Hé bien c'est mon tour de me livrer à un petit exercice de style, sur la ville, ma ville (merci mowgli). Alors la première grande question que je me pose c'est "C'est quoi une ville ?" et ensuite c'est "Quelle ville choisir ?" Est-ce que je préfère considérer la Grande Ville la plus proche de chez moi, ou alors est-ce que je m'intéresse à la toute petite ville dans laquelle j'habite pour de vrai (ça pourrait être rigolo mais ça serait trop difficile à trouver pour qu n'est pas du coin -- et trop simple pour les autres), ou est-ce que je prends la ville dans laquelle je travaille (que, finalement, je connais encore très mal)... bon heu, c'est bien beau toutes ces questions mais ça ne fait pas avancer le truc. Et puis dans son appel du pied, mowgli parlait de ma Provence alors il faut que j'y reste. C'est ce que connais le mieux après tout.
Finalement, quand je pense "ma ville" je pense à une ville en particulier, c'est la première et unique vraie ville que j'aie habitée, celle qui a marqué mon départ du domicile familial, qui a accueilli mes premières expériences d'adulte. Donc je choisis celle-ci. Et en prime elle m'autorise même de faire un petit mix, en mettant en avant autant que possible les liens que je vois entre pas mal des lieux qui font partie de mon histoire personnelle. Donc, si ma ville était...
... une personnalité, ce serait Nicolas-Claude Fabri de Peiresc.
Peiresc était l'un de ces intellectuels touche-à-tout du XVIIe siècle, certes bien méconnu aujourd'hui et pourtant, entre autres, il a découvert la nébuleuse d'Orion et a dessiné la première carte de la Lune (il a aussi inventé des trucs vachement utiles mais je ne m'en souviens plus -- après tout, les liens sont faits pour ça !).
Ce n'est certes pas le choix le plus évident pour décrire ma ville, mais Peiresc a un double, et même depuis peu un triple lien avec ma vie :
- Le premier lien c'est qu'il a, donc, habité dans "ma ville". Il a même une rue qui porte son nom, le long du palais de justice, où l'on trouve un formidable marchand de papiers, deux sandwicheries pour lycéens (parce que nombre des lycées du centre-ville n'ont pas de cantine et qu'il envahissent les rues alentour de leurs cris et leurs sac à dos bariolés tous les midis), un marchand de pyjamas indépendant qui m'a toujours interloquée (enfin sa devanture, pas le marchand lui-même, que je n'ai jamais vu finalement), une terrasse de bar avec des tables rondes sur lesquelles il y a des morceaux de portraits art déco, et les coins d'une grosse pharmacie vert foncé et puis d'un magasin de chaussures d'une grande chaine de piètre qualité.
- Le second lien est qu'il a aussi vécu dans le village où j'ai passé les 17 premières années de ma vie : Belgentier. Un village où j'ai grandi, où j'ai fait mes premiers pas, mes premières chutes, mes premiers amis, mes premières conneries, vécu mes premières joies, mes premières peines, où j'ai appris à aimer la nature parce que l'activité principale était d'aller se balader dans la coile au-dessus de la maison, seule ou avec les copains (en y passant la nuit), et où l'on jouissait d'une liberté qui a façonné ma construction personnelle.
La famille Peiresc avait un château dans ce village, lequel est devenu un centre d'activités diverses, et tous les ans il y avait (il y a sans doute encore) un son et lumière organisé par le comité des fêtes du village, dans le parc qui avait été son jardin. Une année j'y avais participé, avec mon club de cheval. Enfin... j'avais essayé d'y participer parce que j'avais un trac fou et que ma jument peureuse comme tout avait fait une embardée dans le noir juste avant qu'on passe et elle m'avait éjectée contre un arbre. J'avais eu trop mal pour remonter, j'avais été trop troublée par cette chute ; en tout cas quelque part ça me donnait une bonne raison de ne pas aller sur scène ;-) (je l'avoue aujourd'hui, j'avais peut-être un peu joué la comédie dans les coulisses parce que j'avais les chocottes). - Le troisième lien enfin, que j'ai découvert beaucoup plus récemment, est que Nicolas Fabri portait le (doux) nom de Peiresc en référence au village d'où est issu sa mère, Dame de Peiresc. Le village de Peiresc (autrefois Perets puis Peyresq) est une toute petite bourgade perchée à 1528m d'altitude, sur un éperon rocheux des Alpes de Haute-Provence, entre la vallée du Verdon et puis... je ne sais plus l'autre. Le village avait été quasiment abandonné quand, en 1952...
Georges Lambeau découvrit Peyresq, encore habité par le maire, son épouse et une de ses filles, quelques moutons, autant de chèvres, des murs lézardés et de nombreux toits effondrés, dépeuplé mais non abandonné.
Il cherchait un mas pour ressourcer périodiquement ses étudiants des Beaux-Arts, il trouva un village où il conçut, avec un ami bruxellois Toine Smets, de réunir, en un centre humaniste rayonnant, des étudiants et des professeurs, des artistes et des chercheurs.
Nicolas-Claude Fabri, Monsieur de Peiresc, inspira naturellement leur entreprise par sa conscience scientifique et européenne.
En 1954, la camionnette d'Elise Lambeau embarqua un voyageur sur la route de Digne, Pierre Lamby, jeune architecte et l'emporta jusqu'à Peyresq. Pierre embrassa le projet et devint l'architecte de la renaissance du village, appuyé par un jeune entrepreneur local, René Simon.
Mais cette conjonction d'enthousiasmes dut sa force et son succès aux milliers d'étudiants-bâtisseurs belges qui pendant trente ans se succédèrent sur l'énorme chantier peyrescan qui à situation exceptionnelle fournirent un effort exceptionnel.
En outre, l'aspect traditionnel du village fut restauré par Pierre Lamby, par une reconstruction respectant les principes et les matériaux de l'architecture provençale.
Progressivement, grâce au travail et à la volonté contagieuse de ces quelques-uns pour soulever des montagnes, Peiresc est redevenu un village vivant, vibrant d'activité, rénové selon la tradition, toujours si fier d'être provençal mais ouvert à des idées nouvelles, accueillant de multiples conférences internationales sur des sujets divers, offrant un lieu animé de la réalité de l'endroit aux visiteurs qui souhaitent non seulement se recontrer mais aussi s'immerger dans cet espace, dans ce climat, dans cette ambiance, dans cette culture.
Quand j'ai découvert l'histoire de ce village j'ai tout de suite pensé que c'était la confirmation de ce que j'ai toujours voulu croire : si mon métier tel que je peux le pratiquer académiquement ne me convient pas, je peux toujours le réinventer d'une manière ou d'une autre, il suffit de le vouloir. Eux l'ont fait. Et par là même ils ont participé à la sauvegarde du bien le plus précieux de la Provence : son caractère.
... un animal, ce serait un aigle de Bonelli (voir aussi ici et là).
C'est un petit aigle méditerrannéen en voie de disparition : il n'en reste que quelques couples. Et pourquoi le choisir, lui ? Parce que parmi les quelques couples qui restent, l'un d'eux niche sur la Sainte Victoire, et descend chasser dans la vallée de l'Arc. Et qu'il nous est arrivé souvent de stopper net, peu importait qu'on soit à pied ou en voiture et ce qu'on faisait, ne plus faire ni un geste ni un bruit et les regarder voler, là juste au-dessus de nous. On ne pouvait qu'en rester sans voix.
Cet aigle est devenu le symbole du peu qu'il reste de sauvagerie sur le massif. Non qu'il n'y reste plus du tout de bêtes sauvages, mais parce que lui est particulièrement visible, et majestueux. Et aussi parce que lui, contrairement à d'autres (comme les chevreuils par exemple, qui venaient brouter devant notre maison quand on habitait sur le Cengle), n'est pas le fruit d'une remise en liberté après un élevage à des fins de repeuplage volontaire.
Et parce que qui dit ma ville, dit la Sainte Victoire... évidemment !
... un élément naturel, ce serait un oeuf de dinosaure.
Parce que ma ville est aussi bien connue des paléontologues.
Par ses nombreux accidents géologiques, la Provence est un des lieux les plus riches au monde en éléments géologiques et paléontologiques. Le bassin [de ma ville], et plus précisément la dépression de Roques-Hautes, qui se situe entre le barrage Zola et la montagne Sainte-Victoire, a ainsi hérité de l'un des principaux gisements d'oeufs de dinosaures, noyés et fossilisés. L'accès de ce lieu qui attire chaque année de nombreux savants est strictement réglementé, et pour cause ! Cet espace comprenant 106 hectares de gisement paléontologique est livré à la vue de tous depuis l'incendie de 1989, ce qui a engendré de nombreux pillages aux conséquences dramatiques. L'analyse de cette terre argileuse de couleur rouge, composée par endroits de plusieurs couches superposées de coquilles d'oeufs et même d' oeufs entiers fossilisés de dinosaures, pourrait permettre d'expliquer les causes de la disparition de ces espèces et des déprédations pourraient contrecarrer son exploitation scientifique. Le site de Roques-Hautes constitue sans doute le plus important gisement d'oeufs datant du Crétacé supérieur, période où ces reptiles ont commencé à disparaître de la surface de la terre.
C'est pour cela que depuis le 1er mars 1994, ce lieu géré par l'Agence départementale des espaces sensibles (A.D.E.S) est classé en réserve naturelle afin d'assurer la protection de ces témoins inestimables pour l'histoire de la terre. (...)
A la fin de l'ère secondaire, la Provence présentait des rides est-ouest entre lesquelles des dépressions en gouttière étaient occupées par des marécages. Sainte-Victoire, qui n'avait pas encore l'ampleur de la montagne actuelle était entourée de deux mers. Ce milieu, à la végétation abondante et au climat tropical, constituait un écosystème idéal pour ces reptiles géants, déjà présents sur notre planète depuis plus de 100 millions d'années.
Au cours de l'époque tertiaire, Sainte-Victoire se soulève par endroits, se plisse et se replie sur elle-même, piégeant ainsi de nombreuses traces de cette occupation et nous laissant ainsi de véritables trésors fossilisés. Les multiples études menées sur ces vestiges ont permis de mettre en évidence l'existence de diverses espèces de dinosaures, de connaître leur mode de vie et leur régime alimentaire.
Parmi les 600 espèces de dinosaures connues et qui occupèrent la totalité des continents, sous des adaptations extraordinairement variées, une demi-douzaine a été recensée en Provence jusqu'à ce jour. (...) Les représentants des deux grands ordres de dinosaures sont attestés en Provence :
- Les Saurischiens représentés par Megalosaurus. Ce carnivore bipède et coureur est souvent assimilé au terrifiant tyrannosaure. Hypselosaurus et Titanosaurus sont, quant à eux, apparentés au Diplodocus nord-américain, bien que de taille plus modeste (ils mesurent entre 12 et 15 mètres contre 27 mètres pour leur cousin américain). Ils sont parmi les dinosaures les mieux représentés en Provence. Ces herbivores quadrupèdes étaient dotés d'un long cou et d'une longue queue. Ils devaient peser une trentaine de tonnes. Ils vivaient sans doute en troupeaux. Au regard de la forme de leur dentition, ils semblerait qu'ils se nourrissaient de conifères primitifs tels que les séquoias.
- Les Ornithischiens auxquels se rattache Rhabdodon, dinosaure bipède et herbivore. Ce dernier compte parmi les espèces les plus représentées dans le gisement de Roques-Hautes. C'est un dinosaure de taille moyenne, d'environ quatre mètres. Ses dents broyeuses devaient être d'efficaces outils pour brouter les feuilles des buissons. Ils semblaient être victimes du Dromaeosaure, redoutable petit carnivore armé de dents et de griffes très tranchantes.
(...) L'extinction des dinosaures n'est pourtant pas totale. Ils donnèrent naissance aux oiseaux, dont le fameux archéopterix est l'ancêtre. Un grand nombre de ces oiseaux géants étaient de paisibles herbivores. Nous citerons les Dyatrima, impressionnantes autruches géantes dont les oeufs fossilisés se retrouvent en grandes quantités sur le Cengle.
(sources: ici et là)
... un métier, ce serait un peintre.
Oui car, depuis notre Cézanne international la ville est devenue un haut-lieu de la croûte Sainte-Victorienne. A croire que tous les arrrrrtistes passant par là doivent passer par cette propédeutique et faire leurs preuves en tentant une reproduction plus ou moins fidèle, plus ou moins imagée, plus ou moins heureuse de la montagne. Parce qu'au-delà du complexe d'infériorité cézannienne du pauvre peintre aixois en mal de reconnaissance, toute la ville est marquée par son auguste présence, jusqu'à ces clous plantés dans presques toutes les rues censés marquer ses lieux de passage favoris, jusqu'aux menus des restaurants redoublant d'imagination en inventant moult "salades" et autres "pizzas Cézanne", jusqu'à la reconnaissance de toute autre personne publique qui passe par le lien qu'elle entretient, ou pourrait entretenir, avec le peintre. On raconte que le petit Emile Z., toute freluquet qu'il était, se trouvait souvent être la victime des bastonnades de ses camarades. Jusqu'au jour où un autre garçon, un grand gars bien costaud et un peu fruste s'est opposé à ce qu'on tabasse le petit Emile. Lequel fut alors pris sous l'aile de ce grand, qui n'était autre que... Paul C.
Ma ville, bien sûr, tout le monde l'aura reconnue. Elle n'est pas très grande et n'a, à mon grand bonheur, pas toutes les caractéristiques d'une ville. Elle marque par la couleur de ses pierres quand elle se détache sur le bleu du ciel un jour de mistral, par son froid toujours plus glaçant en hiver et sa chaleur toujours plus suffocante en été que tout autour dans la campagne, par son environnement naturel aux formes inoubliables, aux couleurs insaisissables (*), par son côté petit-bourgeois qui finalement n'est qu'un juste maintien de son ex-qualité de capitale de la Provence, de cette Provence raffinée et culturellement rayonnante à laquelle le roi de la France balbutiante d'alors s'adressait respectueusement en lenguo nostro, tant haïe par les marseillais (et c'est bien réciproque), par son cours Mirabeau qui n'a jamais vraiment été une rue mais une scène où déjà les comtes avaient pour habitude de venir parader dans leurs pompeuses voitures à chevaux,... et tant d'autres choses encore. Ça a été ma première ville d'adoption, et elle m'a adoptée comme je l'ai adoptée moi-même.
(*) Et si Cézanne a réussi à en faire quelque chose, là où la plupart échouent, c'est que là où ces derniers tentent de peindre ce qu'ils voient (avec leur propre sytle), lui peignait ce qu'il ressentait.
Et finalement, à moi de passer la main alors... disons à cerise, à Raffa, et à Magali si elles passent par là... (j'aurais très volontiers rajouté Koldo mais il n'a pas (encore?) de blog !!)
4 Commentaires :
Fantastique, comme j'ai ce soir, j'aurai un peu l'impression d'avoir Arte à la maison (seule chose que je regrette dans le fait de ne pas avoir la télé). Quelle érudition.
L'histoire de Pereisc me fait rever: reconstruire un village, lui redonner vie, dans un si beau cadre. Moi qui pensait qu'il ne restait plus d'îles inhabitées, ou loin en tout cas.
Et tu a bien de la chance, d'habiter si pret de tes racines, dans cette belle Provence (me donne envie de descendre à Brignoles un de ces 4, moi).
L'histoire de Pereisc me fait rever: reconstruire un village, lui redonner vie, dans un si beau cadre. Moi qui pensait qu'il ne restait plus d'îles inhabitées, ou loin en tout cas.
Oui, j'adore cette histoire. Ça donne vraiment envie de se laisser pousser des ailes. Même si ça nous semble difficile, même si c'est toujours tellement plus simple de rester dans un chemin tout tracé... on peut faire autrement, on peut trouver des perles, on peut réaliser ses rêves.
En fait par ici il y a (relativement) beaucoup d'endroits quasiment inhabités, où les maires, s'il en restent, remueraient ciel et terre pour trouver des jeunes pleins d'idées et de bonne volonté pour redonner de la vie à leur village. Mais il faut une rencontre pour que ça se fasse. Donc... à nous de provoquer les rencontres nécessaires ;-)
Mais il n'y a pas qu'ici. J'ai eu ouï-dire d'autres endroits où les vieux donnaient leur ferme la condition qu'on continue l'activité plutôt que de la laisser dépérir. Je ne dis pas où parce que je m'en voudrais que tout le monde s'y précipite... et puis je ne sais pas si c'est toujours vrai. N'empêche que même si ça n'est qu'un épiphénomène, ça existe, ça a existé, et ça peut arriver un peu n'importe où. (quel optimisme ! ben oui on se convainc comme on peut, hein)
Et tu a bien de la chance, d'habiter si pret de tes racines, dans cette belle Provence (me donne envie de descendre à Brignoles un de ces 4, moi).
Oui, je trouve aussi. C'est d'ailleurs un crève-coeur de savoir qu'il y a de très, très, très fortes chances que je doive quitter mon pays dans 6 mois, puisque si je suis recrutée, ça ne sera pas ici. Et c'est vraiment difficile, régulièrement je me dis que ça ne vaut pas le coup, que mes racines sont trop importantes, que je ne peux pas partir, que j'aurai qu'à faire un autre métier (cf. ma réponse sur ton commentaire précédent d'ailleurs).
Je ne veux pas partir. Je ne veux pas non plus vraiment abandonner mon travail. Mes les deux sont incompatibles... halala, quelle idée.
Brignoles, on y était hier soir ! J'adore ce coin, j'avais des amis là-haut quand j'étais ado, et puis tous les villages du dessus, le Val, Correns (le village bio), Vins, Chateauvert... et puis encore au-dessus, Pontevès et son château en reconstruction, Barjols et ses usines de cuir désaffectées,... [j'arrête là parc que sinon je vais faire toute la carte ;-)] c'est super beau, j'adore tous ces coins, chacun a sa particularité.
Les villages du sud de Brignoles c'est toute mon adolescence, Camps où j'allais monter à cheval pendant un temps, Forcalqueiret, la Roquebrussane et Garéoult où j'avais tout plein de copains et où j'allais en scooter (ça faisait une trotte quand-même, j'avais mal aux fesses en arrivant), et puis ensuite la vallée du Gapeau, mon chez-moi, avec sa flore toute spéciale et sa route en lacet que je pouvais tracer les yeux fermés...
Bon, je disais... j'arrête. ;-)
En tout cas si tu descends à Brigonles faut que tu passes nous faire un coucou !
"j'aurais très volontiers rajouté Koldo mais il n'a pas (encore?) de blog !!"
Pour l'instant c'est encore assez improbable, donc je vais le faire en synthétique ici :
- Une personnalité :
Beñat Josié, le plus grand pêcheur de tous les temps et de tout l'univers. Sinon il y a aussi :
Un gars qui est né un peu plus bas que là où habitait le Grand Beñat, près de l'entrée du port, et qui a composé un bolero qu'on entend dans des pubs pour des assurances à la télé.
Un roi de France qui a vécu de l'autre côté du port, même que quand j'étais petit j'ai visité sa maison, et que son plumard et bé il était tout petit, on se demande comment il y rentrait.
La ministre française de la guerre, qui habite pas loin de là où est né le zikos sus-nommé. À croire que c'est un quartier people transhistorique.
- Un animal sauvage : le chipiron.
- Un élément naturel : l'eau. Celle de la mer, celle des ruisseaux où on posait des pièges à xip quand on était gamins, celle de l'air qui nous fait savoir qu'on est de retour au pays quand on revient de quelque-part, celle du ciel dont on est bien pourvus, et celle du sol qui empêche de préparer la terre pour les panais tant que ça ressuie pas, fait chier bordel.
- Un métier : promoteur immobilier.
Ah, merci beaucoup Koldo :-)
J'aime beaucoup ta description de l'élément naturel. De l'animal aussi, j'y aurais pas pensé et c'est tellement évident.
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