dimanche 15 juillet 2007

Le tour du jardin, 12

Maintenant que j'ai récupéré mon appareil photo numérique je vais pouvoir à nouveau vous innonder d'images :-) Voici donc un tour du jardin en fin de journée.


Pour commencer, je vois que le filaire à feuilles étroites a fait des fruits. Presque aussi petits que ses fleurs.



Et au pied du filaire je croise un animal sauvage à l'air fort menaçant (vous trouvez pas ?). Je m'en éloigne sur la pointe des pieds, craignant de me faire attaquer par surprise...



Une petite vue sur le paysage en passant, pour le plaisir. Sacré pays de vigne, quand-même.



L'arme du futur crime : ça fait plusieurs jours que l'un des vignerons a commencé à arroser. Hier il a mis son attirail en place au-dessus de la maison. Les tuyaux longent le jardin sous les chênes, bientôt il nous demandera s'il peut traverser au milieu de la pelouse pour arroser de l'autre côté.



En fin de journée, les abeilles laissent place aux bourdons sur les lavandes.



Des cucurbitacées surprise.



A la fin de l'hiver on avait semé moult sortes de courges et potirons, mais très peu ont poussé. En outre, comme on est des gros malins, on n'avait pas noté qui était semé où, et pour arranger les choses on a mélangé les pots à plusieurs reprises pour les déplacer. Résulat : on en a bien quelques-unes qui ont finalement levé leur nez mais on ne sait pas lequelles. Devinez ce que peut-être la photo ci-dessus ? (je note les pronostics, réponse dès qu'on aura un fruit...)


Sur un autre pied (qui n'est pas de la même espèce) on a déjà un petit fruit : il semble que ça soit un patidou.



Le pommier va toujours bien, et ses fruits ont encore grossi et pris quelques couleurs, mais il n'est pas du tout certain que l'on puisse en manger un seul vu qu'ils ont une fâcheuse tendance à se faire attaquer par tout ce qui bouge. Mais alors, ils sont énormes pour une espèce sauvage ! Ou alors c'était un pommier d'élevage, mais vu où on l'a trouvé et dans quel état, c'est étonnant (ou alors c'est bien triste).



Côté tomates, on a 6 pieds qui croulent sous les fruits (deux roma, deux coeur de boeuf et deux on-ne-sait-pas-quoi, c'était censé ête des russes mais ça n'y ressemble pas du tout) ; puis quelques pieds qui commencent à peine à faire des fruits, et entre les deux on a 6 autres pieds que l'on avait achetés au marché de Gardanne sans savoir ce que c'était. Voilà ce que ça donne :



Cette fois-ci, ça serait des russes que ça ne m'étonnerait pas.


Un piment doux qui se gratte la tête.



A ce propos, j'ai une question pour les cultivateurs de poivrons divers et variés (les poivrons, pas les cultivateurs) : on a deux pieds qui croulent sous les fruits. Ils sont relativement gros, pas autant que les énormes choses pleines d'eau qu'on trouve dans les supermachés mais quand-même assez conséquents. Et ils ne font plus de fleurs. Alors je me demande s'il ne faudrait pas cueillir les plus gros fruits, question de laisser grossir les suivants, voire même éventuellement de laisser refleurir la plante. Mais est-ce que ça fonctionne comme ça, ou alors est-ce que quoi qu'il arrive mes plants de refleuriront pas ?


Sortie du potager, sur le rebord, voici un (savant) mélange sauvage constitué d'un énorme plantain et d'une scabieuse fânés, le tout habilement parsemé de quelques escargots. J'adore l'ensemble de formes et de couleurs que ça fait.


17 Commentaires :

jimex2nim a dit...

trop de talents!
& en plus elle dessine.
Qui caftera 1 défaut?

Mimille a dit...

Oui j'en ai au moins un public : je ne fais pas la vaisselle !

Tu vois, y'a un truc avec la saleté... ;-)

jimex2nim a dit...

une répulsion n'est pas un défaut.
Alors un vrai :

Anonyme a dit...

Je ne crois qu'il te fasse fustiger l'agriculteur par ce qu'il va arroser sa vigne...pour tout dire, chez nous, nous avons commencé. Là où l'on est équipé, on est au goutte à goutte, mais sur d'autre vigne, on arrose par aspersion. L'hiver a été particulièrement sec, surtout chez vous. Ton viticulteur va vraisemblablement mettre 50 milimètres d'eau au mètre carré (soit l'équivalent d'un gros orage)et il lui faudra pour cela plusieurs jours pour faire un hectare. Ce que tu nous montres là est un enroulleur, c'est déjà preuve qu'il y a eu un investissement pour optimiser l'irrigation, et faire de l'économie. C'est pas une partie de plaisir d'arroser, en terme de temps, de sueur, de tracas et d'Argent. L'eau a un coût, on ne la met pas pour se faire plaisir. Tu parlais de subvention de la cave pour l'arrosage. Après reflexion je pense qu'il s'agit d'atteindre le quota avec une qualité optimal. En vin de pays on peut faire 90 hecto par hectare. Vu les cours du marché du vin, il te faut faire le quota, sinon tu mets la clé sous la porte. S'il le fait, c'est que cela doit être important pour son revenue, voir la viabilité de sa récolte et de son exploitation.
En viticulture, ton travail d'une année entière se joue à la récolte. Si tu te trompes, si tu fait une erreur, si la récolte n'est pas au rendez-vous, c'est une année entière à avoir travaillé pour rien, et en ayant avancé les frais en plus. C'est aussi une des raisons des vendanges mécaniques.

Je ne crois pas que vous vous rendiez compte... Je trouve que c'est facile de les diaboliser de l'exterieur en les accusant de maux divers et variés (tu as une dents bien assérée contre les viticulteurs de ton voisinage, et beaucoup d'aprioris).

Sinon, très beau jardin.....

Mimille a dit...

Mema > Tout de même, je ne fustige pas ;-) Et puis si je parle des vignerons c'est parce que c'est eux que j'ai sous le nez.

N'empêche, quelques bêtes constats :
- Avant, on n'arrosait pas les vignes.
- Le vin qu'ils produisent est proprement dégueulasse.
- L'aspersion en pleine journée brûle la plante. Et 70% à 80% de l'eau est perdue ded toute façon à cause de la chaleur.
- L'hiver a été assez sec, mais le printemps a été largement pluvieux. Les réserves sont loin d'être vides.
- Quand il pleut, ce n'est pas l'eau qui tombe directement au niveau de la vigne qui est la plus utile, c'est l'eau qui tombe partout et qui remonte le niveau des nappes souterraines. Là, en n'arrosant que la vigne et vu l'état du sol, de toute façon, ça ne pénètre pas. Et les racines sont bien profondes...
- Pour les problèmes de quotas etc., je crois que c'est un problème de fond. Pas qu'une question d'arrosage, loin de là. C'est toute la règlementation de l'élevage et de la récolte de la vigne qui est problématique, à mon sens. C'est à cause de la façon dont c'est réglementé qu'on en arrive à des problèmes comme ça.
- Et écologiquement parlant, je ne crois pas (mais alors pas du tout) qu'arroser les vignes soit innocent. A prélever plein d'eau qqpart pour en rajouter artificiellement ailleurs alors qu'avant on n'en avait pas besoin, ça ne certainement pas arranger les problèmes que l'on a déjà.

Ah oui, je ne comprends pas pourquoi tu dis que l'une des raisons de la vendangeuse mécanique c'est le besoin de rendement : ils ramassent des feuilles et des grains pourris et laissent une bonne partie des grappes en bon état sur les pieds... j'avoue que j'ai du mal à comprendre comment est-ce que ça peut soit arranger le rendement, soit arranger la qualité.

Mais je sais bien qu'il y a des choses que je ne sais pas. Il y a aussi des choses que je sais. Et surtout, je sais que tous les viticulteurs ne font pas les mêmes choses, et même quand c'est le cas ils ne le font pas tous pour les mêmes raisons. C'est comme partout : certains réfléchissent, d'autres pas. Ce n'est pas parce que je conteste la justification d'un certain mode d'arrosage à un moment donné dans un endroit donné, que je conteste tous les modes d'arrosage partout et tout le temps :-)

Merci pour ton commentaire en tout cas. Ça me plaît de pouvoir en discuter avec qqn d'autre que mes voisins, aussi. C'est toujours intéressant.

Anonyme a dit...

Mouais...j'ai relu ton post surt l'irrigation et je sais que tu as devant toi certains phénomènes qui serait interessant d'étudier en profondeur. Enfin bref, je suis d'accord avec toi: " certains réfléchissent, d'autres pas ".
J'ai réagit un peu sur le vif, car en ce moment je suis en pleinne gestion de la ressource, et on a super tendance à vouloir mettre ceux qui réfléchissent et les autres dans le même panier. Du coup, celui qui fait des efforts est pénalisé au même titre que les autres...cela n'encourage pas la réflexion! Et cela me met les nerf à vif!

Sinon, pour la vendange mécanique, ce n'est pas par rapport au rendement, mais à la qualité du raisin et la période de vendange.
En vendange mécanique, quand c'est bien fait, quand c'est bien pensé, c'est ce qui a de mieux. En tout cas chez nous, quand on a 22 hectares à vendanger. Tu rentres en cave chaque cépage, chaque vigne, à maturité optimal. Tu gères la vinification au mieux (rapport en la capacité de stokage dans la cave et le temps de fermentation idéal)
En vendange manuel: 1- faut trouver le personnel. Chez nous, à 80%, ils viennent d'espagne, mais même là, ils se font plus rare. Pourquoi d'espagne? parce que les candidats français ne se bousculent pas. 2- tu ramasses les premiers raisins tout juste mûres, et les derniers beaucoup trop mûres. Niveau qualité pour la vinification, c'est pas le top. DEs vendanges qui s'éternisent sur 1 mois. Mais c'est une contrainte variable en fonction de la taille du vignoble à vendanger 3- Pour le producteur, c'est le revenu de l'année qui se joue là. Les raisins d'une vigne peuvent tourner (pourir) en une journée. Alors faut y aller, mettre les bouchées triples pendant tout le mois. C'est pas toujours évident à faire passer au vendangeurs.
Solution? Embaucher plus...avec quel revenu? Et un vendangeur, faut le loger et le nourrir.
Bref, la machine, c'est plus tranquille, plus rentable, et meilleur qualitativement. Mais elle n'est pas utilisé partout (en coteaux pentus ce n'est pas possible) et surtout il faut qu'elle soit bien utilisée.

"L'hiver a été assez sec, mais le printemps a été largement pluvieux. Les réserves sont loin d'être vides. " -> les pluies de printemps recharges les nappes superficiels qui accompagne les cours d'eau, et la couche superieur du sol. Mais hydrogéologiquement, les pluies de printemps sont inefficaces pour les réserves profondes.

"L'aspersion en pleine journée brûle la plante. Et 70% à 80% de l'eau est perdue ded toute façon à cause de la chaleur. " -> 50% avec 35° à l'ombre.


"C'est à cause de la façon dont c'est réglementé qu'on en arrive à des problèmes comme ça. " -> je crois plutôt que c'est par ce que c'est non reglementé chez les autres que l'on arrive à des problèmes comme cela. En france on a des normes sanitaires et environemental au top, mais on est les seuls! et comme on a les charges qui vont avec...on revient à la reflexion sur le juste prix.

Mais parce que c'est trop réglementé, on infantilise l'agriculteur...faut pas s'étonner que l'on est des simples aux manettes d'exploitation...

A+

Anonyme a dit...

Moi je dis qu'il faut faire une loi interdisant aux Méditerranéens de faire râler les autres avec leurs tomates mûres 1 mois avant tout le monde, parce-que hein ça va bien deux minutes, non mais. Nous autres Cantabriques et Ouest-Pyrénéens, on fait pas râler les gens avec nos tomates qui fleurissent encore fin octobre et nos piments qu'on ramasse jusqu'à la Saint Abraham. Peut-être qu'on devrait, tiens ;-)

Pour les poivrons, en fait ils continuent à faire des fleurs tant que tu enlèves leurs fruits verts. Si tu les laisses et s'il y en a qui murissent, ils fleuriront (et donc fructifieront) beaucoup moins. Là on dirait que tu n'en as pas encore de rouges donc ramasses-en un bon paquet, ça va peut-être relancer la floraison. Celui de ta photo ressemble à la variété "piment d'Anglet", en est-ce?

Mimille a dit...

Mema > Merci pour ta re-réponse :-)

"J'ai réagit un peu sur le vif, car en ce moment je suis en pleinne gestion de la ressource, et on a super tendance à vouloir mettre ceux qui réfléchissent et les autres dans le même panier. Du coup, celui qui fait des efforts est pénalisé au même titre que les autres...cela n'encourage pas la réflexion! Et cela me met les nerf à vif!"
--> Oui. D'une manière générale je m'efforce de ne pas le faire. Des fois je m'énerve un peu et je dis "les vignerons", mais en fait je ne parle que de ceux que j'ai sous le nez. (Idem pour tout le reste d'ailleurs)

En plus je sais que tu te penches sérieusement sur la question et que tu es directement concernée, c'est d'autant plus intéressant.

Je comprends mieux ce que tu expliques sur la vendange mécanique bien menée. Mais ici, ce n'est pas du tout le cas. J'ai eu l'occasion de les voir faire de tout près. Ils passent une fois, secouent les pieds qu'on dirait qu'ils vont pas y survivre, récoltent tout ce qui tombe dans les griffes du gros glouton mécanique, amènent le tout à la coop, qui presse, rejette un broyat de fruits allant du vert au moisi, de feuilles, de branches et de diverses bestioles. A faire le comparatif avant / après le passage de la machine, une bonne moitié des grains de bonne qualité sont restés sur le pied, et y moisissent (en plus ça attire les guêpes ensuite... mais bon c'est la nature ;-)

Je veux bien croire, sans problème, qu'il y a d'autres façons de faire une vendange mécanique. Mais ici ce n'est pas franchement la panacée ;-)

Sinon, concrètement, est-ce que vous triez ce que vous rammaez avec la vendangeuse, et est-ce que vous finissez à la main, vous ?

Sinon, pour taper un peu dans la fourmillière... si c'est pas possible de gérer de A à Z une exploitation agricole parce qu'elle est trop grande, alors pourquoi en avoir une si grande ?

Ah oui, et pour la maturité optimale. Je me souviens avoir appris, par exemple, de vieux vignerons d'un autre temps, qu'il ne fallait pas vendanger le lendmain d'une pluie. Ici, comme c'est l'emploi du temps de la vendangeuse (collective) qui décide, même s'il a plu la veille, ils vendangent quand-même comme si de rien n'était.

Sinon, merci pour tes précisions sur l'eau, les pluies, la pénétration dans le sol etc. Cela dit... ""L'aspersion en pleine journée brûle la plante. Et 70% à 80% de l'eau est perdue ded toute façon à cause de la chaleur. " -> 50% avec 35° à l'ombre." --> Ça doit être à peu près ce qu'on a eu aujourd'hui. De l'aspersion de ce matin il n'y a plus la moindre trace d'humidité. Et il m'a semblé entendre dire (aussi par un vieux de la vieille) que ça gonflait les grains sans leur apporter du goût. C'est vrai ?

""C'est à cause de la façon dont c'est réglementé qu'on en arrive à des problèmes comme ça. " -> je crois plutôt que c'est par ce que c'est non reglementé chez les autres que l'on arrive à des problèmes comme cela. En france on a des normes sanitaires et environemental au top, mais on est les seuls! et comme on a les charges qui vont avec...on revient à la reflexion sur le juste prix. "
--> Je maintiens ce que j'ai dit. Si l'on ne conditionnait pas les subventions à l'arrosage des vignes, on ne verrait pas nos vigerons asperger pendant qu'il est en train de pleuvoir. Mais par contre, il n'y a pas que ça, il y a aussi des réglementations sanitaires, et ça c'est un tout autre problème (remarque, vu ce que j'ai entendu venant d'un ami qui a participé aux réunions de cette coop, le sanitaire, je crois que c'est pas vraiment leur problème non plus... décidément).

"Mais parce que c'est trop réglementé, on infantilise l'agriculteur...faut pas s'étonner que l'on est des simples aux manettes d'exploitation..."
--> Oui c'est vrai. Mais à l'heure actuelle, quasiment toutes les professions sont dans ce cas il me semble. Ça n'empêche pas quelques-uns de se creuser un tantinet le cerveau. Je crois que malheureusement, ça ne vient pas que des réglementations en grand nombre.

Mimille a dit...

Koldo > "Nous autres Cantabriques et Ouest-Pyrénéens, on fait pas râler les gens avec nos tomates qui fleurissent encore fin octobre et nos piments qu'on ramasse jusqu'à la Saint Abraham. Peut-être qu'on devrait, tiens ;-)"
--> Mais vous devriez, vous devriez :-)

"Pour les poivrons, en fait ils continuent à faire des fleurs tant que tu enlèves leurs fruits verts. Si tu les laisses et s'il y en a qui murissent, ils fleuriront (et donc fructifieront) beaucoup moins. Là on dirait que tu n'en as pas encore de rouges donc ramasses-en un bon paquet, ça va peut-être relancer la floraison."
--> Ok c'est noté, merci ! En fait je m'inquiète un peu parce qu'on n'a plus de fleurs. Je me suis dit que toute l'énergie devait être concentrée à entretenir ces gros fruits. Ça serait donc pas complètement idiot de ma part ;-)

Ceux qu'on avait eus les années précédentes, on ramassait les fruits au fur et à mesure, et on avait une récolte sur tout l'été avec floraison-fructification non stop.

"Celui de ta photo ressemble à la variété "piment d'Anglet", en est-ce?"
--> C'en est un qu'on a acheté. Y'avait marqué "long des landes". J'imagine que si ce n'est lui c'est donc son frère... non ?

Anonyme a dit...

Voilà, c'est ça qu'il faut faire, discuter vraiment avec les vrais gens !
:-)

Mimille a dit...

Donna > Oui voilà :-)
Et plus on discute d'une chose avec plein de gens, plus on se fait un avis pertinent...

Anonyme a dit...

"Sinon, concrètement, est-ce que vous triez ce que vous rammaez avec la vendangeuse, et est-ce que vous finissez à la main, vous ? "
-> Trier après: Non, mais les gains sont propres, et il y a peu de feuille. Et comme on ramasse à maturité optimale, tous les grains sont mûres, pas pourris. Finir à la main: Oui, si la machine n'a pas pu faire certains pieds. Mais c'est presque jamais arrivée, et quand cela se présente, on se les mange (pour te dire la quantité).

"si c'est pas possible de gérer de A à Z une exploitation agricole parce qu'elle est trop grande, alors pourquoi en avoir une si grande ? "
-> Pour en vivre tout simplement. Mais bon on gère de A à Z, t'inquiète pas!! c'est juste que les vendanges manuelles...avec les contraintes d'aujourd'hui, nous on oubli! Comme d'autre petites chôses que l'on aimerait faire mais qui demandent trop de frais.

Ils sont 2 frères sur 22 ha de vigne et 2 ha d'olivier. Même s'ils n'ont pas dû acheter beaucoup de terre (les 2/3 viennent de leur père), en travaillant 60 heures par semaine en moyenne, 50 semaines par an, ils gagnent 2/3 d'un smic chacun. On espère que les cours du vin vont remonter, et developper la vente aux particulier pour agmenter leur revenu. Même en faisant moins de surface, tu as des charges incomprésibles...donc moins de vigne, c'est la faillite! Exploitation non viable (mais je ne veux pas nous plaindre...on a choisi ce que l'on fait et on assume)

"Et il m'a semblé entendre dire (aussi par un vieux de la vieille) que ça gonflait les grains sans leur apporter du goût. C'est vrai ? "
-> S'il faut arroser, c'est maintenant, juin juillet, pendant que le grain se forme. Après, en août, effectivement il faut que la vigne "stress" un peu pour developper toute une palette d'arôme. Si tu arrose veille de vendange, ton raisin est gorgé d'eau et c'est nul en vinif.

Pour le reste, sur la législation et tout cela, j'arrête là le débat, j'ai pas le temps pour soutenir la discution!

Mais c'est sympa d'avoir échangé..

Anonyme a dit...

"Ils sont 2 frères sur 22 ha de vigne et 2 ha d'olivier. Même s'ils n'ont pas dû acheter beaucoup de terre (les 2/3 viennent de leur père), en travaillant 60 heures par semaine en moyenne, 50 semaines par an, ils gagnent 2/3 d'un smic chacun"
C'est ça qui est horrible. C'est là qu'on voit que l'industrialisation de l'agriculture sert surtout aux non-agriculteurs, les agriculteurs ils sont autant ou encore plus couillonnés qu'avant : des équipements, donc des trucs à payer, donc nécessité de rendement (qui par ailleurs fait baisser les prix vu que c'est pareil chez tout le monde), donc d'accroître les surfaces, donc plus de temps de travail, qu'on peut partiellement soulager en s'équipant plus, etc.
L'agriculteur moderne est aux consommateurs (notamment par le biais de la grande distribution et de tout ce qu'elle implique) ce que le serf était au seigneur.
Il faudrait vraiment sortir du modèle agriculteur-consommateurs (et encore plus de toute la chaîne qu'il y a entre les deux), mais c'est vachement difficile dans un contexte où la plupart des gens vivent hors-sol et où la plupart des agriculteurs sont spécialisés dans une ou deux productions qu'ils ne peuvent écouler sans intermédiaire.
Les amaps peuvent être un début de solution selon la façon dont elles sont faites, mais pour un viticulteur je sais pas trop.
Du bioéthanol de vigne en vente directe à l'automobiliste, ça ferait combien le litre?

Mimille a dit...

Koldo > Tu m'ôtes les mots de la bouche...

Anonyme a dit...

j'avais dit que j'arrêtais mais juste 1 mot:
Le bioethanol:-> tu dois multiplier entre 5 et 8 le rendement de la vigne. Une catastrophe environemental. Et puis ou est le plaisir du vigneron de faire son vin?
Pour faire quelque chôse? NE PLUS JAMAIS ACHETER UNE BOUTEILLE DE VIN AU EN GRANDE SURFACE !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Aller la cherhcer chez le producteur!!!!!!!!!!!!!!

Là où nous gagnions honnetement notre vie, c'est en vente direct au particulier. On a le caveau, et on a des clients relais (actuellement 2 en alsace et 1 en bretagne) qui centralise les interessés autour d'eux, et quand la commande est décidé, on envoi chez le client relais (à partir d'une demi palette environ soit 25 cartons). Chacun vient cherhcer son(ses) carton(s) après. EN bref un groupement de consommateur! Je suis sure que c'est l'avenir (faut être optimiste).

Sur ce je m'en vais pour de bon!

Anonyme a dit...

Le bioethanol:-> tu dois multiplier entre 5 et 8 le rendement de la vigne. Une catastrophe environemental. Et puis ou est le plaisir du vigneron de faire son vin?
Oui, on est bien d'accord, je disais ça pour déconner.

Mimille a dit...

Mema > Tu fais bien de le faire remarquer !! C'est très important ce genre de chose, pour savoir quoi faire (en tant que "consommateur").

Sinon une autre question (des fois que tu répondrais quand-même ;-) : pourquoi est-ce que ton mari et son frère n'ont pas choisi de diverisifier leurs cultures ? Ça pourrait être un moyen de ne pas être tributaire du cours de telle ou telle denrée, surtout du vin...