. À cause des maladies nerveuses et psychosomatiques de toutes sortes dont les médecins du travail s’épuisent vainement à faire la liste. À cause des nuits sans sommeil, des nerfs à vif, de l’angoisse du lendemain. À cause de la paralysie de l’expression, du double langage obligé, des relations de travail pourries. À cause du pessimisme horrible dont toute l’existence est barbouillée. À cause des enfants qui, dans ce climat, apprennent à ne pas vivre ou à tricher. Tout cela, c’est l’urgent, l’immédiat, l’évident. Mais il y a autre chose. Voilà des décennies que les managers proclament que l’entreprise est le nœud de notre vie collective, que les travailleurs y font une expérience centrale. Soit. Mais constater que ce centre, ce nœud, est pourri, n’est-ce pas là une donnée capitale quand nous réfléchissons à notre avenir ? À celui de l’Europe ? À celui de ce que nous appelons l’Occident ? Et que la logique pourrie de ce centre, de ce nœud, tende à s’imposer partout comme le principe même du développement, cela ne comporte-t-il pas de sérieuses conséquences pour le monde ? La première question à régler ne serait-elle pas celle-là ?

(...) Allons à ces choses. Apparemment, rien d’insurmontable. La « ressource humaine » n’est pas si exigeante. Elle souhaite seulement qu’on cesse de l’abrutir. Elle ne veut pas la peau des entreprises. Elle ne veut pas mener une croisade contre la technique. Elle ne nie pas la nécessité d’un minimum d’organisation. Elle ne refuse pas de comprendre la dimension économique. Elle n’ignore pas que le travail n’est pas toujours un chemin de roses. Elle n’en fait pas un idéal, mais elle ne voit pas comment elle pourrait lui échapper. Et elle ne cherche plus guère le mot révolution que dans le vocabulaire des astronomes. Tout pourrait donc s’arranger raisonnablement. On prendrait le temps de mettre au point un système nouveau, made in France ou made in Europe ou made in Méditerranée, qui concilierait au mieux l’équilibre des travailleurs, l’innovation technique, les exigences économiques, et sur lequel tout le monde pourrait, en gros, s’entendre. On pourrait même prévoir de le réviser de temps en temps, tous les dix ans par exemple. Le bénéfice serait évident pour les travailleurs comme pour les entreprises.

Ça semble tellement évident ! (dit-elle, alors qu'elle commence à peine à le digérer.)


Ce n’est pas de trop de travail, ce n’est même pas de trop de management qu’on meurt à Guyancourt ou ailleurs. On meurt de pas assez d’aveux à soi-même, on meurt de pas assez de simplicité avec les autres. On meurt de ne pas accepter de reconnaître en quelle complicité l’on s’est mis avec ce qui tue. On meurt de ne pas oser se raconter sa longue histoire. On meurt de ne pas oser se dire que, si plate et triste qu’on la trouve, un poète y trouverait à chanter ; le management, lui, si cher qu’il paye, n’inspirera jamais que des quatrains de merde. On meurt de ne pas oser se dire qu’il est souvent dangereux d’essayer de s’évader, mais qu’il est toujours mortel de ne pas essayer.

Quand je lis cela et que je me laisse aller à des associations d'idées je pense à des tas de choses. Des choses que par pudeur, par honte a priori, par manque d'honnêteté je ne peux écrire, pas ici, et surtout pas maintenant. Alors c'est vraiment con tout ça parce que je m'écarte complètement du "Penser ce qu'on sent, dire ce qu'on pense, faire ce qu'on dit" qui m'est si cher, mais je ne sais pas, je ne sais plus, pour digérer correctement il faut commencer par se refaire une santé, et c'est par cela que je veux commencer. C'est risqué, c'est dangereux, ça m'est aussi nécessaire puisque ni la voie de la sagesse académique ni celle de l'envie secrète ne me rendent heureuse. Et je ne remets pas à plus tard, j'y suis déjà en plein si je veux ouvrir les yeux, depuis longtemps, depuis toujours.


Et puis si je ne vis pas ma vie, qui la vivra, hein ?


7 Commentaires :

Anonyme a dit...

votre texte mériterait une mise en scéne : monologue & voix off (la même tonalité de voix puisque le contenu est "adopté". Sur un simple magneto-cassette, côté outre tombe.
C'est très prenant

Mimille a dit...

Hé bien, je ne pensais pas faire cet effet-là ! ;-)
Oui, ça serait une bonne idée, dans le temps je le faisais, d'enregistrer des choses de ce genre sur un magnétophone. Mais je n'en ai plus, et ça devrait moins bien le faire avec les produits d'aujourd'hui, plus nets, plus lisses, plus uniformes.

Au fait, bienvenue ici JM et merci de tes commentaires. :-)

Anonyme a dit...

Bonjour Mirza. Boum, je prends un coup sur la tête. Mais non, tout cela je le ressens trop bien. Souffrances au travail comme disait l'autre. Et ce drôle de métier où l'on travaille chez soi, se mettant effectivement tant de barres à sauter, et si bien enfermée.
Je vais venir te relire tranquillement. Merci de mettre des mots sur ce que nous vivons et qui fait mal. Cela aide à la distance.

Mimille a dit...

Merci beaucoup à toi meerkat d'ajouter tes mots aux miens, et à ceux de Jean Sur.

Anonyme a dit...

C'est tellement vrai tout cela...
oui mais...
faire un choix ou des choix c'est toujours renier une partie de soi-meme qui ne trouvera peut �tre plus jamais son compte, c'est inevitablement tronquer quelque chose de soi qui est en soi; mais je pense � cette plante � laquelle je viens de couper les bouts de branches qui poussaient trop longues et qui grace � mon secateur vont produire ensuite plusieurs autres branches mieux r�parties qui donneront , elles, des boutons et des fleurs ( hibiscus). les choix que l'on fait sont inevitablement des s�cateurs... mais c'est vrai aussi qu'on est oblig�s parfois � faire des choix qui nous propulsent l� ou on ne voulait pas aller obligatoirement mais finalement, ce n'est pas si mal que cela, et surtout cela nous pemet de developper en soi d'infinies potentialit�s qu'on ignorait peut �tre auparavant ou qu'on avait laiss�es en jach�re; Le temps est un ma�tre... et on n'est pas maitre du temps; helas!

Mimille a dit...

Je veux bien croire que choisir d'accepter telle ou telle chose que l'on nous impose dans le système actuel puisse révéler une partie de nous-même : je crois que j'en suis la preuve, je n'aurais jamais cru que je pouvais être si endourante dans une telle adversité.

Mais je ne suis pas certaine du tout que ça soit une bonne chose, en tout cas pas pour moi-même. Enfin si, dans la mesure où ça me fait me connaître un peu mieux, quoi que je fasse, mais je préférerais avoir plus d'occasions de découvrir des facettes de moi-même dans des conditions plus normales, plus naturelles, plus volontaires, et ça c'est très dur à faire, notre style de vie n'est pas du tout pensé pour nous permettre ce genre de chose.

Anonyme a dit...

avec le temps, va, tout s'en va ( Leo Ferre).