Ou en tout cas, il faut que je n'y perde plus mes idées.
Aujourd'hui je n'ai pas été très productive. Qu'importe, après tout. Il ne faisait pas très beau, enfin... il y a eu des hauts et des bas, un peu de pluie ce matin, un peu de soleil cet aprème, et là un coucher de soleil très légèrement nuageux. J'avais envie de faire un joli billet, et/ou de faire un billet sur les fleurs de Bach aussi, mais voilà j'ai commencé à lire des bouts de blogs et de fil en aiguille... le temps est passé, et surtout, surtout, j'ai perdu en chemin l'énergie rédactice que j'avais. Alors... alors pas grand-chose.
Mais quelques choses quand-même. Alors voici un petit pèle-mèle.
Mardi soir pendant que j'étais dans le train du retour, mon chéri est sorti donner sa gamelle au chien et a aperçu un second coucher de soleil.
C'était une lumière qui partait du sol, sur le plateau du Cengle, et qui éclairait le ciel noir. Sauf que là-haut, il n'y a que quelques fermes, donc rien qui justifie un tel phénomène. Sans doute, a-t-on pensé, qu'on devait y tourner un film ou quelque chose dans le genre.
Il y a quelques années, quand on habitait là-haut, on rentrait du travail en fin de journée. En arrivant sur le plateau en venant de Rousset, on est tombés sur une voiture garée sur la route, en plein milieu, qui bloquait le passage. Alors on a attendu. Au bout d'un moment, un gars est venu nous voir (il y avait peut-être une petite dizaine de personnes sur la route devant, visiblement très affairées). Alors le gars nous dit d'un air très sûr de lui:
- Vous ne pouvez pas passer, faites demi-tour, on travaille, là.
- Ah ben c'est bien gentil mais... vous voyez la route là-bas au bout du chemin? Ben on habite là, nous, et on ne peut pas passer ailleurs comme vous pouvez bien l'imaginer.
- Ah. Bon ben attendez alors, on va voir si on peut vous laisser passer.
- (ironiquement) Merci bien !
Alors le gars discute dans un talkie-walkie, et finalement s'approche de la voiture:
- Bon c'est bon allez-y.
- (ironiquement) Vous êtes bien aimable monsieur de nous laisser rentrer chez nous...
- (piqué) Ah mais ! C'est qu'on tourne un film, nous, ma p'tite dame !
J'étais outrée: on ne m'avait JAMAIS appelé "ma p'tite dame".
Finalement le film était un de ces téléfilms sans intérêt qu'on n'a jamais vu, évidemment (ça aurait pu nous faire sourire de voir la route qui mène chez nous).
Aujourd'hui, j'au comme d'habitude bu trop de thé,
mais le thé c'est vraiment très bon. En fait, je me disais que ce thé qu'on a trouvé est tellement bon que ça devient difficile de boire autre chose. C'est du Pu'er, millésime 1994. C'est un thé sauvage fermenté qui est vieilli en cave. En gros, plus il est vieux plus il est bon (ce qui n'est théoriquement pas le cas des thés). Avantage considérable: il ne contient quasiment pas de théine, ce qui est vite devenu une bonne excuse pour en boire toute la journée. Il a une magnifique couleur orangée, et un goût très particulier, très charné, que tout le monde n'aime pas: en fait c'est un peu comme pour le thé fumé: soit on adore, soit on déteste. Ben nous, on adore... et d'autant plus qu'on l'a trouvé chez un petit marchand qui aime profondément son boulot. Alors quand on va acheter du thé chez lui c'est toute épopée, il nous faut presque passer par consultation de médecine holistique avant qu'il nous dégote LE thé qui'l nous faut. Ensuite il passe une demi-heure à nous expliquer d'où il vient, qui le produit, quel est climat là-bas, comment sont les théiers, et puis évidemment quand et comment il faut le boire, quelle quantité, quelle température pour l'eau, combien de temps d'infusion et combien d'infusions possibles. C'est un plaisir à chaque fois.
J'ai aussi trop fumé aujourd'hui.
Ce qui signifie que j'ai encore râté ma Nième tentative d'arrêt. Mon chéri a réussi, lui. Et finalement, ce n'est pas si mal parce que quand on arrête tous les deux en même temps c'est affreux, on se mord pour un rien. Maintenant qu'il a réussi, je pourrais peut-être m'y mettre... mais ces jours-ci je n'ai pas vraiment envie d'arrêter. Ça va, ça vient. J'y reviendrai.
Et puis en passant de la ligne simple à mowgli, qui m'a menée chez Méma, puis de là aux jardins de pareillas, et enfin (je ne sais même plus comment!) sur le photoblog de bergère,... où j'ai lu la chose suivante:
Parce qu’il y a toujours dans une journée un grand quelque chose ou un petit rien qui nous fait sourire... Etre à l’affût de ce moment et prendre une photo…
je me suis dit que je devrais faire quelques photos de l'instant, là, tout de suite. Parce que même si j'aurais pu faire plein d'autres choses, hé bien je suis là devant ma machine, j'ai lu plein de choses intéressantes, touchantes, et puis finalement ce n'est pas si mal, on écoute un bon album de jazz qu'on a emprunté à la bibliothèque, il fait bon dans la maison, la nuit arive doucement, mon chéri est à côté de moi, le chien est couché à nos pieds (tellement près que je ne peux même plus mettre les miens à terre sinon je lui marche dessus),... et le chat, lui, dort tranquilement sur la chaise juste à côté de moi.
On dirait presque un tout bébé, quand elle n'était qu'un tout petit bout de chatoune. Pourtant elle est dans sa 10e année. Mais elle dort toujours près de nous. Jamais à plus de quelques mètres. Elle nous suit partout où l'on va, dedans, dehors, quand on va balader (le seul moment où elle finissait par faire demi-tour c'était quand on partait faire du jogging). C'est la première fois que j'ai un chat qui vieillit sans se faire empoissonner, tirer dessus par un chasseur, écraser par une voiture. Elle a, normalement, encore quelques belles années devant elle mais je sais déjà qu'elle me manquera quand elle ne sera plus là, parce que je me suis largement habituée à sa présence. Et puis elle est le symbole de mon arrivée à Aix, je l'ai eue quand on avait emménagé dans notre petit studio, la nana qui nous l'avait donnée habitait un apparte un peu plus bas dans notre rue et elle nous l'avait donnée trop tôt, elle n'avait qu'un mois, si bien que finalement cette petite boule de poils n'a jamais réellement compris qu'elle et moi on était deux individus séparés. C'est drôle, parfois saoulant, mais attachant finalement.
Voilà pour un méli-mélo de choses sans importance, mais qui ont ponctué ma journée, et finalement j'ai bien aimé cette journée, même si je n'y ai rien fait de ce que je voulais faire. La prochaine étape sera de ne même plus programmer de faire tout un tas de choses (même si ces choses sont à faire). Juste faire ce qui me vient à l'esprit petit à petit, au lieu d'établir un programme idéal et d'être forcément déçue dès que je ne le tiens pas, même si la raison est toute honorable.
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